Bonjour, je me retrouve à couper le chapitre 18, de 11587 mots en trois. Voici la première partie...
CHAPITRE 18 :
Le trajet en voiture avait été ponctué par notre conversation dynamique sur le film et sur des délires légèrement poussés par la fatigue. La voiture s'arrêta à 23h58, devant ma maison. J'ouvris la portière et sortis. Il faisait davantage froid ici qu'au bord de la plage. Je relevais la tête vers la maison de Nick et le découvrais, assis sur le rebord de sa fenêtre, un sourire de coupable étirant ses lèvres. Prise en flag.
Je levais les yeux au ciel, amusée de le voir ici, attendant mon retour et lui souris. Puis je fermais la portière et me tournais vers Blake qui était déjà à mes côtés. Nous avançâmes jusqu'à la porte de ma maison, en laissant un certain espace entre nous deux. Je me tournais finalement vers lui et le serrais dans mes bras, faisant voler en éclat cet espace, je savais très bien d'avance que si Connor était levé, je ne pourrais plus le faire, car il ne m'en laisserait jamais le temps.
-Encore merci pour cette soirée, Blake. C'était génial.
Une de ses mains vint se poser dans le creux de mes reins, tandis que l'autre se perdit dans mes cheveux. Nous restâmes quelques secondes dans cette position, puis je finis par m'écarter de lui et je posais ma main sur la poignée pour ouvrir la porte. Mais contre toute attente cette dernière s'ouvrit sur mon frère. Il m'inspecta du regard, vérifiant dans les moindres détails si je n'étais pas blessée. Puis il releva la tête et ancra son regard dans celui de Blake.
-Tu as failli être en retard, vociféra-t-il.
-J'ai failli malheureusement pour toi, répliqua Blake le visage fermé.
Mon frère serra son poing, inspira un bon coup pour se détendre. Je m'approchais de lui et posais ma main sur son épaule. Blake me salua une dernière fois et se retira jusqu'à sa voiture. Connor ferma la porte derrière lui et se tourna vers moi.
-Alors ? C'était horrible ? Une catastrophe ? Un désastre ? me questionna-t-il une lueur d'espoir dans le regard.
-Tout le contraire, Coco. C'était fantastique.
Connor grogna et soupira. Il posa ses mains sur mes épaules, exerçant une pression à laquelle il était impossible de se soustraire.
-Raconte-moi tout, m'ordonna-t-il.
-Ça t'avancera à quoi ? l'interrogeais-je.
-Connaître le terrain pour Grayson.
Je rigolais, d'un rire franc mais incontrôlable.
-Laisse Grayson se débrouiller.
-Mais c'est mon pote ! Il a besoin de mon aide.
-Il te l'a demandé ?
- Non mais...
-Alors laisse-le ! Il est grand, il a voulu se lancer dans cette histoire, c'est à lui de s'en sortir tout seul, le coupais-je.
-Tu me fais chier, Alison !
-Tant que tu ne chies pas sur moi, je m'en fous, le taquinais-je.
Je me libérais de son étreinte, déposais un baiser sur sa joue et allais dans ma chambre. Après avoir envoyé une description détaillée de ma soirée à Nelly et lui avoir priée de me répondre, et de ne plus m'éviter, j'allais me coucher et je m'endormis comme un loir.
Le réveil du lendemain fut compliqué. La fatigue accumulée ce week-end et cette semaine se faisait ressentir dans la moindre parcelle de mon corps qui protestait de se lever aussi tôt. Et ce n'était que le début ! J'avais quatre longues heures de sport aujourd'hui. Les deux heures scolaires, obligatoires, avec un prof que je ne supportais pas et les deux heures, de loisirs, de basket.
Après avoir pris ma douche, m'être habillée et avoir déjeuné, je grimpais dans ma voiture et me dirigeais vers le lycée. A mon arrivée, je tombais sur Nelly m'attendant à la place que je prenais généralement. Elle avait les traits tirés, les yeux ternes et une mine à faire peur un mort, mais un petit sourire étirait ses lèvres couvertes de baume.
Je sortis rapidement de ma voiture et m'approchais d'elle. Je me plaçais devant elle, ne la prenant ni dans mes bras, ni la saluant. J'attendis, laissant les minutes s'écouler. Elle me devait des explications et surtout un gros câlin. Elle m'avait manquée.
-Alison... commença-t-elle.
J'hochais la tête, lui faisant comprendre que je comprenais qu'elle était en train de s'adresser à moi.
-Je... continua-t-elle mais n'y tenant plus elle se jeta dans mes bras.
