War is love (Terminé)

By MorganML

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« Je t'aime. » Ces trois petits mots qui, il y a de cela des années, avaient une signification qui outre pass... More

WAR IS LOVE
CHAPITRE 1 :
CHAPITRE 2 :
CHAPITRE 3 :
CHAPITRE 4 :
CHAPITRE 5 :
CHAPITRE 6 :
CHAPITRE 7 :
CHAPITRE 8 :
CHAPITRE 9 :
CHAPITRE 10 :
CHAPITRE 11 :
CHAPITRE 12 : PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE 12 : DEUXIÈME PARTIE
CHAPITRE 13 :
CHAPITRE 14 :
CHAPITRE 15 :
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17 :
CHAPITRE 18 : PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE 18 : DEUXIÈME PARTIE
CHAPITRE 18 : TROISIÈME PARTIE
CHAPITRE 19 : PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE 19 : DEUXIÈME PARTIE
CHAPITRE 20 :
CHAPITRE 21 :
CHAPITRE 22 :
CHAPITRE 23 :
CHAPITRE 24 : PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE 24 : DEUXIÈME PARTIE
CHAPITRE 25 :
TRAILER ET NOUVELLE COUVERTURE A CHOISIR (IMPORTANT)
CHAPITRE 26 : PREMIÈRE PARTIE
COUVERTURES (IMPORTANT)
CHAPITRE 26 : DEUXIÈME PARTIE
CHAPITRE 27 :
CHAPITRE 28 :
CHAPITRE 29 : PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE 29 : DEUXIÈME PARTIE
❤️ MERCII ❤️
Even when it hurts
CHAPITRE 30 :
CHAPITRE 31
CHAPITRE 32 :
TRAILER FINAL
CHAPITRE 33 :
CHAPITRE 34
PAIRS CONCOURS
CHAPITRE 35
CHAPITRE 36 : PRÉMICES
CHAPITRE 36
CHAPITRE 37 :
CHAPITRE 38 + concours
CHAPITRE 39 :
CHAPITRE 40 :
CHAPITRE 41 :
CHAPITRE 42 :
CHAPITRE 43
CHAPITRE 44
CHAPITRE 45 :
CHAPITRE 46 :
NOTE D'AUTEUR

CHAPITRE 29 : TROISIÈME PARTIE

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By MorganML

(N'oubliez pas de lire les deux parties précédentes que j'ai postées hier (la deuxième partie du chapitre 29 et la partie Merci)

-Je vais te montrer que mes hallucinations valent le coup d'être vécues, me tenta-t-il.

-Pour ça, il faudrait déjà que je t'en laisse le temps, le menaçais-je sachant très bien que je le faisais dans le vent.

Un sourire amusé étira ses lèvres, tandis que son pouce exerçait toujours une légère pression sur ma lèvre.

-Toujours dans la parole jamais dans l'action Ali... C'est affligeant.

-C'est toi qui dit ça ? ricanais-je. « Le jour où je t'embrasserai tu t'en souviendras jusqu'à ta mort » le citais-je en levant les yeux au ciel.

Je reportais mon attention vers lui, liant mon regard au sien et attendant sa réaction, attendant qu'il daigne me répondre, qu'il daigne agir. Attendant que ses mots traduis par ses pensées m'atteignent.

Attendant...

-La première fois que je t'ai embrassé... Un baiser. C'était doux, attractif, enivrant. J'étais attiré par toi. J'ai sombré comme un bateau sombre pour rejoindre son plus grand amour, la mer. J'ai sombré dans tes yeux, ton iris, ton regard si charmant et perturbant. Ce regard qui faisait battre mon cœur comme personne ne l'avait jamais fait battre. J'ai sombré en toi, mais si paradoxalement que cela puisse paraitre, tu es restée mon ancre, mon attache, la seule chose qui me permettait de ne pas disparaitre sans raison, effrayé par mes sentiments, commença-t-il.

