Daniel Legrand rentra chez lui sur un nuage. Sa sœur lui demanda pourquoi il avait l'air du chat qui vient d'avaler le canari. Daniel hésita un peu. Devait-il rester avec sa famille ou devait s'enfuir avec Candy pour la faire tomber amoureuse de lui ? Il décida de se jeter à l'eau, en priant que sa famille le soutienne et ne gâche pas tout son plan.
- Eliza, j'ai besoin de toi. Dis-moi « oui »...
- Oui à quoi, frérot ?
- Dis oui, s'il te plait...
- D'accord. J'espère que n'ai pas signé mon arrêt de mort
- Mais tu vas peut être me tuer...
- Oh oh... Daniel, qu'est-ce qui se passe ?
- Voilà. J'ai trouvé Candy
- QUOI ? Où était-elle ? Elle ne pouvait pas disparaître pour de bon, non ?
- Arrête Eliza, je suis amoureux d'elle.
- QUOI ? Mais tu es tombé sur la tête ou quoi ? Tu es devenu fou ?
- Oui, amoureux de Candy.
- Daniel...
- Elle est très belle. Depuis que j'ai appris qu'elle avait disparue, je n'arrête pas de penser à elle...
- Oh mon Dieu ! Tu es devenu fou....
- ... Amoureux de Candy
- Arrête de dire ça !
- Regarde, je l'ai trouvé...
- Où ca ? Dans un asile de fou ?
- Presque, dans un hôpital...
- Quel hôpital ?
- L'hôpital de l'espérance, celui qui se trouve en dehors de la ville.
- Pourquoi n'est-elle pas retournée dans son trou à rat ?
- Parce qu'elle a perdu la mémoire ...
- Perdu la mémoire ? Son Albert l'a contaminé ou quoi ?
- Arrête de dire des sottises Eliza... Tu veux la suite ou pas ?
- Désolée. Vas-y !
- Je l'ai vu dans sa chambre d'hôpital pendant que je visitais. Je suis entré et elle me regardait comme si je tombais de la dernière pluie.
- Pour ne rien changer de l'ordinaire...
- Eliza !
- Désolée.
- Je lui ai dit qui j'étais et c'est là qu'elle m'a demandé si elle me connaissait et qu'elle avait perdu la mémoire. Je n'ai pas pu résister à la tentation...
- Oh oh... J'ai presque peur de demander... Qu'est-ce que tu as fait ?
Daniel resta silencieux pendant un petit instant. Il avait tout à coup peur de dire la vérité sur son plan. Mais c'était trop tard, il devait continuer, car Eliza ne le laissera jamais tranquille. Il dit doucement ;
- Je lui ai dit que j'étais son fiancé...
- QUOI ? Mais ça ne va pas la tête ?
- Une fenêtre s'est ouverte et je suis entré....
- Oh Mon Dieu !
- Elle ne se souvient de rien, elle ne saura pas la vérité.
- Mais ses amis vont le lui dire...
- Pas si on les tient éloignés... Pour Candy, je suis son sauveur, elle va m'écouter.
Il ne dit pas à sa sœur qu'il lui avait fallu un peu de temps pour convaincre Candy de venir avec lui.
- Tu veux l'amener ici... devina Eliza.
- Je peux la convaincre de m'épouser avant que la mémoire lui revienne... mentit-il.
- Daniel, tu joues avec le feu... Si elle se souvient...
- Il faut arriver au pont pour le traverser. Tu vas m'aider à vendre l'idée à Maman et ma tante ?
Eliza réfléchit pendant un instant. Candy détestait Daniel et s'il réussissait à l'épouser avant que sa mémoire ne lui revienne, Candy serait très en colère et ca elle ne pouvait pas le manquer ! Une belle vengeance !
- D'accord, frérot ! Allons vendre l'idée à Maman et ma tante...
- Merci sœurette ! Une chose encore, comme elle n'avait pas de mémoire, elle se faisait appeler « Juliette »...
- « Juliette » ? Demanda Eliza, pourquoi « Juliette » ?
