CÉRASTE +18 (Sous contrat d'é...

由 vaenaaz

48.9K 2.1K 345

Lui, il est assez bellâtre pour faire frissonner une personne. Assez intelligent pour manipuler son entou... 更多

𝖼𝗁𝖺𝗉𝗍𝖾𝗋 𝖨
𝖼𝗁𝖺𝗉𝗍𝖾𝗋 𝖨𝖨
𝖼𝗁𝖺𝗉𝗍𝖾𝗋 𝖨𝖵
𝖼𝗁𝖺𝗉𝗍𝖾𝗋 𝖵

𝖼𝗁𝖺𝗉𝗍𝖾𝗋 𝖨𝖨𝖨

3.5K 427 113
由 vaenaaz






𝘛𝘰𝘶𝘵 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘫𝘦 𝘷𝘰𝘪𝘴, 𝘦𝘴𝘵 𝘪𝘯𝘷𝘪𝘴𝘪𝘣𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘥𝘦 𝘭'𝘦𝘢𝘶, 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭'𝘦𝘢𝘶.
—𝘚𝘏𝘈𝘒𝘌𝘚𝘗𝘌𝘈𝘙𝘌.





𝒊𝒊𝒊. Şahmeran.


Hatil,

Dans une semaine, ça va faire six mois que tu es parti. Il est temps que je fasse un deuil, mais ta

perte a été si soudaine et inattendue...

Mes souvenirs portent en eux la douleur d'un cœur déchiré, les regrets d'une âme troublée et les

murmures d'une fraternité inachevée. Alors que je trempe ma plume dans l'encre de mes larmes, je t'implore de me pardonner, mille fois, pour les paroles que j'ai pu prononcer intentionnellement, qui ont su empoisonné notre relation avant que tu ne t'en ailles définitivement.

À travers les méandres de la vie, nous avons tracé un chemin côte à côte, comme deux étoiles jumelles dans un ciel éternel. Nous avons partagé des rires et des larmes, des rêves et des désillusions, mais aussi des instants où l'amertume a pris le pas sur l'amour fraternel. Dans ces moments sombres, j'ai prononcé des mots acérés, des mots qui ont blessé ton cœur si tendre, et peut-être que Rafael a finalement raison...

Maintenant, alors que tu reposes en paix, je me retrouve face à mon propre reflet, hantée par la culpabilité. Combien de fois ai-je souhaité pouvoir remonter le fil du temps, effacer les cicatrices que mes paroles ont gravées sur ton être ? Combien de nuits ai-je passées à caresser les souvenirs, cherchant désespérément un moyen de te dire à quel point je regrette, à quel point je donnerais tout pour revenir en arrière et effacer ces mots ? Mais les mots prononcés sont des oiseaux indomptables, ils s'envolent et ne reviennent jamais, laissant derrière eux des plaies qui ne se referment pas.

Pourtant, aujourd'hui, je veux que tu saches que mon cœur saigne de tes absences, que chaque battement est empreint de la souffrance de ne pas avoir su te dire combien je t'aimais, combien tu étais important pour moi. Les regrets me rongent comme un poison lent, et dans chaque souffle que je prends, je sens le poids des mots non dits, des pardons refusés, des occasions manquées.

Hatil, pourquoi est-ce que tu ne m'as pas simplement abandonné ? Une fille ingrate comme moi, méritait d'être abandonné. Je n'ai même pas réalisé que la vie est fragile, que les instants que nous partageons sont précieux et qu'il est si facile de briser ce qui a mis tant de temps à se construire... Je donnerais tout ce que j'ai pour te serrer une dernière fois dans mes bras, combien je donnerais ma vie
pour revenir en arrière et réparer les erreurs du passé.

Dans la solitude de mon chagrin, je cherche ton pardon. Je cherche la paix de l'âme qui émane de la réconciliation. Je voudrais que tu saches que je t'aime, au-delà des mots et des erreurs, que tu restes à jamais ancré dans mon être, même si nous sommes séparés par les limites de la vie et de la mort.
Que les vents célestes portent cette lettre jusqu'à toi, que les étoiles te guident vers ma confession douloureuse.