Ses bras autour de mon cou, et son étreinte me détendirent.
-Cinq, putain de jours Nelly ! Merde alors ! la grondais-je.
-Désolée mais je ne savais pas quoi faire. D'ailleurs je ne sais toujours pas quoi faire... m'avoua-t-elle. Mais tu ne crois pas que tu m'as manquée aussi ! Ça a été dur de rester loin de toi !
-A qui la faute ? Rappelle-moi, gueulais-je.
-Écoute je te promets que je te raconterai un jour, que je te dévoilerais ce passage-là de ma vie, mais pas aujourd'hui. Je ne suis pas prête et je veux profiter de toi ! Et puis j'ai raté tellement de choses, se confessa-t-elle.
Je m'écartais d'elle et lui lançais le regard du « tu ne perds rien pour attendre». Elle rigola et me remercia d'un signe de tête de ne pas forcer davantage.
-Alors hier avec Blake ? J'ai lu ton message ! Mais bordel le rendez-vous parfait quoi !
-Parfait je ne sais pas, mais... commençais-je.
-Arrête c'est du rêve qu'il t'a vendu là ! Qu'as-tu besoin de plus pour que cela soit parfait ? me demanda-t-elle surprise.
-Bah je ne sais pas... Pas un truc autant recherché, autant travaillé. Un truc qui vient du cœur. J'aime bien l'imprévu.
-Jamais contente madame ! se moqua-t-elle.
-Non mais tout est trop organisé avec Blake. Il a un comportement trop parfait, une attitude trop parfaite et je n'ai pas l'impression d'avoir une personne face à moi, mais un prince charmant. Or les princes charmants n'existent pas. Tu comprends mon malaise ?
-Oui c'est vrai qu'il dégage une aura de perfection mais ça se trouve il est parfait pour toi. Il remplit peut-être toutes les cases pour te combler et du coup ça le rend peut-être trop parfait à tes yeux.
J'hochais la tête, méditant les paroles de ma meilleure amie, qui m'était enfin revenue après cinq jours. Nous nous dirigeâmes ensuite en cours et allâmes nous installer à nos places, bientôt rejointes par Hugo et Grayson qui, quant à lui, alla s'installer plus loin.
Nelly et Hugo se lancèrent dans une discussion endiablée sur ma sortie avec Blake, l'un clamant haut et fort que c'était une sortie trop gnangnan, et qu'il me prenait pour une fille facile, tandis que Nelly était persuadée, qu'il avait fait cette soirée dans le but de me rendre heureuse !
-Mais je te dis que c'est parce qu'il la veut dans son lit ! s'énerva Hugo en fusillant du regard la pauvre Nelly qui s'entêtait à prendre la défense de Blake.
-MAIS N'IMPORTE QUOI ! Il l'a emmené voir We The Kings en plus ! contrattaqua-t-elle.
-Donc en gros si je t'emmenais voir We The Kings tu voudrais bien sortir avec moi ? demanda Clément à Nelly en se ramenant dans la conversation.
Elle explosa de rire et renchérit.
-Pour sortir avec toi, il faudrait que je sois totalement défoncée pour ne plus me rappeler de ta tête de putois, lui répondit-elle.
-Mais Nelly tu es méchante, pleurnicha Clément.
Je rigolais suivie d'Hugo, qui en profita pour me glisser à l'oreille.
-N'empêche ce rendez-vous était trop romantique pour un premier rendez-vous.
-Hugo ! Tu crois que je ne t'entends pas ! Je t'ai déjà dit qu'il y aurait pu y avoir encore plus romantique que ça ! Et en plus il n'a rien tenté ! Un parfait gentleman pas comme certain, révéla-t-elle en plongeant son regard dans celui de Clément.
Ce dernier allait répliquer mais la sonnerie, annonçant le début des cours, retentit et le professeur d'anglais entra. Je me concentrais sur le cours et m'appliquais à noter toutes les informations qui étaient nécessaires. Deux heures plus tard, ce fut autour de la professeure de français d'entrer pour à nouveau deux heures de cours.
-Bonjour tout le monde ! J'espère que vous n'êtes pas trop fatigués. Le week-end arrive bientôt ne vous inquiétez pas, nous sourit-elle d'une manière bienveillante.
