All of the Stars

Por sneaki

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Nora, une jeune femme de dix-neuf ans, passionnée par les livres et la poésie, ne s'est jamais remise du décè... Más

chapitre 1
chapitre 2
chapitre 3
chapitre 4
chapitre 5
chapitre 6
chapitre 7
chapitre 8
chapitre 9
chapitre 10
chapitre 11
chapitre 12
chapitre 13
chapitre 14
chapitre 15
chapitre 16
chapitre 17
chapitre 18
chapitre 19
chapitre 20
chapitre 21
chapitre 22
chapitre 24
chapitre 25
chapitre 26
chapitre 27
chapitre 28
chapitre 29
chapitre 30
lettre à sneaz.
chapitre 31
chapitre 32
épilogue
explications, remerciements ♥
J'EN FAIS UN LIVRE ?
Express Yourself Concours
TEASER #AYNS

chapitre 23

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Por sneaki

- Putain, maman ! m'exclamai-je en fouillant dans la pharmacie. Elles sont où les aspirines ?

C'était probablement l'un des pires réveils de ma vie. J'avais très peu dormi cette nuit - comme toutes les nuits depuis un peu moins d'une semaine d'ailleurs - mais cette fois-ci, c'était différent. Je n'avais jamais eu une migraine pareille, et pendant quelques minutes, j'avais même hésité à sortir de mon lit pour me rendre en cours, avant de finalement abdiquer. Pour être honnête, je savais très bien que si je ne sortais pas de ma chambre aujourd'hui, je n'en ressortirai plus pendant des jours, parce qu'après tout, je crevais d'envie de rester cachée dans mon lit. Tout y étais beaucoup mieux.
Cela faisait bien cinq minutes qu'après m'être lentement sortie du lit, j'avais commencé à fouiller dans la pharmacie de la salle de bain, à la recherche des aspirines. Je fus un peu étonnée de ne pas trouver le tube de la dernière fois, celui dont le nom m'avait beaucoup intrigué. Celui-ci, et celui d'aspirine semblait avoir disparu. De plus, ma mère ne me répondait pas. Peut-être dormait-elle encore.
Je me faufilais jusqu'à sa chambre, et je fus alors surprise de la trouver vide. Ce ne fût qu'à la cuisine que je trouvais un post-it, m'indiquant qu'elle était sortie, sans même préciser où, ni même avec qui. Quelque chose tilta alors dans mon esprit. Ma mère était souvent sujette aux migraines comme celle que j'avais à cet instant précis, peut-être avait-elle dont laissé la boîte dans sa chambre ? Je retournais dans cette pièce. C'était étrange de la voir vide, et surtout si bien rangée, puisqu'il fallait avouer que ces derniers mois, ma mère s'était bien laissée aller. Je m'approchai du lit fait, et j'ouvris le tiroir de la table de chevet. Ce que j'y trouvais alors me glaça le sang, puisque ce n'était pas la boîte d'aspirine, mais bien le tube jaunâtre de la dernière fois. Vide. Il était accompagné de deux autres boîtes d'antidépresseurs, l'une vide, et l'autre à moitié pleine. Bordel,que se passait-t-il ici ? Il ne me fallut pas plus de quelques secondes pour voir que les tubes étaient tous de la même marque, et qu'ils avaient surtout la même date de prescription. Quelque chose clochait vraiment.
Je refermais doucement le tiroir, et je sortis de la chambre sans avoir trouvé ce que je cherchais. J'étais complètement perdue, mais quand mes yeux se posèrent sur l'horloge dans la cuisine, je compris de suite que je n'avais pas le temps d'y réfléchir. Je pris une rapide douche, et, après avoir avalé la moitié de mon petit-déjeuner, je me brossai rapidement les dents, et j'enfilais un jean basique avec un pull à capuche. Je ne pris pas la peine de me maquiller, puisque même le meilleur correcteur au monde ne pourrait pas cacher les cernes qui s'étiraient doucement sous mes yeux. Je relevai rapidement mes cheveux, et, après avoir enfilé une paire de basket et attrapé mon sac à main, je quittai l'appartement au pas de course.
Je ne me permis de repenser à ma trouvaille, qu'une fois que je fus belle et bien installée dans le métro, mes écouteurs enfoncés dans mes oreilles. Je ne savais plus quoi penser de ma mère et de son comportement. Ses humeurs étaient changeantes - un peu plus que d'habitude , sois elle ne sortait pas de sa chambre, sois elle disparaissait tôt le matin. Quelque chose clochait, et c'était bien plus alarmant qu'avant mon départ en Californie. Il allait falloir que j'appelle Chiara, pour lui en parler. Peut-être que ça la fera réagir, soupira ma conscience, fatiguée de l'inactivité de ma sœur quant aux problèmes de notre mère. En attendant ma pause de midi, je tentais de me sortir cette histoire de la tête, mais ce fût compliquée. Autant dans le métro, en écoutant de la musique, que sur la route de ma fac, les mains plongées dans les poches de mon pull pour éviter de geler sur place à cause de l'air frais parisien.
J'adorais l'automne. J'aimais ses couleurs, j'aimais son ambiance. J'adorais me balader dans des parcs durant cette saison, pour capturer de jolis moments, que ce soit en contact direct avec des êtres humains, ou bien avec la nature. Je pouvais même passer mes journées à ça, et, si j'avais été douée dans le dessin, j'aurais adoré pouvoir m'inspirer de tels paysages, qui, à mes yeux étaient idylliques - moins que les plages de Californie je devais l'admettre.

