Amoureux du Gruvia, bienvenue !
Petite fiction écrite sur un coup de tête, j'espère qu'elle vous plaira!
La pluie tombait drue, cachée sous mon parapluie, la musique tambourinait dans mes oreilles, et mes pas me menait sur le campus afin que j'aille à mon premier cours de la journée.
La pluie ne me dérangeait pas, au contraire, j'aimais bien. J'aime bien ces jours gris, où le monde semble déverser sa tristesse. Les gens se dépêchent et les voitures éclaboussent ceux qui marche trop près de la route. Moi, je ne me presse pas, à quoi bon ?Je serais à l'heure.
Arrivée sous le porche de mon bâtiment, je ferme mon parapluie et le secoue légèrement, afin de l'égoutter un peu. Nous étions mi-novembre et les jours commençaient à devenir froids. Poussant la porte du bâtiment, la chaleur intérieure m'étouffe. L'écart de température intérieur-extérieur est trop grand pour que le chauffage soit agréable. Je retire vite mon manteau afin de le prendre sous mon bras.Par la même occasion, j'enlève mes écouteurs et met ma musique sur pause.
Je marche sans relever la tête, je sais où je vais. Comme tout les mardi, à dix heure, je vais à l'amphithéâtre Galilée, pour mon cours de synthèse organique. Je suis en master un de science de la matière. De la chimie en gros.
Ce qui m'intéresse c'est de travailler dans la recherche.
Bref, installée dans l'amphithéâtre, je sors mon ordinateur et l'allume. Je suis arrivée cinq minutes en avance, par conséquent j'attends le professeur.
Quelqu'un vient s'asseoir à côté de moi, je tourne la tête et la reconnaît aussitôt.
-Salut Juvia ! Me salue-t-elle.
-Oh, salut Mira.
-Comment ça va ce matin?
-Ça va, et toi ?
-Ouais, je suis en train de travailler sur une formation de couple, alors je suis déterminée !
Mirajane adorait l'amour, mettre des gens en couple c'était sa passion.
-C'est qui ?
-Des amis, Natsu et Lucy, je sais pas si tu connais. Ils sont pas en chimie, c'est bête !
Mirajane avait toujours eu beaucoup d'amis, c'était une personne très joyeuse et souriante. Je me demandais souvent pourquoi elle était amie avec moi. Je ne suis pas très loquace, ni très intéressante, cependant elle venait toujours se mettre vers moi dans les cours magistraux.
-Non, je ne les connais pas.
-Je te les présenterais, ils sont super sympa !
Le professeur arriva, me permettant de ne pas répondre à la blanche. Je ne suis pas à l'aise du tout avec les relations humaines, et la solitude ne m'a jamais pesé. Certains ne comprennent pas que je n'ai pas besoin des autres, mais seule, on a pas à tenir une conversation, on a aucune obligation, on vit pour nous et nous seul. C'est probablement égoïste.
Je me concentre sur le cours. J'adore les études que je fais, et je veux les réussir brillamment.
Quand la fin du cours est annoncée, je sors avec Mirajane, elle me propose d'aller manger à la cafétéria avec ses amis. Je refuse poliment, expliquant que je suis fatiguée.
Je ne suis pas vraiment fatiguée, je suis plutôt lasse. J'ai envie de retrouver mon petit appartement, mon fauteuil collé au radiateur, et mon plaid.
Arrivée dans mon petit chez-moi, je pose mon parapluie dans l'entrée afin qu'il sèche et pose également mes baskets. Je retire ma veste, et, me rendant compte que j'ai aussi le pantalon et les chaussettes mouillés, je me déshabille totalement, me retrouvant en sous-vêtements. Grelottante, je file enfiler ma combinaison one-piece. Son tissus est très doux, elle est grise avec des gouttelettes bleues ciel, le tout agrémenter d'une capuche. Ceci étant fait, je pars pour la cuisine me préparer quelque chose à manger. Je me fais des pâtes aux fromages. Plat simple, mais bon. Emmitouflée dans ma combinaison je commence à manger en regardant la pluie tomber. Je ne sais pas combien de temps je reste ainsi, mais je mets fin à mes pensées bien après que mon assiette ait été vidée. Je pose ma vaisselle dans l'évier, je la ferai ce soir. Je prends un yaourt et je pars m'installer dans mon fauteuil.
