Je viens ce soir avec le tout dernier article dans le livre Tour de table. Premièrement, je compte vous remercier pour les 11K et le fait d'avoir toujours été là même lorsque je n'ai plus rien posté durant plus d'un mois ou d'avoir débarqué avec tous vos mots gentils et adorables.
Cette partie est complètement bonus. Ça ne sert pas à grand chose mais je mourais d'envie de la faire, comme pour fêter la fin de cette histoire. Ça peut sembler prétentieux dit de cette manière mais j'ai vraiment pris mon pied à l'écrire et n'ai pas cessé de sourire en voyant vos commentaires tous plus appétissants les uns que les autres.
Je vous laisse donc découvrir ce dernier "chapitre" en espérant de tout mon coeur qu'il vous plaira.
1) Réponses aux questions.
Je préviens d'avance qu'il n'y en a pas des tonnes et que certaines revenaient plusieurs fois donc je n'ai pas tout mis.
Ensuite, imaginez, svp, que ce sont les personnages eux-mêmes qui parlent.
I) Pour moi: (juste parce que ce sont les derniers screens que j'ai faits donc premiers dans ma galerie)
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Alors, je ne sais plus vraiment car je n'ai pas eu l'intelligence d'esprit de l'écrire pour m'en rappeler mais je pense en avoir rêvé ou j'avais simplement voulu faire un truc avec des secrets et différents points de vue, mais je t'avoue que je ne dis pas ça avec certitude. Ensuite, j'ai décidé de la date sans réfléchir, j'avais simplement envie que ça soit dans le passé.
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Parce que je suis quelqu'un d'affreusement sadique avec mes personnages.
En fait, toute l'histoire est partie de là, c'était la première idée que j'avais après les prénoms. J'avais créé Tabitha comme étant quelqu'un de mystérieux et en même temps avec un mal-être énorme et je trouvais que c'était une raison parfaite pour que Carl rassemble tout le monde.
II) Monsieur Lefebvre:
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Mon secret à moi? Hé bien, je ne sais pas vraiment...
Je dirai que c'est ma relation avec mon épouse.
Je ne suis pas amoureux de cette femme et ne l'ai jamais été. Elle non plus, elle ne m'aime pas. Nous avons un peu d'affection l'un envers l'autre mais rien de plus. C'était comme si j'avais marié ma camarade de classe. Je ne suis pas forcément content de vivre ma vie avec elle sans pour autant en être déçu.
C'est quelqu'un de bien mais peut-être aurions-nous pu vivre chacun avec quelqu'un de différent qui nous aurait complété davantage.
Si nos parents ne s'étaient pas arrangés uniquement pour l'argent, j'aurais peut-être vécu une vie entière avec un être que j'aimais de toute ma personne.
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Je suis professeur de géographie dans le lycée Blaise Cendrars depuis près de vingt et depuis tout ce temps, je ne cesse d'entendre des critiques dans les couloirs. Certains jugent cette fille parce qu'elle est grosse sans savoir qu'elle a des problèmes énormes dans sa famille et que cela la fait grossir à vue d'oeil.
Il y avait un garçon qui portait toujours un bonnet rose et des bracelets féminins. Les étudiants lui répétaient à longueur de journées que c'était "une petite pédale" alors que le gamin avait perdu sa soeur jumelle deux ans plus tôt et voulait toujours garder un souvenir d'elle sur lui.
Toutes ces critiques me rendaient malade de rage. Personne ne sait rien sur personne alors j'ai décidé de faire cette activité.
C'était affreusement périlleux de ma part. Je me rendais bien compte qu'il y avait énormément de chances pour que l'on m'envoie sur les roses mais j'ai essayé et en déambulant entre les tables, je me suis rendu compte que des choses folles se produisaient.
Surtout entre les personnes ayant des problèmes ensemble et que j'avais rassemblés expressément pour qu'elles discutent.
III) Sulivan:
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Non, sincèrement non. J'ai pensé à tout ce qu'ils m'avaient dit tout le reste de terminale. J'avais trouvé leurs discours poignants et affreux pour certains.
