Hola !!!
Je suis désolée pour mon retard !!!
Donc, je vous explique tout en fin de chapitre et vous laisse lire tranquillement ce chapitre !!!
*****
-Je descends ici aussi ! Me lance Mia, le téléphone à la main et le sourire mauvais.
Gray, s'il te plaît reste à mes côtés.
Je tente d'ignorer les talons de Mia qui claquent derrière moi, je continue mon chemin en direction du bureau du notaire.
Elle me suit.
Je me retourne vivement.
-Qu'est ce que tu fais ? Demandais-je, un poil hargneuse.
J'espérais sans doute l'intimider un peu, mais ça n'a pas l'air de faire son effet.
-Je t'accompagne, c'est pas sûr par ici.
-Tu déconnes ? C'est le quartier le plus sûr de Crocus.
-Me parle pas avec cet air dédaigneux, je suis juste contente de revoir mon amie.
-Arrête, on a jamais été amie.
-Ah bon ? Je connais pourtant tout de toi, tu me disais tout, ce n'est pas une amie ça pour toi ? Alors qu'est ce que c'est ?
-Une amie c'est avant tout du partage. Je donnais, pas toi. Je pensais que nous étions amies, mais ce n'était pas le cas.
-Pff, je comprend pas pourquoi tu dis ça...
-T'es plus conne que t'en as l'air, maintenant du vent s'il te plaît.
Vu le regard qu'elle me lança, je n'aurais jamais dû dire ça. Ça m'a échappé, sous le coup de l'agacement.
-Pardon ?!
Et maintenant elle joue la pétasse qui ne comprend rien, qu'est ce que ça peut m'exaspérer. Quitte à la mettre en colère, autant le faire jusqu'au bout.
Non, ce n'est pas une bonne idée, comment je vais quitter Crocus après moi ? Ils vont m'en vouloir et me laisseront pas partir comme ça.
Mais ils en ont déjà après ma peau non?
Je me contente donc de tourner les talons et de reprendre ma route. Je ne suis plus qu'à une rue du notaire. Courage.
J'entends Mia hurler derrière moi :
-Juvia, on a pas fini !
-Pour moi on a fini.
Ses talons reprennent leur claquement habituel sur le sol, donc elle me suit. Je suis confiante, je suis en basket, elle, en talon.
En cas de course poursuite tel les plus grands films américains, je gagnerais.
J'entre dans la rue. Les passants nous lancent des regards curieux. En même temps, avec Mia qui hurle après moi, nous payerons notre discrétion.
Ce que je vois me fige presque sur place.
Aika est là, devant la porte du notaire. Avec son pote bizarre.
-Juvia ! Comme je suis content de te voir !
-Pas moi. Je reprends ma marche et tente de rentrer dans le bureau, mais Aika se poste devant moi. Je recule de plusieurs pas, ne voulant surtout pas être trop près de cet énergumène.
Je vais finir par être en retard.
-Oh, fait pas ta mijaurée, ah, te voilà enfin Mia.
-Ma mijaurée ?
Je fulmine, le dernier qui m'a appelé comme ça, c'est Gray. Pour moi, c'est un mot qui le caractérise, voir ce zozo l'employer, je n'aime pas ça.
-Tu sais pas ce que ça veut dire ?
-Ne compare pas mes capacités intellectuelles et les tiennes s'il te plaît.
J'attaque, je ne sais pas comment me sortir de cette situation autrement, ça me rappelle une phrase que j'avais lu dans un bouquin « on est dans un monde de chien, alors autant être le chien le plus méchant ».
Elle résume bien la situation je trouve.
Je ravale ma peur, et laisse l'adrénaline prendre le contrôle.
-C'est qu'elle mord la petite, ricane l'ami d'Aika.
Je lui lance un regard mauvais.
-Oh, je ne vous ai pas présenté, dit Aika tel une fleur, lui c'est Jackal, mais appelle le Jack. Jack voici Juvia.
Je ne répond rien. Je m'en fou comme de l'an quarante de son pote.
-Soit pas si ronchon, me murmure Aika en me passant le dos de sa main sur ma joue.
Je le repousse d'un revers de main.
-Laissez moi passer.
-Quoi, mais attend, ça fait longtemps qu'on ne s'est pas tous retrouvés.
-C'était très bien comme ça.
-Chut chut chut, j'ai hâte de te ramener vers les autres.
-Mais qu'est ce que tu ne comprends pas dans « je ne veux plus jamais vous voir » ? T'es quoi ? Un détraqué hyper-possessif ?
Je n'ai pas le temps d'éviter la claque qu'il me lance. Elle aurait pu être plus violente, mais j'ai mal quand même.
Mia ouvre une bouche ronde comme un cul de poule, et Jack ricanne.
-Arrête de dire n'importe quoi, je t'aime Juvia.
-Non, tu ne m'aimes pas. Tu as un problème, c'est tout. Va te faire soigner.
Je suis à deux doigts des larmes. La claque a fait chuter mon adrénaline aussi vite qu'un cheval au galop.
