Hidden World TOME 1 - Shadowhunters [TERMINÉ]

➰ Chapitre 84 ➰

ALENA LEWIN.

Mes paupières, lourdes, s'ouvrent avec une lenteur inouïe, comme si tout se passait au ralenti.

Une fois mes yeux pouvant voir nettement la clarté du jour, après avoir papillonné quelques secondes, je regarde la pièce dans laquelle je me trouve.

Les contours se dessinent grossièrement et les détails restent flous quand même.

Je fronce les sourcils, masse mes temps et décide de me redresser.

Comprenant que je suis dans un lit aux draps bleus et à l'odeur fortement médicale, je comprends que je me trouve à l'infirmerie.

Encore.

Cet endroit va définitivement devenir ma chambre si ça continue.

- Non non ! Ne sors pas de ce lit !

Je plisse les yeux, aveuglée par la luminosité matinale.

Deux mains saisissent mes épaules et mes font basculer sur le dos.

Je reprends le dessus, balaye les mains à l'aide des miennes et sors de ce lit.

Je pousse sur mes pieds nus, touchant le sol froid, blanc. Une main aide mon dos à se redresser et je laissé échapper un "merci" dans un soupir.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Tu t'es évanouie avec un sacré choc sur la tête.

La voix me parvient comme un écho lointain, dans une voix amplifiée.

- Tu es sûre que tu veux te lever ?

- Où est Alec ?

- Lui et tous les autres sont partis en mission.

- Et pas toi ?

- Non. J'ai promis que j'allais veiller sur toi.

- Ma tête tourne.

- Assis toi.

- Non, je ne suis pas handicapée ou malade. Dormir et se reposer c'est pour les faibles.

- Tu transpires, ta voix est à peine audible mais tu veux te lever ? Décidément, t'as vraiment pas changée.

- Drew laisse moi.

- J'ai juré à ton mari, et sur la tête de ma fille, que je te laisserais pas seule.

- Ta fille ?

- Elle s'appelle Alana.

- C'est joli., dis je en souriant.

- Elle a six ans et reste chez mes parents.

- A Idris ? Elle va devenir une Shadowhunter ?

- Non. Je ne veux pas qu'elle vive dans ce monde rempli de démons et des morts successives. Tu en est la preuve, tu as perdu beaucoup de gens.

- Oui mais j'ai su rester forte.

- En apparence. Au fond, on sait tous que tu es brisée.

- La ferme imbécile.

- Alena ne me mens pas.

- Pourquoi ?

- Parce que je te connais depuis longtemps et je sais que tu caches tes émotions.

Je ne réponds rien et lui demande de m'amener dans la cuisine pour boire.

L'Institut est clairement vide. Aucun bruit de lames s'entrechoquant, pas de cris, le silence.