Malheureusement, après ta mort, une fille de dix-neuf n'a plus rien à offrir à ce monde.

Je t'aime énormément, Hatil. (Ce n'est pas un au revoir. Jamais).

Lorsque votre vie commence à s'effondrer comme une ficelle ; vous oubliez quand vous avez pris le premier coup et quand le premier morceau s'est cassé. Ce n'est pas différent que d'étaler quelque chose sur votre t-shirt propre que vous portiez. L'avez-vous mouillé ? S'est-il froissé ? Mais la vie n'est pas un t-shirt que l'on peut changer le lendemain.

C'est pourquoi vous ne pouvez pas laisser le passé vous embarquer sur la route. Vous ne pouvez pas dormir la nuit ? Vous allez dormir. La douleur vous a-t-il brûlé ? Vous a-t-il laissé des traces ? Vous oublierez. Vous oublierez tellement que la cicatrice sur votre peau vous semblera aussi normale que la cicatrice laissé par le vaccin fait sur votre bras quand vous étiez enfant.

Je ne sais pas comment est-ce que j'ai pu m'endormir, mais, ce fut un sommeil les plus paisibles de ma vie, parce qu'après cinq mois, je n'ai jamais dormi aussi paisiblement. J'ai fait des cauchemars, mais je ne me suis réveiller d'aucun d'entre-eux, ce n'étaient que mes peurs mélangeait à la réalité.

Lorsque j'ai ouvert mes paupières douloureuses, il y avait une odeur familière qui enveloppait mes narines. Je ne m'attendais pas à me réveiller avec des rideaux noirs. En me levant lentement, j'ai regardé mes alentours et j'ai immédiatement reconnu la chambre dans laquelle je me trouvais. C'était ma chambre.

En descendant au salon, j'aperçus Rafael Rybakov allongé sur le canapé marron qui était dans le salon. Sa tête tombait sur son épaule droit et ses mains pendaient au sol. Sa chemise était déboutonné et j'ai remarqué qu'il avait aussi des cicatrices camouflé par des tatouages sur le torse. Ses lèvres étaient légèrement entrouvertes, ses longs cils ombrageant son visage osseux.

Tandis que je le regardai, ses sourcils se froncèrent soudainement et j'ai aussitôt reculé d'un pas, continuant à le fixer. Ses longs doigts fins se serrèrent en poing, comme pour saisir quelque chose. "Arrête de me fixer comme ça." dit-il, à ma grande surprise. Prise en plein flagrant délit. Le froncement de ses sourcils s'était un peu atténué. J'ai vraiment été surprise. La honte.

"Tu étais réveillé ?" demandai-je, d'une voix hésitante.

"Non, je te parle dans mon sommeil..." dit-il d'une voix sérieuse, mais tirée sur du sarcasme. "Il est quel heure ?" demanda-t-il en ouvrant les yeux.

"J'en ai aucune idée."

"Est-ce que tu te sens mieux ? Dépêche toi de manger quelque chose, nous devons prendre la route. Étant donné qu'il n'y a rien par ici..."

Après un moment, il s'est levé du canapé, boutonnant rapidement sa chemise. Je l'ai regardée en silence pendant un moment, alors qu'il s'étirait.

Une fois avoir avalé quelques aliments que je pouvais, les minutes se sont rapidement écroulées et j'attendais impatiemment qu'il finisse sa cigarette. Mes affaires étaient faites, j'avais pris presque tout mes vêtements, mais j'en ai laissé quelques-uns, par peur de laisser la maison vide. Lorsque son regard m'a trouvé, il a appuyé le mégot de la cigarette contre le cendrier.

"Eh bien, allons-y."

Juste avant de quitter la maison, je l'ai regardé pendant un très long moment, en prenant une profonde inspiration. Je reviendrais, Hatil. Promis. Pendant quelques secondes, je me contentai de fixer la maison qui avait les marques de mon frère et je me suis finalement tourné vers Rafael pour monter dans la voiture.

