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Les invités se multiplient, jusqu'à atteindre un nombre presque incalculable. Désormais, la maison des Hopkins est intégralement remplie d'étudiants avides d'alcool. La musique résonne dans tout le quartier ; et les gens s'amusent. Rien de plus plaisant qu'une fête organisée par moi ! C'est génial.
— Il parait que Dark s'est complètement éclipsé. Après son combat avec la jolie brunette, ce type est introuvable, déclare Chace avant de boire une gorgée de sa boisson.
— Tout le monde s'en fout de l'endroit où il se cache. En l'espace de quelques jours, il est devenu incompétent aux yeux de tous, lance Wade en soupirant bruyamment.
— N'empêche, même s'il s'est fait battre à plate couture par une meuf, j'aurais bien voulu échanger ma place avec lui ! Faut se l'avouer, quand même. Cette fille est carrément baisable ! affirme Chace tout en faisant un high-five avec Aaron.
— Ça, c'est sûr, adhère Jared en riant.
Je manque de m'étouffer par ma propre salive, à l'entente de cette conversation vraiment ennuyante ! Buvant le contenu de mon verre ; je reste silencieux. Vous me demandez peut-être pourquoi ? La raison est simple. Je ne suis pas bavard. Depuis gosse, je préfère écouter que d'user ma salive pour dire des sottises. Après plusieurs instants, j'en ai marre. Les gars m'énervent à lister les qualités physiques de Pearl !
— Bref, on pourrait changer de sujet ? rétorqué-je avec une lassitude sans faille.
— Minute, Devon. Tu dois connaître le numéro de cette fille, pas vrai ? fit Jared avec un sourire mesquin sur ses lèvres.
Immédiatement, cinq paires d'yeux se posent sur moi. Quelle bande de crétins ! Il vaut mieux que je ne leur dise pas que ce soi-disant canon habite dans la même baraque que moi. Et que nous sommes actuellement chez elle ! Oh, ça non ! Ils ne doivent surtout pas le savoir. Je n'ai nullement envie que l'un d'eux bousille mon plan de séduction. D'ailleurs, en y repensant, je viens de perdre plusieurs points dans l'estime de Pearl étant donné que je viens de l'enfermer dans une chambre inondée dans l'obscurité. MAIS, BON. Ce n'est pas si grave, hein ? Je pourrais toujours me rattraper – ou pas !
Vous devez sûrement être pommé, non ? Après tout, je suis sensé accomplir la première étape en faisant ami-ami avec elle. Et pourtant, en la séquestrant dans une pièce, j'ai agi comme le plus grand des enfoirés ! Eh bien, que ce soit clair ; il faut que vous sachiez que peu importe les manigances de séduction, je suis et je resterai un connard. Et malgré tout, Pearl va m'aimer. Elle acceptera ce trait de ma personnalité – qui plus est, plutôt nocif.
— Vous n'avez aucune chance avec cette diablesse-là, dis-je en éclatant de rire face à l'absurdité de leur espérance. Bon, sur ce, j'vais aller draguer des meufs !
D'un geste décidé, je me lève, tandis que des étudiantes s'empressent de me dévorer du regard. Sérieusement, je pense que je suis un aimant à fille ! Sinon, je ne vois pas comment cela peut-être possible. Elles m'adorent.
Que nous soyons honnêtes, vous et moi, je suis né pour être un tombeur.
Alors qu'un de mes meilleurs potes s'apprête à me soutirer davantage d'information sur Pearl, je me rue vers la foule afin d'y être engouffré. Les gens dansent, se trémoussent, s'enjaillent. Eurk ! J'EXIGE QUE L'ON M'ÉLOIGNE D'ICI. Je déteste quand on me touche, AAAAH ! Par contre, pour les activités sexuelles, c'est une tout autre histoire. Enfin, vous voyez c'que j'veux dire – si ce n'est pas le cas, vous n'êtes pas assez ouverts d'esprits pour comprendre mes sous-entendus !
Lorsque je parviens à m'extirper de la foule, c'est la libération ! (libéré, délivré... Bordel, mais ferme-là conscience ! Tu me fais honte face à tous ces gens qui me divinisent.) C'est alors qu'une connasse stationne devant moi. Rapidement, je la scrute du regard ; cheveux frisés, peau mate, bouche ultra-pulpeuse, des gros seins et des fesses rebondies. En d'autres termes, c'est une Bimbo composée principalement d'artifice, comme Nicki Minaj.
— Devon ! Tu te souviens de moi ? dit-elle avec enthousiasme.