Il ne semble toujours pas apprécier ma réponse, mais cette fois ci, il ne me claque pas. Je tente de passer en force, cependant il me retient par les épaules.
Il me sert trop fort. J'ai mal.
-Aika arrête, s'il te plaît.
-C'est grâce à moi que tu en es là ! Tu me dois tout !
Il me secoue comme un prunier. Je tente de rester la plus stoïque possible.
-Sans moi, tu serais où Juvia ? Hein dis moi ? Éclaire ma lanterne !
-Je ne te dois rien.
-Tu me dois tout ! Répète-t-il, sa veine palpite à sa tempe, je ne l'ai jamais vu dans cet état.
Sa prise sur mes épaules se resserre. Je panique à présent, mais j'essaye absolument de ne pas trahir mon état.
-Juvia, tu as une dette envers moi, je veux que tu la respecte. Sa voix est plus calme.
Je pense sérieusement qu'il est malade. Il n'arrive pas à faire la différence entre l'amour et l'appartenance. Pour lui, je lui appartiens, ce qui équivaut à dire qu'il m'aime et inversement.
Je ne sais pas comment réagir. C'est dans ces moments là que j'aurai besoin de Lucy la psy.
Maintenant, il me ferait presque de la peine.
Oui, c'est grâce à lui que j'en suis là, mais je ne l'aime pas, tout du moins je ne l'aime plus. C'est vrai que d'un œil externe on pourrait dire que je lui en dois une. Mais il a fait ça quand nous étions en couple. Il m'a aidé. Je n'ai pas douter un seul instant qu'il y aurait une contrepartie. Pour moi, c'est quelque chose que nous avons fait ensemble.
Sa prise se desserre petit à petit.
Je ne sais pas quoi faire.
Me dégager rapidement et foncer à l'intérieur, ou essayer de le raisonner ?
Fuir ou affronter ?
La lâcheté ou le courage ?
Je ne suis pas courageuse.
Mais je ne suis pas lâche non plus.
Je me dégage rapidement de sa prise et recule d'un mètre. Avant qu'il ne s'énerve de nouveau et que Jackal m'attrape pour empêcher toute fuite, je dis :
-Aika. Écoute moi.
Ses prunelles se plantent dans les miennes.
-Je te serais éternellement reconnaissante pour tout ce que tu as fait pour moi. Sincèrement. Mais c'est du passé. Nous deux, c'est terminé. D'accord ? Laisse moi passer à autre chose, et fais-en de même pour toi.
Je ne me serais jamais cru capable de dire ça de façon aussi posée. Je n'avais pas lâché Aika du regard et je ne m'étais pas énervé non plus. Ma fierté fut cependant de courte durée.
-Tu n'as pas le droit ... Marmonne-t-il, son visage se décompose peu à peu.
-Aika, je suis désolée. C'est la vie c'est comme ça.
-Tu te rends compte de ce que tu m'as fait ?! Hurle-t-il soudainement.
Je ne rétorque pas, je crois que je suis figée d'horreur. Ce que je lui ai fait ? Non mais il se prend pour qui ?
-Tu m'as abandonné Juvia ! T'es partie du jour au lendemain, sans un mot ! Tu venais à peine de t'installer chez moi que tu n'y étais plus ! Je me suis foutu dans la merde pour toi ! C'est comme ça que tu m'as remercié ?!
Mon sang ne fait qu'un tour.
-Tu te fous de ma gueule ?! C'est toi la victime ?! Et ce que tu m'as fait à moi tu y penses ? Vous y pensez tout les deux ? Hein Mia ? Ma soit disant meilleure amie ? T'es fière de toi ?
Elle ne me répond pas et se contente de rigoler, un air narquois sur le visage.
Je suis hors de moi, je passe en force à côté d'Aika, il m'attrape le bras. Je hurle aussitôt :
-Lâche moi !
Mon hurlement strident interpelle les gens une dizaine de mètres plus loin dans la rue, Aika n'a d'autre choix que de me lâcher.
Avant de rentrer chez le notaire, j'entends très distinctement Mia chuchoter :
-Apparemment tu étais un très mauvais coup.
Je ne me retourne pas et ne m'arrête pas. Je ne ferme pas les yeux non plus car je sais que des larmes dévaleraient mes joues.
Je ravale mes larmes, et me présente à la secrétaire. Elle me regarde d'un air dédaigneux.
-Vous êtes en retard.
-Désolé, un contre temps.
Le mot contre temps me donne envie de vomir.
Courage.
Elle m'emmène dans le bureau du notaire. Ma mère adoptive est déjà là.
Je la déteste.
Elle m'a toujours fait penser à la tante Marge dans Harry Potter, du physique, jusqu'au comportement. Je sais pas si vous voyez. Mon père adoptif était beaucoup plus agréable.
Peut-être par ce qu'il ne parlait pas beaucoup, soumis au caractère de sa femme. Si elle ne l'intimidait pas autant, je suis sûr qu'il se serait barré en courant.
Cette carne resserra ses doigts boudinés pleins de bagues sur son sac à main, comme si j'allais lui voler.
