Le Dernier Vol des Oiseaux de...

By JHaltRoen

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Roxane vit dans un des plus beaux appartements de l'Upper East Side de New York, entourée d'un père aimant et... More

Avant-Propos
.
Prologue
Chapitre 1 - Partie I
Chapitre 1 - Partie II
Chapitre 2 - Partie I
Chapitre 2 - Partie II
Chapitre 3 - Partie I
Chapitre 3 - Partie II
Chapitre 4 - Partie I
Chapitre 4 - Partie II
Chapitre 4 - Partie III
Chapitre 5 - Partie I
Chapitre 5 - Partie III
Chapitre 6 - Partie I
Chapitre 6 - Partie II
Chapitre 6 - Partie III
Chapitre 7 - Partie I
Chapitre 7 - Partie II
Chapitre 7 - Partie III
Chapitre 8 - Partie I
Chapitre 8 - Partie II
Chapitre 9 - Partie I
Chapitre 9 - Partie II
Chapitre 9 - Partie III
Chapitre 10 - Partie I
Chapitre 10 - Partie II
Chapitre 10 - Partie III
Chapitre 11 - Partie I
Chapitre 11 - Partie II
Chapitre 12 - Partie I
Chapitre 12 - Partie II
Chapitre 12 - Partie III
Chapitre 13 - Partie I
Chapitre 13 - Partie II
Chapitre 13 - Partie III
Partie Temporaire
Chapitre 14 - Partie I
Chapitre 14 - Partie II
Chapitre 15 - Partie I
Chapitre 15 - Partie II
Chapitre 16 - Partie I
Chapitre 16 - Partie II
Chapitre 17 - Partie I
Chapitre 17 - Partie II
Chapitre 17 - Partie III
Chapitre 18 - Partie I
Chapitre 18 - Partie II
Chapitre 18 - Partie III
Joyeux Noël
Chapitre 19 - Partie I
Chapitre 19 - Partie II
Chapitre 20 - Partie I
Chapitre 20 - Partie II
Chapitre 21 - Partie I
Chapitre 21 - Partie II
Joyeuse Saint-Valentin
Chapitre 22 - Partie I
Chapitre 22 - Partie II
Chapitre 23 - Partie I
Chapitre 23 - Partie II
Chapitre 24 - Partie I
Chapitre 24 - Partie II
Épilogue
.
Remerciements
Informations

Chapitre 5 - Partie II

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By JHaltRoen


Roxane


Le vent froid de la nuit me lacère le visage. Je m'emmitoufle un peu plus dans mon trench et l'écho de mes talons sur le bitume glacé résonne entre les buildings. Ébranlée par ma crise, je reste plongée dans une profonde stupeur. Les yeux perdus dans le vide, mes jambes me guident mécaniquement jusqu'à la bouche de métro la plus proche. Je ne réalise même pas que j'ai emprunté une petite ruelle sombre et peu engageante pour rejoindre Columbus Avenue.

Le vent, pris au piège dans cet étroit couloir, hurle et me bouscule un peu plus tout en faisant virevolter mes cheveux autour de moi. Lorsque je reviens peu à peu à la réalité, mes sens se remettent presque aussitôt en alerte. Cette ruelle m'inquiète et mon cœur s'accélère au fur et à mesure que je m'enfonce dans la noirceur de ce corridor sans fin. Au loin, le bruit d'un moteur de voiture qui démarre en trombe me parvient en écho. Je marche à pas comptés quand soudain, mon cœur fait un bond. Je m'immobilise quelques courts instants, bien assez pour détecter une présence dans mon dos. Je fais alors volte-face et un petit cri de surprise s'échappe de ma gorge, sans que je puisse l'en empêcher. Un frisson de terreur parcourt l'intégralité de mon corps quand un homme à visage découvert pointe son revolver à quelques centimètres de mon visage.

— Salut, ma jolie. C'est risqué de s'aventurer seule dans les ruelles sombres à cette heure-ci... On ne te l'a jamais dit ?

Tels deux loups en chasse, ses deux complices passent derrière moi et m'encerclent, si bien que je n'ai plus aucune échappatoire. Je leur jette un regard furtif ; l'un d'eux tient une barre en acier, l'autre un couteau à cran d'arrêt. Mon cœur bat à toute vitesse, je suis figée par la peur. Je prends une profonde inspiration comme pour essayer de conserver le peu de calme qu'il me reste et faire face à l'homme au revolver. Il me bouscule alors abruptement le bras. Je titube.

— Aller, file-moi ton sac, ton portable, tes bijoux. File-moi tout ce que tu as.

