À écouter avec «Stronger - Kanye West»
ALENA LEWIN.
- Alena ? Alena !!
J'ouvre les yeux et vois Jace au dessus de moi et Clary prête à me jeter de l'eau au visage.
- Oublie le seau d'eau. S'il te plait.
Elle le repose au sol et me tend sa main pour me relever. Je frotte mes mains entre elles puis sur mon jean pour enlever la poussière. Non pas que l'endroit soit sale mais quand même.
- Ça va ?
- Il est où ?
- Qui ?
- Mais Valentin ! Il était là. Je l'ai attaqué et tué mais ce mec est increvable !
- Calmes toi déjà, s'il te plait., me demande Jace.
Je le regarde ébahie, surprise puis repose l'arc en essayant de calmer ma colère. Ma respiration ralentissant je laisse tomber ma tête en arrière avant de souffler.
- Ok. Je veux rentrer chez moi maintenant.
- Mais-
- Au moins pour quelques jours. S'il vous plait. En plus je ne vous sert à rien ici.
- T'es consciente du danger qui te menace si tu sors ?
- Si je reste ici je le suis aussi. Alors dans les deux cas, autant faire le plus stupide des deux.
Je n'attends pas sa réponse et me dirige vers l'entrée, sûre de moi, confiante. Je dévale les petits escaliers devant l'ancienne église et me dirige dans la ville sombre en pleine nuit.
Je longe les rues de New-York en direction de chez moi, pour au moins voir ma mère.
Quand j'arrive devant l'immeuble, une Audi noire se trouve garée près de l'entrée. Un cri puis un énorme faisceau de lumière jaillit de l'appartement du premier étage.
- MAMAN !
Je ne perds pas une minute et fonce dans l'appartement. Je monte les escaliers deux par deux et arrive devant la porte de mon appartement, défoncée et jetée par terre.
Je cours à l'intérieur et vois trois hommes retourner ma maison, renversant le canapé, les meubles, la totalité de ma maison.
- Hé !
Les trois hommes se retournent vers moi, sortant leurs poignards séraphiques. Des Shadowhunters. Valentin.
- Qui va faire le ménage ?
- Petite idiote tu ne sais pas qui nous sommes ?
- Je devrais ? Désolée, mais vu vos têtes vous donnez pas envie.
- Tu vas le payer.
Cette phrase me fait frissonner, me rappelant Samuel le dire avec un air menaçant. Je secoue la tête et me mets en position d'attaque.
Je lui envoie mon pied dans la tête sauf qu'il l'attrape de sa main droite, le serre me faisant mal. Je me sers de sa main comme appui, saute et lui donne un coup de pied gauche dans le menton. Il recule, cri de douleur et tombe au sol.
Un autre arrive, je le prends par le poignet pour le faire basculer au dessus de ma tête. Je saisis un vase et l'explose sur sa tête, l'assommant pour un bon moment.
- Bonne nuit., dis je malicieusement.
Un cri m'alerte alors je me retourne et cours dans les couloirs pour savoir d'où proviens le cri.
Je me stoppe dans ma chmbre quand je vois Samuel tenir ma mère dans ses bras, lui trancher la gorge devant moi.
- NON !
Il se tourne vers moi en souriant diaboliquement. Je cours vers ma mère mais il m'attrape par les cheveux et me tire en arrière, me mettant son poignard séraphique sous la gorge.
- Alena. Je t'ai dit que tu aller payer.
- Ce serait plutôt à toi de m'avoir trahi une deuxième fois.
Une flèche vient le toucher au bras, le faisant hurler de douleur. J'en profite pour me sauver et essayer de trouver de quoi me défendre dans le salon.
La fenêtre de la cuisine se brise, les morceaux de verre venant s'incruster dans ma peau. Alec relève la tête et me regarde.
- Alors je te laisse cinq minutes et déjà tu te fait attaquée ?
- Ah, je vois pourquoi tu m'as plaqué maintenant.
Je tourne la tête vers Samuel. Il fait tourner son poignard séraphique dans sa main avant de s'avancer vers moi.
- Je dois admettre qu'il est beau, il a un certain charisme je l'avoue. Mais je ne savais pas que tu aimais les tatouages. C'est nouveau.
- Tu en as aussi je le sais. Et je sais aussi ce que tu es.
- Oh ! Voyons ça, tu as tout découvert alors ?
Je ne réponds rien et me contente de le fixer d'un regard plus noir que la couleur elle-même, alors qu'Alec reste là, son arc en place, une flèche encochée et prête à être tirer.
- Désormais tu n'ai plus de famille, c'est dommage.
- Va te faire voir Samuel.
Il sourit et avant pour venir vers moi mais Alec lui tire dessus et prend mon bras pour quitter cet endroit.
- Tu me fais confiance ?
- Pas du tout !
- Tant pis.
Il enlace ma main dans la sienne que j'essaye de dégager mais il sert fort. Il recule et saute du premier étage, m'entrainant avec lui.
Je cris de peur, parce que j'ai pas envie de mourir à à peine dix sept ans ! Nous retombons sur le sol en roulade. Alec récupère mon bras et nous courrons à l'Institut.
Nous nous engouffrons dans l'église et Alec sort une sorte de bâton plat qu'il passe sur son poignet où une rune y est dessiné.
- C'est une stèle ?
- Oui.
Les objets présents s'envolent et les portes de l'Institut s'ouvrent, contrastant ave l'ambiance morbide de l'église abandonnée. L'Institut est entièrement blanc, épurée, simple mais remplie ce technologie dernier crit.
Jace, Clary et Isabelle se dirigent vers nous, une mine inquiète sur leurs visages pourtant rayonnant habituellement.
Isabelle se jette dans mes bras, au désarrois de son frère qui roule de yeux et trace son chemin en tenant son arc.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Hum, je suis rentrée chez moi et ma maison était saccagée, des démons étaient là, des Shadowhunters de Valentin aussi. Ils ont tué ma mère et sûrement mon frère.
- Oh ...
- On est-
- Désolés ? Je sais. Mais pas la peine. Je peux juste avoir une chambre s'il vous plait ?
- Pour être seule ? Je comprends. Mais avant passe à l'infirmerie pour ton bras.
Je le regarde et vois du sang couler des blessures. Je ne pensais plus à ça. Je vais à l'infirmerie avec Isabelle qui soigne mon bras. Je ne grimace même pas et la laisse faire.
Puis je suis Isabelle qui m'accompagne jusqu'à une grande porte qu'elle ouvre.
- Tiens. Elle est inoccupée donc ça sera la tienne. Repose toi bien ma belle.
- Merci Isabelle.
- Appelle moi Izzy.
Nous nous sourions et elle ferme la porte. Je soupire et me dirige vers le lit qui est collé au mur de droite en entrant dans la pièce. Je me laisse tomber dessus.
J'ai perdu ma mère.
Sûrement mon frère aussi.
Je n'ai plus de maison. Plus de famille. Plus rien.
Je vais tuer Samuel et ses sbires. Il va payer de sa vie d'avoir tuer ma famille et de m'avoir détruite.
Je le hais et il va mourir.