Le Miroir d'un autre monde T.2

By chook1456

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Qu'avais-je fait ? Comment en étais-je arrivé là ? Tant de souffrance, tant de colère, j'avais détruit tout c... More

Légende
La tristesse du coeur
Les conséquences de ses actes
Face aux réalités
Mémoires des sacrifiés
Incontrôlable
Nuisible clairvoyance
Funeste reconnaissance
La perte de soi
Une Famille
Visage du passé
Le chant de l'âme
Livre Bonus
La balance des émotions
L'Agonie de la lumière
Le sang plus fort que l'amour.
Par ton ombre
La profondeur des convictions
Ecarlate
Rubrum dea
Soldat brisé
Une vie pour une vie
Le camélia noir
Chacun ses démons
Rituel
La nécromancie est un vilain défaut !
Deux êtres que tout oppose.
La férocité des sensations
100 000
Retrouver son destin
Expédition hasardeuse
Légende irréelle
À jamais ...
La cascade des émotions
Ne me quitte pas...
La vengeance dans le sang.
Chassés
Contact sacré
Terre brulée
La raison du diable
Mal de soi
La guerre est déclarée !
Doutes
Amour perdu
Alliance
Une écaille dans le jeu
Confiance brisée
Une étincelle de colère
Éclats de haine
La révolte rouge
La fin de la terreur
Larme du renouveau
Postface

La Cage aux lions

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By chook1456

Quelque chose me restait dans la gorge. J'avais quelques remords. Ma réaction de tout à l'heure contre Noël avait été un peu disproportionnée. D'accord, il y était allé un peu fort, mais c'était pour m'aider. J'étais certaine, que d'une manière ou d'une autre il savait que ses conseils légèrement brusques allaient me servir.

Je ne voulais absolument pas rester sur une mauvaise impression.

Après avoir fini le repas du soir avec toute la famille. Je m'échappais par la porte de derrière en direction de l'habitation du vieux. Mina m'avait expliqué qu'il fallait longer le petit étang et continuer à gauche un peu plus loin dans la forêt.

« Tu vas reconnaître sa maison tout de suite. » M'avait-elle dit en rigolant.

Quelque mètre plus loin, une grande maison toute en bois et enveloppé d'une variété de plantes apparaissait. Certaines d'entre elles rentraient même à l'intérieur de la bâtisse par des carreaux cassés. Même si à première vue on pourrait la confondre avec une maison hantée, elle avait quelque chose de chaleureux. Peut-être était-ce le magnifique paillasson devant la porte avec écrit « Bienvenue » avec un petit écureuil dessiné dessus.

J'essuyais mes pieds sur le rongeur et je tapais à la porte.

Après quelques minutes d'attendre, je ne percevais aucune réponse du propriétaire. J'attrapais la poignet pour vérifier que la porte soit fermée, mais celle-ci s'ouvrir doucement.

J'entrais s'en hésiter. Le sol et la petite commode en bois du couloir étaient envahis de plantes et de babioles étranges. Je me frayais un chemin entre les objets quand soudainement mon pied se prenait dans un tapis poussiéreux, me faisant basculer vers l'avant. De justesse, j'attrapais le bord de la rambarde en bois sculpté.

Je me relevais rassurer de ne pas mettre écrasée sur le sol sale.

La lumière du salon m'attirait. Celui-ci était grand et encombré. De nombreuses peintures décoraient les murs. Des restes de nourriture dans une petite assiette posée sur une grande table me confirmaient que quelqu'un vivait bien ici.

Mais pour l'instant, je ne voyais toujours pas le vieil homme.

" Noël ?" Appelais-je vivement.

Rien, aucune réponse ne parvenait à mes oreilles.

Je continuais de chercher le vieillard. Arrivée à l'étage, j'apercevais quelque chose d'étrange dans une des pièces. Curieuse, je rentrais dans celle-ci pour observer de plus près l'objet.

Autour de moi, de nombreux tableaux et de peinture en cours de finition. Des palettes, des taches et de l'encre recouvraient le parquet.

Le tableau qui me perturbait était bien plus grand que les autres. Dessus figurait une gigantesque tache d'encre nuancée de gris et de blanc. J'avais l'impression que les nuages de couleurs se déplaçaient lentement au rythme de mon approche.

A quelque centimètre de la toile, j'apercevais en son centre quelque chose qui se dessinait.

C'était un halo de lumière rond, dont deux bras sortaient. Au bout de ces bras, deux silhouettes se traçaient lentement. Je regardais le liquide visqueux bouger. La morphologie de droite était normale alors que celle de gauche était plus impressionnante, plus monstrueuse.