Je leur souriais dans le couloir après cette activité et leur ai même payé un verre à chacun lors de la soirée de l'école mais n'ai pas pensé à eux pendant les seize années.
Je pense avoir pensé à eux qu'après dix ans, en me rappelant des paroles de Lefebvre, qui avait voulu que ça soit l'année d'un rassemblement.
Mais au sinon, je n'ai pas vraiment pensé à eux, sans pour autant oublié leur présence et leurs histoires.
IV) Émile:
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Mon premier baiser était hésitant, très hésitant. Sincèrement, Quentin est la première personne que j'ai véritablement embrassée alors que j'étais certainement la quarantième personne qu'il becottait. C'est peut-être pour cette raison que j'étais stressé; je mourais de peur de sembler pathétique et de le décevoir.
Après, j'ai souri comme un con pendant deux jours.
Ce qui est de ma première fois, ce n'était pas terrible. Ça m'a fait mal et j'ai hurlé de douleur, et puis, ce n'était pas vraiment romantique. Puis, j'étais très stressé. J'étais prude et affreusement innocent, jamais personne ne m'avait encore vu nu avant sauf ma cousine, ma mère et ma soeur.
Pourtant, Quentin était un type vraiment bien et excessivement attentionné. Il a été d'une délicatesse sans nom avant de passer véritablement à l'acte.
Ça ne sera jamais la meilleure fois dans ma tête mais je n'oublierai jamais ce moment.
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Non, aucun de nous ne voulait véritablement d'enfants. Enfin, ça nous aurait peut-être plu mais c'était interdit et nous n'avions aucune envie que cet enfant soit considéré comme différent parce que deux hommes l'avaient élevé.
Ça ne nous a pas empêchés de vivre une vie de couple très plaisante.
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Une fois, on a failli s'embrasser. C'était un jeudi du mois de mars 1990. On ne l'a pas fait car son père est arrivé et parce que, dans le fond, aucun de nous ne voulait que ça change notre amitié très forte.
Nous nous sommes pris très longuement dans les bras lors de la dernière soirée de notre année de terminale. C'était émouvant à souhait et nous nous sommes légèrement embrassés les lèvres avant de nous séparer, mais je considère cela plus comme un geste amical.
V) Tabitha:
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Parce que je ne voulais pas donner la vie à un gamin qui aurait été malheureux à cause de moi. Je n'avais pas envie qu'il vive une vie de merde comme celle que j'ai eue. C'était une décision mûrement réfléchie.
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Parce que je n'avais plus personne à qui parler et j'étais arrivée à un stade si intense que plus personne n'aurait rien pu faire pour calmer mon mal-être.
Je pense que c'est inexplicable ce genre de ressenti.
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Mon cousin est resté longtemps à l'armée et un soir, pour ses vingt-deux ans, nous nous sommes rassemblés. J'ai alors rencontré Henry. Ça n'a pas été le coup de foudre mais il disait apprécier ma robe couleur olive.
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J'aurais beaucoup aimé l'appeler Annabelle, si ça avait été une fille. Premièrement, j'avais pensé à Mirabelle comme ma défunte soeur aînée mais rien qu'à prononcer ce prénom, mon estomac est retourné comme si je venais de faire le grand 8.
Et si ça avait été un garçon, Florent.
2) Quelques secrets:
-Émile devait premièrement raconté qu'on se moquait de lui car il n'avait jamais eu de relation sexuelle.
-Roxane était secrètement amoureuse de sa meilleure amie, ou du moins, elle la faisait fantasmer.
-Le dernier chapitre devait se passer 10 ans plus tard et non 16.
-Premièrement, j'avais imaginé que Mademoiselle Kaling serait le dernier chapitre en racontant son secret et j'ai longuement hésité avant de mettre l'autre. (Et je pense avoir fait le bon choix)
-Carl, Émile et Tabitha sont les chapitres que j'ai préférés écrire.
