Créer, écrire, faire danser l'encre en courbes sur une feuille, blessée par le tranchant de la plume qui gratte sa surface et y peint des mots.
Mer de sentiments, marée bleue qui ne se retire jamais et ne fait que s'écouler par la valve ouverte de la main ensorcelée par l'inspiration.
Cerveau envoûté par une incantation intérieure, une litanie incessante que n'arrête que le bruit des feuilles, et celui des doigts qui courent sur la table sur le papier, inlassablement.
Catharsis. Pour les autres, pour soi-même. Purification d'une âme brisée rejetée abattue et relevée et dont les cendre s'éparpillent dans le crépuscule rougeoyant.
Libération tant attendue éternelle et enfin, point violemment posé, avec hargne et satisfaction et encre qui reprend dans chaque fibre de la feuille et se fixe à jamais, et ne sera altérée que par le temps. Resteront les sentiments. Les sentiments restent toujours. On ne peut s'en défaire.
Voilà un poème en prose. Je ne crois pas encore en avoir mis ? Je ne sais plus.
Χλοή.