Le notaire semble gentil et me demande de m'asseoir. Je m'exécute sans broncher, en fait je ne sais pas si j'ai encore mon libre arbitre.
Je ne comprend pas tout ce qui se passe, en fait, je suis dans mes pensées. Complètement vidée.
La réunion se termine. Le but me demanderez-vous ?
Ma mère adoptive voulait être sûr que je ne toucherai rien de l'héritage et que je m'engageais à ne rien demander.
Une belle pourriture. Mais qu'importe, je n'ai jamais attendu un héritage.
Je sors en espérant qu'ils ne soient plus là.
C'est le cas. Je pars sans dire au revoir à personne.
Je ne sais pas comment je retourne à la gare, quelqu'un semble avoir prit possession de mon corps.
Je l'en remercie.
Je ne reprend mes esprits une fois assise dans le bus, le front collé à la vitre. On me fait signe. Je cligne des yeux deux fois, et me rend compte que c'est Mia.
Un sourire hypocrite lui traverse la figure.
-A bientôt ! Lis-je très distinctement sur ses lèvres.
Un frisson me parcourt le dos.
Cette journée fut la pire de ma vie. Je savais que je verrais Aika.
Mais pas Mia.
Elle ne s'est pas beaucoup fait remarquée, mais malgré tout, elle était là. A jouer l'hypocrite et la bonne copine.
Que ce soit de mettre mes écouteurs ou de m'installer confortablement, je ne me sens plus capable de rien.
Le moteur du bus se met en marche. Enfin. Je veux rentrer chez moi.
Cette fois ci, je n'ai personne à côté de moi, le bus est loin d'être plein. Il faut croire que peu de personne vont à Magnolia un samedi soir.
Le paysage défile.
Tandis que moi, j'ai toujours le front appuyé sur la vitre. Ce n'est pourtant pas la position la plus confortable, cela va s'en dire.
Je pensais devoir affronter les pensées de la journée pendant tout le trajet du retour, mais il n'en est rien.
Le ciel se noircit, tout comme mon esprit.
La seule chose que je sais c'est que je me concentre pour ne pas pleurer. Pour ne pas me mettre à hurler dans le bus.
Je l'ai fait. J'ai passé cette journée.
Je ne reviendrais pas à Crocus.
Peut importe ce que dit Mia, il n'y aura pas de « bientôt ».
Tout le monde pourrait bien crever, je n'irais à aucun enterrement. Si c'était l'apocalypse et que le seul moyen serait d'aller m'accoupler à Magnolia pour sauver l'espèce humaine, et bien ...
Il n'y aurait plus d'espèce humaine.
Mes points sont tellement crispés que mes ongles s'enfoncent dans ma peau.
Je me décolle enfin de la vitre quand je reconnais le village qui est une trentaine de minute de Magnolia.
J'arrive enfin chez moi.
Je rêve de prendre une douche, me laver de cette journée, chaque parcelle de mon corps. Pleurer toutes les larmes que je peux, pour décrasser mon esprit aussi.
Ensuite j'irais dans mon lit, m'enroulerais dans la couette et me laisserai gagner par le sommeil, qui, je pense, ne tardera pas avec tout ce stress.
Je reconnais l'entrée de Magnolia. Les lampadaires deviennent de plus en plus nombreux, signe qu'on se rapproche du centre ville, et donc de la gare.
Je suis chez moi.
Je laisse tout les voyageurs quitter le bus, je vais descendre en dernier. Je crois que si quelqu'un me touche, même si ce n'est qu'un frôlement, mes nerfs vont me lâcher. Je me sens beaucoup trop faible pour affronter la plus petite des réalités.
Je risquerai certainement de faire une crise d'angoisse.
J'enfile mon sac à dos et quitte le bus à mon tour. Sans un mot.
Désolé monsieur le chauffeur pour la politesse, mais je ne peux pas parler.
Il fait frais, j'engouffre mes mains dans mes poches et commence à avancer vers mon arrêt de bus.
Je ne regarde pas autour de moi.
La seule chose qui m'intéresse c'est mon chez-moi.
Je distingue des jambes immobiles face à moi. Elles ne s'enlèvent pas.
Dégagez de mon chemin putain !
Mais rien n'y fait.
Je lève les yeux.
Une fraction de seconde plus tard, j'explose en sanglots.
-Gray ... Parvins-je à articuler.
***********
Et voilà !!!
Vos avis ? Dites moi tout ! Le passé de Juvia s'éclaircit, mais il reste des zones d'ombre eheh ...
Je voulais vous dire (le changement de sujet rapide et mal amené...), déjà, merci pour les vues, les votes et les commentaires. C'est énorme, j'ai du mal à réaliser que plus de 3000 personnes ont lu mon histoire ...
Ensuite, je posterai les chapitres en fin de semaine maintenant, je ne sais pas encore trop quel jour, je verrais comment se goupillent les prochaines semaines. Ce changement est dû à mon changement d'emploi du temps, maintenant mon début de semaine est ultra-chargé, m'empêchant d'écrire !
Trêve de blabla, à la semaine prochaine et plein de bisouuuuuuuus !!!!!! ♥♥