Je suis toujours dans le couloir, près de la porte d'entrée de la cuisine. Les garçons sont toujours dans la pièce, en train de parler mais de tout autre chose maintenant, ils ont clairement changé de sujet mais bien évidemment, je ne suis pas prête d'oublier leur première conversation, au contraire, je suis toujours autant en colère après ce que je viens d'entendre.
C'est peut-être pas bien d'écouter aux portes, je ne dis pas le contraire mais je ne regrette pas du tout, j'ai même plutôt bien fait, je ne suis pas journaliste pour rien en même temps et ce qui est sûr, c'est que Kev, ne perd rien pour attendre.
J'étais parti pour avoir une bonne discussion avec lui en fin de soirée et bah, je n'ai même plus du tout envie de lui adresser la parole et je compte bien passer ma fin de soirée toute seule. Dès que ma famille s'en ira, il s'en ira lui aussi, cette fois-ci, je veux vraiment passer la nuit seule, sans lui.
En ce qui concerne mon frère, je ne lui adresserais plus la parole et ça, dès maintenant, il ne mérite même pas que je m'intéresse à lui, pas après ce qu'il vient de me faire. D'accord il veut le numéro de cette fille, ça je m'en fiche mais ne viens pas te mettre du côtés de mon mec en lui disant que tu vas le couvrir et que tu ne me diras rien, ça, ça ne se fait pas du tout, je suis tout de même sa sœur et je suis censée passer avant Kev, surtout qu'il le connaît à peine.
Je me rends compte que je viens de me faire trahir par les deux, Kev m'a toujours dit qu'il n'y aurait aucun mensonges et aucun secrets entre nous et voilà que c'est le premier à le faire, ça me dégoûte clairement.
Je crois bien que je n'ai jamais été autant en colère que ça, je suis tellement mais tellement déçu et si ça ne tenait qu'à moi, j'aurai stoppé le dîner ici mais Paul et ma mère n'ont rien demandé et si je continue, c'est rien que pour eux.
Je reprends alors tranquillement mes esprits et entre directement dans la cuisine comme si de rien était, comme par hasard, les garçons s'arrêtent de parler en me voyant. Je ne fais vraiment pas attention à eux, me dirige vers le plateau contenant l'entrée du repas et le prend directement en main, j'en profite également pour mettre les tomates farcies dans le four, j'allume ensuite le feu et les laisse cuir tranquillement.
Je ne perds pas de temps et me dirige droit vers la sortie de la pièce sans leur dire qu'on passe à table, sans dire un mot, tout simplement.
Je retourne ensuite dans le salon, Paul et ma mère sont déjà installé à table, je m'approche directement d'eux et pose ensuite le plateau au milieu de la table, les garçons arrivent quelques secondes après.
Maman : Mmh, ça sent bon, qu'est-ce c'est ?
Moi : Des soufflés au fromage.
Paul : Je sens qu'on va se régaler.
Moi : Oui, enfin, faut voir si c'est mangeable, avant.
Sacha : J'espère que je ne vais pas finir à l'hôpital, hein.
Bien évidemment, je ne lui réponds pas et prends simplement place à table au côtés de ma mère, les garçons viennent faire de même, Sacha se retrouve en face de ma mère et Kev, en face de moi mais encore une fois, je ne calcul personne et me met simplement à servir tout le monde.
Je me rends compte que malgré tout, je n'ai pas envie de gâcher le dîner de ce soir même si dans le fond, je n'ai plus envie de faire la fête et de sourire. Je me dis que je vais essayer de rester moi même et que je vais faire comme si de rien était aux yeux des garçons, comme si je n'avais pas entendu leur conversation, ça risque d'être assez difficile mais il le faut, je n'ai pas envie que Paul et ma mère se doutent de quelque chose, je préfère attendre la fin du dîner pour exprimer ce que je ressens.
On se met ensuite à manger, j'en prends alors directement une petite bouchée en bouche et là, je me rends compte que c'est vraiment délicieux et que j'ai plutôt bien réussir mon entrée.
Paul : Et bah j'avais raison, je me régale.
Maman : C'est vrai que c'est super bon.
