Bonsoir !!!!
Oui, je vais réussir à publier avant jeudi, c'était pas gagné, je n'avais encore rien ce matin, et avec mon emploi du temps mes journées sont plus chargées donc j'ai fait ça ce soir !
Je vous laisse pour la suite, le début des aventures de Juvia à crocus !
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Demain, à cette heure, je serais en route pour Crocus.
La soirée passe trop vite. Beaucoup trop vite.
Et c'est alors que la nuit s'avance que je n'arrive pas à trouver le sommeil.
J'ai la joue en sang à force de la mordiller, il faut que j'arrête ça tout de suite.
Je sors de ma couette car j'ai trop chaud, et me concentre sur des exercices de respiration. Je ferme les yeux et pose mes mains sur mon ventre. J'essaye de me vider la tête.
Ne pense à rien.
Rien du tout.
J'inspire.
Je bloque ma respiration trois secondes.
Et expire.
Je sens que je me détend, mais je retourne sous la couette, car oui, maintenant j'ai trop froid.
Je commence doucement à sombrer dans le sommeil quand le visage d'Aika surgit dans mes pensées. J'ouvre grand les yeux, soudainement plus du tout détendue.
Arrête de penser, arrête de penser.
Ça ira demain, tu es forte.
Au final, je ne sais pas si j'ai réussi à dormir, je suis perdue quand mon réveil sonne.
Je soupire et l'éteins.
-Courage ! Me marmonnais-je en me frottant les yeux.
Je sors rapidement du lit avant de me décider à ne pas le quitter.
Je m'habille on ne peut plus simplement. Je prend un sweat gris, un jean noir et mes new balance grises.
Je n'ai pas vraiment d'appétit, mais je me force tout de même à manger quelque chose. Sinon, je vais me sentir mal.
J'évite de réfléchir. J'effectue mes actions telle une machine.
Je prend mon sac à dos et me dirige vers l'arrêt de bus. Je n'attend pas très longtemps. Enfin, pas assez longtemps à mon goût.
Le trajet pour aller jusqu'à la gare me semble aussi beaucoup trop rapide.
Il n'y a qu'un bus ce matin qui va à Crocus. Je suis très tentée de le louper, mais je me résonne.
Je paye ma place et vais m'installer dans le milieu. Il y a beaucoup de monde, les derniers de la file ne pourrons probablement pas monter.
Pourquoi je suis pas arrivée en retard ?
Un jeune homme blond arrive à ma hauteur.
-Je peux m'asseoir ? Me demande-t-il.
-Oui oui.
Il prend place à côté de moi.
Il est très beau, ses yeux sont d'un bleu magnifique, qu'on s'entende bien, il ne vaut pas Gray. Mais il vaut quand même le détour.
Faut que j'arrête de parler de ce pauvre gars que je ne connais même pas comme d'un objet.
Je mets mes écouteurs et me met à l'aise.
C'est à dire que je m'enfonce dans mon siège et remonte mes jambes, de sortes que mes genoux soient en appuie sur le dossier du siège devant moi.
Aucune classe, mais je m'en fou pas mal, j'ai plus de trois heures de bus devant moi...
Nous quittons la gare à 9h30 tapante. J'avais raison, certains ne sont pas montés.
La chance.
Mon regard se pose à l'extérieur, et lorsque nous quittons Magnolia, je sens que mon angoisse monte d'un cran.
Je me concentre sur ma musique pour me calmer.
J'essaye de saisir tous les détails de mon environnement, pour penser à autre chose, de la boîte aux lettres de travers aux motifs du revêtement des sièges.
Très moche d'ailleurs.
-Ça va ?
Je retire mes écouteurs. Me demandant qui me parle.
-C'est moi qui te parle, rigole mon voisin, je te demandais si ça va ? Tu as l'air nerveuse.
-Oh excuse moi, oui ça va.
Je pense que je ne risque rien à parler avec un inconnu, dans un bus, entouré de monde, on ne se reverra sûrement jamais, et puis il a l'air vraiment très gentil.
-Tu vas jusqu'à Crocus ou tu descends avant ?
-Je vais jusqu'à Crocus. Et toi ? Risquais-je.
Enfin je ne risque rien, c'est juste que je suis pas habituée à faire la conversation, je ne suis pas vraiment à l'aise.
-Jusqu'à Crocus aussi, j'habite là bas. J'étais venu à Magnolia pour voir des amis.
-Oh d'accord.
-Et toi ? Que vas tu faire à Crocus.
-Régler 2-3 trucs avec ma famille, si on peut dire ça comme ça.
-Oh, tu as de la famille à Crocus ?
-Hum, j'ai habité là bas, maintenant je suis à Magnolia.
-Étonnant qu'on se soit jamais croisé avant.
-Non, pas tant que ça, c'est grand Crocus.
Sans rajouter que je suis une personne assez invisible, mais ça je le garde pour moi.
-Ça n'a pas l'air de te réjouir de retourner là bas...
-Non pas vraiment. Crocus et moi c'est compliqué.
-Je vois j'arrête de t'embêter avec ça alors.
Je ne répond pas et repars dans la contemplation de l'extérieur.
