CARNET DE RAPPORTS DE REINA LYANGE, p.63
5ème fugue
Dixième rapport : 19/10/16
« 'Ce n'était qu'un baiser parmi tant d'autres' diraient certains.
D'autres ajouteraient que 'certains embrassent mieux que d'autres'.
Mais moi je me ramènerai avec mon baiser sur le sable, avec les cheveux trempés, le goût salé de l'air marin et le bonheur de sa caresse dans le cœur.
Je ferai un : « Salut les gonzesses qui n'ont jamais su comment fourrer une langue dans une bouche, sachez que Neville Morel sait le faire avec brillo parce que j'ai complètement pété un câble depuis peu. »
Et je crois que ça a été encore pire lorsqu'il a reculé pour reprendre son souffle.
Nos nez se touchaient et mes taches de rousseur étaient sous ses yeux.
Il a passé ses doigts dessus, j'ai essuyé ses larmes avec les miens.
Et sans les papillons dans le ventre, ni le cœur ailleurs, j'ai senti mes jambes se dérober.
À la place, il y avait de l'encre partout, n'importe où dans mon esprit ou dans le cœur.
J'étais totalement tachée de gouttes d'une encre aussi belle que rare,
L'encre bleue d'un tendre amour. »