-J'avais envie d'appeler Tabitha, Tabatha et j'ai longtemps hésité puis j'ai changé d'avis car ça faisait bizarre (oui oui c'est mon prénom).
-Mon passage préféré est le "câlin" entre Carl et Tabitha.
-J'avais eu l'idée que dans le dernier chapitre, Roxane dise qu'elle avait revu Sven et qu'elle lui avait tout avoué.
3) Des discours à découvert:
Chaque personnage avait quelque chose à dire à propos de ce moment (Ouais je fais genre la journaliste).
T A B I T H A
Parler de mes problèmes de famille m'a fait l'effet d'une bombe qui explosait à l'intérieur même de ma poitrine.
Voir Carl pleurer m'a détruite davantage mais le savoir près de moi me rassurait peut-être un peu, me montrait que je n'étais pas seule et que nous avions fait des erreurs quelques années plus tôt mais que dans le fond, ce n'était pas un mauvais gars.
J'ai pleuré en rentrant chez moi. Pleuré à cause de tous mes problèmes et parce que je n'étais qu'une connasse égoïste. Je connaissais Sulivan uniquement parce qu'il était dans mon cours d'espagnol mais ne savait pas ce mal-être avec lequel il se trimballait.
Roxane, Eglantine et Émile m'ont paru authentiques et affreusement adorables.
Et Carl a tout déréglé en moi. J'aurais rêvé jamais avoir à le lâcher.
E M I L E:
Ça n'a pas été facile mais ça a été bénéfique. Raconter à ces inconnus mon histoire d'adolescent prepubaire m'a permis de m'assumer, d'avoir le courage de parler avec mes parents et de devenir qui je suis à l'heure actuelle.
Et surtout, ça m'a donné une amie extraordinaire, Eglantine.
R O X A N E:
Ma famille est catholique et mes amies n'aimaient pas m'entendre parler de ma vie sexuelle, par frustration pour certaines et dérangement pour d'autres.
Ça faisait plusieurs mois que je gardais tout cela pour moi donc pouvoir m'ouvrir à des inconnus, certes, m'a ouvert les yeux et m'a ôté d'un poids atroce.
C A R L:
Prévisible, je suis prévisible. Tout le monde savait que je fumais, tout le monde, sans exception. Ils ont dû être déçus...
Puis, j'ai parlé de ma mère. Premièrement, de manière abstraite et plus on arrivait dans le concret, plus on me criait à l'oreille: "hé p'tit connard, elle va mourir ta mère, retiens bien ça. Elle va mourir avec encore quarante ans devant elle car tu es un égoïste gonflé. Et elle va mourir avec une image dégueulasse de toi parce que tout le monde te déteste".
Ça a été dur, très dur mais la présence de Tabitha, après m'avoir révolté pendant une heure, m'a apaisé, m'a fait poser la voix..
Je regrettais notre amitié depuis longtemps et sa présence avait rendu ce sentiment plus vif encore.
E G L A N T I N E:
Ils savent pourquoi je suis mince maintenant, pourquoi l'on m'appelle la ficelle dans ma classe.
Ça m'a émue et m'a fait comprendre que c'était bête, que j'étais bête.
Alors, certes je n'ai jamais vraiment aimé Lefebvre mais il m'a rendu fortement service grâce à cette idée farfelue.
S U L I V A N:
Ils m'ont convaincu et m'ont relevé. Je n'étais pas fautif ou du moins pas totalement. J'avais fait tomber ma soeur et je le regretterais toute ma vie mais je n'avais pas à me rendre malade comme ça.
Ils ont été si gentils, si justes, si francs. Ils ont réussi à me toucher droit au coeur. Et ça c'était fou.
Voilà une partie à presque 2000 mots pour voir le revers du décor et pour vous remercier de la fin de cette aventure.
Certes ce n'est pas un cadeau de remerciement génial mais j'avais envie de le faire.
Merci à vous et j'espère que ça vous a plu!
Tendresse et Chocolat,
JE VOUS AIME PUTAIN♡