Du haut de ses 1m75, cette femme avait tout d'une mannequin sortie d'un magazine. Elle était rousse avec de grands yeux gris aussi ternes que le ciel pluvieux. Un sourire jovial habillait son visage comme les ailes habillent le corps d'une coccinelle. Sa jupe noire cintrée au niveau des jambes lui donnait une silhouette à couper les ailes d'un ange. Sa chemise blanche rentrée dans sa jupe permettait de mettre en évidence sa poitrine proéminente et de faire ressortir le roux de sa chevelure. Dans la trentaine, son visage était à peine marqué, quelques rides s'étendaient de la pointe de ses yeux vers les tempes, causées probablement par son sourire. Son regard métallique se déplaça sur l'ensemble de la classe, comme si elle analysait chaque élève. Son regard s'arrêta sur moi, puis sur Grayson, un sourire malicieux étira ses lèvres.
-J'espère que pour ce cours-ci, nous ne serions pas dérangés par une certaine altercation. D'ailleurs je tenais à préciser que l'emploi de vidéos durant mes cours sont proscrits ! Je ne cautionne en aucun cas l'utilisation de son portable durant les heures de français. Pour les autres cours, cela ne me concerne pas. Mais ma matière reste intouchable par cette technologie. Me suis-je bien faite comprendre ? nous questionna-t-elle.
Dans un même geste, nous hochâmes la tête. Elle acquiesça à son tour, comme satisfaite de notre réponse et se lança dans son cours. Cette fois-ci, elle nous raconta le mythe d'Orphée.
-Héros de la mythologie grecque, Orphée fils du roi de Thrace : OEagre et de la muse : Calliope est l'un des poètes et des musiciens des plus connus. Notamment suite au mythe d'Orphée. Ayant reçu de sa mère le don merveilleux de la musique, les dieux lui offrirent une lyre. Cet instrument composé de cordes parallèles, ressemblant davantage à une harpe qu'à une guitare, permettait à notre cher Orphée de jouer de la musique au gré de ses envies et de sa mélancolie. Les douces mélodies créées par le musicien comblaient les êtres qui l'entouraient.
La professeure alla s'asseoir sur le bout de son bureau, ce qui annonça instantanément que le mythe allait être très long. Je repliais mon bras de façon à caller ma tête sur la paume de ma main. Mon coude sur la table était le seul élément capable de me maintenir dans cette position.
-Possédant aucun ennemi, sachant tous les charmer avec sa musique, les filles ne pouvaient résister aux notes tendres et apaisantes naissant de la main d'Orphée. C'est ainsi que ce poète inspira les psylles, qui de par leur musique savaient charmer les serpents. Malgré la présence plus qu'importante des filles charmées par cet homme, aucune ne trouvait grâce à ses yeux, la professeure s'arrêtant s'attendant à l'intervention des élèves.
Quelques houlements et de nombreux échanges pervers plus tard, Mme Belleperche s'entreprit de continuer sa narration.
-Un jour l'envoûtante Eurydice remporta le défi. Cet amour si profond et pur les décida à s'unir rapidement, bravant ainsi tous les dangers. Cependant les réjouissances furent de courte durée. Alors que le mariage avait été proclamé et que les deux aimants furent unis, Eurydice se fit mordre par un serpent dans la prairie, où elle prenait l'air avec ses amies.
La classe se confondit en de nombreux « Oh » montrant notre soutien à Orphée.
-La mort de sa bien-aimée, qui plus est seulement quelques instants après le mariage affaiblit le jeune homme, reprit la professeure nous remerciant d'un geste de la tête d'interagir en fonction des évènements de l'histoire. La douleur, si grande fut-elle, l'avait transformée. Aucune larme, ni cri de douleur ne pouvaient s'échapper du corps du jeune homme. Sa tendre et chère épouse venait d'être envoyée aux Enfers, ce lieu peuplé de créatures terrifiantes soumises à Hadès. Ce dieu, régnant sur les morts et les profondeurs de la Terre, refusait à quiconque de pénétrer dans son royaume. Les portes des Enfers étaient gardées par un Cerbère, un chien possédant de nombreuses têtes.
-Comme Nelly le matin, rigola Hugo s'attirant les foudres de la concernée et de Madame Belleperche.
-Mais n'importe quoi ! s'emporta la brune fusillant du regard Hugo.
La prof fit cesser les ricanements provoqués par l'intervention d'Hugo, qui fut obligé de présenter ses excuses auprès de Nelly et du professeur.
-Son but était de garder éloigner les âmes qui cherchaient à y entrer, continua la professeure après avoir retrouvé le calme. Cependant Orphée, muni de sa lyre, n'eut aucun mal à adoucir la bête, d'une simple berceuse. Le poète avait donc pu passer les portes sans encombre. Endormant chaque monstre croisé sur sa route, Orphée se présenta devant Hadès et Perséphone. Devant la surprise des Dieux et l'énervement d'Hadès, Orphée entonna un chant, des plus tristes. Il expliqua par les notes de sa lyre qui emplissaient l'ensemble du palais, sa présence en ces lieux. La mélodie d'abord douce et mélancolique se fit plus forte et vibrante, semblable à la douleur du poète. Orphée finit par enchanter les divinités infernales qui consentirent à laisser s'en aller Eurydice. A la simple condition que tant qu'Orphée et sa bien-aimée se trouvaient dans l'enceinte du Royaume des défunts, Orphée ne chercherait pas à voir sa femme.