C'était fini. Peut-être qu'une nouvelle page s'ouvrait. C'était fini. Peut-être que ma mère allait guérir. Peut-être que ma vie allait prendre un sens.

Je ne savais pas combien de minutes il y'avait entre Saint-Petersbourg et Moscou, mais si l'on compte les fois où mon ventre a gargouillé, j'étais sûr que la route était beaucoup trop long. Le jour avait déjà fait place à la nuit, et les routes étaient désertes. Les dernières villes ont été recouvertes de neige, tandis que de fortes pluies se sont poursuivies dans certaines.

« Dans ce monde mortel...
Je ne vois que toi,
À travers les yeux de mon cœur...
J'ai oublié mon existence, regarde ce que je suis devenu, je suis devenu fou de ton amour...
Je sacrifierai mon âme si tu le veux, je sacrifierai ma vie si tu prononces ne serait-ce un seul mot... »

La musique mélangée à du russe et à de l'azerbaïdjanais résonnait dans la voiture, tandis que nous venions de traversé la frontière de Moscou. Au bout de plusieurs heures, mes yeux scrutaient les environnements alors que la voiture s'approchait de la sinistre Loubianka, qui était probablement le quartier général du Service Fédéral de Sécurité de la Fédération de Russie. L'édifice massif se dressait devant nous, une forteresse sombre de pouvoir et de secrets. Les murs de pierre grise semblaient garder les mystères enfouis à l'intérieur, tandis que les tourelles effilées perçaient le ciel comme des lances défiant l'inconnu.

En sortant de la Range Rover, je suivais Rafael avec appréhension. Les portes de la Loubianka s'ouvrirent majestueusement, révélant un hall imposant baigné d'une lumière tamisée. Les murs étaient ornés d'une mosaïque dorée, qui dépeignait des scènes de courage et de loyauté. Je pouvais sentir une tension palpable qui faisait écho aux secrets enfouis dans chaque recoin.

Une fois qu'il ait salué quelques hommes vêtu en costume, il continua par me guider à travers les couloirs étroits de la Loubianka. Lorsqu'il s'est soudainement arrêté, mon front s'est cognée contre son dos et j'ai lancé une injure entre mes dents. Il s'est tourné vers moi, baissant les yeux vers les miennes,

"Langage..."

"Vous pouvez entrée," pris la parole, une voix masculine derrière la porte et celle-ci s'est aussitôt ouverte — un homme austère à l'allure imposante, nous attendait assis derrière une table en bois, juste devant le drapeau, blanc, bleu et rouge, qui était accroché sur le mur.

Son regard pénétrant, chargé de responsabilité et d'expérience, était à la fois intimidant et rassurant. Il n'autorisait même pas l'existence, pas même l'ombre, d'aucune autre couleur sur son costume noir... "Hava, nous vous sommes reconnaissants d'avoir accepté notre offre," dit l'homme d'une voix profonde et grave. "Enchanté, je suis Nikolai Rybakov, colonel général."

"Également..." dis-je en serrant sa main.

"Je sais que c'est une période difficile pour vous, après la perte tragique de votre frère. Mais il y'a une raison spécifique pour laquelle nous vous avons fait venir jusqu'ici."

Nikolai Rybakov me fit signe de m'asseoir et lorsque mes yeux ont croisés celle de Rafael, il acquiesça d'un hochement de la tête, pour me dire de m'asseoir, alors je me suis assise.

"Hatil était un lieutenant exemplaire, un homme de confiance au sein de la FSB. Il était engagé dans une enquête complexe sur une organisation criminelle puissante et dangereuse. Il a réuni des preuves accablantes contre eux, preuves qui pourraient mettre fin à leurs activités illégales une fois pour toutes..." expliqua-t-il, alors que mon cœur se serrait à l'idée que mon frère ait risqué sa vie pour lutter contre cette organisation criminelle. "Malheureusement, il a été assassiné avant de pouvoir remettre ces preuves aux autorités compétentes. Mais il a laissé des instructions précieuses, révélant que vous seule peuvent accéder à un notebook contenant ces preuves."