Ce baiser était la plus belle chose que j'ai ressentie dans ce monde, enfin si on exclut le fait que tu me l'aies rendu, que tu es, tout comme moi, appréciée ce moment, comme la lune apprécie le coucher du soleil, continua-t-il sa voix devenant de plus en plus suave. Est-ce que tu l'as ressenti Alison ? Le lien qui s'est construit entre nous ? Ce lien qui lorsque nos yeux se croisent, rend mon corps instable. Est-ce que tu le ressens comme moi je le ressens ?

Mon cœur en tout cas, lui, le ressent tout simplement parce que nos regards plongés l'un dans l'autre me donnent la sensation d'être au bon endroit, au bon moment et avec la bonne personne. Tout simplement parce que nos regards ont une importance, Alison. Une importance qui a le don fantastique d'affoler mon cœur. Devrais-je l'ignorer ? Ignorer notre baiser ? termina-t-il.

Ma respiration saccadée, mon cœur battant à la chamade, je tentais de comprendre ce qu'il venait de me dire. Notre baiser ? Mais quel baiser ?

-Gray... On ne s'est jamais embrassé... lui appris-je.

Il me fit un clin d'œil et décala son pouce de quelques centimètres vers ma joue.

-Et ça, Ali... Tu en dis quoi ? me demanda-t-il finalement en venant poser ses lèvres sur les miennes, faisant voler en éclats les centimètres, la distance de trop, qui nous séparaient.

Faisant voler chacune des barrières qui s'étaient installées depuis notre rencontre. Nous poussant à nous découvrir, à franchir la distance qui avait toujours demandé à voler en éclats.

La douceur avide de ses lèvres vint caresser mes lèvres, me prenant par surprise. Mes yeux écarquillés se reflétèrent dans ses pupilles toujours dirigées vers moi. Sa main gauche toujours positionnée dans ma nuque faisait des allers et retours le long de ma peau, créant de légers frissons qui se baladaient sans limite le long de mon échine. Une bataille de regard s'installa entre nous, Grayson attendant de voir si j'allais fermer les yeux à un moment et moi me perdant dans ses iris. Je ne voulais pas perdre, pas succomber, mais toute cette nouvelle situation m'appelait à déguster, m'appelait à la découverte.

Et puis mes paupières se fermèrent m'emmenant dans un univers de délice, le sourire de Grayson contre ma bouche m'apprit qu'il était fier d'avoir gagné. Moi je n'en avais rien à faire d'avoir perdu, parce que j'étais sûre de gagner quelque chose en retour. Mes mains s'accrochèrent avec avidité sur sa chemise et l'attirèrent davantage vers moi, collant nos corps, les liant aussi intimement qu'un baiser le permettait. Autant faire les choses comme il se le devait. Autant en profiter à fond et enfin admettre que je l'attendais depuis déjà quelques semaines.

Je découvrais enfin les délices qu'il m'avait toujours vanté, je rencontrais enfin les sentiments qu'ils ressentaient pour moi. Il m'emmenait loin d'ici, loin de mon anniversaire, loin de mes précédents démons. Il me présentait à notre tension, à notre attirance, à cette attraction qui nous avait toujours promis louanges et merveilles. Et la merveille était là, à porter de lèvres, à porter de doigts. La main droite de Grayson parcourut le chemin de ma joue jusqu'au bas de mon dos, m'attirant avec hantise contre lui. Nos lèvres se séparèrent le temps de reprendre nos respirations et se retrouvèrent quelques secondes plus tard, se liant davantage lorsque nos langues entrèrent en contact. L'odeur de son parfum venait s'immiscer dans mes narines, autant que le désir et le plaisir s'installaient dans mes veines. J'étais en extase, tenue en haleine, au bord du précipice du non retour.

Ce baiser était bien différent de ceux que j'avais déjà eu, il était unique en son genre, unique grâce aux sensations décuplées qu'il m'inspirait. Les mots étaient inutilisables dans ce genre de situation.

L'une de mes mains, je ne sais plus laquelle tant ma coordination était brouillée par mon esprit obnubilé par les lèvres de Gray contre le miennes, se dirigea dans son dos que je m'empressais de découvrir.

Un râle de désir fit vibrer sa langue, m'apprenant qu'il appréciait autant que j'appréciais notre étreinte.