Moi [sourit] : Merci.
Kev : Ouais, c'est super bon.
Moi : ...
Sacha : Je trouve que ça manque un peu de sel, moi.
Moi : Et bah t'as qu'à en rajouter.
Sacha : C'est ce que je comptais faire.
Moi : Alors t'as pas forcément besoin de le dire, c'est complètement inutile.
Sacha : T'es obligé de m'agresser comme ça ?
Je ne lui réponds pas et m'occupe simplement de vider mon assiette. Je me rends compte que finalement, je ne peux pas faire comme si de rien était, à peine mon frère prononce un mot, je ne perds pas de temps et l'agresse directement. C'est vraiment plus fort que moi et tant pis si ça ne plaît pas, finalement, je m'en fiche.
Maman : Tout va bien ma chérie ?
Moi : Tout va très bien maman.
Maman : Ok ..
La colère ne passe vraiment pas, à peine mon frère m'adresse la parole que j'ai directement envie de m'en prendre à lui, je ne vois pas pourquoi je devrais me retenir finalement, le repas est déjà gâché, ils ont tout gâché ..
_Passage de l'entrée
L'entrée fini, je me lève directement de table et me met à débarrasser, Kev se lève en même temps et me donne directement un coup de main, je ne dis rien et le laisse faire. Je quitte ensuite la pièce et regagne directement la cuisine, je m'approche de l'évier et met toute la vaisselle directement à l'intérieur, Kev vient faire de même.
Je m'approche ensuite du four, m'apprête à sortir les tomates farcie sauf que bien évidemment, je ne pense pas à prendre mon gant, ce qui fait que je me crame au niveau de la pomme de la main, je me retire directement.
Moi : Aie !
Kev : Ça va ? Tu t'es brûlée ?
Je ne dis rien, me relève, m'approche à nouveau de l'évier et passe simplement ma main sous l'eau froide. Il s'approche alors de moi et essaye de me prendre la main mais je ne le laisse pas faire.
Moi : Ça va, j'ai rien.
Kev : Je vois bien que tu t'es brûlée.
Moi : Oui mais ça va, je peux m'en occuper toute seule.
Kev : Bien, de toute façon, tu vas juste une petite ampoule, ce n'est pas grand chose.
Ça me pique légèrement mais l'eau froide me fait énormément de bien. Kev se charge alors de prendre le plat et quitte directement la pièce avec tandis que moi, j'éteins le robinet et sort de la pièce pour retourne dans le salon.
Kev avait déjà mit le plat au milieu de la table et avait également reprit sa place, je viens alors reprendre la mienne et me met à servir tout le monde mais je dois avouer que c'est assez galère avec ma brûlure car elle me pique toujours et pas qu'un peu.
Moi : Tu veux bien nous servir, maman ?
Maman : Oui, oui, bien sûr.
Paul : Qu'est-ce que tu as fait, tu t'es brûlée ?
Moi : Ouais en sortant le plat du four mais c'est rien de grave.
Paul : T'aurais du prendre un petit sachet et y mettre des glaçons, ça t'aurais fait du bien.
Moi : Ouais t'as raison, c'est ce que je vais aller faire.
Kev : Bouge pas, je te ramène tout ça.
Moi : Non c'est bon, je peux m'en occ..
Kev [me coupant la parole] : J'y vais, reste là.
Je n'ai pas le temps de rajouter quoi que ce soit que Kev se lève et quitte directement la pièce pour aller chercher tout ça tandis que ma mère, continue de nous servir.
Paul : Des tomates farcies, carrément.
Moi : Ouais, j'ai voulut faire quelque chose de bien mais après, je n'ai pas encoure goûté. J'espère que c'est bon.
Maman : Si tu y as mit autant d'amour que ton entrée, ça ne peut qu'être délicieux.
Moi [sourit] : On verra bien.
Kev revient quelques secondes après avec la poche de glaçon en main qu'il me remet directement, je la prends sans même lui dire merci, je sais que j'aurai pu lui dire mais non, je n'en ai vraiment pas envie. Il reprend ensuite place à table et voilà qu'on s'attaque directement au repas, sans perdre de temps.