Effectivement...

"La mission qui vous incombe est cruciale, Hava. Nous devons arrêter cette organisation criminelle avant qu'elle ne cause plus de tort. Les preuves que votre frère a rassemblées sont essentielles pour nous aider à les mettre hors d'état de nuire. Mais nous n'avons pas l'adresse du coffre. C'est exactement là, que vous entrez en jeu."

"J'en ai entendu parler, oui."

"Rafael a dû vous en parler," dit-il en me regardant droit dans les yeux. "Eh bien, vous êtes la seule à pouvoir mener cette mission à bien. Vos connaissances sur votre frère, ses contacts et ses méthodes de travail son précieuse. Nous avons besoin de votre aide pour retrouver les indices disséminés dans Moscou, déchiffrer les codes et nous guider jusqu'au notebook."

Je pris une profonde inspiration, rassemblant mon courage. Je savais que je ne pouvais pas refuser cette mission. "Monsieur Rybakov, je suis prête à faire tout ce qui est nécessaire pour réussir cette mission. Mais, allez-vous rendre justice mon frère ? Allez-vous faire tout ce qui est nécessaire pour découvrir l'identité du meurtrier et l'emprisonner ?"

"Écoute Hava, saches que, nous sommes tous et toutes contre la décision du tribunal, qui a décidé de clore ce dossier. Parce qu'un lieutenant qui a servi pour ce pays, pendant des années, ne méritent clairement pas ça. Alors, évidemment, que je vais faire tout mon possible pour découvrir la vérité et rendre justice ton frère."

"Je l'espère, monsieur Rybakov."

"Je l'espère également, Hava," dit-il en m'adressant un léger sourire. "Bien, sache que nous serons là pour vous soutenir tout au long du chemin. Vous commencerez dès demain, je pense qu'elle a besoin de se reposer."

"Eh bien, à demain, Okhotnik."

"À demain, Rafael. Et ravie de t'avoir rencontré Hava, je te dis également à demain."

"Pareillement monsieur Rybakov. À demain."

Lorsque nous sommes sortis de la Loubianka, et que la voiture a été démarré, les heures semblaient presque interminables. Mais finalement, au bout de plusieurs heures, la Range Rover venait d'entrée dans une route désertique, et je n'étais même pas surprise quand — Roublevka, s'est affiché sur un panneau. Ce quartier était clairement le repaire de plusieurs politiciens... Le repaire des riches — La propriété était nichée au milieu de jardins étendus, ou des fleurs colorées dansaient au gré de la brise légère. Des arbres aux couleurs automnales se dressaient fièrement, leurs feuilles murmurant des secrets au vent. L'air portait un parfum subtil de pluie, évoquant un sentiment de sérénité.

La voiture s'est finalement garé devant une grande maison — l'architecture dégageait une élégance et probablement une histoire, avec ses sculptures complexes et ses fenêtres ornées... Les murs, peints d'une douce teinte crème, semblaient rayonner sous le rayon de soleil qui frappait la ville — mes yeux se tournèrent automatiquement vers Rafael, "Bienvenue chez les Rybakov."

Cela m'a fait parcourir quelque chose d'étrange. En prenant une profonde inspiration, je n'ai pas si quoi faire pendant un moment, tandis qu'il sortait de sa voiture. Je me suis frottait les tempes, essayant de remettre mes idées dans l'ordre et de mettre de côté l'envie soudaine de rentrée à l'orphelinat. Je ne connaissais personne à l'intérieur, du moins, pas personnellement... Je n'ai entendu parler d'eux que par les médias, mais également par mon frère, la seule chose que je savais, c'était qu'ils étaient réputée pour être une lignée de commandant et de lieutenant expérimenté dans l'armée russe. Ils étaient exactement cinq enfants — Gustavo Rybakov avait probablement vingt-six ans et il était le plus grand d'entre-eux, Ivan Rybakov, le garçon du milieu, Rafael Rybakov, le troisième garçon et finalement, Viktor Rybakov, le dernier garçon. Il n'y avait qu'une seule fille, Mira Rybakova et d'après se que j'ai entendu, elle avait étudié à la faculté d'Harvard en droit.