Chaque surface de ma peau appelait à rentrer en contact avec chacune des surfaces découvertes de la sienne. Sa main sur ma nuque vint se lier à celle posée contre son torse, ses doigts exerçant de fines caresses sur ma peau.

Notre baiser était le symbole de notre langage, de notre monde partagé. Nous échangions notre premier baiser, celui à l'écoute du lien silencieux entre nos sentiments et leur mélodie, à l'écoute d'un passé brumeux pour un avenir éclatant.

Ses dents mordillèrent avec envie ma lèvre inférieure, déclenchant une rafale de frissonnements le long de mon corps.

Le frisson était devenu commun à cette situation, s'attaquant autant à ma peau qu'à la sienne et il resta présent même lorsque nos corps se séparèrent.

Je gardais les yeux fermés, savourant chacune des sensations que j'avais éprouvé, cherchant à mémoriser chacun des gouts et chacune des pensées qui m'avaient traversé l'esprit.

Ses lèvres se posèrent sur mon front, me faisant sursauter. J'ouvris les yeux et rencontrais son regard toujours autant amusé.

-Mes hallucinations ont été soignées et ton regard est toujours autant trompeur... Qui se retrouve en tort ? me questionna-t-il en mordillant sa lèvre inférieure cherchant à faire disparaitre son sourire.

Je levais ma main prête à lui frapper le torse, mais il arrêta mon geste et déposa un baiser dans ma paume.

-Aurais-je réussi par un simple baiser à faire disparaitre les mots de ta bouche ? m'interrogea-t-il son sourire ravi ne quittant pas ses lèvres.

-Non... soufflais-je.

-Tu es magnifique, me sourit-il. Encore plus quand tes lèvres sont encore gonflées par notre baiser.

-Sale pervers !

-Non juste un artiste, j'aime satisfaire les belles perles de la nature. D'ailleurs je préfère tes cheveux sans ça, m'apprit-il en enlevant la pince de mes cheveux. Tu as ce côté sauvage et instable, on dirait une folle, rigola-t-il finalement.

-La folle elle va t'exploser la gueule si tu conti...

Il reposa à nouveau ses lèvres sur les miennes m'interrompant. Je me détachais instantanément et m'écartais de lui en faisant plusieurs pas en arrière.

-Sors de ma chambre, le menaçais-je. Sinon je ne réponds plus de mes moyens et je plaide le crime passionnel.

-Je savais très bien la passion que tu ressentais pour moi Alison, mais alors là, l'entendre de ta bouche c'est encore plus... jouissif, me nargua-t-il.

Je soufflais amusée et secouais la tête exaspérée.

-Ça sera encore plus jouissif pour moi, quand tu seras enterré, t'inquiète pas pour ça.

-Je te manquerai trop...

-Je serais enfin libre, le contredis-je.

-Libre alors que tu viens de gouter l'extase ?

-Parce que tu considères que ce que l'on vient de faire c'est l'extase ?demandais-je.

-Alison... Voyons, je sais très bien que tu rêves de m'allonger sur ce lit et me déshabiller mais là tu connaitras le paradis ! Et tu n'es toujours pas prête à ça.

-Mais va te faire...

-Quand tu veux ! me sourit-il. Mais excuse-moi de t'interrompre dans tes fantasmes, j'étais venu te chercher pour te dire de descendre. Nelly commence à péter un câble parce que tout le monde veut te voir.

-Mais quel con ! soupirais-je exaspérée.

Je m'avançais vers lui et ouvrais la porte de ma chambre qui se referma directement, ne me laissant pas le temps de sortir.

Je me retournais et me retrouvais plaquée contre cette dernière.

-Tu n'oublies pas quelque chose ? chuchota Grayson au creux de mon oreille.

-Un coup de pied dans tes bijoux de famille ? Ah si c'est vrai !

J'arquais mon genou, prête à le frapper mais il stoppa ma main d'un geste et glissa sa paume sous mon genoux qu'il attira contre sa hanche.

-Mais merde Grayson ! Qu'est-ce que tu fous ?! Lâche-moi.