Maman : C'est bien ce que je disais, c'est vraiment délicieux.
Moi : Merci maman.
Maman : Si tu continues comme ça, tu vas vite devenir meilleure comme moi.
Moi [sourit] : Et ouais, fait attention, je te rattrape.
Paul : C'est vrai que tu cuisines aussi bien que ta mère.
Moi : C'est gentil, merci.
On continue alors de manger notre repas tranquillement et c'est vrai que c'est plutôt bon, je me régale vraiment et encore une fois, je peux être fière de moi. Je me rends compte que c'est plutôt simple de faire à manger, surtout quand on suit un livre de recette, je crois que je vais me mettre plus souvent à cuisiner, moi.
_Passage du repas
Il ne reste plus aucunes tomates, le plat est complètement ma vide pourtant, j'en ai mangé qu'une seule et je ne sais pas du tout qui en a pris trois mais je vois bien que tout le monde s'est régalé, ce qui me fait énormément plaisir.
Je me lève alors à nouveau pour débarrasser et cette fois-ci, c'est ma mère qui se lève pour me donner un coup de main.
Kev : Non laissez, je m'en occupe.
Maman ; Ça ne me dérange pas et puis, je t'ai déjà dit de me tutoyer.
Kev [sourit] : Pardon .. Laisse moi faire, je m'en occupe.
Maman : Bien, c'est comme tu veux.
Moi je ne m'arrête pas et continue de débarrasser la table, je prends alors un maximum de chose avec moi et quitte directement la pièce pour retourner à nouveau dans la cuisine.
Une fois dans la pièce, je mets directement tout dans l'évier, Kev arrive quelques secondes après et vient faire de même. Il s'approche ensuite de moi et passe directement ses mains autour de maille et s'apprête à m'embrasser dans le cou sauf que bien évidemment, je le repousse sans perdre de temps.
Moi : Enlève toi, Kev.
Kev : J'ai même pas le droit à un petit câlin voir un petit bisou ?
Moi : Non.
Kev : J'attends ça depuis toute la journée, je n'ai encore rien eu.
Moi : Et bah je m'en fiche, écoute.
Kev : Qu'est-ce qu'il se passe là, t'es énervé contre moi ou quoi ?
Moi : Non, tu crois ?
Kev : Ah ouais je vois et je peux savoir pourquoi ?
Moi : Désolée mais je n'ai pas envie d'en parler, j'ai des invités qui m'attendent.
Je m'apprête alors à quitter la pièce sauf que Kev vient se mettre devant moi au dernier moment et me bloque le passage, ce qui fait que je ne peux clairement pas sortir de la pièce.
Moi : Enlève toi de là.
Kev : Non, pas avant que tu me dises ce qu'il y a.
Moi : Je n'ai pas besoin de te le dire, tu devrais déjà le savoir.
Kev : Ouais bah non, je n'ai strictement rien fait de mal, c'est toi qui me parle mal et ça, depuis le début de la soirée, sans aucune raison.
Moi [rire nerveux] : Tu veux peut-être que je te rafraîchisse la mémoire ?
Kev : J'aimerai bien, oui !
Moi : Je croyais qu'on c'était promis de ne rien se cacher ? De ne pas avoir de secret l'un pour l'autre, hein ?
Kev : Oui, c'est même moi qui te l'ai dit.
Moi : Et donc tu trouves ça normal de me cacher des choses ?
Kev : Mais je ne te cache rien du tout !
Moi [rire nerveux] : Et en plus tu continues de mentir, c'est une grosse blague, quand même !
Kev : Bah alors vas-y, explique moi les choses !
Moi : Par contre, ne dis rien à ta sœur hein, elle m'a déjà fait une crise par rapport à elle et j'ai vraiment pas envie que ça recommence.
Et là, bien évidemment, il ne dis plus rien, il me regarde tout simplement droit dans les yeux sans dire un mot de plus.
Moi : Tu veux que je continues ou pas ?
Kev : Non, pas besoin ..
Moi : Pour commencer, tu m'as menti en me disant que tu n'avais plus son numéro alors que t'aurais très bien pu me le dire que tu l'avais dès le début, ça ne m'aurait pas dérangé et ensuite, tu veux me cacher cette fameuse conversation que tu as eu avec mon frère, ça se fait ça, peut-être ?