- Parce qu'elle venait sûrement de voir ce bon à rien de fils de duc devenu un bon à rien d'acteur... Jouer « Roméo et Juliette »
- Et doucement quand tu parles de Terrence...
- Eliza, il a craché sur toi !
- Et toi Candy t'a tabassé !
- ça suffit ! Tu vas l'appeler « Juliette » ok ?
- Soit !
Ils se rendirent au salon où se trouvait Mme Legrand et la Grand tante Elroy qui prenaient le thé.
- Maman, ma tante, dit Daniel, j'ai un service à vous demander.
Ils expliquèrent la situation de Candy. La grande tante écouta jusqu'à la fin sans dire un mot. Mme Legrand poussait des cris de surprises et dit ;
- Daniel, tu es brillant !
- Je crois avoir manqué un épisode... Comment est-il brillant? Demanda Eliza surprise
- Candy est l'héritière de William, elle vaut une fortune ! Dit la Grand-tante.
- Oh dit Eliza, alors ce mariage, si mariage il y a, ne vous dérangerait pas ?
- Au contraire, dit Mme Legrand il nous arrangerait ! Les André ont un rang social plus élevé que le notre...
- Alors ce mariage élèverait Daniel plus haut dans la société ? demanda Eliza, et l'argent...
- Vous pensez à l'argent ? Demanda Daniel, soit ! Vous êtes d'accord que je l'amène ici ?
- Oui nous allons garder ta fiancée, dit Mme Legrand. Dorothée va arranger une chambre pour elle. Et il faudra faire des courses, acheter des vêtements, demain matin.
- Une autre chose, n'oubliez pas de l'appeler « Juliette » dit Daniel, Merci, maman, ma tante.
- D'accord, dit Mme Legrand
- Soit, dit la Grand-tante
C'était réglé. Candice Neige André, sans sa mémoire et qui se faisait appeler « Juliette », allait habiter chez les Legrand en attendant ses noces avec Daniel. Daniel était fou de joie et Eliza aussi, mais pas pour les mêmes raisons.
oOoOoOoOoOo
Quand Juliette se réveilla le lendemain matin, elle s'apprêta et elle se rendit compte qu'elle n'avait pas de robe à mettre. Tant pis ! Elle emprunterait la chemise de nuit de l'hôpital. Les enfants vinrent la voir avec des dessins en souvenir.
- Tu viendras nous voir Juliette ? Demanda une petite fille.
- Oui, bien sûr. Merci pour les dessins.
- Aurevoir Juliette. Bonne chance, dirent les enfants en l'embrassant.
- Aurevoir les enfants, dit Juliette.
Ils sortirent pour retourner dans leur chambre. Juliette se retrouva seule avec Laetitia l'infirmière.
- Je n'ai rien à me mettre pour sortir de l'hôpital.
- Tu n'as pas à t'en faire, il y a un colis pour toi ou bien devrai-je dire des colis ?
Juliette la regarda sans comprendre. Laetitia sortit et elle revint avec plusieurs paquets.
- C'est quoi tout ça ? Demanda Juliette.
- C'est pour toi... Ton fiancé, dit Laetitia.
- Oh... dit Juliette en ouvrant une des boites, oh mon Dieu !
- Comme c'est beau, dit Laetitia.
Juliette sortir une belle robe verte du même vert que ses yeux, avec un chapeau assorti. Il y avait aussi des chaussures pour aller avec la robe. Dans les autres paquets il y avait des peignes des brosses, des rubans, des épingles à cheveux. Une trousse de maquillage, de la crème pour le corps, des parfums etc....Dans un autre paquet, il y avait des sous-vêtements. Daniel avait pensé à tout. Elle s'apprêta avec l'aide de Laetitia, elle était vraiment belle. Elle laissa ses cheveux en cascade sur ses épaules. Daniel arriva, l'embrassa au front.
- Tu es très belle ma chérie, tu es prête, Juliette ?
- Oui, ça ne t'ennuie pas de m'appeler Juliette ? Demanda-t-elle.