Quelques minutes après, je réponds finalement :
-Excuse moi, je ne suis pas de nature bavarde.
-Pas de soucis, je connais quelqu'un qui est comme toi. Sauf que c'est un homme.
-Ah bon ?
-Ouais, il n'est pas bavard pour un sous, et en plus de ça il n'est pas aimable. Mais bon, il est comme ça.
-Je sais ce que c'est.
-Enfin si tu veux mon avis, ce n'est qu'une façade. Il y a la personnalité c'est sûr, mais il y a aussi l'expérience de vie. Ce n'est pas un comportement naturel pour l'homme. Ce n'est pas contre toi, hein !
-Non, mais je le prend pas mal. Je sais déjà tout ça.
-Mais ça n'empêche qu'on l'aime comme il est. Et je sais que ça va dans l'autre sens, mais il ne nous le dira jamais directement. C'est un connard qu'on aime bien tu vois ?
L'image de Gray me vient tout de suite en tête.
-Oui je vois le genre de personne, souriais-je.
-Ah un sourire ! Je vais réussir à te dérider un peu !
Nous discutons de tout et de rien une bonne partie du reste du voyage. Surtout de rien.
Mais sa compagnie me fait du bien, je ne rumine pas toute seule dans mon coin.
De plus, discuter avec quelqu'un qu'on ne connait pas, c'est reposant. Tu t'en fou ce qu'il pense de toi, tu ne le reverras sûrement jamais.
Il ne me reparle plus de Crocus, doutant que c'est un sujet qui ne vaut mieux pas aborder.
Je l'en remercie intérieurement. Par contre je suis impressionnée, qu'est ce qu'il est bavard !
-Tu fais quoi comme étude ? Me demande-t-il
-Je suis en science de la matière.
-Ouah, trop compliqué pour moi, perso je suis en staps.
-Je connais des gens en staps aussi.
-Ils ont raison, c'est une bonne filière !
-Du coup tu fais quoi comme sport ?
-Triathlon principalement, mais ça m'arrive de faire du foot quand je vois mes potes.
-J'aime bien la natation aussi, c'est le sport où je m'en sors le mieux je crois.
-Ah ouais, moi justement c'est où je pêche un peu mais bon, je me rattrape avec le reste.
Un panneau indique Crocus à 5km
J'avale ma salive difficilement, mon stress revient au galop.
Mon voisin semble le remarquer.
-Je ne sais pas ce que tu vas faire à Crocus, mais ne t'inquiète pas ça va aller.
-J'espère.
-Tu restes combien de temps ?
-Juste la journée, je repars ce soir.
Nous rentrons dans l'enceinte de la gare. Une boule se forme dans mon estomac, chacun de mes muscles est raide.
Je me souviens, que je m'étais promis de ne jamais revenir ici.
J'avais quitté cette gare, et fait mes adieux à la ville.
Putain, qu'est ce que je fais là ?
Alors qu'il est en train de mettre son manteau, mon voisin me dit :
-Tiens, je vais te passer mon numéro, si t'as un problème, tu m'appelles.
Je suis un peu interloquée, on se connaît pas vraiment, mais après tout, il est très gentil (il me semble que je fais que de le répéter, on dirait une mamie). Et je ne lui donne pas mon numéro.
Je lui tend mon téléphone pour qu'il s'ajoute dans les contacts.
Ça lui prend à peine une minute.
-Voilà !
-Sting c'est ça ?
-Oui !
-En tout cas, merci.
-De rien, je peux te demander ton prénom ?
-Juvia.
Pendant une fraction de seconde, il sembla comprendre quelque chose, mais il reprit tellement rapidement son air naturel que je n'en suis pas sûr.
-Joli prénom, et bien Juvia, j'espère qu'on se reverra, ça a été un plaisir de discuter avec toi.
-Merci, ça m'a fait du bien aussi de discuter.
-Bon courage pour la suite...
-Merci, il m'en faudra.
Il descend du bus. Personnellement, je préfère attendre que toute la cohue soit descendue pour quitter à mon tour le bus.
Mon pied se pose lourdement sur le béton.
J'y suis.
Je suis de retour à Crocus.
Il me reste trois heures avant le rendez vous chez le notaire, je cherche donc un petit café histoire de me poser incognito.
Je trouve mon bonheur, un petit café assez sombre, mais en même temps très chaleureux et bondé, idéal pour se fondre dans la masse.
Je repère une petite table dans le fond et m'y installe.
Une serveuse vient prendre ma commande alors que je commençais à sortir un peu de travail pour faire passer le temps.
Elle me remporte mon cappuccino une dizaine de minutes plus tard. Je la remercie, et replonge dans mes exercices de chimie.
Cela m'occupe une bonne heure, et personne ne m'a dérangé pour le moment.
Je commence à avoir faim. Cependant je n'ai aucunement envie des sandwichs proposés. Ils m'écœurent plus qu'autre chose.
Alors que je réfléchis à ce que je pourrais manger, je repense à Sting. Il m'avait dit qu'il avait des amis à Magnolia, peut être que je les connais.