Kev : Je voulais juste pas qu'on se prenne la tête, pas ce soir ..
Moi : Et bah c'est trop tard, sache que t'as gâché ma soirée parce que oui, c'était ma soirée, on fêtait ma promotion et oublie pas que c'est toi qui a insisté pour faire ce dîner en disant que tout allait bien se passer et finalement, c'est toi qui gâche tout.
Kev : Je suis désolé ..
Moi : Et bah cette fois ci, tu peux te le mettre ou je pense tes excuses, j'en ai rien à foutre. T'es le premier à dire qu'on ne dois pas se cacher les choses et pas se mentir non et plus et voilà que tu fais les deux en une soirée seulement, t'es vraiment qu'un pauvre type.
Kev : Je voulais simplement éviter une énième dispute, c'est tout !
Moi : Comme si je t'avais déjà pris la tête au sujet de cette fille, jamais je ne t'ai fait une crise comme quoi j'étais jalouse que tu sois sorti avec ce genre de fille ou même que tu viennes te mettre à parler d'elle alors arrête deux minutes. Cette dispute là, tu l'as cherché, t'aurais jamais du te mettre à me mentir comme ça, t'as clairement aucun respect pour moi en fait. Ce qui est bien dans l'histoire, c'est que t'arrive même à mettre mon frère de ton côtés et ça, je t'en félicite !
Kev : Arrête de dire n'importe quoi, il n'est pas de mon côtés.
Moi : Ah ouais ? Pourtant il t'a promis de ne rien me dire. Enfin bon, de toute façon je m'en fiche, reste avec ton nouveau pote, moi en attendant, j'ai des invités à servir.
Kev : Donc je n'ai pas le droit de m'exprimer, c'est ça ?
Moi : Exactement, je n'ai clairement pas envie de t'entendre. La seule chose dont j'ai envie, c'est que le dîner se termine pour que toi aussi, tu te casses de chez moi !
Kev : Ok, d'accord, pas de soucis. Je vais bientôt m'en aller, t'inquiète p...
… [lui coupant la parole] : Bon, il arrive de dessert ou quoi ?
Kev se retire directement de devant la porte et voilà qu'il s'agit tout simplement de mon beau-père, il nous regarde avec le sourire aux lèvres mais le perd quelques secondes après seulement.
Paul : Tout va bien ici ?
Moi : Oui, tout va très bien, je prends le dessert et j'arrive.
Paul : Ok ..
Paul ressort immédiatement de la pièce tandis que moi, je me dirige droit vers le frigo, l'ouvre et en sort la tarte aux pommes. Je ne fais plus attention à Kev, quitte la pièce à mon tour et regagne directement le salon, le sourire aux lèvres, je n'ai pas envie de montrer à qui que ce soit que je ne me sens pas vraiment très bien, j'ai vraiment envie de terminer cette soirée dans la joie et la bonne humeur.
Une fois assise, je me mets directement à couper la tarte, Kev revient quelques secondes après et se réinstalle immédiatement en face de moi.
Je ne ressens presque plus la douleur de ma brûlure sauf quand je viens y déposer les glaçons, je ressens quelques légers picotement mais ce n'est pas si douleur que ça.
On se met ensuite à manger le dessert dans le plus grand des calmes. On se met alors à parler entre nous, enfin, je parle seulement avec ma mère et Paul, je fais clairement une croix sur les garçons pour ce soir.
Paul : Moi il y a une chose que j'aimerai bien savoir.
Moi : Dis moi ?
Paul : C'est plutôt une question pour Kev.
Kev : Ah bah j'écoute ?
Paul : On est d'accord qu'au début, ce n'était pas vraiment ça entre vous, il paraît même que tu l'avais insulté plus d'une fois.
Kev : Oui, c'est vrai que je ne pouvais vraiment pas la voir au début mais bon, il y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
Paul : Exactement, je n'aurai pas mieux dit.