- Pas du tout, j'aime ce prénom.
- Alors, allons-y !
Juliette partit au bras de Daniel après avoir dit aurevoir à tout le personnel de l'hôpital qui l'attendait à la sortie. Le trajet en voiture se fit en silence au début. Daniel savait qu'elle était un peu préoccupée.
- ça va Juliette ? Demanda-t-il.
- Oui, mais...
- Quoi ?
- Au sujet de nous deux... Tu ne vas pas t'attendre à ce que je sois...
- Tu parles des scènes intimes ? Ne t'en fais pas... Petit à petit.
- Je ne sais pas ce qu'on faisait avant...
« Rien du tout ! dit Daniel dans sa tête »
- Mais pour le moment... Je préfère m'abstenir, continua Juliette.
Daniel était déçu. Juliette par sa résistance, lui avait montré qu'elle n'était pas aussi facile à manipuler que ça, sans sa mémoire. Il s'en occupera plus tard.
- Tu ne veux même pas que je t'embrasse ? Fit-il déçu
- Ne le prends pas mal. Quand la mémoire me reviendra, je suis sûre que je vais t'embrasser comme tu veux... On se rattrapera...
- Ok, dit-il déçu pour qu'elle ait pitié de lui.
Mais Juliette ne tomba pas dans le panneau. Il n'était pas question qu'elle embrasse Daniel tant qu'elle ne s'en souvenait pas. Mais était-ce réellement la véritable raison ? Daniel était un peu déçu, bien sûr. Mais il se dit qu'il pourrait la convaincre avec le temps.
Quand ils arrivèrent au manoir des Legrand, Eliza, Mme Legrand et la grand-tante l'accueillirent chaleureusement.
- Candy ! Dit Eliza, je suis la sœur de Daniel, Eliza.
- Je suis la mère de Daniel, dit Mme Legrand
- Et je suis la grande-tante Elroy
- Enchantée et merci de me recevoir chez vous, dit Juliette en souriant, mais appelez-moi « Juliette » s'il vous plait
Jouer la comédie n'était pas un problème. Juliette était tellement aimable.
- Je vais te montrer ta chambre, dit Eliza, ensuite nous allons faire des achats, il te faut toute une garde robe...
- D'accord, dit Juliette en souriant, allons-y !
Elles allèrent dans la chambre déposer les affaires de Juliette. Elles descendirent pour le goûter. Juliette s'adaptait petit à petit avec ces gens qu'elle considérait comme des inconnus. Ils allèrent faire des achats. Daniel les accompagna, ne voulant pas laisser Juliette seule avec Eliza.
- Prends tout ce que tu veux, dit Daniel
- Mais c'est beaucoup trop, dit Juliette
- C'est pour ton trousseau, dit Eliza, allons
- Puisque vous insistez...
Elles s'amusèrent en essayant les différentes robes. Eliza s'acheta aussi d'autres robes, comme si elle en avait besoin ! Ils firent plusieurs magasins de la ville.
Les amis de Candy les virent de loin, sans trop faire attention. Daniel et Eliza en train de faire des achats, ça n'était pas très important. S'ils avaient fait plus attention, ils auraient vu que la jeune fille qui les accompagnait, n'étant personne d'autre que leur chère et meilleure amie, Candy, qui était portée disparue.
oOoOoOoOoOo
A New York, Terry n'était plus le même depuis la visite des amis de Candy. Ses rêves se faisaient de plus en plus intense. Il était aller se confier à sa mère.
- QUOI ! Candy est portée disparue ? Dit Eleonor, depuis quand ?
- Depuis notre séparation à l'hôpital, ses amis ont dit qu'elle n'est jamais retournée à Chicago.
- Tu es sûr ?
- Oui, je voulais l'accompagner à la gare, mais elle a refusé...
- Elle ne voulait pas prolonger la douleur de votre séparation.
- Mais j'aurai du l'accompagner quand même, m'assurer qu'elle allait bien, qu'elle avait bien pris le train
- Peut être qu'elle a bien pris le train et que quelque chose est arrivée pendant son retour avec... Le train...
