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Quand Kai lui avait proposé d'aller en France, Bonnie avait fait un effort gigantesque pour ne pas hurler sa joie et sauter sur place comme une petite fille de cinq ans. Non, elle avait juste sauté dans les bras de Kai et l'avait serré contre elle avec une force que le jeune sorcier ne lui connaissait pas. Un geste innocent et surtout instinctif. Bonnie n'avait pas réfléchit pour une fois mais elle avait agit.
Ce geste avait surpris le leader du clan Gémini. Pendant un moment il était resté stoïque, ne savant pas quoi faire. C'était la première fois que quelqu'un le prenait dans ces bras. C'était une sensation étrange et agréable mais surtout étrange. Sentir le corps de Bonnie si près du sien, la chaleur de ce contact et sentir quelque chose d'étrange bouger dans son ventre... D'ailleurs c'était quoi cette sensation dans son ventre ?
Rha ces émotions venant de Liv étaient déstabilisantes et déroutantes.
Mais peu importe, Kai allait enrouler ses bras autour de la belle métisse pour lui rendre sa marque d'affection et pour connaître la sensation totale d'une étreinte entre deux personnes mais Bonnie s'était reculée rapidement comme si elle avait reçue une décharge. Elle avait l'air complètement confuse et n'avait pas osé le regarder.
Un silence pesant s'était installé mais Kai l'avait brisé facilement en lui demandant si elle était prête à partir dire 'bonjour aux français et françaises'.
Bonnie lui avait donné un grand sourire, courant pour aller préparer ses valises. Imaginant déjà se voir flâner dans les rues de Paris, prendre en photo la Tour Effel, la Seine, l'Arc de Triomphe...
Mais la réalité était tout autre !
Kai ne l'avait pas emmené à Paris, la capitale de ce beau pays. En effet, Kai avait changé leur destination dû aux événements tristes et monstrueux qui avaient affectés les français. L'attentat au Bataclan. Bonnie était déçue de ce changement d'itinéraire mais elle comprenait parfaitement. Des personnes avaient étés tuées et blessées, la nation était en deuil. Et il ne servait à rien de rester au cœur du drame qui allait gâcher leur séjour. De ce fait, Kai avait opté pour la Vendée, une région plus au Sud et là où la chaleur était un peu plus présente. Il y avait la plage apparemment et des forêts à perte de vu. Et surtout il y avait du vin. C'était une région qui était connue pour ces vignobles. Et Kai était un grand adorateur du vin rouge.
Bonnie avait donc accepté ce changement et elle avait même cédé aux suppliques de Kai pour faire du camping sauvage.
Elle n'aimait pas le camping, elle détestait dormir dans une tente. Il y avait toujours les insectes qui venaient s'inviter et il fallait aller trouver des toilettes dans la nature ou faire deux cent mètres à pieds en dandinant du postérieur si on était dans un terrain de camping. Puis on entendait tout ce qui se passait à l'intérieur, on n'avait aucune intimité. Voilà les souvenirs qu'elle avait gardés du camping quand son père l'emmenait avec ses cousins et cousines.
Néanmoins, elle devait avouer que le camping était moins embêtant que dans ses souvenirs, peut-être parce qu'elle était avec Kai et qu'il était plutôt bien équipé. Il avait acheté une tente simple avec « trois chambres » avec tout le matériel nécessaire du bon campeur. Chaises pliable, table pliable, matelas gonflable, pompe, radio, petite bouteille de gaz pour faire chauffer la nourriture, assiettes etc... Ils ne manquaient de rien et les premiers jours et premières nuits étaient plutôt drôles.
Bon, sauf quand Kai à fait exploser son matelas en pleine nuit réveillant Bonnie dans un sursaut et un cri strident. Kai avait rigolé mais pas la sorcière Bennett qui avait cru mourir d'une crise cardiaque. Il avait arrêté de rire quand elle lui a dit qu'il était hors de question qu'il dorme avec elle sur son matelas.
Oh et il y avait aussi le moment hyper gênant où Bonnie s'était assise sur la chaise pliable qui s'est cassée sous son poids. Une fois encore Kai était tombé dans un fou rire alors que la sorcière était morte d'embarras. Elle avait dû manger à même le sol.
Et il y avait maintenant, où le mot camping ne pouvait plus être associé à drôle mais l'enfer.
Bonnie ne rigolait plus.