Kev : Au jour d'aujourd'hui, je ne la vois plus du tout comme avant, je me rends vraiment compte que j'ai une perle rare entre les mains et je ne dis pas ça parce que j'ai sa famille en face de moi, je le pense vraiment. Anaïs, c'est le genre de fille à être hyper gentil et ça, avec tout le monde même avec ceux qui la prennent pour une idiote.
Maman : Beaucoup pensent le contraire mais dans le fond, ma fille a un énorme cœur.
Kev : Oui, je l'ai bien remarqué ça, elle est extrêmement gentil et ça, même avec des personnes qui ne le mérite pas.
J'ai très bien compris le petit jeu de Kev, il essaye tout simplement de me faire passer un message mais ce qu'il ne comprend pas, c'est que ce n'est pas du tout comme ça que je vais me calmer et que excusera ce qu'il a fait, j'ai peut-être un grand cœur mais quand je suis énervée contre une personne, je le suis vraiment et je ne fais pas semblant donc ses paroles à deux balles, me passent vraiment au dessus.
Paul : Et j'aurai une autre question ?
Kev : Laquelle ?
Paul : Tu es une personne de extrêmement et j'aimerai savoir si c'est bon de sortir avec une journaliste dans ton milieu de vie ?
Kev : Dans mon milieu de vie, rien n'est bon, il faut à chaque fois faire attention à tout après, ce n'est pas interdit de fréquenter une journaliste mais c'est vrai que ça pourrait être mal interprété et si maintenant ça s'apprend, ça pourrait faire un assez gros bordel, c'est vrai.
Paul : Ouais, j'imagine.
Kev : C'est un peu pourquoi je suis la aussi ce soir, faut vraiment garder ça pour vous et essayer d'en parler à personne sinon ça pourrait vraiment faire des histoires et on en a pas vraiment envie.
Maman : Je sais très bien que cette phrase me vise en particulier mais sachez que j'ai très bien compris la leçon et que je ne dirais strictement rien à personne.
Paul : Oui, vous pouvez aussi compter sur moi, je ne dirais rien non plus.
Kev : Merci.
Sacha : Tu peux aussi me faire confiance, je ne répéterais rien aussi.
Moi : En même temps, c'est sûr qu'il peut te faire confiance.
Sacha : Tu veux dire quoi par là ?
Moi : Rien, laisse tomber.
Sacha : Bah si, dis moi.
Moi : Je viens de te dire de laisser tomber.
Sacha : Donc toi tu commences à parler pour terminer une phrase tu te dégonfles, c'est ça ?
Maman : Sacha, s'il te plaît !
Sacha : Comment ça s'il te plaît ? Je n'ai rien fait moi, c'est elle qui me cherche.
Moi : A t'écouter, tu ne fais jamais rien de toute façon, c'est vrai que t'es un ange, toi.
Kev : Anaïs, s'il te plaît ..
Moi : Ne le ramène pas toi, merci.
Paul : Oh, il se passe quoi, là ?
Sacha : Je sais pas, elle est complètement folle !
Moi [rire nerveux] : Folle ? Bien sûr !
Sacha : Bah alors exprime toi ! Dis moi clairement les choses !
Moi : Très bien, si tu insiste ! Tu vas faire quoi après la soirée, Sacha ?
Sacha : C'est quoi cette question débile ?
Moi : Tu comptes rentrer à la maison ou passer un coup de fille à Cassandra maintenant que tu as son numéro de téléphone ?
Sacha [regarde Kev] : ...
Moi : Bah alors ? Tu ne dis plus rien ?
Maman : C'est qui cette Cassandra ?
Moi : C'est pas ça le plus important, le plus important c'est que je ne peux même pas faire confiance à mon propre frère et ça, ça me déçois.
Je ne laisse à personne le temps de rajouter quoi que ce soit, je quitte directement la table et fait de même avec la pièce. Je regagne directement ma chambre, une fois à l'intérieur, je claque assez forte la porte derrière moi et m'installe ensuite aux pieds du lit pour souffler un bon coup, j'en ai vraiment besoin.
Je ne voulais vraiment pas gâcher la fin de ce dîner mais j'avais vraiment besoin de m'exprimer et je ne pouvais tout simplement pas laisser passer ça.