Ma matinée passa affreusement lentement. Je ne cessai de taper du pied, ou bien de faire du bruit avec mes stylos. Je savais pertinemment que cela agaçait mes voisins, mais je n'y pouvais rien. Il fallait à tout prix que je fasse quelque chose, car je risquai sinon de me replonger dans des pensées plus sombres. June m'avait envoyé un message pour me prévenir qu'elle ne s'était pas réveillée, et qu'elle ne me rejoindrait donc pas à midi, ce qui me laissait donc tout le temps d'appeler ma sœur pour lui parler du comportement de notre mère. En revanche, elle me donna rendez-vous dans un café vers quatre heures de  l'après-midi. Je voyais bien qu'elle essayait de me faire sortir pour ne pas que je penses aux derniers événements qui concernaient Sneaz. Depuis le soir où je l'avais laissé planter là sur un trottoir, après avoir appris qu'il avait une copine, je n'avais plus eu de nouvelles. Pas que j'en voulais d'ailleurs. Je me sentais assez mal comme ça sans avoir besoin de savoir comment ça se passait avec sa copine. Antoine, lui, m'avait envoyé plusieurs messages auxquels je n'avais pas vraiment donné suite. Je savais que ce n'était pas de sa faute, mais je ne pouvais  pas m'empêcher de croire qu'il était au courant, et de ce fait, je lui en voulais quand même un peu.

Je me serais mise des gifles d'avoir penser à eux, si j'avais su que j'en retrouverais un devant ma fac à ma sortie des cours. Sa grande taille et sa casquette lui cachant la moitié de la figure ne laissait aucun doute sur son identité, même à quelques mètres de là. Je me mêlais à la foule, en espérant que Sneaz ne m'ait pas vu, mais c'était évidemment bien trop demandé au destin. Il m'attrapa le poignet avant même que je puisse faire quelques mètres, m'obligeant à me rapprocher de lui.

- Nora, fit-il d'une voix cassée, qui, pendant le temps d'une fraction de seconde, me fit un peu de peine même si ce sentiment disparu presque aussi vite qu'il était arrivé. On peut parler ?

Je me contentai de faire un vague oui de la tête. En réalité, je n'en avais pas envie, mais si c'était le moment d'avoir des explications, autant que ça soit fait maintenant, puisque je ne pourrais, de toute façon pas être de plus mauvaise humeur.

- Tu ne vas pas t'enfuir, cette fois, hein ? me demanda-t-il une fois que la foule fût un peu plus éloignée. Tu veux aller manger quelque part ?

- J'ai pas faim, soupirai-je. Je veux juste que tu t'explique, vite, et qu'après tu me laisse tranquille.

Il soupira, mais ne parut pas surpris de mon ton froid et distant. Mes yeux tombèrent alors sur mon poignet, qu'il tenait toujours entre ses doigts, et je me libérai d'un petit mouvement tout de même sec. Il me fit alors signe de le suivre, et c'est ce que je fis. Nous marchâmes dans un certain silence pendant une dizaine de minutes, peut-être même quinze, pour ce que j'en savais, jusqu'à un petit square qui ne paraissait pas très peuplé, à part de quelques enfants. Nous finîmes par nous asseoir côte à côte sur un vieux banc défraîchi, et je fis en sorte de tout de même laisser une bonne distance entre nous.