J'avais l'impression de voir ces deux formes respirer, créant une auréole plus claire autour d'eux à chaque mouvement.

J'approchais ma main de la peinture sombre. Quand mon doigt entra en contact avec la matière sombre, celle-ci se mettait à dégouliner. Un bruit soudain provenant de la droite me faisait sursauter en arrière.

Une terrifiante masse grognant sortait, me faisant hurler de surprise. Je reculais instinctivement, terrifier de ne pas pouvoir le visualiser correctement.

« Qu'elle est se vacarme ! S'exclama-t-il furieux.

Un filet de lumière balaya le visage de la personne, me permettant d'apercevoir un visage barbu taché de noire. Ce n'était que Noël qui avait dû s'assoupir pendant sa création.

« Qu'est-ce que tu fais ici ? » S'acclama-t-il-en me reconnaissant.

Il s'approchait de moi difficilement, une odeur âcre me balayait les narines.

« Je suis étonnée que vous soyez porté sur l'alcool professeur. Dis-je en remuant la main.

- Et toi tu ne devrais pas entrer chez les gens sans invitation.

- J'ai frappé, mais aucune réponse, je me suis inquiété. Argumentai-je.

- J'étais très occupé. Répondait-il en allant attraper sa canne.

- A dormir ? » Plaisantais-je.

Il se retournait, quand son regard s'arrêta net sur la toile que je venais de toucher.

« As-tu eu un contact avec cette peinture ? Me questionna-t-il.

- Heu... Je l'ai juste effleuré. »

Je me tournais moi aussi pour observer ce qui perturbait le vieil homme. Surprise, la tache sombre avait laissé place à une marée rouge sang, qui coulait sur le sol.

« Mais qu'est-ce... Ce n'était pas comme cela il y cinq minutes... Balbutiai-je.

- C'est un Fatum atramento.

- Avenir ... Traduisais-je.

- Ce tableau vient de nous montrer une scène probable du futur. » M'expliqua-t-il.

Sa réponse ne me rassurait pas vraiment. Je commençais à me demander si toutes ses phrases, toutes ses remarques dites par Noël n'était pas du hasard. Si, une fois de plus on voulait guider mon destin.

« Tu n'aurais pas dû voir cela, dit-il inquiet en cachant la représentation maudite.

- Tu peux voir dans l'avenir ? Alors depuis le début, tu essayes de m'influencer. Dis-je ahurie.

- Tu n'aurais jamais dû venir ici, continua-t-il a marmonner sans m'écouter.

- Réponds vieil homme, M'énervai-je en lui barrant le chemin.

Jamais je n'avais vu Noël aussi perturbé, son calme et son impassibilité avaient disparu.

« Tu m'as influencé pour que j'accepte cette mission, en me parlant d'affrontement, car tu savais.

- Je ne veux pas que tu fasses les mêmes erreurs que moi. Confia-t-il.

- Tout le monde veut d'une manière ou d'une autre diriger ma vie. Tu sais qui est la dernière personne à l'avoir fait ? Cette femme vile et sans cœur que certains appels reine. M'énervais-je.

- Tu dois y aller...

- Et tout ce sang, cette toile, l'avais-tu vu ça aussi ? Tu espères surement que ce soit celui de ces sorcières perfides. Te rends-tu seulement compte que ce pourrait être aussi bien celui de tous ses enfants auxquels tu enseignes ?

- Je ne me trompe pas ! Rugissait le vieillard »

J'étais tellement en colère que les mots sortaient spontanément de ma bouche.

« J'espère pour toi Noël, que la prochaine fois que tu me reverras, ton crâne ne se retrouvera pas sous mes pas. »

Sur ces mots difficiles, je quittais le vieil homme pour ne pas m'énerver davantage.

Je marchais vivement en direction de mon foyer. Tellement de questions fusaient dans mon crâne. Tellement d'élément rentraient en jeu. Des vies étaient entre mes mains en permanence. Je ne voulais plus être la marionnette qui dirigeait le destin du monde. Chacune de mes erreurs, avaient des répercussions que je ne pouvais supporter.

En entrant par la porte arrière, je marchais doucement pour ne pas déranger les habitants. Dans ma chambre, je me jetais sur mon lit. Une angoisse se propageait en moi. A ce moment précis, je n'arrivais pas à distinguer ma place dans ce monde.

Il fallait absolument que je me calme.