̶ Je t'avais dit de partir aujourd'hui pour un hôtel où une chambre d'hôte, hurla la sorcière Bennett. Mais non tu ne m'as pas écouté et regarde maintenant, dit-elle en montrant un espace vide sauf pour la table et les couvertures au sol, trempé. Tu peux me dire où est passé la tente ?
Kai avait envie de rire face à la colère de Bonnie mais il n'osait pas le faire sous peine d'alimenter l'énergie négative de la sorcière.
̶ Elle n'est plus ici ça c'est certain, répondit-il en haussant les épaules.
̶ Normal qu'elle n'est plus ici car elle s'est envolée à cause de la tempête, s'époumona la sorcière complètement trempée.
Une tempête. Une tempête était en train de s'abattre sur eux depuis maintenant dix minutes. Les deux sorciers n'avaient rien vus venir, la pluie avait commencée à tomber d'un seul coup et le vent avait commencé à se lever. Chaque bouffée devenant de plus en plus violente en même temps que la pluie avait décidée de tomber à grosse gouttes.
̶ On doit se réfugier quelque part, on doit sortir de la forêt car je sens que l'orage ne va pas tarder.
Kai leva la tête au ciel et ferma un instant les yeux. Bonnie avait raison l'orage n'allait pas tarder. Il fallait sortir de cette forêt et se réfugier près vers le terrain de camping près de la plage ou bien dans le village vacance. Il y avait au moins une quinzaine de minutes de marche, moins en courant et encore moins par le raccourci qu'il avait repéré il y a deux jours.
̶ Viens on va passer par là, c'est plus court, dit l'arrogant sorcier en prenant la main de Bonnie et en commençant à courir sous la pluie et dans la boue.
Ils étaient déjà bien mouillés et Bonnie était déjà frigorifiée mais elle voulait absolument se trouver un abri. Elle ne savait pas où Kai l'emmenait et elle ne connaissait pas ce raccourci mais elle était reconnaissante. Pendant trois bonnes minutes, ils coururent sous la tempête qui devenait de plus en plus violente. La vision de Bonnie ne fonctionnait plus, elle faisait entièrement confiance à Kai qui tout à coup s'arrêta, surprenant la jeune femme qui se cogna contre son dos.
̶ Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda-t-elle en respirant vite et fort.
Kai ne répondait et regardait à droite et à gauche, là où le chemin s'était divisé en deux.
̶ Ne me dit pas qu'on est perdu Kai.
̶ Je ne me perds jamais.
̶ Alors pourquoi tu hésites ?
̶ Ne doute pas de moi femelle, rétorqua-t-il. Je ne me perds jamais. C'est ce chemin.
̶ T'es sûr ?
Kai roula des yeux et se mit à courir de nouveau entrainant Bonnie avec lui. Leur course dura encore plusieurs minutes. C'était long. Horriblement long et Bonnie savait que ce n'était pas normal. Un éclair fendit soudainement le ciel et c'est à cet instant que Bonnie décida de couper net à la course. Bien sûr, il lui fallu plusieurs tentatives pour arrêter Kai car il était en pleine course et ne s'était pas gêné à la traîner dans la boue.
̶ Kai arrête, le tonnerre...
Le sorcier s'arrêta et lâcha le bras de Bonnie et pivota sur lui-même ppour la regarder.
̶ On doit continuer Bon-Bon on y est...
̶ On est perdu admet-le Kai, coupa la jeune Bennett.
Kai se mordit la lèvre inférieure et eut l'audace d'offrir un petit sourire à Bonnie qui serra ses poings avant de rire nerveusement. Le sorcier Parker écoutait la jeune femme rire tout en se questionnant sur sa santé mentale. Il croyait qu'elle allait le propulser au loin ou alors lui lancer un phaesmatos incendia mais non, elle rigolait. C'était plus effrayant.
̶ C'est génial ! Lâcha-t-elle enfin. On est perdu en pleine forêt, sous une tempête. La foudre va s'abattre sur nous ou on va mourir d'une pneumonie parce que Monsieur Kai Parker a voulu prendre un raccourci et s'est perdu.
̶ On n'est pas perdu, on s'est juste éloigné de notre point d'arrivé, c'est un petit détour. Il faut juste revenir sur nos pas et...
̶ Et rien du tout. Je le savais, je le savais le camping et moi on se déteste. Pourquoi je t'ai dit oui ? Hein Kai ? Pourquoi je t'ai dit oui ?