Je m'exécute en tremblant. L'individu à ma droite frappe la paume de sa main avec sa barre d'acier, je n'ose plus lever les yeux vers leur visage. Je remets tout ce que j'ai de valeur à l'homme au revolver et il abaisse alors lentement son arme en hochant la tête.

— C'est tout ?!

Je reste immobile et inspire profondément avant de répondre, avec un résidu d'aplomb.

— C'est tout ce que j'ai sur moi. Laissez-moi partir maintenant.

De nouveau, il dodeline de la tête avant de confier mon portefeuille, mon portable et mes bijoux à l'un de ses compagnons.

— Tout ce que tu as ? Vraiment ?

Tout se passe si vite que je n'ai pas le temps de réfléchir. Son deuxième complice me saisit les bras et me précipite contre le mur. Pendant une fraction de seconde, je me vois morte. L'adrénaline guide alors mes mouvements, je crie, je hurle, j'appelle à l'aide et me débats sans relâche. Lorsque je sens la lame glacée d'un couteau se poser sur ma joue, je défaille. Son complice profite de mon moment de faiblesse pour s'empresser de relever ma robe de soirée. Je suis épuisée, à bout de force, ma voix déraille à force d'appeler au secours.

Soudain, une lueur d'espoir ; je parviens à dégager l'un de mes bras et assène un coup de poing à mon agresseur. Il recule d'un pas, j'en profite pour envoyer un coup de pied bien placé à l'autre homme qui me maintient toujours. Je fais un pas, puis un autre, je me décolle du mur. Je suis prête à courir, je m'élance quand une masse gigantesque fond sur moi et me donne un violent coup de genou au ventre. J'ai le souffle coupé, je tombe à terre. Malgré la douleur, je tente de m'enfuir en rampant le plus vite possible. Peine perdue. On m'attrape par les jambes sous des cris furibonds qui ordonnent qu'on me fasse taire, lorsque...

— Messieurs, bonsoir !

La scène s'immobilise et tout le monde tourne la tête vers un inconnu qui s'avance dans l'ombre de la ruelle. Je me recroqueville sur le sol et lève alors les yeux sur une grande silhouette sombre qui se tient désormais face à nous. Pendant un instant, je reste figée, le cœur battant ; je le reconnais, c'est lui. Le garçon au manteau noir...


*


Shane


Les trois colosses se retournent vers moi et je peux enfin apercevoir leur proie qui rampe tant bien que mal dans le caniveau. Je lève un sourcil étonné ; pas de doutes, c'est la gosse de riches qui me fixait hier sur le parvis de Columbia.

— Qu'est-ce que tu fous là, saleté de rouge-gorge ?!

Desmond reste en retrait derrière moi et observe la scène par-dessus mon épaule. Je ris et pose une main sur ma poitrine avant de m'incliner légèrement en avant, un sourire amusé ancré sur mon visage.

— Merci pour ce titre, même si ce n'est pas le mien, mais la question serait plutôt : qu'est-ce que vous foutez ici ? Depuis quand vous traînez dans ce coin ?

La fille se recroqueville un peu plus sur le sol et nous considère maintenant à tour de rôle sans vraiment comprendre notre petit manège. Le plus gros des molosses au regard complètement abruti pointe lentement son revolver dans ma direction.

— La ferme. On a aucun compte à rendre, ni à toi ni à personne.

Desmond vacille derrière moi et se poste un peu plus en retrait dans mon dos. Décidément celui-là... Je soupire et sors nonchalamment les mains de mon manteau pour les placer en évidence. Les deux valets du molosse se rapprochent de la fille en même temps que je m'avance vers l'extrémité du canon pointé sur moi.

— Tout doux... Essayons de garder notre calme. On va quand même pas déclencher une guerre de gangs à cause d'une petite poulette.

Je jette un rapide coup d'œil à la victime, laquelle me fixe de ses grands iris bleus qui trahissent sa peur. Je suis maintenant collé au revolver. Desmond tressaille, tandis que ma respiration fait monter mon torse contre l'extrémité du canon, le laissant s'enfoncer entre mes côtes. Je ne quitte pas mon interlocuteur des yeux.

— Comment tu t'appelles déjà ?

Mon assurance le déstabilise, il balbutie :

— Phil.

— OK, Phil. Je crois que ni ton patron ni le mien n'apprécieraient qu'on s'entretue ici devant une jolie demoiselle, alors qu'une dizaine de bagnoles de flics rôdent aux alentours. Tu penses pas ?

