ECHEC ET MAT

Oleh KahinnaBlackdagger

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Angleterre, au XIXème siècle...Christopher Lloyd Duc De Fiennes, voit d'un très mauvais œil le retour de son... Lebih Banyak

PROLOGUE ET CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
chapitre 3
Chapitre 4
chapitre 5
chapitre 6
chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
chapitre 11
chapitre 12
Chapitre 13
chapitre 14 et INFO A PRENDRE EN COMPTE
chapitre 16
chapitre 17
CHAPITRE 18
Chapitre 19
chapitre 20
Chapitre 21
chapitre 22
chapitre 23
NEWS - A lire avant de commencer les chapitres suivants
Chapitre 24 - BE
Chapitre 24 Happy End
Chapitre 25 Bad End
MERCI
Chapitre 25 Happy End
Chapitre 26 Bad End
chapitre 26 Happy End
Chapitre 27 et FIN HAPPY END
Chapitre 27 et FIN BAD END

Chapitre 15

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Oleh KahinnaBlackdagger

Chapitre 15

Sébastian, observait Lord Anthony Whitmore, qui venait de forcer l'entrée de sa résidence londonienne. Il était content que son fils soit déjà couché et que les domestiques soient dans leurs quartiers. Et il lui vint à l'esprit que, sous ses dehors flegmatiques et bon enfant, où il excellait pour tromper son monde, Anthony avait comme deuxième prénom acharnement.

La bibliothèque était plongée dans la pénombre, à l'exception du feu de cheminée qui brûlait et qui éclairait d'une lueur douce le visage et les cheveux blonds de son visiteur du soir. En tant qu'ami de longue date, il aurait dû se lever de son fauteuil et lui faire les faveurs de son hospitalité, mais il jugea inutile de se montrer poli dans ces circonstances, et savait que son ami ne lui en tiendrait guère rigueur. Il s'était contenté donc de lui désigner l'autre fauteuil d'un geste ironique de la main. Sachant pertinemment qu'Anthony n'était pas venu pour lui présenter ses hommages.

Ce dernier avait tenté à plusieurs reprises de visiter son ami, depuis cette funeste nuit et durant toute la semaine, depuis qu'il avait donné à De Fiennes une fin de non-recevoir. Mais Sébastian ne voulait pas raconter à Anthony ce qui s'était réellement passé ce soir-là. Il devait se forcer à combattre ses envies et ses démons intérieurs et était littéralement épuisé, depuis une semaine.

Ces sentiments ambivalents qui lui martyrisaient le cerveau, lui suffisaient amplement. Et expliquer à son meilleur ami qu'il n'arrivait pas à se défaire de ces émotions qui le tenaillaient au simple énoncé du nom du Duc, l'embarrassait trop fortement, pour qu'il donne le change auprès de lui.

Cependant, il était aussi réaliste. Anthony, sous sa fausse désinvolture, ne s'en laissera pas compter avec une balbutiante explication.

Alors, s'adossant à son fauteuil, il étudia avec un détachement feint, Anthony Whitmore qui se servait un verre de son excellent whisky, attendant la première salve de remarques assassines. Il n'eut pas à attendre longtemps.

Antony goutta le breuvage, appréciant la brulure, puis s'installa confortablement dans le fauteuil que son ami lui avait si obligeamment présenté.

- Qu'est ce qui se passe avec le Duc ? Demanda-t-il, ne s'embarrassant d'aucune politesse.

- Comme je te l'ai déjà dit. Rien.

Anthony se releva légèrement et planta son regard, dans celui de son ami.

- Ais je l'air stupide, Séb ?

- Je n'oserais émettre une telle opinion te concernant Tony.

- Arrête de noyer le poisson et répond à ma question.

- Je t'ai déjà répondu. Il ne se passe rien entre De Fiennes et moi.

Anthony soupira, exaspéré. Il décida d'attaquer par un autre biais.

- Il y a des rumeurs qui courent sur ton Duc, annonça-t-il.

- Ce n'est pas mon duc ! Feula Sébastian.

Anthony balaya d'un geste cette remarque.

- Il semblerait que le désintérêt flagrant du Duc pour les débutantes, et autres chair fraiches à consommer, ne serait pas uniquement dû à la frivolité et superficialité de ces dernières.

