Je suis une personne de parole, voici votre second chapitre! Sachez qu'après ça, il faudra attendre pour la suite, je ne suis pas non plus une machine et bien que beaucoup sont écrits à l'avance, je remodèle beaucoup mes chapitres avant de les poster, ce qui me prend beaucoup de temps. Je travaille aussi sur un autre projet qui me donne du fil à retordre, tout ceci me prend tout, et quand je dis tout je n'exagère pas, bien TOUT mon temps. merci d'être compréhensif. J'espère que vous apprécierez ce chapitre, sur ce, bonne lecture! Bye mes vilains fous alliés! <3
OS16-Petit Imprévu
Je m'étais quelque peu remise de cette grossesse imaginaire. Mes nausée était toujours aussi fréquente mais, peu à peu, mon organisme s'y fit et, en une semaine, je ne dégobillais plus sur le sol en béton de ma cellule. Je n'appréciais pas pour autant le terrible traitement auquel j'avais droit. Ces médicaments étaient des plus horribles.
Je ne répondait pas aux salutations ni aux provocations de ce clown minable quand je passais devant sa cellule. Je me sentais encore trahis depuis l'autre nuit, je n'avais toujours pas digéré.
Je me calmais, j'essayais de prendre au sérieux mon rôle de patient. Mon but? Sortir d'ici, loin de ces routines semblables et ennuyeuses à en mourrir. J'eus quelques extras. J'avais droit à la cantine, où la nourriture était plus appréciable. Je sortais parfois plus longtemps, mendiant cinq minutes par ci, cinq minutes par là. Il y a même une fois, ou j'ai eu le droit d'approcher les escaliers qui menaient à la cour extérieur. Je me souviens encore de mon pas tremblant qui claquait sur les marches de métal et mes lèvres qui s'étirait en voyant la verdure s'étendre à perte de vue, touchant presque les falaise de Gotham City, au loin. Le vent soufflait dans mes cheveux et me chuchotait des promesses de liberté. L'air était si mauvais à l'intérieur que les rares bourrasques qui avaient embaumé mes poumons cette fois là m'avaient fait revivre. C'était si rare...
Je me sentais mieux, j'étais plus libre. Il s'immisçait moins dans mon esprit, j'avais l'impression de ne plus être sous son contrôle constant. Et c'était une sensation que j'appréciais. J'étais moi, la fille qui sommeil dans ce corps malmené et abimé, et non plus celle qu'il voulait que je sois, qu'il me faisait devenir.
Le métal froid s'enroula fermement et sans merci autour de mes poignets endoloris. Je retira mes mains du petit sas et attendis sagement que l'on m'ouvre la porte. J'étais contente de revoir les couloirs de l'établissement, cela me changeait de ma cellule crasseuse. Je suivis docilement le vieux gardien rabougri qui me guidait vers mon habituelle séance en salle d'examen numéro 2. Je demandais à ce que l'on fasse un détour par l'aile Est mais, comme toujours, il ne m'écouta pas, et pris le chemin de l'aile Ouest. Je baissais la tête et tentais, en vain, de me dissimuler dans l'ombre. Je savais que c'était inutile, mais j'étais prête à tout tenter, tant je le haïssais.
<<-Tu à l'air ci docile, gentil toutou, ce moque-t-il en me voyant passer. Je regrette ta bestialité féroce! Dit-il en claquant violemment des dents, avant de partir dans un rire fou qui me suivit contre mon gré jusque l'étage.>>
L'homme me demanda si ça allait, je répondis d'un faible hochement de tête, avant de relâcher mes épaules et de reprendre un air serein. Nous arrivâmes devant la salle et, comme d'habitude, il 'ouvrit la porte, me laissa passer, avant de me laisser seule dans cette pièce. Je m'assis sans protester sur une des chaise, et attendit le médecin. Ce dernier ne mit pas longtemps à arriver.
<<-Bonjour mademoiselle Quinzel.
-Bonjour doc'!
-Oh, constate-t-il , bonnement surpris, en s'assaillant et en déballant ses affaires, je vois que vous avez repris du poil de la bête!>>
Je lui souris en retour, assez contente de mes efforts. Il débouchonne son stylo comme d'habitude, et prépare quelques feuilles.
<<-Bien alors...commence-t-il.
-Non, je sais que vous voulez parler de cette...grossesse imaginaire, l'interrompis-je, mais je veux juste oublier ce passage de ma vie. J'en ai trop souffert.>>
Il me sourit d'un air compatissant, avant de gribouiller sur sa feuille jusque là vierge. Il relève la tête, et je me dandine sur ma chaise, impatiente.
<<-Vous avez fait beaucoup d'efforts, me complimente-il en fouillant dans mon dossier. C'est une très bonne chose. Qu'est-ce qui vous à...motivé, à sortir de cette impasse, sortir la tête de l'eau?
-Etonnement, toujours cette même personne, avouais-je avec honte. Il m'a détruit, il a fait de moi cette criminelle mais, l'autre nuit, en m'abandonnant, encore, j'ai compris que cela ne pouvait plus durer. Il m'a poussé à m'en sortir, à lui échapper.