La porte de ma chambre vient s'ouvrir quelques secondes après, je ne regarde même pas qui entre dans la pièce, je m'en contre fiche.
… : Anaïs ..
Je reconnais directement la voix de Kev.
Moi : Sors de là.
Kev : Laisse moi te parler avant, s'il te plaît.
Moi : Je n'ai pas envie de t'écouter.
Kev : Je te laisse pas trop le choix, en même temps.
Moi : Je te jure Kev, si tu veux que je m'énerve vraiment, continue comme ça !
Kev : Ce n'est pas du tout ce que tu crois, tu as mal compris les choses.
Moi : Ah ouais ? Tu vas faire quoi ? M'inventer autre chose ?
Kev : Non, je vais jute te dire la vérité. Je n'avais vraiment plus son numéro.
Moi [rire nerveux] : Ouais, bien sûr.
Kev : C'est la vérité mais par contre, j'avais celui de ton frère, il m'a envoyé un message en me demandant de lui trouver le numéro de Cassandra, au début je lui ai dit que non mais il a insisté donc je me suis renseigné auprès de mes potes et un d'entre eux avait son numéro, je l'ai simplement pris pour le remettre à ton frère, c'est tout.
Moi : D'accord, jusque là ça me convient mais est-ce que t'étais obligé de lui dire de garder ça pour lui, de ne pas m'en parler ? Et de lui dire aussi que je t'avais fait une crise à propos de cette fille alors que pas du tout ! La crise c'était par rapport à moi, tu t'étais moqué de moi !
Kev : Je sais que j'ai mal agit ..
Moi : Et bah si tu le sais pourquoi tu viens me saouler ? J'ai plus envie de t'adresser la parole, j'ai plus envie de t'écouter, j'ai juste envie que tu me laisses tranquille en fait.
Kev : Et tu veux que je m'en aille ?
Moi : Oui, aussi.
Kev : Bien, je vais m'en aller alors mais avant, j'avais ça pour toi.
Il s'approche du lit et dépose une boite rectangulaire de couleur noir à mes côtés. Je n'y prête même pas attention, sur le moment, je m'en fiche royalement.
Kev : Je l'ai depuis que je suis arrivée, c'est juste un petit cadeau pour te féliciter de ta promotion mais je ne savais pas quand te le remettre et même si ce n'est pas le bon moment, je préfère te le donner et ne pas repartir avec. Je ne sais pas du tout ce que tu penses de moi sur le moment mais crois, que je ne suis pas fier de moi non plus, j'ai très mal agit avec toi et je le sais. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris de te dire tout ça et de vouloir te cacher ça aussi, je sais très bien que j'aurai du être honnête avec toi mais bon, je sais que c'est un peu trop tard pour parler de ça, maintenant ..
Je ne dis toujours rien et relève simplement la tête tandis que lui, il me tourne simplement le dos et se met à marcher droit vers la sortie de la pièce.
Kev : J'ai peut-être fait le con, c'est vrai mais tout ce que je ressens pour toi et belle et bien là, on ne le dirait peut-être pas mais sache que tu comptes énormément pour moi. Cette dispute m'a vraiment ouvert les yeux, je pensais pas que ça pouvait arriver aussi vite mais faut croire que si .. Je suis tombé amoureux de toi, plus vite que je ne le croyais .. Je t'aime .. Je t'aime Anaïs ..
Et voilà qu'il quitte directement la pièce après avoir prononcé cette fameuse phrase.
Je ne m'attendais vraiment pas à ce genre de déclaration, je ne le pensais vraiment pas comme ça, surtout pas après cette assez grosse dispute entre lui et moi. Il vient clairement de me dire qu'il m'aimer, je sais que ce n'est pas rien et que je devrais sans doute le rattraper mais je n'en ai pas vraiment envie .. C'est pas parce qu'il me dit qu'il m'aime que je dois lui sauter dans les bras et tout oublié, c'est beaucoup trop facile comme ça .. Il m'a tout de même menti et comme on dit, une personne qui ment une fois, mentira toute sa vie et ça, moi, je ne veux pas .. Je ne veux pas une relation basée sur des mensonges ..