-Je veux que tu te souviennes de notre baiser jusqu'au prochain, c'est clair ?

Je rigolais avant de le pousser, ce qui le fit lâcher ma jambe. J'ouvris la porte en étant toujours de dos à celle-ci.

-J'évite de me souvenir des choses qui me donnent envie de vomir, lui appris-je en lui tirant la langue et en sortant de ma chambre tout en refermant la porte derrière moi.

J'accourais vers les escaliers et descendais les marches sur le tempo de la chanson qui passait. Mes cousins et Elyssa, mon équipe de basket, celle du foot, mon groupe d'amis à l'école et une bonne partie de l'école s'éclataient et dansaient sur la musique comme si leur vie en dépendait. Je me faufilais dans la foule tout en saluant la majorité des personnes que je croisais et allais dans la cuisine. J'attrapais un verre d'eau et l'avalais d'une traite.

Connor allait arriver avec Synn' dans la soirée pour le gâteau à ce que j'avais compris, j'avais donc pour seule occupation et pour seul devoir, ceux de m'amuser.

*Omniscient*

Un baiser bouleverse toujours les protagonistes, il les chamboule, leur ravit leurs émotions le temps de l'acte, pour finalement les surprendre quand il se termine. Dans le cas de Grayson et Alison, les deux ont vécu cette expérience, les conséquences également. Mais l'après, le futur de cette relation à peine commencée, n'est, pour l'instant, pas le sujet de leurs pensées. Ces deux adolescents tentaient de résister à leur attraction de peur de se laisser succomber le temps d'une soirée. La musique était pour Alison sa roue de secours, tandis qu'une discussion avec Shawn pour Grayson était sa bouée de sauvetage.

Le temps d'un éternel rejet venait de se terminer pour laisser place à quelque chose de nouveau.

Les chansons défilaient entrainant avec elles leurs chorégraphies plus déjantées les unes que les autres, transportant les adolescents dans un monde où les vérités chantées avaient plus de pouvoir que les longs regards échangés discrètement, secrètement.

Les invités ne se doutaient de rien, ils étaient des inconnus de leur nouvel univers. Même Blake, toujours à la recherche de l'attention de son âme sœur, n'avait pas compris qu'il n'avait plus aucune chance. Il tentait désespérément d'attirer les regards sur lui pour déclencher une pointe de jalousie chez Alison. Hugo et Nick étaient entourés d'un groupe de filles. Tandis que Nelly, organisatrice en chef de la soirée, était surchargée de boulot. Mais elle adorait ça. Elle adorait cette sensation de devoir créer et façonner une soirée. Elle pensait désormais se réorienter vers organisatrice de réception et abandonner son ancien rêve d'infirmière. Aidée de Thomas, étant venu à sa rescousse, la jeune fille avait du mal à se concentrer. Elle comptait lui dire la vérité le soir même, lui révélant ainsi qu'elle était son âme sœur. Ce dernier l'avait deviné et quand bien même se tromperait-il, il rêvait que ça soit elle.

Shawn contemplait sa cousine sachant que désormais les heures leur étaient comptées, il s'assurait qu'elle serait entourée pour affronter ça et surtout qu'elle soit heureuse.

Il n'avait jamais été question de choix ou de décision à prendre. L'idée même du trio avait été instauré par l'étude, mais en soit, Alison au plus profond d'elle-même avait déjà ressentie cette attirance, cette attraction gravitationnelle pour Grayson. Il fallait juste raviver le feu éteint de ses souvenirs et faire disparaitre les façades de protection.

*Alison*

J'enchainais les discussions en dansant, m'amusant comme une folle. J'avais reçu un message de Connor m'annonçant qu'il allait arriver dans une dizaine de minutes. J'en profitais donc pour aller boire un verre d'eau et un passage express dans la salle de bain pour se mettre de l'eau sur le visage et le tour était joué pour se rafraichir. J'allais chercher un verre dans la cuisine et grimpais en courant les escaliers jusqu'à la salle de bain. Je toquais deux fois pour vérifier qu'elle était vide et entrais.