Peu probable, je ne connais pas grand monde. Et aucun rapport avec ce que je vais manger.
Une vision me ramène à la réalité.
Aika.
Il passe dans la ruelle, je le vois à travers la vitre.Il est avec un de ses amis il me semble.
Je m'enfonce dans mon siège et me tasse le plus possible. J'avais réussi à me détendre. Mais maintenant, je sens que c'est terminé, l'épreuve commence.
Ils doivent traîner dans le coin, attendant sûrement que j'arrive.
Il faut que j'arrive à sortir discrètement et à m'éloigner tout aussi discrètement.
Pas facile avec des cheveux bleus.
J'attends dans le café, ils faut qu'ils s'éloignent, ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils en aient marre et qu'ils décident de faire une pose.
Peut-être dans ce café.
Je vais régler et prépare mes affaires.
On dirait un collégien quand ça va sonner.
En fait c'est ça, je suis prête à courir dès que l'occasion se présentera.
Vous noterez la discrétion du geste.
Un mélange de peur et d'adrénaline me pousse à agir, je ne peux pas rester là indéfiniment.
Merci l'adrénaline.
Je suis vraiment une vraie fiotte. Lamentable.
Non, ce n'est pas le moment de me faire baisser mon estime de soi, je dois être forte. Ce soir, et seulement ce soir, la pile de carte pourra s'effondrer.
Avant de sortir je jette un coup d'œil à droite, puis à gauche. Je ne les vois pas, et décide de partir vers l'arrêt de bus le plus proche.
Je vais monter dans le prochain bus, n'importe lequel. Il faut juste que je m'éloigne d'ici.
J'ai de la chance, un bus arrive. Je monte directement dedans, je ne regarde même pas la direction.
Je n'ai aussi pas de carte de bus, bon j'espère qu'il n'y aura pas de contrôleur.
Je descend à l'arrêt ou il y a le plus de correspondance de bus et regarde sur le plan où je dois aller pour le notaire.
J'ai deux bus à prendre, ok, ça va le faire.
Crocus c'est grand, ils ne me verront pas. En plus ils ne savent pas à quelle heure je vois le notaire, et quel notaire.
Ça va aller, il a fait pression, mais il n'a rien. Il ne peut pas me retrouver si facilement.
Je descend de mon premier bus. Le second arrive dans quinze minutes, génial.
Il est plus de quatorze heure, c'est parfait, je n'aurais pas à attendre longtemps chez le notaire.
Après ce qui m'a semblé être une éternité, le voilà enfin.
Je monte dedans sans réfléchir.
J'aurais dû faire attention.
-Tiens tiens, qui voilà ...
Je lève les yeux. C'est le moment de s'accrocher.
-Mia...
Elle ne ressemble pas à grand-chose, trop maquillée pour être jolie à mon goût, ses cheveux ressemblent à de la pailles. Sûrement les utilisations intensives de lisseur.
-Ça fait longtemps Juvia ! Comment tu vas ?
-Très bien.
Je regarde droit devant moi. Je n'arrive pas à la regarder.
-Tu te plais dans ta nouvelle ville miteuse ?
-Oui, c'est parfait là bas.
-Tu as trouvé un copain apparemment, est-il comme l'homme idéal que tu m'avais si souvent décrit ?
Elle dégouline la moquerie.
-Je ne sais pas qui t'as dit ça, mais je n'ai pas de copain.
-Ah oui, ça m'aurait étonné aussi. Aika raconte n'importe quoi.
Ne pas réagir, courage Juvia.
-Tu sais, tu ne m'as jamais expliqué pourquoi tu es partie comme ça sans rien dire.
J'ose tourner la tête vers elle. Son sourire est mauvais. Je me demande comment j'ai pu être amie avec elle.
-Sans rire ? Rétorquais-je
-Ben oui, on t'a aidé à sortir de ta famille d'accueil et c'est comme ça que tu nous as remercié ?
-Arrête je vais vomir.
-Ben quoi ? Demande-t-elle d'une voix mielleuse on est amies non ?
Elle pouffe.
-LOL.
C'est la seule chose que j'arrive à dire. C'est vraiment dur. Je ne pensais pas croiser Mia. Je n'étais pas prête.
J'imagine Gray derrière moi, bras croisés et bougon. Ça me rassure.
S'il savait comment je l'imagine, il me regarderait probablement d'un air bien supérieur. En me disant que je suis faible.
Cette image me met du baume au cœur. En fait, j'aime ma faiblesse face à Gray.
Oui, moi Juvia, ai admis une faiblesse.
Le monde tourne à l'envers.
Mon arrêt de bus arrive.
Je m'apprête à descendre.
-Je descends ici aussi ! Me lance Mia, le téléphone à la main et le sourire mauvais.
Gray, s'il te plaît reste à mes côtés.
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Voilà !!!!!
Je suis vraiment rik-rak, il est mercredi 23h59 !!!
Bref, dites moi ce que vous en avez pensé!!!
Je veux vraiment qu'on ressente les émotions que peut ressentir Juvia, mais c'est difficile à transmettre...
Bisous et à la semaine prochaine !!! ♥