̶ Parce que je sais comment m'y prendre et que tu craques pour moi ? Proposa le sorcier en hurlant les quatre derniers mots à cause du vent.
Bonnie lui lança un regard assassin avant de l'envoyer dans les airs vers la gauche. Le jeune homme atterrit dans la boue, les mains et le visage en premier. Il n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche pour crier sur Bonnie qu'il fut à nouveau envoyer au loin. Cette fois-ci il atterrit sur le dos.
̶ Tu es stupide Kai !
Ladite personne se redressa recouvert de boue et toisa Bonnie. De sa manche il enleva la boue de son visage et pencha sa tête de côté. Il avait oublié la pluie, le vent et les éclairs. Oh oui, il avait oublié la tempête car il était trop concentré à faire son prochain sort. Pas besoin de réciter sa formule tout haut, le dire dans sa tête était suffisant.
Une fois sa formule terminée il fut content, non satisfait, de voir Bonnie recouverte de boue elle aussi. L'expression choquée sur son visage était remarquable. Un sourire arrogant et triomphal s'empara de Kai. Il était heureux. Œil pour œil, dent pour dent.
̶ Quel âge as-tu Kai ? Tu crois que c'est un jeu ? C'est dangereux et en plus, la nuit est en train de tomber.
̶ J'ai 40 ans selon ma date de naissance mais ce magnifique corps m'en donne 22 ma belle et oui c'est définitivement un jeu et tu perds.
Un éclair déchira à nouveau le ciel qui devenait de plus en plus sombre et le bruit du tonnerre retentit quelques secondes plus tard. Pendant ces secondes, Bonnie s'approcha de Kai pour le pousser mais il ne bougea pas d'un poil. Ce qui la rendait encore plus furieuse.
̶ Si on sort vivant de cette tempête, je vais te torturer et j'y prendrai plaisir, murmura-t-elle en le regardant dans les yeux.
̶ Vilaine fille, je savais qu'il te fallait un peu de torture pour que tu atteignes le plaisir. J'ai hâte d'y être et Kai junior aussi, ronronna Kai en lui faisant un clin d'œil.
Bonnie devint rouge tomate et eut une bouffée de chaleur malgré quelques instants avant de ressentir à nouveau le froid. Elle était prête à lui montrer de quelle torture elle parlait quand quelque chose au coin de son œil attira son attention. Elle tourna la tête pour mieux regarder, puis son corps avant de se diriger tout droit. Son cœur loupa un battement. La jeune femme se mit à marcher rapidement pour être sûre de ce qu'elle voyait.
̶ Bonnie ?
Elle ignora Kai et accéléra sa marche. Elle s'arrêta brusquement quand elle fut certaine de ce que ses yeux lui faisaient voir.
Une petite maison en bois.
Un miracle.
Ni une ni deux, Bonnie se mit à courir un sourire aux lèvres. Kai qui était toujours au même endroit appela une nouvelle fois la petite fille de Sheila mais elle ne répondait pas. Il décida à son tour de courir pour la rejoindre et il lui fallu quelques secondes pour voir la maison en bois. Il accéléra la cadence et rejoignit Bonnie qui avait atteint le porche de cette cabane.
̶ Il y a quelqu'un ? Demanda-t-il.
̶ Non je ne sens aucune présence. On entre ?
̶ Bien sûr, répondit le sorcier comme si c'était une évidence.
Il ouvrit la porte et s'engouffra à l'intérieur suivit de très près par Bonnie. La première chose qu'ils virent, c'était le noir. Il n'y avait aucun interrupteur et pas d'électricité. Kai mit sa main devant lui et murmura une petite formule. Tout à coup, les ténèbres se dissipèrent pour laisser place à une atmosphère tamisé grâce à quelques bougies que Kai avaient allumé avec sa magie.
C'était très petit. Il n'y avait qu'une pièce avec un canapé, un fauteuil, une petite table à gauche au fond de la maison. Toujours à gauche mais près de l'entrée, il y avait une grande table en bois avec une plante verte fané en plein milieu avec des bougies. Une grande armoire était contre le mur ainsi qu'une commode ou était posés aussi des bougies. Vers la droite au fond se trouvaient un lavabo et une douche et une petite armoire avec une croix rouge. Vers l'entrée, à droite, se trouvait une petite gazinière avec des ustensiles.
Mais surtout, se trouvait là une cheminée avec une petite réserve de bois. Et Kai s'empressa de l'allumer encore avec sa magie.
̶ C'est petit ! S'exclama Bonnie.
