L'Élite Royale.

By ericka974

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« Avoir la tête haute, le corps bien droit et de bonnes manières » voilà ce qu'il faudra qu'elle retienne pou... More

Prologue : La Lettre.
Le Coeur brisé.
Le dîner d'au revoir.
le chef des rebelles.
Maîtresse, soyez la bienvenue.
Que la partie commence.
À table les enfants.
Rencontre imprévue.
Visite de la Capitale.

Le voyage commence.

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By ericka974

Le lendemain, Avalon fut réveillée par de nombreux coups sur la fenêtre au dessus de son lit. Elle les ouvrit donc avec crainte pour savoir d'où était l'origine de ces coups incessants, et faillit s'étouffer avec sa salive quant elle vit Dan lui intimer de venir avec un doigt sur la bouche pour qu'elle ne réveille personne. Elle sauta la fenêtre sans réfléchir et lui lança un regard réprobateur, tout en refermant celle-ci.

- Que fais-tu derrière ma maisonnée, demanda-t-elle ahurie, tout en chuchotant.

- Je n'ai vraiment pas beaucoup de temps pour te parler, les gardes sont à mes trousses, tiens, prends ça, dit-il en emprisonnant quelque chose dans ses main, puis il serra très fort.

- Qu'est-ce que c'est ? Demanda-t-elle en essayant d'ouvrir ses main emprisonnées dans celle de son ex concubin.

- Non, pas tout de suite, attend d'être à l’abri pour l'ouvrir, c'est un objet important, pense à moi à chaque fois que tu le verras, d'accord ? Et surtout, ne le perd pas.

Elle n'avait pas confiance, il l'avait rejeté et maintenant il lui offrait un objet pour qu'elle se souvienne de lui, c'était complètement absurde.

- Dan, tu ne l'aurais pas volé par hasard ?

- Heu...je...je dois te laisser...

Il avait baissé le regard, comme si sa question était juste.

- Attend ne part pas !

Mais Avalon entendait déjà le cris des gardes au loin, et les pas de Shéridan s'éloignant d'elle à jamais. Il ne lui lança même pas un dernier regard, fuyant comme il l'avait toujours fait jusqu'à présent. Mais elle, elle n'avait pas l'habitude de fuir tout les problèmes qui l'étreignait, elle les faisait face comme une grande, alors pourquoi lui ne pouvait pas en faire autant ?

Et cet objet ? Elle avait l'irrésistible envie d'ouvrir sa main pour voir ce que c'était, mais elle devait l'écouter, il pouvait s'agir de quelque chose d'important.

Elle soupira désespérément avant d'ouvrir la fenêtre et d'atterrir sur son lit, sous les regards suspicieux de ses deux sœurs venant sûrement de se réveiller. Elle fourra l'objet dans son sac de voyage en essayant de ne pas paraître suspecte.

Super. Quel mensonge allait-elle inventer ? Vite, il fallait qu'elle trouve quelque chose où celles-ci allaient lui faire passer la misère en la martelant de questions.

- Salut les fille, lança-t-elle maladroitement avec un sourire gênée, essayant vainement de cacher sa nervosité.

- Salut, lança Lisa suspicieuse, que faisais-tu dehors de si bon matin ?

Elles avaient toutes deux le regard fixé sur Avalon, à croire qu'elle venait de commettre le pire des crimes.

- Heu...eh bien j'avais envie de prendre un peu l'air avant de me préparer pour partir. Après tout, je ne serais plus là pour voir le soleil se lever de ce côté du village, ça va sans aucun doute me manquer.

- Ah, firent-elles en cœur, peu convaincues du mensonge d'Avalon.

- Et comment ça se fait que tu parles toute seule de si bon matin ? Continua Destiny en haussant un sourcil interrogateur.

Merde. Alors là, elle était dans la merde. Si elles avaient entendu toute la conversation, elle devaient se douter de quelque chose.

- Les filles, écoutez, je...

- Non c'est bon, après tout, c'est ta vie, si ça te plaît de parler toute seule.

Puis elle partirent, laissant là une Avalon plus que soulagée.

Fiu, elle avait eu chaud ! Mais elle les soupçonnais d'avoir eu vent de la petite conversation qu'elle avait eu.

Elle emboîta le pas de ses sœurs pour aller se préparer. Elle constata que tout le monde était levé, et que le carrosse sensé l’emmener n'était pas encore arrivé, super, elle avait encore du temps devant elle.