J'attrapais un gant de toilette que je passais sous l'eau. Je remplis mon verre d'eau et avalais une gorgée. Je tapotais à l'aide du gant ma nuque, puis mon cou et pour finir mon front. Je reposais le gant et finissais mon verre d'une traite. Une personne toqua deux fois à la porte.

-Entrez j'ai fini, scandais-je en regardant mon reflet dans le miroir une dernière fois.

-Comme on se retrouve, rigola Grayson dans mon dos.

-Mais t'as pas fini de me suivre toi ! soufflais-je. T'es vraiment un pervers.

-Doucement la sauvage, ton frère t'attend en bas avec sa copine je crois.

-Il ne pouvait pas envoyer quelqu'un d'autre que toi ? soupirais-je en me tournant vers lui.

-Euuuuuh... Non ! Qu'est-ce que tu faisais ?

-Je pensais à comment couper les bijoux de famille des gars un peu trop chiants.

-Heureusement que je ne suis pas chiant alors !

-Grayson putain ! Tu es le gars le plus chiant que je connaisse !

-Un gars chiant que tu as embrassé... ajouta-t-il en faisant un pas vers moi. Tu sais ce que cet endroit me rappelle ?

-J'ai une petite idée...

-Il m'évoque le moment où tu étais assise comme ça, m'expliqua-t-il en s'avançant vers moi et en me portant pour me poser dans la même position que la fois où il s'était occupé de moi et de ma brulure. Et que moi j'étais comme ça...

Il s'approcha de moi et se plaça entre mes cuisses.

-Tu ne peux pas savoir combien de fois j'ai rêvé de cette position, souffla-t-il en posant son pouce sur ma lèvre.

-Et que souhaitais-tu faire quand tu rêvais de nous comme ça ? demandais-je en posant l'une de mes mains sur son torse.

Il rigola avant de reporter son attention sur moi.

-Es-tu prête à entendre mes pensées les plus grivoises ?

Je secouais négativement la tête.

-Ça doit être trop dégueulasse. Non merci.

-Je ne sais pas. On en reparlera quand on le fera...

-Parce que tu crois vraiment qu'on couchera ensemble, rigolais-je en lui tapotant le torse.

-Parce que tu croyais qu'un jour on allait s'embrasser ? Non et bah pourtant on l'a fait.

-Et tu comptes le refaire ?

Il acquiesça un sourire pervers sur le visage.

-Dégage de là, faut que j'aille voir mon frère, dis-je en m'approchant de lui pour le pousser.

Sa main se plaça instinctivement dans mon dos tandis qu'il alla poser sa bouche dans mon cou. Il y déposa un essaim de baisers descendant jusqu'à mon épaule et remontant jusqu'au lobe de mon oreille.

-Grayson... Stop... s'il te plait...

Il s'exécuta et s'écarta de moi avant de poser un baiser furtif sur mes lèvres.

-J'en redemanderais toujours plus, Alison, m'apprit-il avant de m'aider à descendre.

-Et je dois penser quoi de ça ?

-Que tu es ma petite amie ? tenta-t-il.

-Et si je ne suis pas prête ?

-Tu es prête Ali ! Arrête de te torturer l'esprit bon sang ! Tu as juste peur de t'engager.

-Et alors ça te pose quoi comme problème ? Je n'ai peut-être pas envie de m'engager ! Et encore moins avec un gars comme toi.

Il accusa le coup en levant les yeux au ciel.

-Notre baiser n'était pas trompeur. Tu ressens la même chose que moi, Ali.

Je niais et me dirigeais vers la porte.

-Je suis désolée Gray, je ne suis pas prête.

Il soupira.

-Dis-moi juste que notre baiser était vrai.

-C'était qu'un baiser Gray, mentis-je.

-Alison...

-D'accord. D'accord ce n'était pas faux. Notre baiser n'était pas faux, mais ça ne change pas le fait que je ne suis pas encore prête.

-Ça change déjà beaucoup de choses pour moi Ali.

J'ouvris la porte et descendis pour rejoindre mon frère et sa copine. Ses derniers m'attendaient dans l'entrée, et étaient en train de parler avec les potes du foot de Connor.

