OS19-Affaiblissement
<<-Menottez-le et emmenez-le avec le reste des détenus de l'aile Ouest.>>
La voix qui vient de résonner, d'un air autoritaire, m'est familière. Deux agents de sécurité, bien portant et à la forte carrure, s'empare du clown, lui pliant de force les bras dans le dos et lacérant ses poignets de deux boucles d'acier. Le maintenant fermement, ils l'emmenèrent vers l'intérieur du navire. Son vêtement violet frôla mon épaule dénudé et me provoqua un frisson incontrôlable.
<<-On en a pas fini, Honey, m'avertit-il dans un dernier sourire.>>
J'essaie de ne pas lui prêter attention et continue de fixer mon regard sur l'horizon. J'entends encore, au loin, son rire machiavélique qui résonne seul, les autres personnes trop effrayée pour dire ou faire quoi que ce soit. Lorsque je ne l'entends plus, je soupire de soulagement, et me tourne vers mon sauveur. J'écarquille les yeux en l'identifiant. Deux iris d'une couleur noisette, une chevelure brune et soyeuse, plutôt chétif et à l'air assez fatigué.
<<-Est-ce que sa va, s'enquit-il.
-Ouais, je vais bien, dis-je légèrement hésitante en balayant les cheveux de mon visage d'un mouvement de main.
-Pouvons-nous nous voir dans disons....Il consulte la montre à son poignet droit...cinq minutes?
-Oui, oui, bien sur.
-Bien. Vous devriez aller à l'intérieur.>>
J'acquiesce sans broncher et me dirige vers la porte. Lorsque je passe l'encadrement, je suis suivie du psychiatre qui referme la porte derrière nous, et tandis qu'il se dirige vers un groupe de gardes, je parcours la pièce du regard. Une spacieuse, bien que vétuste, salle, dont les murs sont bordés de banquettes en cuir usé et sur lesquels discutaient les détenus. Sur le mur de droite, on avait placardé une feuille sur laquelle on avait précipitamment écrit 'aile Sud', et, plus loin, sur la porte qui menait aux escaliers de l'espace de cargaison, était inscrit 'aile Ouest'. La radio, que l'on entendait grâce aux haut-parleurs, crachait sans cesse les mêmes informations ; Enigma tient la ville, déposant des petites énigmes principalement dans les lieux de justice comme les prisons, mairies et, bien sur, l'asile, jouant avec la chauve-souris qui semble en bonne voix pour arrêter ce stupide jeu. Au loin, assises et discutant calmement, mes amis se tiennent près de la baie vitrée. Je les rejoins alors, légèrement moins souriante qu'auparavant. Elle m'invite à m'asseoir à leurs cotés. Je trouve la banquette de cuir assez confortable, ce qui me change de mon vieux matelas troué.
<<-Eh, bouton d'or, m'interpelle Ivy. On a entendu ce qui s'est passé dehors, me dit-elle en passant une main affectueusement dans mon dos.
-J'en reviens toujours pas que cet abruti de clown se soit pointer après ce qu'il a fait, ajoute Selina d'un ton méprisant.
-Il voulait me...parler.>>
Je voyait, dans leurs regards intrigués, qu'elles doutaient désormais de mes intentions.
<<-Dans tout les cas, merci de votre soutient (dédicace à tous mes lecteurs!!!!!), remerciais-je sincèrement en les regardant une à une, tour à tour, dans un sourire.>>
Elle me rendirent mon sourire, avant de m'étreindre chaleureusement.
<<-On dirait que tu es observé, me fait remarquer la voleuse.>>
Je tourne légèrement la tête, et remarque le regard insistant du psychiatre. On dirait que l'oeil expert de mon amie a, encore, eu raison. Mon attention se porte alors sur l'heure présenté sur le seul écran télé.
<<-J'ai...un truc à faire, je m'explique avant de me lever. >>
Je vois le doc' s'éloigner du petit comité, pour se diriger vers un coin plus discret. Je le rejoins et, face à lui, embarrassée, je craque mes doigts et torture mes mains.
<<-Que vous a-t-il dit? Tout à l'heure?
-Rien. Rien d'important.>>
Face à son regard insistant et perçant, je comprend qu'il veut connaître chaque mots échangé et je ne suis pas de taille à faire la sourde oreille.