Elle partit donc, d'un pas léger et lourd à la fois, dans la petite salle de bain, où elle prit une bonne douche pour le voyage qui allait être long. Elle fit une natte sur le côté, et noua le tout avec un ruban bleu. Elle enfila ensuite une roba blanche à longue manche, qui lui collait à la peau, avec ces vielles ballerines usées. Il fallait qu'elle est l'air présentable, sinon, que penserait-on d'elle ?

Elle sortit toute fraîche, et s'installa à table pour prendre son petit déjeuner. Elle ne voulait pas mourir de fin avant d'atteindre le Palais. Surtout que les routes en forêt étaient longues. Il fallait en moyenne deux jours pour atteindre la capitale, et ça, c'était si tout allait bien.

Elle but un grand verre de lait frais et emplit son estomac avec un bout de pain à moitié rassis.

Elle avait bavardé avec ses sœurs, qui avaient bien tenu leur parole, aucune dispute à l'horizon. Elle avait même constaté que sa mère était de très bonne humeur, ce qui la rendait heureuse et l'attristait à la fois. Oui, elle était triste de voir que sa mère était ravie qu'elle parte, même si elle savait qu'elle allait dans un monde où la vie était sans nul doute plus agréable, elle pensait que sa mère lui montrerait un peu d'attachement, mais non. Tant pis.

Lorsqu'elle entendit le son sec des sabots de chevaux marteler le sol, et le bruit des roues de la Carrosse royale , son cœur s'emballa.

Elle accourut dans sa chambre, prit son sac en vitesse, se regarda une dernière fois dans la glace raillée, et revint à la cuisine, le visage tordu par la peur.

- Ça va aller ma chérie, lui dit sa mère en lui caressant le visage. Je sais que tu vas gagner ce jeu, pour nous, fais-le.

Elle détourna son regard pour le poser sur son frère qui n'avait pas parler depuis le début. Elle s'avança doucement vers lui avant de sauter dans ses bras. Il la serra fort dans ses bras.

- Si ce pauvre poltron te fais quoique ce soit, n'hésites pas à lui faire ce que je t'ai appris, ok ?

Elle sourit et fit oui de la tête avant de verser quelques larmes. Il allait lui manquer terriblement... elle n'en revenait toujours pas qu'elle s'en allait.

Elle desserra son étreinte pour aller embrasser ses sœurs, puis en un hôchement de tête à tous, elle ouvrit la porte et s’engouffra dehors. Elle referma la porte avec regret, et fit face à l'engin qui se tenait devant elle, aussi sublime qu'un objet appartenant à la royauté. Cela va de soit. Elle en perdit même un souffle d'admiration.

- Bon sang, que c'est beau.

Elle détailla son moyen de transport avec étonnement, les yeux pétillants. Le roi et la reine étaient réputés pour leur ivre attirance pour l'or et les joyaux, mais là, c'était carrément impossible de poser un regard sur quelque chose d'autre que de l'or ou des pierres précieuses incrustées. Ce carrosse devait coûter plus cher que tout le village, les villageois y compris. Elle avait peur de poser ses mains sur l'objet de peur de le salir avec ses mains sâles. Tout ça, rien que pour une misérable comme elle ? C'était hallucinant. Les gens se retournaient en chemin pour admirer l'objet à l'instar d'Avalon. Elle sourit faiblement, puis l'effaça lorsqu'un homme ouvrit la porte.

- Je vous pris de bien vouloir me rejoindre, dit un homme maigrichon et petit mais à l’allure sympathique.

Il lui offrait sa main en tant qu'aide mais elle l'évita et grimpa d'elle même, faisant froncer les sourcils de celui qu'elle identifia comme son nouveau tuteur.

- Enchanté de faire enfin votre connaissance, mademoiselle Preace. Je suis votre tuteur, Edwin DelaRose.

Il lui tendit sa main tendit que le Carrosse avançait, la faisant presque chavirer en avant.

- Oh...eh bien, moi, vous me connaissez déjà à ce que je vois, dit-elle en le serrant la main avec un faible sourire amicale.

- Eh bien, tout le monde vous connaît à la cour. Vous êtes vue comme un miracle envoyé par les dieux, pour sauver les plus démunies.

Avalon écarquilla les yeux. Elle ? Un miracle ? La blague...

- Je...heu...eh bien j'en suis étonnée, ici, je ne suis que la fille d'une pauvre marchande qui n'a plus pour longtemps à vivre et d'un père mort en bataille contre les Rebelles pour sauver le peuple de la guerre.