̶ Oooops désolée Mademoiselle si ce n'est pas un hôtel 3 étoiles, ironisa Kai en fouillant déjà les placards et en trouvant une serviette près du lavabo. Vous préférez peut-être retourner sous la pluie votre altesse ?
Bonnie roula des yeux et ajouta :
̶ C'est petit mais suffisant jusqu'à ce que la tempête passe.
Kai tourna le robinet du lavabo et fut surpris de voir l'eau y couler. Il s'aspergea d'eau pour enlever la boue de son visage et ses mains et s'essuya ensuite avec la serviette qu'il finit par lancer au visage de la sorcière qui s'était mise devant le feu. Bonnie soupira et enleva la boue de son visage et de ses cheveux.
̶ La météo l'avait prévu cette tempête et je lui avais dit de tout remballer pour trouver un hôtel, marmonna Bonnie.
̶ Mais j'étais en train de tout remballer, chantonna Kai. Peut-être que si Mademoiselle avait voulu m'aider à ranger au lieu d'essayer de trouver du réseau pour appeler Démon Salvatore, on aurait pu partir avant sans se précipiter !
̶ C'est Damon ! Et je devais l'appeler pour savoir si Matt se rétablissait bien de sa blessure par balle, attaqua Bonnie en jetant la serviette au visage de Kai mais il la rattrapa avec aisance.
̶ Ses jours n'étaient pas comptés, relativisa l'ancien sociopathe.
̶ Matt est mon ami et j'ai le droit de m'inquiéter pour lui.
̶ Dit plutôt que tu aimes bien me voir tout ranger et que tu as un gros poil sur la main.
̶ Est-ce que tu me traites de feignante ? Interrogea Bonnie indignée.
Kai s'approcha d'elle et sourit.
̶ Oui, une grosse feignante même.
Le nez de Bonnie se pinça. Il n'avait pas le droit de dire ça.
̶ C'est toi qui a voulu faire du camping je te signal et c'est toi qui a insisté et qui à dit : « Allez Bonnie, tu vas voir ça va être génial, tu ne t'occuperas de rien, je monterai tout et j'installerai tout, tu n'auras rien à faire », termina l'ancienne étudiante en prenant une voix grave pour imiter le sorcier.
Kai pointa la sorcière du doigt et dit :
̶ C'est une très mauvaise imitation Bon-Bon. Mauvaise, mauvaise et mauvaise. Je crois que tu n'as pas ton personnage dans la peau ! Mais le texte est correct. J'ai bien dit que tu n'aurais rien à monter et à installer mais je n'ai pas dit que tu n'aurais rien à démonter et à désinstaller !
̶ Tu joues sur les mots !
̶ Non je te fais remarquer la nuance.
̶ Tu es insupportable et arrogant et...
̶ Chut, dit tout à coup le sorcier en prenant son sérieux.
̶ Non tu n'as pas le droit de me dire chut et de...
̶ Bonnie tais-toi, ordonna Kai en se dirigeant soudainement à travers la fenêtre de la maison en bois.
Bonnie ne dit plus un mot et regardait Kai éberluée. Il regardait attentivement à travers la fenêtre. Bonnie pouvait voir les flashs des éclairs et elle pouvait clairement entendre le bruit des trombes d'eau qui s'abattaient sur la maison. Le vent aussi continuait de jouer de la musique.
̶ Qu'est-ce qu'il se passe ? Chuchota-t-elle soudainement tendue en voyant la mâchoire de Kai se serrer.
Ce n'était pas un bon signe.
̶ Kai ?
Le sorcier se recula de la fenêtre après une énième inspection et fit face à Bonnie.
̶ Rien, c'était juste pour que tu te taises.
Bonnie soupira et serra sa mâchoire.
̶ T'es vraiment stupide Kai ! lança-t-elle en le voyant encore et toujours sourire.
̶ Je suis le meilleur tout simplement, se vanta-t-il en s'approchant du feu et en enlevant ses chaussures, ses chaussettes, et son pantalon sous le regard surpris de Bonnie.
̶ Qu'est-ce que tu fais ?
̶ J'enlève mes vêtements mouillés et je vais les faire sécher et je vais me mettre devant la cheminée pour me réchauffer, expliqua le frère de Josette en enlevant à présent sa veste et son tee-shirt.