Un silence s'installa, laissant le suspens se développer. Madame Belleperche nous tenait en haleine, attendant que nous la suppliions pour bénéficier de la suite.
-Madame la suite s'il vous plait, supplia Joshua qui s'intéressait pour la première fois au cours depuis le début de l'année, soit un mois auparavant.
Un sourire vint creuser les joues de la concernée qui se reprit de continuer.
-Avec joie, le poète accepta. Il traversa les Enfers à contre sens, ne se retournant à aucun moment. Mais, tandis qu'il arrivait près des portes où la lumière du jour filtrait, Orphée songeant au bonheur qui les attendait, se retourna et contempla pour la dernière fois sa bien-aimée. Cette dernière retomba aussitôt dans les abîmes, abandonnant pour la deuxième fois Orphée et son chagrin. Après avoir supplié Hadès de lui laisser une nouvelle chance et avoir essuyé les refus de ce dernier, Orphée s'isola dans un lieu, ne s'arrêtant jamais de chanter sa peine.
-Oh le connard, s'écria Joshua.
Tous les regards se posèrent sur lui. Il était dans une colère rouge et s'entreprit de descendre plus bas que Terre, une personne qui s'y trouvait déjà.
-Non mais ! Parce que monsieur est un dieu, il a le droit de séparer deux personnes s'aimant ! On aura tout vu ! C'est comme si moi avec mon membre divin, je pouvais décider de ne donner aucun plaisir aux femmes qui me supplieraient de leur faire connaître Freddy, s'emporta-t-il.
-Freddy ? répéta la professeure les sourcils froncés. Qui est Freddy, Joshua ?
-Euh... rougit-il. Je ne pense pas, madame, que vous aimeriez le connaitre... Ou tout du moins avoir la réponse à votre question, souffla-t-il le rouge aux joues.
Un éclair de lucidité traversa les yeux de la professeure qui eut un mouvement de recul. La classe explosa de rire, tandis que Josh se rasseyait plus gêné qu'autre chose.
-Aller jusqu'en enfer pour aller chercher la femme que l'on aime, soupira une voix dans mon dos. Et après on trouve toujours des personnes qui ne croient pas en l'amour... Alors qu'une preuve datant de l'Antiquité a traversé les époques et les générations.
-Un mythe, murmurais-je en me retournant vers Grayson dont les yeux étaient posés sur moi. Ce n'est qu'un simple mythe.
Il leva les yeux au ciel et me fit signe de me retourner alors que la prof continuait son cours après avoir calmé le raffut présent dans la classe. Les deux longues heures de français s'enchaînèrent dans un calme respectueux. La professeure arrivait à nous fasciner et à nous captiver avec la simple utilisation de sa voix. Elle était à la fois notre professeure principale et notre prof de français.
Cette matière en S était une sorte de libération, d'exutoire. La lourde présence des matières scientifiques venait s'adoucir par la présence d'une matière plus noble et plus agréable pour les amateurs de la langue française. Lorsque la sonnerie retentit, nous fûmes retenus par l'éducatrice qui entra dans la salle de classe.
-Je vous prierai d'attendre quelques instants avant de vous éloigner. J'ai une bonne nouvelle pour vous.
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C'est encore moi!! 😁
J'espère que cette partie vous aura plus. La suite va intéresser les pro-Grayson... Mouahaha je n'en dis pas plus...😏😏
Je voulais juste faire une sorte de petite note pour vous résumer le Meeting... Oui c'était il y a neuf jours... Mais chut ce n'est pas grave, je suis toujours à la bourre donc... 😅
Alors ce Meeting a été absolument génial! J'ai rencontré des auteurs et des lecteurs fantastiques. 😍L'ambiance était au top, les animations supers et la bonne entente était en majorité là. Je dis en majorité, parce qu'à toute réunion avec un grand nombre de personnes, entrainent quelques broutilles et le manque de respect de certaines... Bref... J'évite de penser à ça et je me concentre sur le positif.
N'hésitez pas à voter et commenter.
Bonne journée, soirée... Je vous retrouve dans la prochaine partie.❤️👋
Morgan.xx