Je passe plus de temps dans ce fauteuil que dans mon lit. Il est collé au radiateur, aucune place n'est plus agréable que celle ci. Je mange mon yaourt doucement, tout en allant sur les réseaux sociaux avec mon téléphone. Quand, je reçois un message. Non sans surprise, c'était Lyon.
J'avais rencontrer Lyon à la bibliothèque, et quand il m'a proposé de se voir en dehors, j'avais eu le malheur de répondre peut-être et de donner mon numéro de téléphone. Je ne sais pas ce qui m'avait prit, sûrement trop concentrée dans mes révisions, j'avais répondu nonchalamment.
De : Lyon
« Hey ! Ça te dit d'aller boire un verre ce soir ? »
Je soupirais, non ça ne me dit pas. Pas du tout. Cherchant un prétexte pour ne pas y aller, je me souviens de quelque chose de parfait pour éviter cette soirée.
De : Juvia
« J'ai cours d'option japonais ce soir »
C'était vrai, j'avais vraiment option japonais. La réponse ne tarda pas.
De : Lyon
« Pas grave, ça termine à vingt heure ? Je t'attend à la sortie de l'amphi ! »
Fait chier, je n'ai aucune envie d'y aller, mais j'étais coincée, que pouvais-je dire de plus sans être vraiment trop impolie ? Lyon ne m'intéressait pas le moins du monde, comme tout ceux qui m'avait proposé de sortir jusque là.
De : Juvia
« Ok »
La réponse qu'on adore recevoir. M'enfin, Lyon est déterminé à sortir avec moi, il s'en fiche de recevoir « ok », sa motivation ne faiblira pas pour si peu, il va falloir que j'y aille fort. Il ne va pas être déçu du voyage.
Je vais m'installer à mon bureau pour retravailler le cours de ce matin, et reprendre les cours d'hier que je n'avais pas relus.
A dix-sept heure, je me décide enfin à me rhabiller. Je remet mon pull en laine gris clair, mon jean qui avait sécher entre temps, mes new-balance grises et ma veste en cuir noire. Je donne également un coup de brosse dans mes cheveux et vérifie mon maquillage, enfin quand je dit maquillage, je parle de mon mascara. C'est la seule chose que j'ai le courage de mettre à chaque fois.
Laissant mon ordinateur ici cette fois, je remplis mon sac de ma trousse et de quelques feuilles.
Pas résolue à marcher jusqu'au campus, je décide de prendre le bus. Entre l'attente et le temps de trajet, je mets autant de temps qu'à pied, mais c'est de la feignantise. Mon abonnement de bus est à l'année, autant que j'en profite.
Je m'installe pour la deuxième fois de la journée dans l'amphithéâtre. Le mardi est ma journée de cours la moins chargée, je n'ai que quatre heures. Les joies de la faculté !
Le professeur arrive et le cours commence. Je ne regrette absolument pas le choix de mon option. J'adore le japonais.
A vingt heure, après mes deux heures de cours, je sors de l'amphithéâtre. Lyon est là et me fait de grands signes, ce serait mentir de dire que je n'avais pas espérer qu'il oublie.
Il me claque la bise. Je n'aime pas trop ça, la bise.
-Comment ça va Juvia ?
-Ça va, merci.
-On y va, il fait encore un temps de merde, la pluie ne s'arrête pas.
-J'aime bien la pluie.
Sympa de discuter avec moi me direz vous. Je ne veux pas que Lyon se fasse des idées, il ne se passera rien entre nous, alors je préfère le dégoûter avant qu'il ne s'attache trop. Lyon est beau et gentil. Aucun problème alors ? Et bien si, le problème c'est moi. Je ne crois plus en l'amour. Il répondit simplement :
-Il en faut.
Son sourire ne le quitta pas, même pas quand il m'ouvrit la porte du bar, ou qu'il commandait une bière à la serveuse.
-Qu'est ce que tu veux Juvia ?
-Je vais juste prendre un verre d'eau.
-Ah bon ? T'es sûr ?
-Oui, ça me suffit.
-Bien, alors un verre d'eau.
La serveuse hocha la tête et s'éloigna.
-Comment s'est passée ta journée ?
-Bien.
-Raconte un peu.
Je levais les yeux au ciel et répondis rapidement :
-J'ai eu cours de synthèse organique ce matin, j'ai travaillé cet aprem, et je suis allée en japonais ce soir, et là, je suis là.
-Je t'emmerde, n'est ce pas ?
Je ne répondit pas, et me contenta de boire une gorgée de mon eau, arrivée sur la table quelques instants plus tôt. Il continua :
-J'ai bien comprit. Mais pourquoi tu ne veux pas qu'on devienne amis ?