<<-Il m'a dit que mon corps lui manquait, puis qu'il n'avait pas apprécier que je m'améliore sans lui, et m'a fait une promesse. Oui, il m'a promis que je paierais pour mon...affront. C'est mot pour mot ce qu'il m'a dit.>>
Je déteste mentir, et encore plus à cet gentil personne qui m'aide depuis le début. Mais c'est plus fort que moi.
<<-D'accord. Si jamais, lorsque nous rentrerons, je renforcerais la sécurité sur votre cellule. >>
Je le remercie d'un sourire et d'un hochement de tête. Il sort soudain d'une poche de sa veste noire un petit tube de médicament qui, à mon grand malheur, s'avère ne posséder aucune étiquette. Il l'ouvre et dispose dans sa paume quelques gélules, avant de me les tendre.
<<-J'ai fait les réserves moi même ce matin, je pensais vous donner votre traitement en personne aujourd'hui, avoue-t-il.>>
Je prend alors la quelques comprimés et les engouffre d'un coup, les avalant avec difficulté.
<<-En fait, je voulais vous ramener ça. Et, les médicaments étaient le parfait alibi. J'ai entendu parler de l'horreur qu'ils vous servent à la cantine.>>
Il découvre de son dos un petit muffin au chocolat qui, je dois dire, me fait terriblement envie. Ce gâteau serait surement la meilleure chose que j'ai mangé ce dernier mois. Il me le tend, et je du me faire violence pour ne pas me jeter dessus comme un animal. Je le questionne du regard et il m'indique d'un simple geste de le prendre.
<<-Merci, dis-je dans un sourire en attrapant le gâteau.>>
Je retire une partie du papier qui le recouvre à moitié et prend une bouchée. Que c'est bon! La 'bonne nourriture' est en plus à ajouter à ma liste de choses qui me manque quand je suis à Arkham.
<<-Comment les choses avancent? Demandais-je entre deux 'croque'.
-La dernière info est tombée, Batman a reprit les choses en mains et le ferry ainsi que les camions sont déjà en route vers l'asile. >>
J'acquiesce tout en avalant le dernier morceau du gâteau. Je froisse le papier et le jette dans la poubelle la plus proche.
<<-Je voulais....merci. Merci pour votre aide, doc'. Et, aussi....j'ai essayé, vraiment. Je suis désolée.>>
Il semble intrigué et inquiet par mes propos. Les larmes me montent aux yeux. C'est horrible. Pourquoi est-ce que je me sens si bien?! La situation qui me détruit devrait m'attrister, la rage devrait m'engloutir. Au lieu de ça je me sens comme sur un nuage, pleine de mon énergie, prête à faire n'importe quoi de dément.
La sirène du navire retentit fortement dans tout l'habitacle, empêchant mon psychiatre de poser une quelconque question. Je me reprend, inspirant profondément, et essuyant le coins de mes yeux humide d'un revers de manche. Je lui souris , avant de me diriger vers la sortie. Je sais qu'il me suit, de près.
<<-Qu'entendiez-vous par là? Me demande-t-il en me rattrapant.>>
Je passe l'encadrement de la porte de sortie sans même lui répondre, et me dirige vers l'embarcadère. Et, alors que je commençais à descendre sur les lattes de bois, je me sens défaillir. Les bruits alentours ne sont que des bourdonnements à mes oreilles et je ne perçois désormais que les battements ralentissant de mon coeur. Ma vision se brouillait peu à peu, tout devenait flou. Je me cramponna à la rambarde, une main sur ma tête. Je sentis les mains du doc' me retenir par les aisselles.
<<-Qu'est-ce qu'il y a? Vous vous sentez mal?>>
Sa voix n'était qu'un écho qui résonnait bien trop fort dans mon crâne, j'en avait mal à la tête. Et, soudain, mes membres se fatiguèrent, sans que je ne puisse rien contrôler. Rien de mon corps n'était sous mon contrôle. Puis, je me sentis retomber dans les bras de mon psychiatre, mes paupière couvèrent ma vue définitivement, et mon esprit s'éteint un instant, me plongeant dans une inconscience profonde.
Bonjour! Donc, j'aurais une question à vous poser. Je prévois deux petits bonus pour annoncer ma section Suicide Squad et l'un d'entre s'avère être un petit concours. Cela vous plairait? Bien sûr, un petit, pas de prix énormes mais un truc fun histoire d'annoncer tout sa 😊 Alors? S'il y a des intéressés qui se manifestent, je lance le projet!
Bref, j'ai un truc à régler avec ce maudit Bat-moche, à plus mes vilains!