- Oui... Maman, tu es un génie ! Je vais à la police. Merci.
- Tout le plaisir était pour moi.... Bonne chance, chéri !
Il l'embrassa sur la joue et sortie de là comme une furie, avant qu'Eleonor ait pu terminer sa phrase. Il se rendit d'abord à la bibliothèque consulter les archives des journaux et il trouva le journal qui parlait d'un accident de train survenu aux environs de Chicago. Il y avait plusieurs morts et plusieurs blesses graves.
« Candy n'est pas morte, je l'aurais senti... je me sens mal depuis son départ, depuis l'accident. Elle me manque tellement... Elle me demande de l'aider dans mes rêves. Elle est vivante... »
Il engagea un détective privé pour qu'il fasse des recherches dans tous les hôpitaux où étaient soignés les blessés de l'accident de train. Il alla aussi à la police pour leur donner l'évolution de la situation. Quand il retourna chez lui le soir, Susanna l'attendait.
- Bonsoir Terry, dit-elle en souriant.
- Susanna... Il ne fallait pas m'attendre...
- Mais j'aime t'attendre, Terry.
- Je faisais des recherches pour Candy
- Terry, tu as la police pour ça
- J'ai engagé un détective privé pour qu'il fasse des recherches exclusives. La police n'a pas tellement le temps de s'occuper des dossiers des disparus. Tu sais que je n'irai pas bien tant que j'aurais pas de ses nouvelles. Nous sommes les derniers à l'avoir vu
- Je sais, mais...
- Susanna, Candy passe avant tout, même le théâtre. Je suis désolé si je te blesse.
Terry avait toujours été sincère avec elle. Un peu trop sincère. Il venait de dire que rien ne passait avant Candy, même le théâtre... Elle n'était pas sur sa liste des priorités. Pouvait-elle vraiment le blâmer ? Il avait été forcé de rester avec elle. Elle savait que c'était Candy qu'il aimait et qu'elle n'aurait que son amitié et encore ! Toute cette histoire avec Candy la rendait folle. Elle ne voyait pas Terry et le peu de temps où elle le voyait, il ne disait rien ou ressortait à nouveau. Elle dînait seule, elle avait tout le confort, sauf l'attention de Terry, ce qui était le plus important pour elle. Tant que Candy n'aurait pas été retrouvée, Terry ne s'occuperait pas d'elle comme il faut. Candy les avait laissé libres, mais bien qu'elle ait disparue, elle était plus présente que jamais dans leur vie.
Terry alla dans sa bibliothèque et il appela Annie. Mme Brighton répondit.
- Mme Brighton ? Bonsoir, je peux parler à Annie, s'il vous plait ? C'est Terry
- Oh Terry, Bonsoir! Oui elle attendait votre coup de fil. Un instant s'il vous plait
Quelques minutes plus tard, il entendit la voix d'Annie.
- Allô Terry ? Bonsoir. Tu as des nouvelles ?
- Bonsoir Annie. Ce n'est pas grand chose, mais le train que Candy a prit a eu un accident ce soir là...
- Oh mon Dieu, ne me dit pas que...
- Non, elle n'est pas sur la liste des morts. Mais il y eut aussi beaucoup de blessés graves et des disparus.
- Ça fait plusieurs mois, Terry. Si elle avait été blessée, elle nous aurait contacté. Il n'y a peut être plus d'espoir...
- Non Annie, elle est vivante, j'en suis sûr
- Comment ?
- Je ne voulais pas parler devant Susanna l'autre soir, mais depuis ma séparation avec Candy, je fais le même genre de rêve tous les soirs.
- Quel genre de rêves ?
- Je suis avec Candy, on est heureux, mais ensuite elle est attirée, aspirée où elle disparaît petit à petit et crie à l'aide
- Et tu fais ce rêve tous les soirs depuis tous ces mois ?
- Oui. Je crois que c'est prémonitoire...
- Tu crois ? Mais si elle est vivante, où est-elle ?