En sortant de la voiture, j'ai lentement claqué la porte et j'ai vu qu'il m'attendait. Tandis que je croises les bras en regardant autour de moi, à la fois nerveuse et anxieuse, nous nous sommes mises à marcher jusqu'à la grande maison.

Le portail s'est ouverte et il m'a fait signe de le suivre. À ce moment-là, lorsque nous avons atteint la porte d'entrée, Rafael tendit la main et frappa doucement, le son résonnant dans le silence. Mon cœur ne cessait de battre, tandis qu'une boule de formait dans mon estomac. La porte s'ouvrît brusquement, dévoilant un jeune homme grand de taille, en costume noir — ses cheveux, semblables au sable doré des plages caressaient par le vent, dansaient avec une grâce insaisissable. Leurs mèches d'un blond profond et des boucles sombres tombaient bien en place, également impeccablement coiffés — il était évident qu'il avait pris beaucoup de temps à coiffer ses cheveux. Il ressemblait littéralement à une peinture de la renaissance, révélant quelques traits aristocratiques, mais ils étaient doux et accueillants.

"Oh, putain ! Est-ce que je rêve ? Rafael ?!" cria-t-il en le serrant dans ses bras.

"Ivan—Ivan—Tu me serres !" dit-il en essayant de le repousser.

"Regarde-moi !" s'est-il exclamé en le prenant par les joues. "Regarde-moi un peu ! Cela fait combien de mois que nous nous sommes pas vu, mec ? Pourquoi es-tu si faible ? Tu n'as pas manger depuis combien d'années, Rafael ?!"

"Année ? Cela fait exactement deux mois, Ivan." Répondit-il et quand les yeux bleus d'Ivan Rybakov m'ont trouvé, j'ai clairement pu voir un questionnement dans ses yeux.

"Qui est cette fille ? Qui êtes-vous, jeune fille ?" demanda-t-il en me regardant et me parlait comme si je n'entendais pas ou qu'il y'avait un problème avec moi.

"Peux-tu nous laisser entrée, maintenant ?" souffla Rafael en le poussant légèrement et lorsque nous sommes entrés à l'intérieur, des voix masculines résonnaient jusqu'ici — ils riaient et parlaient à voix haute.

Mon cœur s'est serré. Je ne m'attendais clairement pas à voir autant de monde. Pourquoi étaient ils autant dans une même pièce ? Hava, tout va bien. Regarde, les murs sont éloignés. Le plafond est haut. Le plafond est haut. Les murs sont loins.

"Toi," pris la parole l'un des hommes. "Tu cherches clairement les problèmes, oh mon Dieu ! Si Anastasia te voit accompagné par une femme, elle pourrait lui causer des problèmes ! Tu as perdu la tête, hein ?"

Je sentis une légère tension dans l'air alors que je réalisais que je n'étais pas vraiment la bienvenue. Leur attitude semblait tendue... En cet instant, je ne pus m'empêcher de me sentir comme une intruse dans un équilibre délicat des dynamiques familiales.

"Oh la ferme, veux-tu ?"

"Qui est cette fille à qui Anastasia va causer des ennuis ?" résonna soudainement une voix féminine.

Lorsque mon regard s'est tourné vers cette personne, une jeune femme aux cheveux blonds, ondulés et aux yeux incroyablement bleus — les cieux ont sûrement dû déversé leur essence azurée dans les yeux des Rybakov, une symphonie de bleu ensorcelait leur regard et capturait complètement l'âme. Elle était faite de fils écarlates, tissés par les cerisiers en fleurs du printemps, avec des mèches du blé contournant un trait envoûtant.

Pendant un instant, celle-ci me scruta de haut en bas, avant de se tourner automatiquement vers Rafael. "Mince..." marmonna l'homme qui avait pris la parole, et je me suis finalement assise sur le fauteuil derrière moi, en inspirant profondément.