Sébastian se figea. Mais, imperturbable, Anthony continua.

- Il semblerait que ce cher pair du royaume n'apprécie pas forcement la douceur féminine. Il préfère à priori, les empoignades musclées.

- Stupidités, grogna Sébastian, alarmé par ces insinuations.

- Tu crois ? Depuis que je le connais, il ne me semble pas l'avoir vu avec une maitresse.

- Et alors ? Il fait juste preuve de discrétion. C'est tout à son honneur.

- Certes, certes. Mais, tu sais les mauvaises langues...

- Je ne te savais pas amateur de commérages.

- Non, je m'informe, c'est tout.

- Et en quoi devrais-je être concerné ?

- Prévenance, prévenance...

- Tu te moques de moi ? Fulmina Sébastian.

- Non, je dirais plutôt que je t'alerte.

- Je ne vis pas dans le sillon du Duc, il me semble. Et ce qu'il fait, ne me préoccupe pas plus que cela.

Un sourire ironique se dessina sur les lèvres pleines d'Anthony.

- Oh Vraiment ? Étrangement, j'ai cru comprendre le contraire.

- Absolument pas !

- Alors pourquoi as-tu surveillé tous ses moindres faits et gestes pendant le bal ?

- Dieu que je te maudis, à cet instant !

- Donc, j'ai raison.

- NON ! Répondit Sébastian, furieusement agacé par cet échange.

- Tu éprouves un intérêt pour le Duc. Et pas forcément amical.

- Effectivement, je ne l'apprécie tout bonnement pas.

- Mais bien sûr !

- Tu me fatigues Tony. Réellement.

- Ce qui te fatigue, c'est que je mets le doigt où le bât blesse.

- N'importe quoi ! Et puis, même si j'éprouvais un intérêt mineur pour le Duc, c'est logique, il est tout de même mon beau-frère, mon fils est actuellement le premier dans la filiation du Duché. En revanche, en quoi cela te concerne, toi ?

Anthony, distinctement, blêmit. Ce que releva Sébastian, malgré le peu de lumière dans la pièce. Il se souvint d'une remarque de Christopher, lors de leur bref affrontement sur la terrasse. Anthony avait réagi d'une façon étrange.

- Oui, insista-t-il, pourquoi cela t'ébranle à ce point ?

- Je ne veux pas que tu sois en butte à des calomnies, marmonna Anthony.

- Mon retour au pays est déjà en butte à des rumeurs et autres stupidités, donc ?

- Le Duc est néfaste pour toi !

Tout en répondant, son ami avait repris son verre qu'il serait fortement. Contemplant le liquide comme si sa vie en dépendait, et évitait son regard.

- Tony ?

Le jeune noble se leva d'un bond et commença à arpenter la pièce.

- Tony ? Répéta Sébastian. En quoi cela te dérange-t-il ?

Anthony s'immobilisa, et finit son verre d'une seule gorgée. Il esquivait toujours le regard pénétrant de son ami. Toujours muet, il contemplait son verre vide. Il comprit que son ami avait réussi à retourner la situation à son avantage, et se maudit silencieusement. Sébastian eut une illumination.

- Serais tu...Jaloux ? Murmura-t-il.

- Bien sûr que non ! Affirma Anthony avec force.

Anthony fixa le feu, tourmenté. Il réalisait parfaitement que son attitude contredisait ses paroles. Le jeune veuf contempla son ami, complètement dérouté.

- Anthony ? Que se passe-t-il ? Pourquoi tant de férocité à l'égard de De Fiennes ?

- Tu lui plais, murmura Anthony entre ses dents, fixant toujours les flammes mouvantes.

Cette phrase ébranla Sébastian. Il s'agita sur son confortable fauteuil.

- Bien sûr que non. Tu affabules.

Le jeune homme se retourna d'un coup.

- Il me l'a dit !

- Pardon ? Dit Sébastian, estomaqué.

- Il me l'a dit, répéta Anthony.

- Je ne te crois pas. Pourquoi t'aurait-il dit une telle chose ? Surtout à toi, un quasi inconnu ? Et sa réputation ? Il l'aurait jeté aux oubliettes ? Qu'est-ce que cela lui aurait rapporté ?