Il était là, en boxer devant Bonnie et sans gêne. Pour Bonnie c'était le contraire, elle était un gênée par ce...par autant de peau visible. Mais surtout parce qu'elle n'arrivait pas à détacher ses yeux de son torse. Pire encore, ses yeux voulaient regarder plus bas et c'est ce qu'ils faisaient, lisant l'inscription Calvin Klein sur le boxer noir de Kai.
Oh mon Dieu ! Oh mon Dieu ! Il est magnifique non, non, non arrête Bonnie, arrête tout de suite de le regarder. Ce n'est qu'un corps. Jérémy était bien plus musclé que lui... Oui mais ce n'était pas comparable à Kai, c'est la musculature parfaite, juste bien et oh mon dieu il à le v au niveau du bas, il a le v !
̶ Toi aussi déshabille-toi et viens vers le feu.
Bonnie secoua sa tête et demanda bêtement ce qu'il avait dit. Kai, se mit à sourire avec victoire. Il savait, ce crétin savait qu'elle l'avait maté et il jubilait.
̶ Déshabille-toi Bonnie.
̶ Je ne peux pas, dit-elle bêtement.
̶ Pourquoi tu restes paralysé par mon corps d'Apollon ? Bah c'est compréhensible, moi aussi je reste paralysé quand je me regarde par le miroir. Et encore, j'ai mon boxer sur moi...
̶ N'importe quoi ce n'est pas ça, se défendit vainement Bonnie.
̶ Oh tu veux que je te déshabille peut-être. C'est avec plaisir Bon-Bon que j'accepte cette demande.
Kai s'approcha de Bonnie mais cette dernière se recula le plus loin possible.
̶ Je sais le faire toute seule.
̶ T'es sûre ?
̶ Tourne-toi Kai !
̶ Pourquoi ?
̶ Parce que je me déshabille.
̶ Et alors ? Moi je me suis bien déshabillé devant toi. J'ai mit ma nervosité et ma pudeur de côté tu sais.
̶ Tu mourrais d'envie de le faire alors stop tes charades.
Kai rigola et se mordit la lèvre tout en lui donnant un regard profond qui mettait mal à l'aise Bonnie. Son cœur s'accélérait sous cet intense regard qui en disait long. Un frisson l'a parcourut et ce n'était pas l'état de ses vêtements mouillés qui en était la cause.
̶ Kai.
C'était une supplique qui donnait à Kai une décharge de plaisir au niveau de son bas ventre. Oh qu'il aimerait entendre son prénom sortir des lèvres de Bonnie à un moment plus intime et chaud. Il en rêvait de plus en plus. Mais Bonnie résistait encore et toujours.
̶ Okay ! Finit-il par dire en se tournant.
̶ Tu te retournes je te brûle les deux yeux.
Kai pouffa avant de s'asseoir sur une fourrure au sol. Il pouvait entendre le son des vêtements tomber sur le sol. Il mourait d'envie de la regarder faire mais il savait qu'il pouvait y perdre la vu à tout jamais. La patience était donc la solution.
Après des minutes qui semblaient interminables, il sentit Bonnie s'approcher de lui. Il tourna et leva la tête vers elle et avala difficilement sa salive. Elle était là, en sous vêtement, la tête baissée et le regard fuyant.
Elle est belle et à des formes là ou il faut. Comme dans mes rêves classés x. Le seul hic Kai c'est que tu ne peux pas la toucher avec tes mains, ni même avec tes lèvres ou ta langue. Ce n'est pas encore le moment. Purée si Damon n'avait pas tout gâché la dernière fois, il n'aurait pas eu à se retenir. Peut-être qu'ils seraient en train de le faire tout les jours. Je vais tuer Damon.
̶ Arrête toi aussi de me scruter comme ça, dit tout à coup Bonnie en venant s'asseoir à côté de lui mais en laissant un espace de sécurité.
̶ Je contemple juste une œuvre d'art, flirta Kai.
Bonnie tapa l'épaule de Kai mais laissa échapper un petit rire. Elle sentait son corps se détendre un peu. Sa gêne se dissipait peu à peu. Elle regardait les flammes de la cheminée et appréciait la chaleur qui venait enfin recouvrir son corps. Kai était dans le même état d'esprit.
̶ Il faut revoir tes phrases pour séduire une fille.
̶ Pourquoi revoir mes phrases alors qu'avec mon visage je peux séduire n'importe qu'elle fille ?
̶ Tu n'arrives pas à me séduire ...
Kai regardait Bonnie qui fixait toujours les flammes.