"Bonsoir..." dit-elle, des lettres chaleureuses sortant de sa voix.

"Bonsoir." dis-je en lui souriant brièvement.

"Regarde-moi," changea-t-elle de ton en se tournant vers Rafael. "Est-ce que tu crois que c'est la fête, ducon ? Tu reviens comme si de rien n'était ? Si Dimitri ne nous avait pas dit que tu étais revenu, on serait même pas au courant !"

À ce moment-là, celui-ci a brusquement relevé ses yeux vers son ami, « Dimitri » et lui a jeté un regard glacial. "Je ne lui ai rien dit ! Elle a sûrement entendu notre conversation !"

"Anastasia revient dans quelques jours, est-ce que tu le sais ? Tu le sais, pas vrai, Rafael ?" insista-t-elle et j'étais vraiment curieuse, sur le fait de savoir qui était Anastasia ? Sa petite-amie, peut-être ?

"Sérieusement, Mira ? Est-ce que tu penses vraiment que cette fille est notre sujet principal, actuellement ?" dit-il et la jeune femme a bruyamment soufflé en jetant un regard vers Dimitri.

"Mais c'est quoi ton problème, sérieusement ? Tu as fini de te comporter comme un enfant d'âge moyen ?"

"Dimitri, pourrais-tu faire taire ta femme ?"

"Tu ne vois vraiment pas ? Tu ne comprends pas, n'est-ce pas ? Avec ce genre de comportement, tu lui fais vraiment du mal."

"Et ça ne devrait pas avoir d'importance pour toi," souffla-t-il. "C'est elle qui veut continuer, pourquoi devrait-elle celle qui souffre, je ne comprends pas ?"

Je ne comprenais clairement rien à cette conversation, mais j'écoutais quand même. Il était mieux pour moi de ne pas laisser mes pensées se tourner vers le monde qu'il y'avait dans ce salon et les murs... Le plafond est haut. Les murs sont loins. Tout va bien. Oui, tout va bien. Qu'est-ce qu'ils disent ? Écoutons les. Rafael a tourné son regard sévère vers la jeune femme et celle-ci a demandé de la patience.

"Écoute, ta douleur et sa douleur sont également la nôtre, d'accord ? Je ne veux pas que ça se finisse mal."

"Et moi, je vous demande de ne pas vous mêlez de mes affaires. Ma douleur ne concerne personne."

"Vous l'entendez parler ? Est-ce que vous l'entendez parler ?!" dit-elle complètement désespéré et en se tournant vers les trois garçons. "Dites quelques choses !"

"Écoute, Raf—" commença Ivan en prenant finalement la parole, mais il a aussitôt été coupé.

"Je vous demande de ne pas vous mêlez de mes affaires !" cria-t-il soudainement et je me suis retenu de sursauter. "C'est tout se que je vous demande, d'accord ?! Oh, et si vous voulez à tout prix consoler quelqu'un, vous devriez aller convaincre Anastasia de rompre."

Les trois fut surpris par le ton qu'il venait soudainement de prendre et nous sommes restés bouche bée en s'échangeant des regards. Pendant un moment, le silence a englouti la pièce et j'ai remarqué que mes mains avaient commencé à transpirer.

"Enfin bref, si vous avez fini de me faire la morale comme si j'avais encore douze ans, Hava est vraiment fatigué." dit-il et les regards se tournèrent aussitôt vers moi.

"Rafael a raison, c'est impolie de parler de tout ça devant une invitée—"

"Elle n'est pas une invitée."

"Oui, oui—Mira, chérie—Peux-tu montrer la chambre à la jeune fille ?" dit Dimitri en essayant de calmer les tensions.

Alors qu'elle le regardait longuement et silencieusement pendant un moment, lorsque celle-ci fut hocha de la tête, elle a finalement hoché de la tête et elle s'est dirigé vers les escaliers, avant de me regarder par-dessus son épaule. "Suis-moi." dit-elle avec un large sourire.