-Bien, très bien.>>
Il gribouille encore et encore, avant de relever le regard.
<<-Comment vous sentez-vous? Malgré les médicaments?
-Patraque, comme toujours. Des nausées, des vertiges, dérèglements hormonaux, bref, tout ce que cause ce genre de médicament. >>
Il hoche la tête. Il a l'air fier de moi, ça me fais plaisir. On n'a jamais été fier de moi. J'étais, aux yeux des autres, décevante, pathétique, banal. Un regard différent, positif, et non malsain, sur moi, cela me faisait beaucoup de bien. Je voyais la situation différemment. Ce clown était une drogue, dont j'étais dépendante, et je venais de faire un sevrage, on m'avait désintoxiqué. Alors je me sentais mieux, libre, et loin de ce danger dévorant.
<<-En temps normal, je n'ai le droit de vous le dire mais, si cela peux vous inciter à poursuivre sur cette voie...Sachez que, si vos efforts se poursuivent, tout s'arrangera. La prochaine étape est la sortie, vous aurait accès à la cour extérieur. Puis, vous pourrez vous promener librement dans les locaux. S'en suivra une liberté conditionnelle, avant de vous sortir définitivement de cet hôpital.>>
J'en souris de plus belle. Les choses s'amélioraient, tout allait mieux. Je voyais le bout du tunnel, la fin du cauchemar, tout allait s'arranger.
<<-Bien, la séance s'arrête ici, clos-t-il. >>
Il range ses affaires, se lève de sa chaise, et m'invite à le suivre. Je me lève alors, toute souriante. Il m'ouvre la porte et, en gentleman, me laisse passer. Je passe l'encadrement avec cette agréable sensation d'accomplissement, peut être même de victoire. Je me tourne vers lui, ce dernier ferme la porte derrière pour me faire face. Je lui tend mes mains, ces dernière étant jointes.
<<-Je peux rentrer seule, lui adressais-je d'un air déterminé. Merci beaucoup, doc'.
-Ce fut un plaisir, acquiesce-t-il en serrant la poignée que je lui tendait.>>
Je me tourne alors et prend la direction des escaliers. Prise d'un élan de courage, j'emprunte le chemin de l'aile Ouest. Je descend une à un les marche d'un pas joyeux, et avance vers les cellules.
<<-Qu'as tu fait au gardien pour qu'il te laisse, dis-moi? Un petit câlin?>>
Je ne répond pas à sa provocation et, à vrai dire, je l'ignore royalement. Sans lui adresser un seul regard, je passe mon chemin, trottinant jusqu'au tournant qui me permettait d'accéder à l'aile Sud. J'arrive dans mon "quartier" comme une vainqueur, souriante et énergique. Je n'ose même pas imaginer la rage qu'il doit ressentir après l'affront que je venais de commettre. Je salue rapidement le gardien qui s'approcha de moi. J'entra docilement dans ma cellule, refermant la porte derrière moi, et plaçant mes mains dans la verrière. J'entends les clefs tourner dans le mécanisme de mes menottes, et ces dernière tomber sur la paroi du sas dans un son métallique. Je me retourne alors vers la porte, interloquant l'homme.
<<-En rentrant, j'ai vu dans la bibliothèque un roman à la couverture rose et violette, vous pourriez me le ramener?>>
Il soupire, avant de s'éloigner. Je ne sais pas s'il le ferra, mais je garde ma joie de vivre. Je me dirige alors vers mon lit, m'assaillant en tailleur, et entame mon activité préféré. Beaucoup d'avion passaient au dessus d'Arkham, réalisant un boucan terrible qui parvenait fortement à mes oreilles. Et, à chaque fois qu'un passait, j'imaginait sa trajectoire, son histoire. S'il venait de Métropolis ou de Transylvanie, pour aller en Chine ou au Portugal, avec, à bord, des vacanciers tardifs ou des marchandises hors de prix. Soudain, on frappa trois coup à la porte de ma cellule. Je bondis joyeusement de mon lit, et me dirigea vers la porte. Je me hissa jusque là lucarne. C'était ce même gardien. Il glissa ce fameux livre rose et violet à travers les barreaux. Ce dernier tomba au creux de mes paumes.
<<-Merci!>>
Je l'ouvris et entama ma lecture, tout en trottinant jusque mon lit.
Alors que je venais à peine de finir le sixième chapitre, un bruit strident résonna dans tout l'asile. Ce même bruit qui attirait l'attention de tout les détenus, peu importe où ils se trouvaient, afin de communiquer des informations. La voix enrouée et rauque du vieux Quincy Sharp sortit alors des haut-parleurs.
<<-Chers patient d'Arkham, nous vous informons qu'une explosion à eu lieu dans la salle des médecins, à l'autre bout de l'île. Nous savons que le Sphinx est l'auteur de cet acte, et qu'il prévoit aussi de prendre le contrôle de l'asile. C'est pourquoi, nous allons vous faire évacués par camions et ferrys, ainsi que le personnel. Veuillez suivre les ordres des agents de sécurité, vous montrer docile et compréhensif, afin d'éviter toute perte.>>