- Tu te souviens quand tu m'as demandé si j'étais déjà tombé amoureux ? fit-il au bout d'un moment. Je t'ai répondu que oui, une fois...

- Et c'était de cette fille, complétai-je d'une voix sèche.

Il soupira en m'entendant, et je n'eus pas besoin de tourner la tête dans sa direction pour voir qu'il hochait la sienne. Et pourtant, Dieu savait à quel point j'avais envie de regarder son visage. Je me faisais simplement violence pour ne pas avoir l'air faible.

- C'était au lycée, se contenta-t-il de dire. J'étais un peu naïf à l'époque, et Gab' m'a rendu un peu fou. Beaucoup même. J'aurais tout fait pour elle, alors qu'en vérité, elle se servait de moi. Je le savais. Je voulais juste pas m'en rendre compte, parce que je croyais que ça changerait avec le temps.

Il fit une petite pause. Je ne savais pas quoi dire, ni même quoi penser. Je n'avais jamais vraiment connu l'amour de lycée. Et je ne pensais pas un jour connaître un sentiment aussi dévastateur que celui qu'il avait ressenti pour elle. Pas avant qu'il ne débarque dans ma vie.

- Et après ? Demandai-je la gorge serrée, n'étant même pas sûre de vouloir entendre la suite parce que ça ne changerait rien à ce que je ressentais.

- Après le lycée, elle m'a quitté pour je ne sais quelle raison, souffla-t-il en posant son regard sur moi. Je ne m'en souviens même pas, mais ça m'a foutu mal, parce que je l'aimais. Pendant des années elle a disparu de ma vie et même de celles du reste des garçons avec qui elle s'entendait bien pourtantJusqu'à il y a six mois, on l'a croisé dans une soirée. On a recommencé à se parler et je voyais bien qu'elle me faisait du rentre-dedans. Inconsciemment ça m'a fait du bien parce que j'étais à ses pieds pendant tellement d'années... Et juste avant que l'on parte pour la Californie elle m'a embrassé.

En entendant ces mots, j'eus une soudaine envie de faire une grimace mais je me retins. Je savais que la suite n'allait pas forcément me plaire.

- Je m'étais dis que cet été m'aiderait à réfléchir, soupira-t-il avant de poser son regard sombre sur moi. Je m'attendais pas à rencontrer quelqu'un comme toi, No'.

Je sentais le poids de ses yeux sur mon visage, alors que les miens se posaient à peu près sur tout ce qui me tombait sous la main, sauf lui. Inconsciemment, mon cœur s'était mis à battre un peu plus fort en l'entendant prononcer mon prénom. Quand sa main apparut dans mon champ de vision, je n'eus pas le temps de reculer, qu'il avait déjà capturer mon menton entre ses doigts pour me forcer à tourner la tête dans sa direction. Mon regard avait beau être fuyant, il dût, à un moment où à un autre se plonger dans le sien, que je le veuille ou non.

- Nora, cet été, c'était pas un jeu pour moi, je t'assure, dit-il alors d'un ton qui inspirait l'honnêteté. 

J'avais envie de le croire. Bordel, qu'est-ce-que j'en avais envie. Je refrénais ardemment la partie de moi qui avait envie de lui sauter dans les bras et d'oublier ces derniers jours. C'était la partie méfiante, celle qui avait probablement était la plus écorchée par l'apparition de cette Gab', qui dominait.

- Tu l'aimes ? demandai-je alors.

Je vis dans la lueur qui brillait dans son regard qu'il ne s'attendait pas à une telle question. On ne pouvait pas vraiment l'en blâmer d'ailleurs. Moi même je fus surprise que ces mots soient directement sortis de ma bouche, alors qu'en réalité, je savais que j'avais simplement besoin d'entendre la vérité.

- Quoi ? fit-il surpris.

- Est-ce-que tu l'aimes ?

Cette fois-ci, ma voix était moins sûre, ma gorge plus serrée. Je ne me rendis pas compte tout de suite, que ma vision s'était floutée parce que des larmes m'étaient montées aux yeux. Ses doigts finirent par lâcher mon menton, mais nos yeux, eux, restèrent en contact. Pendant quelques instants, il resta totalement silencieux, cherchant probablement une excuse dans sa tête. Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit honnête, pourtant, je sus, au moment où il me répondit, qu'il disait la vérité.