̶ Mais c'est parce que tu n'es pas n'importe qui.
Bonnie tourna la tête pour le regarder et se mit à rire.
̶ Pas mal, admit-elle.
̶ Je sais, je sais !
Un silence envahit la petite maison de bois. On ne pouvait entendre que la tempête mais c'était le cadet des soucis des deux sorciers.
̶ Il y avait quelque chose dehors tout à l'heure ? Demanda soudainement Bonnie.
La mâchoire de Kai se serra et Bonnie vit tous les muscles de son corps se tendre. Néanmoins, le sorcier réussit à lui sourire.
̶ Nope, c'était juste pour avoir la paix. Tu sais, Damon à raison quand il dit que tu parles tout le temps. Quelques fois c'est barbant.
̶ C'est toi qui ne cesse de parler tout le temps.
̶ Mais j'ai une excuse, pendant 18 ans je n'ai parlé à personne, je dois rattraper le temps perdu Bon !
̶ C'est vrai ! Admit Bonnie en le détaillant avec minutie.
Quelque fois, elle oubli facilement qu'il a vécu une enfance difficile, enfermée dans une cave, battu par son père avant d'être enfermé pendant 18 ans dans une prison sans personne à qui parler. Bien sûr, elle n'oubliait pas qu'il avait fait une chose monstrueuse mais comment pouvait-il répondre autrement. Son père l'avait rendu fou et il avait un pété câble.
̶ Tu sais Bonnie, si tu continues à me regarder comme ça et à te mordre la lèvre, je vais finir par t'embrasser et pas seulement.
Bonnie cligna des yeux et vit avec stupéfaction que le visage de Kai s'était rapproché et que dans ses yeux brillait une lueur de désir. Elle arrêta de se mordre la lèvre mais ne détourna pas son regard du sorcier qui s'approchait encore et encore.
Il allait l'embrasser et elle allait le laissait faire. Juste un baiser et rien de plus. Elle ferma les yeux et approcha aussi son visage. Elle s'humecta les lèvres prêtes à recevoir les lèvres du sorcier. Cependant, ce n'est pas les lèvres du sorcier qu'elle sentit sur ses lèvres. Non, non, non.
C'était la main de Kai en train de caresser sans gêne ses seins. Instinctivement, Bonnie se recula malgré l'étincelle ressentit et le dos de Kai se retrouva contre le mur de la maison en bois.
̶ Aïe Bon ! S'écria-t-il indigné.
̶ Pervers, lança-t-elle.
Kai rigola et se félicita en même temps. Il avait fait la bonne chose. S'il avait embrassé Bonnie, il savait qu'après il n'aurait pas pu s'arrêter et qu'il allait endurer une autre difficulté. Puis Bonnie lui aurait certainement brûlé le cerveau ou une autre partie de son corps. Il avait donc opté pour un toucher soft avec une réaction assez soft de la sorcière.
Et même si dans le dernier cas il avait quand même été éjecter, caresser la poitrine de Bonnie en avait valu largement la peine.
Ah vive cette tempête ! Comment voulez-vous qu'il résiste quand Bonnie était presque nue et lui aussi ?
C'était de la torture.
̶ Kai, le canapé fait lit mais il n'y en a qu'un, comment on fait pour cette nuit ?
Kai se releva et vit Bonnie transformer le canapé en lit double.
̶ Je ne dors pas par terre, s'enquit-il.
̶ Moi non plus, aboya Bonnie.
̶ On va devoir partager le lit.
̶ Mais il n'y a pas de couverture et d'oreillers.
̶ Tu as peur sans ta barrière d'oreiller ou tu as peur parce qu'on est presque nu ? Défia le sorcier.
Bonnie avait envie de dire les deux mais c'était admettre une défaite.
̶ Non, je peux survivre à cette nuit. Si quelque chose de bizarre se fait sentir je me ferai une joie de lui donner un coup de pied.
̶ Bien, dit Kai la voix basse.
̶ Bien, dit à son tour Bonnie.
Cette nuit, Kai n'allait pas dormir car la torture allait continuer pour lui. Etre si proche, la sentir, leur peau nue se touchant mais sans rien faire.
Une torture monstrueuse.
Le jour ou enfin toutes les défenses de Bonnie seront détruites par ses soins, il allait se faire un plaisir de la torturer et de faire en sorte que leur première nuit soit mémorable.
C'était une promesse.
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Je reviens dans 1semaine avec "les vacances #4" 💘