Je fronce les sourcils en signe d'incompréhension. Cette meuf ne m'est pas familière ! Enfin, j'crois. Il faut savoir que je ne retiens pas tous mes coups d'un soir, hein ! Ce serait une perte de temps.
— Joyce Lake, la binoclarde. Nous étions dans la même classe pendant près de quatre ans, et c'était moi qui faisais tes travaux en mathématiques ! informe-t-elle avant que je ne réalise que je me rappelle d'elle.
— T'étais pas censée être moche, à la base ?
Elle déglutit immédiatement à l'entente de mes propos. Ai-je été trop brusque ? Bien sûr que non – à peine.
— J'ai assez changé entre-temps, avoue-t-elle timidement.
— Bah heureusement ! Tu avais vraiment une face de cul avant, déclaré-je avec aisance.
Josoïce – ou quelque chose comme ça – commence à discuter avec moi, bien qu'elle sache pertinemment que je n'en ai rien à foutre. Sympathiser avec elle ? Non, merci. La sympathie ne fait pas partie de mon vocabulaire. Après être arrivés au stade des mains baladeuses, on se dirige vers les escaliers pour s'aventurer à l'étage. Plusieurs personnes s'embrassent voracement. C'est dégueulasse. Mais, bon. Je n'y prends pas davantage attention. Bouches scellées à celle ayant des cheveux bouclés – je ne me souviens plus de son nom, mais ce n'est pas si grave – mes yeux convergent vers la porte de ma chambre. Et là, c'est le choc.
Oh, merde ! Elle est ouverte. Ceci mène à la conclusion qu'elle s'est échappée. ATTENDEZ, QUOI ? Pearl s'est enfuie. JE RÉPÈTE. Pearl s'est enfuie ! Mais, comment a-t-elle fait ? Ce n'est pas possible. J'avais tout préparé pour qu'elle ne parte pas de cette putain de chambre !
Bon. Je pense que nous sommes d'accord sur un point. C'EST UNE EXTRATERRESTRE ! Je le savais, bordel. Pearl est venue conquérir le monde !
— Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
La voix de Nicki Minaj 0.2 résonne. Je n'y prends pas attention, et me précipite vers les escaliers, à la recherche de l'Alienne. Où est-elle, bon sang ? Elle doit probablement être dans cette baraque. À moins que... Le jardin ! Puisqu'elle n'est pas habituée aux fêtes, logiquement, elle ne va pas se cacher au beau milieu d'un attroupement d'étudiants surexcités.
— PEARL ! crié-je en courant jusqu'à l'extérieur de la demeure.
Des gens ivres morts sont étalés sur la pelouse et des gobelets sont éparpillés de partout. Mais où se situe cette créature originaire de l'espace ? Je n'arriverais jamais à la retrouver avec toutes ces personnes complètement bourrées et--
— Qu'est-c'tu veux, Devon ?
Oh, mon bouddha. J'ai failli faire une crise cardiaque ! Je me tourne presque immédiatement en voyant que Pearl est bel et bien là.
— Qui es-tu, au juste ? lui lancé-je sèchement.
— Hein ?
Elle mime une expression étonnée. Bah, voyons ? Elle tente certainement de m'embrouiller la tête en prétendant être dans l'ignorance. Ça ne fonctionne pas avec moi. Cette fille est différente – par ailleurs, ceci est une phrase extrêmement clichée. Je ne dis pas qu'elle est dissemblable dans le sens où elle se détache de toutes mes autres conquêtes, non. C'est juste qu'elle n'est pas normale. Je songe sérieusement à l'hypothèse qu'elle n'est même pas un spécimen terrestre, c'est fou, n'est-ce pas ? Il est évident qu'elle cache un secret. Et plus les secondes passent, plus je suis intrigué. Je veux connaître qui elle est réellement.
— Tu sais très bien à quoi je fais allusion, alors réponds-moi.
Je m'avance vers elle, avec une dangerosité déconcertante. À part des gens soûls, personne n'est là. Les échos de la musique provenant du salon sont à peine audibles, rendant la situation plus tendue qu'elle ne l'est déjà.
— Je suis Pearl Hopkins, point final, me répond-elle avec conviction.
— Arrête de te foutre de ma gueule ! Dis-moi la vérité.
— Bah, quoi ? C'est vrai ! Qui crois-tu que je suis ? riposte-t-elle en reculant à chaque pas que je fais.