- Je ne sais pas Annie. Tout ce que je sais c'est qu'on doit la trouver, sinon je ne pourrais pas vivre en paix
- Tu l'aimes toujours...
- Ce n'est pas ce qui est important.
- Si Terry, c'est important. Où qu'elle soit en ce moment, elle t'a envoyé un message télépathique. Votre lien est indestructible
- Je l'aime plus que jamais, Annie et si vous n'étiez pas venu me dire qu'elle avait disparue, je me serai tourné vers la bouteille et tout laisser tomber, car je ne pouvais pas vivre sans elle
- Terry, l'amour, le vrai, triomphe toujours. Courage...
- Que le ciel t'entende ! On se tient au courant. J'ai engagé
un détective privé pour qu'il fasse des recherches partout ; les hôpitaux, les cliniques
- La police a cherché ici...
- Mais dans la ville... L'accident est survenu en dehors de la ville. Il va chercher dans les environs.
- C'est vrai, on n'avait pas le détail de l'accident. Je t'appelle dès que j'apprends autre chose.
- Au revoir Annie, et merci
- Bonne nuit Terry. Courage et merci.
Annie raccrocha le cœur un peu soulagé. Candy avait envoyé un message télépathique à Terry par les rêves, elle en était persuadée.
« Oh mon Dieu, faites qu'elle aille bien ! » Pria-t-elle.
Annie, Patty et Archie étaient à une réception de mariage, quelques jours plus tard. Ils étaient en retard, car Archie avait du travail à faire. Ils y allèrent surtout par courtoisie, comme ça sera bientôt leur tour. La réception touchait à sa fin. Annie vit sa mère de loin mais elle fut plutôt attirée par la jeune fille qui se trouvait près de Daniel. Elle avait des papillotes et était très élégamment vêtue. Elle riait.
« Ce rire, se dit Annie, mais... »
Elle aurait reconnu ce rire entre mille, pour l'avoir entendu toute sa vie.
- Archie, Patty, vos avez entendu ? Demanda-t-elle
- Entendu quoi ? Demanda Archie
- Je n'ai rien entendu, dit Patty
Annie commença à douter de son ouie. Peut être avait-elle mal entendu, car si c'était son amie d'enfance, jamais elle ne rirait de si bon cœur avec les Legrand. Ils allèrent près de Mme Brighton.
- Annie, finalement ! Vous avez raté la cérémonie !
- Je suis désolé Mme Brighton, c'est de ma faute, dit Archie
- A propos, Daniel Legrand a une fiancée, vous la connaissez ? Je ne l'ai pas encore vu, dit Mme Brighton
- Non et je m'en fiche, dit Archie, je plains la pauvre fille
- Elle ne sait pas dans quoi elle s'embarque la pauvre, dit Annie
- Peut être devrait-on la prévenir, dit Patty
- A quoi bon ? Dit Archie, si elle a accepté de l'épouser, c'est qu'elle en est amoureuse et vous savez tous que l'amour est aveugle
- Tu as raison et elle s'en rendra compte elle-même de l'erreur qu'elle est en train de faire, dit Patty
Ils continuèrent à bavarder à la réception avec d'autres connaissances sans se soucier de la « fiancée » de Daniel Legrand.
Eliza vit les amis de Candy de loin.
- Daniel, chuchota-t-elle à son oreille, Archie, Annie et Patty à 12 heures derrière toi. On doit filer...
- Non ! Elle ne se souvient de rien, dit Daniel
- Mais ils vont lui dire la vérité...
- Ne t'en fais pas, ils seront tellement étonnés qu'ils ne diront rien. Regarde-moi et suis mon jeu quand on va les voir.
Juliette était en train de parler avec Mme Legrand et n'entendait rien. Mme Legrand regrettait son comportement passé envers Candy. Elle était vraiment une jeune fille très charmante et Daniel en était amoureux. Elle priait intérieurement que Juliette tombe amoureuse de son fils, comme ça quand elle recouvrira la mémoire, ça n'aurai aucune importance que Daniel lui ai menti. Elle voulait que son fils soit heureux. Il la respectait, elle était l'héritière de l'oncle William.
