Après avoir pronnoncé cette phrase de cette voix ... malsaine/effrayante, Il s'est replié en boule et a enfoui sa tête dans ses genoux.
- Hey ... Mathieu ?
J'approche ma main doucement de son dos, et la pose dessus. Il tremble.
- Mathieu ?
- ... Désolé ...
- Désole de quoi ? Tu n'y est pour rien? Mathieu ... C'est ta ... ta maladie qui te rend comme ça et puis ... Tu n'as pas été violent donc ... c'est pas grave ... Je suppose ...
"Je supose" ... Je me répète ces deux mots, comme pour me rassurer.
Pour me rassurer, hein ? Au fond ... Je sais que Mathieu est violent. Cette maladie le pourrit ... Et ça me désole, il est adora- ...
Non non non Antoine ! C'est pas le moment de se la jouer sentimentale, là !
Ok panique.
Je sais pas quoi dire.
Il ne répond pas.
Trouve un truc putain.
- Alors comme ça ils sont moches, mes cheveux ?
Genius.
Mais quel con. Enfin, pas tant que ça, le petit homme replié à côté de moi a tout de même lâché un petit rire, ce qui est, je pense, assez rare.
-Non il sont pas moches ... juste ... Il jette un regard (que je devine inquiet) à ma chevelure. Ils sont particuliers.
-Particuliers ? Ok super ... Merci Sommet.
- De rien, Daniel. Me répondit-il avec un large sourire. Quel petit insolent !
-Bon, c'est pas tout, mais moi j'ai un service à continuer.
Je me lève avec difficulté de son petit lit, mais une main me retient.
- Non ! ... Tu ... Tu vas revenir ? Il a un regard de chaton battu.
- Ben oui, je travaille ici quand même ... Je lui envoie un petit sourire, auquel il répond. incroyable.
Il me lâche le poignet et je file continuer mon service.
PDV MATHIEU
Il est parti... J'aimerais vraiment qu'il reste un peu plus la prochaine fois. C'est la seule personne gentille ici. J'en ai marre de jouer le violent, le type aggressif ... Ils ont tous peur de moi ici.
Pas étonnant gamin. N'oublie pas que TU as failli le tuer. TU as tout gâché. Comme toujours. Ne pense pas rattraper tes erreurs avec Antoine, il partira vite. Il aura peur de toi, tu le dégoutes. Tu es ignoble, Mathieu.
Non. C'est pas vrai. C'est faux. C'EST FAUX.
- C'EST FAAAAAAAAAAAAAAAAAAAUX !!!
Et vlan, j'ai éclaté mon poing contre le mur, maintenant je hurle de douleur. De douleur physique, mais pas que ... Une douleur bien plus grosse vit au fond de moi.
Ma vue se brouille : je pleure.
Encore une crise ... les cachets n'ont pas encore fait effet ? J'ai peur. Je suffoque ... Antoine ... viens m'aider.
Ouaaaaaaaaaaaaaaaais bon c'est pas tip-top comme chapitre mais bon ... :)