Mes yeux bruns foudroient les siens. Et un frisson se répand dans chaque parcelle de la peau – c'est sûrement à cause du froid, après tout, nous sommes en décembre !
— Tu n'es pas qu'une simple lycéenne. En réalité, tu mènes une double vie, pas vrai ? dis-je, sûr de moi.
Elle reste sans voix. Et donc, ça veut dire que j'ai juste ! YAAS. Je suis actuellement en train de faire la danse de la victoire dans ma tête, bien que mon visage ne laisse rien transparaître. Je suis vraiment trop fort d'avoir deviné que c'est une extraterrestre !
— Comment as-tu--
Pearl n'eut le temps de finir sa phrase qu'une voiture de police se gare devant l'allée. Et devinez qui sort du véhicule ? Comme je suis d'humeur charitable, je vais vous donner la réponse. Il s'agit d'Elena. Oh, shit ! Avec détermination et résolution, elle dirige vers nous, et manque d'originalité ; cette dernière me gifle.
— UNE FÊTE, DEVON ! FRANCHEMENT. Je te l'avais pourtant interdit, crie-t-elle à mon insu.
— C'était trop tentant, rétorqué-je avant qu'elle marmonne quelques jurons.
— Et toi, Pearl... déclare Mme Hopkins en se tournant vers sa fille. Tout n'est pas sous contrôle, merde ! Je t'ai prévenu que ça n'allait pas être facile. Mais, comme d'habitude, tu n'en fais qu'à ta tête.
— Mais... tente de dire Pearl, en vain.
— Je savais que tu ne serais pas à la hauteur. Et qu'un jour ou l'autre, je regretterais ta mise en candidature.
— Non, maman. Écoute, je... Je vais me rattraper ! Je te le promets, affirme Mini-Hopkins en essayant de convaincre sa mère.
Elena s'oriente à grandes enjambées vers sa voiture, pendant ce temps, Pearl cherche à la retenir. Quant à moi, j'écoute leur conversation en suivant ces deux-là. Je pourrais peut-être savoir comment elles comptent prendre possession de la terre, qui sait ?
— Maman, écoute-moi. Je suis capable de le faire ! Ma deuxième mission se déroule à merveille et--
C'est là qu'Elena s'en va. Wow, quel vent ! Ça fait mal, surtout pour sa fille. Je ne m'y attendais vraiment pas ! Honnêtement, je n'aurais jamais imaginé qu'Elena soit aussi impitoyable avec Pearl. C'est vrai, quoi. Si vous aviez vu son regard de déception, ça m'aurait presque blessé si j'avais été à la place de Pearl. D'ailleurs, en parlant d'elle ; celle-ci s'est effondrée sur ses genoux. Un insecte s'est déposé sur son épaule. Par pur réflexe, je lui fais une pichenette.
— Ne me touche pas ! s'énerve-t-elle en se décalant brièvement de moi.
— Pas la peine de t'exciter pour rien, raillé-je en roulant des yeux.
Mon regard se pose une nouvelle fois sur elle, ou plutôt le sol. Je viens de prendre en flagrant délit ; une larme. Pearl est en train de chialer. Non, sérieusement ? Elle pleure. Qui l'eut cru ? Je ne savais pas qu'un extraterrestre savait pleurer !
Quoi qu'il en soit, sans que je me rende compte, un sentiment d'agacement s'empare de moi.
Ceci semble paradoxal qu'un type comme moi, aussi insensible et indifférente face à tout, puisse ressentir cette haine ; mais il faut savoir que je déteste voir les gens pleurer. Ça m'irrite, et je ne sais pas pourquoi. Par exemple, c'est souvent pour ça que Thalia s'amuse à sangloter pour m'obliger à faire la vaisselle. Et même si c'est difficile à admettre, ça marche à tous les coups. C'est plus fort que moi. Je n'aime pas ça. Ça m'énerve.
— Arrête de chialer.
— Je t'emmerde ! Dégage, me dit-elle sèchement. Et évite de te faire tuer, ce serait cool.
Un soupir s'échappe de mes lèvres. Je me place devant elle pour me mettre accroupi, afin d'être à sa hauteur. Du bout de mes doigts, je saisis son menton afin de relever sa tête. Ses joues sont empourprées, et des larmes chaudes jaillissent de ses yeux. Son nez est rougeoyant, tout comme ses paupières.
— Pourquoi tu tiens tant à ce que je vive ?
Elle attend quelques secondes, et renifle légèrement, avant de retirer ma main de son menton.