-Bah dit donc vous en avez mis du temps toi et Grayson, annonça Connor suspicieux.

-Tu connais Grayson, il voulait me faire chier comme d'habitude, rigolais-je avant de me tourner vers Synnove. Tu dois être Synnove ?

Elle acquiesça et me tendit sa main que je serrais.

Elle était habillée d'une petite robe noire simple, avec un ruban blanc à la taille qui venait mettre en valeur ses formes. Ses cheveux noirs étaient retenus en une natte en épi de blé, et ses yeux gris étaient simplement rehaussés de mascara.

-Enchantée Alison, j'ai beaucoup entendu parler de toi ! Et JOYEUX ANNIVERSAIRE !

-Moi de même, lui souriais-je. On s'est déjà vu à la fête d'halloween, lui rappelais-je.

-Oui je sais mais je ne sais pas si tu m'avais reconnue.

-Bien sûr que si ! Ce n'est pas tous les jours que mon frère se fait afficher comme un débile !

-Alison ! grogna Connor en me fusillant du regard.

-C'est mon anniversaire Coco ! Tu n'as rien à me dire ! Et puis je n'ai dit que la vérité.

Synnove rigola, tandis que mon frère soupirait.

-Tu es une vraie gamine.

-Pendant ce temps-là, on a le même âge. Bref laisse-moi avec ta copine, qu'on parle entre filles !

Synnove acquiesça et déposa un bisou sur la joue de mon frère qui soupira et s'éloigna avec le reste de son équipe.

-Alors que trouves-tu de si extraordinaire à mon merveilleux frère ? lui demandais-je.

-Ça je ne sais toujours pas, rigola-t-elle.

-On est deux alors ! ricanais-je avec elle.

-Non trêve de plaisanterie. Il est drôle, gentil, doux, attentionné. Et surtout il est incontrôlable.

-Incontrôlable ?

-Il est intenable plutôt. Enfin dans le sens, qu'il déteste ne pas être l'investigateur du monde qui l'entoure. Il n'aime pas se faire mener à la baguette et il est juste surprenant, et attachant. Il tient beaucoup à toi, m'apprit-elle.

-Je le sais, acquiesçais-je. Et je tiens beaucoup à lui...

Elle hocha la tête et reporta son attention sur mon frère qui se tenait un peu plus loin.

-Que fais-tu de beau déjà comme études? lui demandais-je.

-Des études pour être cancérologue, m'apprit-elle.

J'eus alors une pensée pour le dénommé Laël qui l'accompagnait le soir d'Halloween, il était déguisé en malade atteint d'un cancer.

-C'est incroyable ! la félicitais-je. Je croise les doigts pour que tu y arrives.

-Merci Alison ! Je...

Les lumières s'éteignirent nous plongeant dans le noir complet, Synnove s'arrêta et s'accrocha à mon bras désespérément.

Une lumière au loin se distingua de la pénombre, attirant l'attention de toutes les personnes présentes.

-Joyeux anniversaire, scandèrent-elles alors.

Synnove lâcha mon bras, dès lors que Connor nous rejoint. Ce dernier me poussa vers la salle à manger où les invités s'étaient réunis à côté du gâteau. On continuait à me chanter mon anniversaire. Je m'installais devant le gâteau et remarquais alors que mes amis les plus proches, mon frère et mes cousins m'entouraient.

-Fais un veux, Alison, m'encouragea Hugo.

J'inspirais un bon coup et fermais les yeux, les chants s'arrêtèrent, laissant la maison dans un silence profond.

Faites que Shawn ne meurt pas au combat.

Je ne souhaitais rien de plus... Juste cet immense espoir.

Et je soufflais mes dix-sept bougies en même temps. Les applaudissements accueillirent mon souhait muet et la disparition des bougies. Les lumières furent rallumées me permettant de découvrir un gâteau en pièce montée de la forme d'un ballon de basket. Je me tournais vers Nelly et l'attirais dans mes bras.

-Merci ma belle pour tout !

-Remercie ta mère. Moi j'ai juste obéi aux ordres.