Lorsque les gens se mirent à quitter la réception, Daniel fit exprès de se cogner contre Archie qui était avec Annie et Patty bien sûr.
- Oh, Archie, Annie Patricia, dit Daniel en souriant, je vous présente ma fiancée, Juliette... Juliette chérie, voici mon cousin Archibald, sa fiancée Annie et son amie Patricia.
Le trio était bouche bée, figé sur place, incapable de dire un mot tellement ils étaient stupéfaits !
- Bonjour, dit Juliette en souriant, Archibald, Annie et Patricia, je suis très heureuse de vous connaître. Vous allez bien ? Vous avez l'air malades...
- Ils vont bien chérie, dit Daniel, ils sont seulement étonnés de te voir si belle.
- Arrête Daniel, tu va me faire rougir, dit Juliette en riant, à la prochaine ! Dit Juliette au trio.
Daniel l'amena dans la voiture avec sa mère et sa tante. Eliza était ravie du spectacle. Elle eut un sourire moqueur et s'en alla rejoindre sa famille.
Le trio resta sans voix pendant un bon moment. Mme Brighton et son mari arrivèrent et les ramena à la réalité.
- Annie, Archie, Patty, vous venez ? On dirait que vous avez vu un fantôme... Annie ?
- Oh, oui, maman on arrive... Archie ?
- Euh, je vais la reconduire, Mme Brighton, allons-y, dit Archie
- D'accord, dit Mme Brighton
Archie amena Annie et Patty au manoir des André. Ils ne dirent pas un mot pendant tout le trajet. Une fois dans la salle de séjour. Archie brisa finalement le silence.
- Et bien pour une surprise, ça en est une !
- C'est le moins qu'on puisse dire, dit Patty
- Je savais que je l'avais entendu rire ! Dit Annie, mais je me suis dit que mes oreilles me jouaient des tours. Elle ne pouvait pas rire avec les Legrand.
- Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi ne nous a-t-elle pas reconnu ? Et pourquoi il l'appelait « Juliette » ? Demanda Archie.
- Elle faisait comme si c'était la première fois qu'elle nous voyait, dit Patty
- Oublions ça, dit Annie, fiancée à Daniel Legrand ! Elle a du vraiment se faire mal à la tête pendant l'accident de train...
- L'accident de train ? Répétèrent Archie et Patty.
- C'est vrai, je ne vous ai rien dit. J'attendais des nouvelles de Terry, je ne voulais pas vous inquiétez
- Annie..., dit Archie.
- J'y arrive Archie. Terry m'a appelé il y a quelques jours pour me dire qu'il avait appris que le train que Candy avait pris après leur rupture avait eut un accident, un peu en dehors de Chicago et qu'il y avait plusieurs morts, blessés et disparus. Alors je lui ai dit que ça faisait quand même plusieurs mois et qu'elle était peut être morte... Il m'a dit qu'il sentait qu'elle était vivante, car il rêvait d'elle tous les soirs et qu'elle lui demandait de l'aide...
- Pourquoi ne nous a-t-il pas dit ça quand nous sommes allés le voir ? Demanda Archie
- Parce que Susanna était là. Alors il a engagé un détective pour qu'il aille chercher dans les hôpitaux en dehors de Chicago... Oh il va être surpris !
- Tout ça est de sa faute ! Fit Archie s'ils n'avaient pas rompu...
- Archie, Susanna a sauvé la vie de Terry. Je l'ai lu dans de vieux magasines. Alors j'en conclus que Candy l'a laissé pour qu'il s'occupe de Susanna... Terry aime toujours Candy.
- Oh mon Dieu ! Dit Patty, Daniel Legrand !... Non c'est trop horrible ! Même toi Archie tu dois préférer Terry !
- Ouais, mon cousin est un petit morveux... Il ne nous laissera pas nous approcher d'elle...
- Il faut trouver une solution..., dit Annie.
- Faisons travailler nos méninges..., dit Patty.