— Ma mission est de te protéger. Je ne fais que suivre les ordres de M. Underwood, affirme-t-elle en se levant brusquement.
What the f... ? Je n'y comprends rien. C'est quoi ce bordel ? Si je récapitule bien. Un Alien, prénommé Underwood, lui a donné l'ordre de me protéger. MAIS, C'EST COMPLÈTEMENT N'IMPORTE QUOI ! Il doit bien y avoir une autre explication plus rationnelle que ça. Tout ceci est insensé, invraisemblable, illusoire. Je ne peux pas y croire. Pendant que je me perds dans un tourment de pensées, Pearl est en train de gâcher ma fête. Tous les invités s'en vont peu à peu jusqu'à ce que la maison soit complètement vide. Un désordre phénoménal a envahi chaque pièce de la baraque des Hopkins.
— Tu n'as pas intérêt à te barrer d'ici avant d'avoir fini de ranger avec moi, me dit Pearl en fermant la porte à clef.
Dans ses mains se tiennent deux balais, elle lance l'un d'eux – que je rattrape de justesse. Étant donné que je n'ai plus d'échappatoires, je présume que je vais devoir faire le ménage cette fois-ci. Cette idée ne m'enchante pas vraiment, mais alors là, PAS DU TOUT ! Le silence règne l'atmosphère. J'hésite de poser des questions.
— Au fait, qui est M. Underwood ? demandé-je en jetant les gobelets dans un sac-poubelle.
— J'en ai trop dit, ajoute-t-elle en nettoyant la table. Tu ne devrais même pas connaître son existence.
— C'est ton boss, c'est ça ?
— Tu peux toujours essayer d'insister, je ne te dirais rien, me dit-elle en s'orientant dans le salon étant préalablement nettoyé par moi-même. OH BORDEL DE MERDE ! Il est où ?
Brutalement, elle se tourne vers moi avec un air horrifié. Je fronce intentionnellement les sourcils. Mais, de quoi elle parle ? Il aurait été plus judicieux qu'elle soit concrète quand même.
— PACCO ! OÙ IL EST ? Sa cage est ouverte, et il n'est pas à l'intérieure, panique-t-elle.
— Oh, ça va. Il ne doit pas être parti très loin vu qu'il est handicapé de la patte, fis-je d'une voix posée. Je parie qu'il a chié de partout ! On pourra suivre le chemin de crotte comme dans le petit Poucet, continué-je en riant.
— Ça n'a rien de drôle, Devon ! grogne-t-elle en se mettant à chercher de partout. Va dans la cuisine, c'est ici mon périmètre de recherche.
Je souffle bruyamment en m'orientant vers la cuisine, dans la volonté de trouver la boule de poils. Où est-ce qu'un faible écureuil voudrait aller ? Je regarde dans les pots de bonbon, dans les casseroles et dans les boites de céréales. Après ça, j'abandonne. C'est perdu d'avance. Je m'assois sur une chaise à proximité de l'îlot central, et c'est là que le bruit d'une cloche retentit signalant un nouveau message. Je fixe instinctivement la provenance du son ; un portable appartenant vraisemblablement à Pearl puisque son écran de verrouillage n'est autre que Pacco.
Par pure curiosité – et rien d'autre, je lis le contenu du message avant que le portable ne s'éteigne.
| Keegan - 23:45 | Plus qu'une semaine, et je serais de retour en ville ! Tu m'as tellement manqué, ma Pearl adorée. :) love u. ❤
Hein, c'est qui ? En tout cas, il parle comme une tapette. C'est sûrement le type de garçon que Pearl aime... Attendez. Minute papillon ! Oh, fuck.
✽ ✽ ✽ ✽ ✽ ✽ ✽ ✽ ✽ ✽
Avec tous ces indices, vous devez sûrement connaître le secret de Pearl. Alors, quel est-il ? :)
➳ Qu'en pensez-vous de la relation Devon/Pearl ?
➳ Ou encore, Devon/Pacco ? #OTP
➳ Keegan risque de foutre la merde, ahah ! Quel est votre premier aperçu de lui ?
MERCI à tous ceux qui prennent le temps de me suivre sur les réseaux sociaux, à commenter sur chaque chapitre et à voter. C'est tellement incroyable de voir que des personnes lisent & aiment mon histoire ! Alors, MERCI.
ps ; Ceci peut-être considérer comme un spoiler, mais bon. #thuglife Il faut que vous sachiez que je ne supporte ABSOLUMENT PAS les sad ends. Voilà, voilà. À bientôt ! 💙
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