- Je ne sais pas, soupira-t-il.

Moi aussi, j'eus envie de soupirer, mais je ne le fis pas. A la place, je ramassais mon sac, laissé au sol, et je me levai du banc, prête à partir, pile au moment, où la première larme roula sur ma joue. Je n'eus le temps de faire que quelques pas, avant qu'il ne me retienne en m'attrapant la main.

- Et toi ? me demanda alors le brun.

Je pris une longue inspiration, avant de me tourner vers lui. Il s'était planté devant moi, de façon assez proche. Trop à mon goût.

- De quoi, et moi ? fis-je en relevant les yeux vers lui.

- Pourquoi tu ne me demandes pas si je t'aime à toi ?

Je crus pendant une demi-seconde, qu'il me faisait une blague, mais il n'explosa pas de rire comme je m'y attendais. A vrai dire, il n'esquissa même pas un sourire, celui en coin, que j'aimais bien. Sa question fit bondir mon cœur alors qu'au fond de moi, je savais déjà pourquoi je ne l'avais pas posé.

- Parce que je connais déjà la réponse, dis-je d'une petite voix, la gorge trop serrée pour pouvoir parler plus fort.

Il soupira à nouveau. A cet instant, nous comprîmes tous les deux que quelques choses venait de changer, nous pouvions le voir dans le regard de l'autre. Ça n'en était pas plus facile pour autant. Le geste qu'il fit, alors que je comptais lui tourner le dos pour partir me surprit, puisqu'il attrapa ma nuque avec l'une de ses mains pour m'attirer à lui, et plaquer ma tête contre son torse. Je m'en voulais de voir à quel point ce geste me faisait du bien, que je le veuille ou pas. Je me retins tout de même de lui rendre son étreinte. C'était déjà assez compliqué à mon goût d'être si proche de lui sans qu'en plus je doive rendre les choses plus difficiles.

- Tu crois qu'on pourrait... je sais pas, rester ami ? me demanda-t-il.

Il dût se rendre compte en même temps que moi que sa proposition était débile, puisque nous pouffâmes en même temps.

- Tu penses vraiment qu'on pourrait l'être ? fis-je ironique en me détachant doucement de lui.

Il eût un petit sourire, comprenant bien que ça allait être compliqué. Ses yeux ne me lâchaient pas, et, pour une fois, je n'avais pas envie qu'ils le fassent. J'essuyais d'un geste les larmes sur mes joues avant de replonger dans son regard.

***

- Qu'est-ce-que tu fais là ? me demanda June, les sourcils froncés en ouvrant la porte d'entrée de sa maison.

Après ma brève rencontre avec Sneaz, j'avais très bien compris qu'il serait trop compliqué pour moi de retourner en cours cet après-midi. Je savais que je n'arriverais pas à me concentrer, et, en vue de la tête de zombie que je devais me coltiner, il ne valait mieux pas que j'effraie mes camarades. Je m'étais donc rendue chez ma cousine. Je savais que ses parents à cette heure-ci travaillaient, et qu'elle serait encore chez elle, probablement en train de se préparer. Je ne m'étais pas trompée. Elle paraissait étonnée de me voir là, mais quand son regard me fixa quelques instants, quelque chose d'autre sembla la marquer.

- Pourquoi tu as pleurer ?

- Je peux rentrer ? soupirai-je, parce que j'en avais marre de rester sur le seuil.

Elle hocha la tête et se poussa de l'encadrement, avant de refermer la porte derrière moi. Je connaissais cette maison comme ma poche, alors je me dirigeais toute seule dans le salon, où je m'affalais sur le canapé. Elle ne tarda pas à me rejoindre, et, en vue de son regard, je compris immédiatement que je n'échapperai pas à ses questions. Je lui racontais donc les événements avec Sneaz, omettant volontairement de parler de ma mère, parce que je souhaitais en discuter avec ma sœur d'abord. La brune resta silencieuse tout le long de mes explications.

- Et ça s'est terminé comment ? me demanda-t-elle.

- Il m'a dit qu'on pouvait toujours rester amis...

- Et ?

- Et si tu veux mon avis, soupirai-je, par amis, je pense qu'il voulait dire des étrangers avec des souvenirs en commun, voilà tout.

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