J'hochais négativement la tête et la remerciais encore un milliard de fois avant de devoir m'écarter à cause d'un Connor qui m'attirait contre lui.

-Arrête tu vas rendre jaloux Barbie si tu continues à faire des câlins aux gens mais pas à lui, ricana-t-il en me désignant Blake un peu plus loin en train de tirer une tête de trois pieds de long.

-Écoute je m'amuse, s'il n'est pas content, bah ce n'est pas grave.

Mon frère explosa de rire et me relâcha. Mon équipe de basket accourra vers moi et me tendit une boite en carton.

-Joyeux anniversaire CAPITAINE ! hurlèrent-elles en cœur.

Je les serrais une par une les remerciant, puis j'ouvris la boîte et découvris une balle de basket signée par toute l'équipe et un maillot de basket des Chicago Bulls.

L'équipe de foot quant à elle, sans mon frère, sans Hugo et sans Grayson, m'offrirent une balle de football américain signée par leur équipe et un maillot de leur équipe.

-Parce que tu verras un jour que le foot c'est mieux que le basket, me nargua Clément en me tirant la langue.

J'explosais de rire et les remerciais chacun leur tour. Je reçus un polaroïd de mes cousins, des cartes cadeaux à dépenser dans plusieurs magasins par d'autres amis, des bouquins, une plume pour écrire par ma binôme de travaux pratiques, un bracelet en argent avec une petite perle noire par Blake.

Puis Hugo, Nelly, Grayson et Connor s'approchèrent de moi me tendant une enveloppe blanche, des sourires amusés sur leur visage.

-Vas-y ouvre là ! m'encouragèrent-ils.

Je la décachetais et l'ouvris. Je leur lançais un dernier regard avant de sortir une...

-OH MON DIEU ! m'écriais-je.

J'attrapais la personne qui se trouvait le plus près de moi et l'attirais dans mes bras avant de fondre en larmes. Mes pensées étaient floues, mon regard perdu, mon cœur en émoi.

-Merde merde merde merde, chuchotais-je sans arrêt.

-On est là nous aussi, ricana Connor.

Je m'écartais d'Hugo et le remerciais, plusieurs fois d'affilés. Je fis la même avec les trois autres, laissant mes larmes couler le long de mes joues.

-Mais merde vous êtes fous ! Je vais voir les Chicago Bulls, bordel ! Et les LAKERS ! Oh bah putain...

-Et tu y vas avec moi, annonça Grayson en me montrant la jumelle de ma place.

-On va les voir ! Putain on va les voir !!

Je me mis à sauter de joie et à tourner sur moi-même pendant dix minutes. Ma réaction n'était en rien exagérée. Je n'avais jamais vu un match de NBA et alors là... J'étais servie. J'allais voir mes deux équipes préférées. Je remerciais en hurlant l'ensemble des invités présents et relançais la musique. Les parts de gâteau se distribuèrent de main en main.

-Alison ? m'appela Synnove.

-Oui ?

Je m'approchais d'elle pour pouvoir mieux l'entendre.

-J'ai cru comprendre que tu adorais la pâtisserie, m'expliqua-t-elle en me tendant un paquet de la taille d'un livre.

-Tu n'aurais pas dû ! m'écriais-je.

-Ce n'est pas grand-chose, c'est surtout que tes cookies m'ont marquée et que j'ai hâte de goûter ce que tu pourrais faire d'autres.

Je la remerciais et découvris un livre de pâtisserie avec une bonne centaine de recettes. Connor s'approcha de nous et attira sa chérie dans ses bras. Je m'éloignais donc les laissant en « amoureux ».

Je grimaçais rien qu'à cette image et fus arrêtée par Shawn qui me tendait un écrin.

-Mais qu'est-ce que... commençais-je.

-C'est juste un petit cadeau pour que nous soyons toujours là avec toi.

En fronçant les sourcils, je reportais mon attention sur l'écrin et l'ouvrit. Une plaque militaire trônait en son centre avec gravé, ou imprimé, dessus une photo de James et de Shawn. Une photo que j'avais prise il y a deux ans, quelques semaines avant le départ de James.