-Si on devient amis, tu voudras plus à un moment ou à un autre, et je ne pourrai pas te donner plus.
-Qui te dit que je voudrai plus ?
Je planta mes prunelles dans les siennes, le visage fermé, dur. Je voulais qu'on puisse lire sur mon visage : « Te fou pas de ma gueule, ose dire le contraire ». Ce qui, à priori, marcha.
-Ok, ok, tu m'intéresses.
-Voilà.
-Pourquoi me rejeter, tu ne connais rien de moi.
-L'amour ne m'intéresse pas.
-Moi ou l'amour ne t'intéresse pas ?
-L'amour.
-Très bien, essayons d'être ami, alors. Je ne te demanderais rien de plus, et dans le cas contraire, tu pourras me rejeter comme tu veux.
-Ok.
-Donc, reprenons sur de bonnes bases. Parle moi de toi.
-Je m'appelle Juvia, j'ai vingt et un ans et je suis en master un de science de la matière. C'est tout ce que tu as besoin de savoir.
-Très bien, à mon tour, je m'appelle Lyon, j'ai vingt deux ans, et je suis en première année de master de Géographie.
Lyon continua de poser des questions toute la soirée, je n'en voyais pas le bout. J'évitais soigneusement les questions qui n'avaient pas attrait aux cours.
Après ce qui me semblait être des heures, on sorti du bar.
-Tu veux que je te raccompagne Juvia ?
-Non, je vais prendre le bus.
-Très bien, tu sais tu peux tenter de me dégoûter autant que tu veux, je compte bien en savoir plus sur toi.
-Au revoir Lyon.
Les semaines continuaient, et Noël approchait. Lyon avait tenté plusieurs fois de me revoir, mais j'avais toujours refusé, plus ou moins poliment. Actuellement installée à côté de Mirajane, c'était Loki, que je venais d'envoyer chier, sous les yeux ébahis de mon amie.
-Pourquoi tu n'as pas accepté ?
-C'est un coureur de jupon.
-Tu aurais pu passer une bonne soirée.
-Il ne m'intéresse pas.
-Juvia, à tous les envoyer paître, tu finiras folle aux chats.
-Ça me va très bien.
-En plus ils ne seront pas les derniers, tu es tellement jolie.
-Justement, ils sont intéressés par mon physique.
-Tu dis ça mais aussi tu ne leur parles pas de toi.
-C'est très bien comme ça.
-Quelle tête de pioche ! Mais c'est comme ça que je t'aime !
Mirajane appuya ses propos en me serrant dans ses bras. C'était la seule qui avait ce « privilège » si je peux dire ça comme ça.
-Tu fais quoi après ? Me demanda-t-elle.
-Je vais réviser, les partiels c'est bientôt !
-Oui, bah ça va je sais ! C'est dommage, je voulais aller voir le match de foot des STAPS.
-Désolé !
-Ils vont rejouer après les partiels, cette fois çi, tu viendras, pas d'objection possible.
-D'accord. J'y vais Mira, à demain !
-Bisous !
Je pressais le pas, je voulais vite retrouver mon petit cocon. Je percute violemment l'épaule de quelqu'un, c'est de ma faute, je ne faisais pas vraiment attention. Je me retourne brièvement.
Soudainement, je ressens ce que je n'avais pas ressenti depuis longtemps. Le battement d'ordinaire monotone de mon cœur s'accéléra, mes yeux clignèrent plus rapidement, il était tellement beau. Brun, grand, musclé, yeux gris perçants. Le temps était comme au ralenti, comme dans les films, oui oui, comme dans les films. Très niais, n'est ce pas ? Il ouvrit la bouche, il allait dire quelque chose, et moi je suis bien trop perturbée pour réagir à quoi que ce soit. Mon cerveau fonctionne sûrement 3,4 fois moins vite que la normale.
-Tu peux pas faire attention non ? Grogna-t-il.
Le temps reprit son cours normal, et il parti, aussi vite qu'on s'était percuté. Je fis des efforts considérables pour revenir à la réalité.
Quand je repris totalement mes esprits, il était déjà loin.
-Qu'est ce qui m'est arrivé ? Soufflais-je, pour moi même.
Voilà voilà, je sais, je ne respecte pas le caractère de Juvia. Mais j'ai écris ce premier chapitre sous une inspiration soudaine. J'espère que ça vous plaira !
Bisous bisous !