Comme une petite sourie, je me faufilais à l'extérieur de ma chambre pour frapper à la porte de celle de mon amie. Un petit « entre » m'alertait de sa présence. Je m'insérais dans sa pièce.

Mina était en train de lire un bouquin dans son lit.

« Des visites nocturnes comme quand on était petite maintenant ?

- Je ne voulais pas rester toute seule. Dis-je en m'installant dans les couvertures à côté d'elle.

- Tu angoisses de rejoindre les lutteurs blancs demain ?

- Tu es déjà au courant...

- Attends, je suis la commère numéro une dans le coin ! Plaisanta-t-elle.

- Je ne sais pas si j'ai fait le bon choix. M'exclamai-je inquiète.

- Ça tu ne pourras pas le savoir avant un moment... »

Je regardais l'étrange livre que mon amie feuilletait.

« C'est un de tes grimoires interdit ? Lui demandais-je.

- Oui mais celui-ci n'est pas vraiment passionnant. Me répondit-elle.

- Je suis censé m'attendre à quoi demain ?

- Tu vas t'amuser, chanceuse. Je serais bien venu si je n'avais pas mes obligations au magasin.

- Tu plaisantes ?

- Légèrement. »

La tête sur l'oreiller, je commençais à m'assoupir.

« Je suis si différente que là moi que tu connaissais ? Lui lançais-je à moitié endormie.

- Au fond de nous-même nous sommes toujours pareils. Les rires, la voix, l'apparence, le regard est quelque peu différent. Pourtant ton âme est similaire. »

Sur ses douces paroles rassurantes, je m'enfonçais dans un profond sommeil.

« Pénélope ? » Murmurait Maria derrière la porte.

Je me réveillais en sursaut de mon lit. Je me précipitais les cheveux en bataille pour ouvrir la porte. Maria était déjà prête, grand sourire aux lèvres.

« Heu... Bonjour, marmonnai-je la bouche pâteuse.

- Vincent souhaite partir, d'ici une heure. Je t'ai préparé ton petit-déjeuner en bas. M'explique-t-elle.

- D'accord merci. »

Rapidement, j'allais me rafraîchir à la salle de bain et enfilais une tenue propre avant de descendre à la cuisine.

Angoissée, aucun aliment ne me donnait envie. Seul un peu de jus de fruit réussissaient à couler dans ma gorge. J'enfilais mes bottines quand un bruit de moteur se distinguait à l'extérieur. Je rejoignais Vincent qui était déjà à la place du conducteur.

Un dernier salut a la maîtresse de maison qui arborait une mine anxieuse.

« C'est parti ! » S'exclama Vincent en passant la première vitesse.

Cela faisait un moment que je n'étais pas sortie du parc. J'avais presque oublié cette ville sombre et sans vie qui était autour. Le soleil arrivait à peine à égayer ce pâle décor. Les rues poussiéreuses, les immeubles délabrés me paraissaient maintenant être le seul paysage ayant existé.

Vincent n'était pas d'humeur à discuter. Il avait l'air plutôt songeur et perdu dans ses pensées.

La voiture commençait à s'éloigner de la ville, autour de nous défilait d'anciennes usines et de grand bâtiment laisser à l'abandon. Seule certaine allumée devait être encore en marche.

On s'arrêtait à proximité d'une industrie désaffectée. Deux jeunes personnes surement armées s'approchaient de nous. Mon conducteur leur fit signe, et ils s'écartaient.

En entrant dans cet immense hangar, un stress incommensurable s'emparait de moi. Il y avait foule à l'intérieur. Des hommes, des femmes de tout âge, c'était rallié à cette cause. Ils étaient le visage de ses hommes opprimés et malmenés. Ils étaient l'espoir pour tous ses gens errant dans les rues. Ils étaient l'emblème de l'insoumission grandissante.

Une grande brune que j'avais déjà vue avec Guillaume, nous accueillait.

« Toujours en avance Vincent. » S'exclama-t-elle en le saluant.

Elle était d'une beauté discrète, mais ravageuse. Ses grands yeux sombres me parcouraient, puis un léger sourire se dessinait sur son visage.

« Je me présente, je suis Aéla Dit-elle en me tendant la main.

- Pénélope, répondis-je en acceptant son geste amical.

- Je suis chargé de te montrer les alentours. Vincent Guillaume t'attend avec impatience pour tout mettre en place.

- J'y cours alors. » Répondit le quarantenaire en m tapant sur l'épaule pour me rassurer.