Les Rebelles, cela faisait longtemps que ce mot n'était pas sortit de sa bouche. En effet, dans les terres sauvages étaient tapis des armées et des armées d'hommes qui ne vivaient que pour faire chuter le Royaume de Thandor. Parfois, il organisaient des attentats, et malheureusement... son père était de service le jour où une des attaques a faillit détruire une ville entière. Cette attaque a fait de nombreux miséreux. De malheureux, de sans abris, et bien d'autre choses. C'est pourquoi Avalon détestait les Rebelles bien plus que son Roi aigris.

- Oh, mais détrompez-vous très chère, en vérité, vous êtes bien plus.

- Je ne suis pas votre « chère » avait-elle laissé échappé avec un sourire forcé.

Flut ! Si sa mère l'entendait, elle la passerait au fouet.

- Euh...Hum hum, enfin je veux dire, vous ne pensez pas que les rebelles risquent d'attaquer les Carrosses en partance pour le Palais, s'ils veulent faire offense au peuple de la Capitale ?

Oui, les Rebelles en avaient qu'aux riches, les pauvres en général prenaient le partit des rebelles.

- Hum...si cela arrivait on serait toujours à l’abri, une escorte Royale nous accompagne en chevauchant leur bêtes, à l'arrière.

La colère d'Avalon monta d'un cran, et elle n'aurait pu l'empêcher puisqu’elle avait horreur de l'ignorance de ces riches qui pensaient que leur vie étaient bien plus importante qu'une autre.

- Vous ne croyez pas que ceci est un peu cruel de laisser mourir des gens à notre place ? Ne peut-on pas se défendre par nous-même au lieu de compter sur qui le veut bien ?

- Je vous pris de garder votre calme très chère, le Roibne risque pas de l'apprécier, ainsi que ses sujets.

- Non je ne vais pas...

Mais elle s'arrêta, repensant à ce que sa mère lui avait ordonné.

- Bon, il ne vaut mieux pas s'éterniser sur ce sujet. Admit-elle avec contrainte.

Edwin acquiesça, une ombre d'espoir dans les yeux.

- Si je vous ai choisi très chère, c'est parce que j'ai fois en vous, le peuple vous acclame déjà, enfin, du moins la totalité des roturiers, des sans abris, et...

- Oui, des pauvres, en somme, compléta-t-elle ironiquement.

Elle souffla un bon coup pour calmer ses nerfs. Cet homme ne manquez pas de la rendre furibonde. Finalement, aucun élan de sympathie ne lui allait.

- Avoir le soutien de quelques bourgeois m'aurait fort étonné de toute façon, oh et, pour l'amour du ciel, arrêter de m'appeler très chère ou je vous jure que...

Elle avait levé le poing et s'apprêtait à lui envoyer toute la sauce mais se retenu pour la énième fois de balancer à cet homme ces quatre vérités.

- Je vois que vous êtes une personne nerveuse, il faudra arranger sa, dit-il en notant quelque chose sur son petit calepin.

- Heu...ok.. je ne crois pas qu'il y est quoi que ce soit à arranger chez moi, je suis très bien comme je suis.

- Oh, si croyez-moi, il y a bon nombre à faire afin que vous atteignez la perfection.

Il avait soudainement prit un air hautin, supérieur, et ça, Avalon ne manqua pas de le remarquer.

- Dites, Pourquoi êtes vous là au fait ? Demanda-t-elle de but en blanc, déjà sonnée par sa rencontre plus qu'agaçante. Avez-vous un quelconque rôle à jouer dans cette histoire ?

- Oui, en effet, je suis là pour vous informez des règles au Palais, et vous faire signer quelque papiers pour affirmer que vous en avez pris connaissance.

- Oh...rien que ça, lança-t'elle narquoise.

- Je vous ferais savoir qu'enfreindre ces règles peut vous conduire à la peine de mort jeune fille ! Alors veuillez ne pas prendre tout cela à la légère.

Quoi !? La peine de mort? C'était une blague ? On ne lui avait jamais, Ô grand jamais parler de peine de quoi que ce soit !

Lorsqu'elle offrit de grand yeux tout rond à Edwin, celui-ci sourit, satisfait de lui avoir ficher la frousse de sa vie.

- Maintenant vous comprenez l'importance de ma présence ici, hein ?

- Bon...ok... bah allez-y, faite-vite votre boulot dans ce cas.

Elle fit la moue. Si elle savait ça...

- Allons ! Ne faites pas cette tronche ! Cela ternit votre image. Au Palais, il faudra mieux se tenir, ou vous n'allez pas faire long feu. Vous n'avez donc reçu aucune éducation ? Votre institutrice ne vous l'a donc pas apprit ?