Après quelques instants de réflexion, il acquiesce d'un lent mouvement de tête et sa main se met tout à coup à trembler. J'affiche un petit sourire discret, je le tiens. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je m'empare du revolver, le dévie de sa ligne de mire initiale et donne un coup de coude au ventre de Phil. Je suis trop rapide pour lui il n'a pas le temps de réagir. Sous le coup de la douleur, il lâche son arme et je lui bloque alors le bras dans le dos. Je sors ensuite mon couteau à cran d'arrêt de la poche intérieure de mon manteau puis l'ouvre et pointe la lame sur la gorge de Phil. 

Desmond se fige et ne me quitte pas des yeux. Je lui fais signe de ramasser l'arme au sol, ce qu'il s'empresse de faire avant de revenir se placer derrière moi. Phil panique, sa respiration s'accélère en simultané avec les battements de son cœur. Ses deux acolytes sont dans le même état, ne sachant plus vraiment comment réagir. Ils se lancent des regards inquiets pendant que je recule avec Phil comme otage. Face à leurs expressions désemparées, je ne peux m'empêcher de sourire.

— OK Phil ! Comme on est tous les deux des hommes de bien, voilà ce qu'on va faire. Je te laisse le fric de la belle-dame, son sac et toutes les babioles qui vont avec. Et toi, tu vas me la laisser, elle. Ensuite, tu vas dire à tes copains de lâcher leurs armes et de se casser d'ici très, très vite.

Il tente subitement de se dégager de mon étreinte. Je le serre un peu plus avant de tapoter ma lame contre sa glotte.

— Pas très prudent ça, Phil...

Je fixe ses acolytes qui se regardent à tour de rôle, cherchant en vain une échappatoire. Phil ne répond pas et je commence sérieusement à perdre patience. Je murmure alors à l'oreille de mon otage :

— Comment tu m'as appelé déjà tout à l'heure ? Le Rouge-Gorge, c'est ça ? Dans ce cas, il faut que je fasse honneur à sa réputation...

J'appuie lentement mon couteau contre la peau de Phil jusqu'à faire perler une goutte de sang sur la lame. Soudain, il s'exclame, à bout de souffle :

— Arrête ! C'est... c'est bon !! Laissez tomber les gars. Faites ce qu'il dit !

Je lève un sourcil interrogateur vers ses compagnons qui abandonnent leurs armes avant de s'enfuir sans lâcher Phil des yeux. Lorsqu'ils finissent par disparaître au coin de la rue, je relâche ma victime qui, tout à coup, se retourne vers moi, le poing armé. La jeune fille à terre laisse s'échapper un cri de peur au moment où Desmond braque Phil de sa propre arme à feu. Ce dernier se fige, le poing levé face à moi. Sans ciller, je referme délicatement mon couteau et enfonce de nouveau mes mains dans mes poches en hochant la tête.

— Sérieusement, Phil ?

Il hésite quelques secondes, son regard oscille entre Desmond — qui le tient toujours en joue malgré son bras mal assuré — et moi. Il lâche alors un juron avant de ramasser quelques bijoux et le téléphone de la jeune fille au sol, puis s'échappe en courant vers le bout de la ruelle à la suite de ses comparses. Je le regarde un instant s'éloigner sans bouger. Desmond incline finalement l'arme à feu et me toise maintenant avec inquiétude.

— Tu l'aurais vraiment fait ?

Je tourne la tête vers lui.

— Je ne suis pas un tueur, moi.

Desmond baisse les yeux, comprenant facilement mon allusion. Je vérifie une dernière fois que Phil et sa bande ne reviennent pas sur leurs pas avant de m'avancer vers la jeune fille, à présent recroquevillée par terre en position fœtale, les oreilles bouchées par les paumes de ses mains. Je m'accroupis face à elle et penche la tête pour essayer d'entrevoir son minois. Comme elle se tient toujours parfaitement immobile, je pousse son bras du bout du doigt. Elle met quelques instants à relever son visage vers moi, l'air totalement désemparé.

— Il ne faut pas rester là. Dépêche-toi de rentrer chez toi. Les rues de New York ne sont pas sûres et encore moins à cette heure-ci.

Elle lève ses grands iris bleus sur moi et me fixe avec attention, sans trop comprendre. Je force un petit sourire avant de lui tendre la main pour l'aider à se relever. Au même moment, elle balbutie :

— Tu... tu vas me laisser partir ?

Je hausse les épaules en grimaçant.

— Violer et tuer des filles ? Non... C'est vraiment pas mon truc. Alors oui, je vais te laisser partir.

Elle se redresse avec lenteur sans me toucher et tente en vain de remettre de l'ordre dans ses idées. Son visage est livide, elle replace gauchement sa robe et s'emmitoufle dans son manteau beige, souillé par l'eau sale du caniveau. Je replonge ma main dans ma poche quand je l'entends murmurer :

— M... merci...