La jeune m'emmena faire le tour du bâtiment. Il était bien aménagé. Une gigantesque charpente métallique avait été montée pour séparer les différents espaces. Même si tout était très sombre, dû au manque de fenêtre, les espaces dortoir étaient vraiment confortables.

Il y avait aussi une grande pièce où les gens se réunissaient pour manger ou discuter. Des longues tables et un bar étaient aménagés dans un recoin.

Je ne pouvais faire abstraction de tous ses regards qui me toisaient. C'était des regards curieux, parfois méfiant. Savait-il qui j'étais ? Ces individus étaient loin d'être bête, et ils avaient surement côtoyé plus de sorcière que moi.

Aéla me conduisait ensuite dans une salle bien plus petite que la précédente. Des hommes s'entraînaient vivement en survêtement noir. Ils ne pratiquaient pas un sport ordinaire, ils s'entraînaient au combat. Un grand homme noir assénait à son adversaire bien plus jeune des coups de poing qui me faisait tressaillir.

Mon guide m'expliquait que c'était ici qu'il entraînait leurs recrues avant les missions, qui les préparaient à se défendre en cas où ça tournerait mal.

Alors que nous apprêtions à poursuivre la visite, l'imposant personnage qui venait de mettre à terre son adversaire m'interpella :

« Envie d'un petit entrainement ? »

- Elle n'a pas le temps Gabriel.

- Etant donné ses immenses capacités, cela ne devrait pas mettre longtemps. » Continua-t-il sarcastiquement.

Et à ce moment-là j'en étais certaine. Ils savaient tous qui j'étais. Et tous ces regards se transformaient en méfiance et dédain. Ils me détestaient. Je les répugnais.

Je m'approchais de lui doucement.

« Pourquoi pas. » Dis-je en guise de oui.

Un large sourire édenté s'affichait sur le visage sombre de Gabriel. Je pense que peu de sorcière s'aventurait ici. Et ma présence était une occasion comme une autre de s'amuser.

« On va pimenter un peu les choses. Aucun pouvoir et le droit d'utiliser une arme. Le premier qui se retrouve paralysé au sol à perdu. D'accord ? »

Les règles me paraissaient correctes. Je m'aventurais dans le cagibi pour récupérer de quoi me défendre. Il n'y avait pratiquement que de monstrueuse arme lourde, des fusils, quelques arbalètes et d'autres objets tranchants que je ne saurais nommer. Au fond dans un coin, j'apercevais une lame familière, c'était une longue épée en acier. Sans hésiter une seule seconde, j'attrapais celle-ci et rejoignais mon adversaire.

Gabriel avait quant à lui choisi un long bâton tranchant des deux côtés.

« Ah, je vois tu es du genre vieille époque. » S'exclama-t-il en apercevant ma lame.


Il agitait habilement son objet tranchant comme pour m'impressionner. Puis il m'attaqua avec souplesse au niveau de mon épaule droite. Avec une agilité qui l'étonna, j'arrêtais le coup sans aucune difficulté.

« Pas mal. » Rigola-t-il.

D'un seul coup, je fonçais sur lui, frappant vite et de manière réfléchie. Étonne, il arrêta mes coups, mais il se voyait décontenancer par la situation.

En esquivant un de ses hachoirs, je profitais de ce moment pour le blesser au bras. Une légère giclée de sang se rependait sur le sol. Un second coup de pommeaux inattendu dans sa mâchoire l'étourdissait un instant.

Son sourire disparaissait, maintenant qu'il comprenait à qui il avait affaire.

Soudainement, j'aperçus autour de moi, d'autres personnes armées qui s'approchaient. Ils n'avaient apparemment plus envie de jouer à l'amiable.

« Stop ! » S'exclama une voix féminine

Aéla s'approchait de nous pour fermer le combat.

« C'est terminé. Cela tourne à n'importe quoi. »

Elle me fit signe de la suivre. Je lâchais la lame sur le sol et saluais mon adversaire énervé.

Après avoir quitté, la pièce je demandais à Aéla :

« Va-t-il falloir que je surveille mes arrières ? »

- Si tu ne veux pas te retrouver avec un couteau planté dans le cœur.... » Répondit-elle.

Mon visage devait traduire tous les sentiments qui s'échappaient en moi car elle ajouta :

« Bienvenue dans la cage aux lions, ma grande. »

****

J'aimerais avoir vos retours sur l'histoire :).

L'histoire vous plaît-elle encore autant ?

Charles vous manque-t-il vraiment ?

Que pensez-vous de l'évolution de Pénélope ?

Que pensez-vous de ce nouvel univers de chaos ?

Bisous Chook :)

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