- Tu es sa chasse gardée. Affirma le jeune homme.

- Ce ne sont que des absurdités, rugit Sébastian.

- Non. Et tu le sais.

- Sottises !

- Ne me prends pas pour un imbécile, Séb. J'ai bien vu que sa présence te mettait en transe. J'ai remarqué que tu le reluquais, subrepticement je te l'accorde, dès qu'il apparaissait. Tu n'es pas discret, mon ami. En tout cas pour ceux qui te connaissent de longue date.

Une vague de sueur coula le long du dos de Sébastian qui se troubla. Abattu, il se pencha et posa ses mains sur son visage.

- C'est si flagrant que ça ?

Anthony se rapprocha de son ami et posa sa main sur son épaule, pour le réconforter.

- Pour moi, oui.

- Seigneur !

Anthony retira sa main et se laissa tomber dans le fauteuil.

- Je ne sais pas quoi faire, Tony. C'est la première fois que j'éprouve ce type d'émotion. Pour un homme.

- Je comprends !

Sébastian releva vivement la tête et regarda son ami.

- Tu comprends ?

- Oui.

- Mais...balbutia Sébastian.

Anthony fixa longuement le jeune veuf.

- Car moi-même, j'ai éprouvé ces sentiments.

- Oh...

Sa confidence ébranla son ami.

- Mais...

- Pour toi, avoua Anthony.

Le visage de son compagnon prit une teinte rouge brique. Sébastian, à aucun moment, aurait pu deviner que les sentiments qu'éprouvait Anthony pour lui, étaient tout autres que fraternels.

- Je...Je ne sais pas quoi dire, murmura-t-il, ébranlé.

- Tu n'as rien à dire. Et même, je ne voulais pas que notre amitié en pâtisse.

- Mais...Je...

Anthony se rapprocha de son ami, et mis un doigt sur sa bouche.

- C'est ainsi ! Il n'y a rien à dire ou à faire. Je sais pertinemment que tu ne m'as jamais regardé autrement que comme un ami. Mais, maintenant...Avec l'arrivée de De Fiennes dans l'histoire... Je ne pouvais pas.

Fixant toujours ce regard bleu empli d'indécision, il se rapprocha encore plus et posa ses lèvres sur celles de Sébastian.

La saveur de cette bouche lui monta à la tête et d'un geste fluide, il s'agenouilla et colla son corps à celui de son ami, qui ne bougeait pas.

Sébastian était tétanisé. Il sentit la langue de son ami qui tentait d'entrouvrir ses lèvres, forçant le passage. Il le laissa faire, voulant savoir si un autre homme était tout aussi capable que son duc, de l'amener aux confins du désir. Il gouta cette bouche, essayant désespérément de ressentir quelque chose, mais il dut se résigner. Cette étreinte le laissa complétement froid. Malgré la douceur et la technique de son ami. Il ne ressentait rien. Aussi, après une dernière caresse, il se dégagea. Ne voulant pas qu'Anthony se fasse des idées.

Ce dernier se releva. Accablé, il comprit. Sébastian n'était pas attiré par lui. Et ne le serait jamais. Dans une certaine mesure, il prit conscience que le Duc avait gagné. Ce que Sébastian lui-même n'avait pas encore réalisé.

- Maintenant, je sais, murmura-t-il.

- Anthony, je...

- Chut...J'ai essayé et j'ai perdu.

- Je suis désolé, Tony.

- Non ! Ne le soit pas. Ce fut une sublime expérience. La seule et la dernière. Bien, je vais te laisser.

- Anthony...

- Ne me raccompagne pas, coupa-t-il. J'ai besoin d'être seul. Et de reprendre mes esprits, dit-il, dans une vaine tentative d'atténuer la tension ambiante. Nous nous verrons plus tard.

Apres un dernier regard, il se dirigea silencieusement vers la porte, les épaules voutées.

Arrivé devant, il se retourna et contempla son ami.

- Bonne chance Sébastian. Et surtout ne laisse pas rien entraver ta route vers le bonheur. Quel qu'il soit.

Apres ce dernier commentaire, il s'en alla. Laissant son meilleur ami, dans une grande confusion.

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