Je me contente de hocher la tête en guise de réponse. Desmond termine de nettoyer les empreintes sur le revolver puis le jette dans une poubelle environnante avant de me lancer :

— Bon, on y va ? Je commence à me les geler ici.

— Vas-y. On se voit demain.

— Mais, tu...

— Vas-y.

J'adresse un regard noir à Desmond qui se fige alors, la bouche béante, avant de tourner les talons, désabusé. Un peu plus loin, je l'aperçois en train de se baisser pour ramasser quelque chose sur sa route. Après quoi, il disparaît dans l'ombre. La jeune fille frotte maintenant ses bras pour se réchauffer tout en scrutant le sol, à la recherche de quelques objets épars lui appartenant. J'agrippe nerveusement ma main dans mes cheveux en poussant un long soupir.

— Bon... tu prends le métro ? Un taxi ?

— Le métro.

— OK. Alors c'est par là.

Je lui désigne le bout de la ruelle d'un signe de tête et elle acquiesce timidement, en prenant bien soin de ne pas croiser mon regard. Je laisse retomber mon bras contre mon corps et lui ouvre la voie d'un geste de la main. Après quelques instants de doutes, elle ramasse la bride déchirée de son sac et avance vers la lumière. Après avoir vérifié que personne ne traîne encore dans les environs, je lui emboîte le pas et remonte à sa hauteur.

— Alors...? Comment se fait-il qu'une fille comme toi se balade dans une ruelle pareille à cette heure de la nuit ?

Elle me jette un rapide coup d'œil, visiblement surprise que j'engage la conversation avec elle. Toujours sur la défensive, elle objecte à voix basse.

— J'étais chez des amis... J'ai voulu rentrer seule.

— Eh ben. On peut pas dire que tu sois la fille la plus prudente du monde !

Elle ne répond pas et se contente de baisser la tête. Un long silence s'installe, tandis que nous progressons lentement vers l'avenue éclairée. Soudain, à ma grande surprise, elle le rompt :

— Je t'ai vu hier... À l'université.

— Je sais.

— Tu es étudiant ?

— Pas vraiment.

— Qu'est-ce que tu faisais là-bas ?

Je m'arrête net et elle fait encore quelques pas avant de se retourner vers moi, en m'interrogeant timidement du regard. Je hausse les épaules.

— T'es flic ou quoi ?

Elle a un mouvement de recul, gênée par ma réaction.

— Non, je... C'était simplement pour discuter.

Un ange passe. J'émets un petit rire nerveux avant de reprendre la route.

— Tu sais, je t'ai vue te défendre tout à l'heure. Même si avec ce genre de mec, il en faut un peu plus, j'ai trouvé ça très courageux.

Elle me regarde avec surprise, puis laisse entrevoir la naissance d'un tout petit sourire en coin.

— Oui. Mais comme tu l'as vu, ça n'a pas servi à grand-chose.

— Peut-être, mais tu m'as quand même épaté ! Jusque-là, je ne connaissais qu'une fille capable de tenir tête à une bande de lascars comme celle-là.

Mes yeux croisent les siens et je dévie mon regard dans l'instant. Le silence s'installe de nouveau jusqu'à ce que nous arrivions au bout de la ruelle. La lumière des lampadaires nous éblouit, mais je parviens tout de même à lui désigner la station de métro d'un signe de tête.

— Bon, voilà, c'est là. Essaye quand même de ne pas te faire massacrer jusqu'à chez toi...

Je m'appuie contre le mur de briques avec nonchalance. Après avoir analysé avec dépit l'état de ses vêtements à la lumière jaunâtre du lampadaire, elle replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille sans relever les yeux.

— Merci.

Je hoche la tête en signe d'approbation. Elle rehausse son manteau puis commence à s'éloigner vers la bouche de métro. Je sors une cigarette de ma poche et la place derrière mon oreille et reste ensuite immobile. Soudain, elle se retourne sur le trottoir et me lance, d'une voix mal assurée :

— Je m'appelle Roxane... Rox pour mes amis... et toi ?

Je baisse le menton et fixe mes pieds pendant un court instant. Après tout qu'est-ce que je risque ? Je lui ai sauvé la vie... Elle ne dira rien contre moi et de toute façon, la police ne sait même pas que j'existe. Je relève la tête et affiche un petit sourire en coin tout en plongeant dans ses grands yeux couleur saphir.

— Shane.

Un léger sourire reconnaissant éclaire son visage et, avec hésitation, agite sa main avec tout en partant à reculons.

— Merci beaucoup, Shane.

Je lui fais une petite révérence qui fait s'illuminer un peu plus son minois.

— Bonne fin de soirée, Rox.

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