-Retourne la plaque, Ali, m'ordonna Shawn.

J'attrapais la plaque et la retournais. Une photo de la famille au complet était présente de la même façon.

-Juste pour t'aider à te rappeler que les familles ne sont jamais séparées, que nous pouvons toujours être unie même si la distance nous sépare. Nos souvenirs nous lient, ils nous rappellent, nous remémorent, nous font vivre d'une certaine manière dans la mémoire.

Il ouvrit ses bras m'invitant à m'y pelotonner. Je ne le laissais pas attendre et m'y réfugiais.

-Sache Alison, que jamais je ne t'oublierai, que jamais James ne t'oubliera, que jamais ta famille ne t'oubliera. Nous sommes faits pour ça, faits pour se remémorer les personnes auxquelles on tient. Il n'y aura pas une seule journée durant laquelle je ne penserais pas à toi. Je ne serais certes pas présent jusqu'à la fin de ta vie matériellement, mais je serais présent éternellement en toi.

Fais en ce que tu veux, porte la, range la, met la en évidence, mais je sais que tu ne la jetteras pas, que tu ne la feras pas disparaitre. Car même si elle t'évoquera l'armée, elle t'évoquera notre famille et notre famille avec une accroche militaire.

Je sais qu'au fond de toi l'armée ne te dégoute pas, je sais qu'elle t'attire, que tu n'aspires qu'à la rejoindre. Mais je sais aussi que tu ne le feras pas. Tu ne le feras pas car tu as trop de choses à perdre. Et contrairement à nous, tu es plus sensible au bonheur des autres qu'au tien. Nous avons peut-être cherché à nous engager pour protéger les gens que l'on aime, mais nous l'avons également fait pour notre simple bonheur. Et ça c'est la différence entre toi et nous.

Alison, promets-moi une chose. Ne laisse pas ta peur de l'abandon, ta peur de l'engagement te détruire ta vie, te faire disparaitre ton bonheur. Affronte-les, bats-toi ! Et vaincs-les ! Tu es bien plus forte que ça.

L'homme ne te fera pas forcément du mal, il te fera aimer la personne que tu es, il te fera aimer tes choix, il te fera aimer l'amour. Accorde lui juste un peu de ta confiance, laisse lui le droit de te convaincre malgré tes doutes. Laisse-lui l'accès de ton cœur et celui de ton avenir. Et surtout laisse nous t'aimer. Laisse-le t'aimer.

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Et je clôture ainsi le chapitre 29...

Bonjour, bonsoir, bonne nuit!! Comment allez vous?

Petite information (inutile probablement) : nous avons dépassé les 300 pages sur Word. Et ouais vous avez lu 310 pages en police 11, soit 154 325 mots !

Bravo à vous! Et encore merci (oui je me répète...)

Je vous souhaite de merveilleuses vacances, de merveilleuses fêtes en compagnie des personnes que vous appréciez. J'espère pouvoir me ramener d'ici là avec un autre chapitre : le 30ème héhé!

Reposez-vous bien, mangez bien et amusez-vous!

Soyez vigilants aussi.

N'hésitez pas à voter et à commenter si ce chapitre vous a plu.

Donnez moi vos avis svp c'est important pour moi!

J'ai une question... Pourquoi l'état annonce-t-il les dates du bac le 22 décembre? Hein?! Il pouvait pas nous laisser les vacances de Noël comme repos?!

Bonne soirée/nuit/journée.

Morgan.xx

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« L'amour on l'prédit pas, comme le futur sa s'anticipe pas »❤️
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" Tu ne te rends pas compte de comment tu te comportes, connard! Tu m'embrasses, tu me repousses, comme toujours! Ça m'apprendra! Putain qu'est-ce qu...
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Je suis née sous Terre. Je n'ai jamais connu la vie à l'extérieur. Il y'a près de 300 ans, la NASA a mis en place le projet INTRA1 « Construire un so...
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je m'appelle Alia, j'ai 18ans. Mes parents sont morts quand j'étais petite dans un accident de voiture dont nous avons survécu moi et mon petit frère...