- Nous les pauvres, cher monsieur - elle insista bien sur le mot- n'ont pas d'institutrice. C'est nos parents qui nous inculques les bonnes manières, et tout ce qui va avec, et ensuite, on travail. On a pas de cours de lecture approfondis ou tout ce qui va avec. Pas de cours pour apprendre à compter, ou autre chose du genre... en gros, on se débrouille comme on peut. Mais cela m'étonne peu que vous ne le sachiez pas.

- Eh bien, votre mère ou votre père a dû rater quelque chose, parce que je ne vois pas une once de bonne manière en vous.

- Quoi ? De quel droit osez-vous parler ainsi de mes parents ? Qui êtes-vous pour les juger ainsi ?

- Écoutez je...

- Non !C'est vous qui allez m'écouter. Alors là c'est trop pour moi. Je vais vous dire ce que vous êtes, vous n'êtes rien du tout.

Elle s'apprêtait à descendre alors même que l'engin roulait à pleine puissance mais l'homme lui tira la taille.

- Vous avez perdu la tête ! ? N'ouvrez pas cette porte où vous allez le regretter.

Elle le regarda droit dans les yeux.

- Avouez que vous ne m'avez pas choisi, avouez que vous avez été contraint d'être mon mentor puisque personne ne voulez s'occuper de moi ! D'une simple petite pauvre sans grande importance.

Edwin baissa les yeux.

- Vous n'êtes qu'un sale menteur, vous êtes tous des sales menteurs, tous autant que vous êtes ! Vous croyez dur comme fer qu'en prenant une pauvre de ma catégorie les Rebelles ne vont pas s'attaquer au château ? Que le peuple qui est en majorité pauvre ne se rebellera pas à son tour ? Eh bien vous-vous trompez lourdement. Je vais vous dire moi, vous n'êtes que des inconscients, et je viens juste de comprendre que je l'ai été aussi en pensant qu'on m'avez choisi pour mon physique. Maintenant je sais, et je m'en vais.

Elle ouvrit la porte, vit les arbres de la forêt défiler à une vitesse vertigineuse et se retînt au bord en voyant toute sa confiance partir en fumée. Allez Avalon, tu peux le faire, pensa-t-elle en fermant les yeux. Si elle sautait, la chute serait sans doute mortelle.

- Mademoiselle, ne faîtes pas une erreur que vous allez regretter, dit Edwin désespéré par son acharnement.

- Adieu, dit-elle froidement avant de reporter son attention vers le sol et les arbres soudainement menaçants.

Elle entendait Edwin qui criait au conducteur de s'arrêter tout en la retenant d'une main.

- Lâchez moi bon sang ! Pesta-t-elle contre ce vieux bougre enquiquinant.

Le Carrosse s'arrêta brusquement et la fit basculer contre son grès. Même si la vitesse avait ralentit, lorsque son corps avait rencontré le sol dur, elle sentit ses os craquer sous son propre poids. Elle sombra immédiatement dans le noir le plus total.

Était-elle morte ? Allait-elle mourir d'une façon aussi grotesque ? Elle n'en avait pas envie, mais quand elle constatait qu'elle ne pouvait plus bouger, elle craignait le pire.

Finalement, elle ne rencontrera certainement pas le prince Rylan, ainsi que sa famille, et les concurrentes pour le même titre. Elle ne verrait jamais si oui ou non le prince était beau ou moche, s'il ressemblait à ce Roi qu'elle détestait tant. Elle ne rendra jamais sa mère heureuse, elle la mènerait sans doute vers une mort certaine lorsque celle-ci apprendra que sa fille avait eu un incident mortel. Puis elle réalisa que sa mère ne l'aimait pas autant pour mourir de cette nouvelle, tant mieux, se dit-elle.

Elle n'aura plus à subir cette distance entre l'homme qu'elle aime, puisqu'elle sera morte avant même de lui avoir dit de l'attendre, qu'elle reviendrait pour lui.

Au fond, était-elle morte ou souhaitait-elle mourir ?

Là était la question.

Une question qu'elle connaissait déjà la réponse.

Mourir était pour elle la meilleure solution de se débarrasser de toutes ces questions, de cet avenir médiocre et plus qu'inutile. Seulement...elle n'était pas du genre à fuir ses problèmes, l'avait-elle oublié ?

Alors elle allait ouvrir les yeux et continuer le voyage pour affronter ces problèmes, fière et digne de ce qu'elle était.

Seulement voilà, quand ses paupières s'ouvrirent, elle crû vouloir mourir à l'instant lorsqu'elle vit des homme armés jusqu'aux dents l'encerclé. Des hommes portant l'insigne des rebelles.

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