Rapidement, j'ai commencé à monter les escaliers, en la suivant. Quand nous avons atteint l'étage accompagné par le bruit des chaussures qui tapait le sol, nous avons pris le couloir d'à droite et j'ai continué à la suivre. Une fois que nous sommes entrée dans l'une des chambres qui m'a été désigné, elle a fermé la porte derrière elle et est entrée avec moi. "Est-ce qu'il a essayé de te draguer ou un truc du genre ?"

"Quoi ? Oh non... C'est vraiment autre chose."

"Tant mieux, tant mieux... J'ai eu tellement peur," dit-elle en inspirant profondément. "Pourquoi es-tu venu avec lui ? C'est quoi ton nom ? Qui es-tu ?"

"Hava," ses sourcils se froncèrent. "Hava Mirzayeva."

"Oh..." dit-elle comme si elle venait de réaliser quelque chose. "Tu es la sœur d'Hatil Mirzayev... Enfin bref, enchanté Hava, moi c'est Mira. Rafael est mon frère." Je lui ai sourit, mais pas assez pour être honnête. "Bon, je vais te laisser te reposer, tu dois vraiment être fatigué. Il y a des vêtements de rechange pour dormir, dans le placard. Mais comme tu as pris des sacs avec toi, je ne pense pas que tu en auras besoin. Sur ce, bonne nuit, Hava."

"Bonne nuit."

Et elle a finalement fermé la porte. À ce moment-là, l'obscurité m'a soudainement enveloppé comme un voile. J'ai longuement observé autour de moi et je me suis lentement assise sur le lit qui se tenait derrière-moi, observant silencieusement le vide pendant un moment — je pouvais cependant entendre les voix d'en bas, tandis que la clair de lune scintillait en illuminant l'intérieur à travers la fenêtre, comme si un lampadaire avait été allumé. La douleur profiter de ce vide silencieux. Et mon âme tombait dans ce vide beaucoup plus rapidement, les nuits.

Il y avait des âmes qui existaient dans l'obscurité, oubliaient la lumière... embrasser la douleur et ôter le désir d'être sauvé.

Mon frère savait que ma tante et mon oncle n'allaient pas prendre ma charge. Il l'avait très bien deviné. Est-ce que mon père aurait voulu prendre ma charge ? Certainement pas. Roman Crawford ne ferait jamais rien pour cette famille. Parce qu'il a une nouvelle famille. Et nous ne sommes que son passé.

Après avoir ouvert la porte de la salle de bain relier à la chambre dans laquelle j'étais, j'ai allumé la lumière, en verrouillant la porte. Lorsque mes yeux ont croisés mon image en ruine dans le miroir, j'ai essayé d'oublier ce collier. C'était impossible de vivre ainsi et de faire comme si de rien n'était. Tout d'abord, ma mère me manquait énormément. La dernière fois qu'elle m'a tant manqué, j'avais exactement seize ans et j'étais chez mon père le week-end avec sa nouvelle famille. Je pouvais sentir les yeux de sa nouvelle épouse, Irina Smirnoff, sur moi chaque fois que je me souvenais de ce moment. Sa fille aînée, ma demi-sœur, me dévisageait également, agacée par ma présence. Le pire était que mon père ne m'adressait jamais la parole en premier. Cependant, il me posait constamment des questions qui concernait mes cours, parce que tant que je portais son nom, je ne pouvais pas écorcher sa réputation en négligeant les études.

Mais lorsqu'il a découvert que j'avais déménagé à Saint-Petersbourg, a-t-il beaucoup pleuré ? S'est-il inquiété ? Je ne pense pas. Il serait probablement heureux, parce qu'il peut trouver une nouvelle excuse pour attaquer ma mère.

Je ne savais pas quand la nouvelle lui parviendrait, mais je savais qu'il était impatient de poursuivre ma mère en justice. Je voulais pleurer et m'évanouir jusqu'à ce que je ne me réveille plus jamais, mais il semblait peu probable que je puisse le faire. Mes oreilles étaient remplies des sons ennuyeux de « tic-tac » de l'horloge. Des claquements différents ont commencé à résonner dans ma tête tout seuls, annonçant le passage des secondes, des minutes et des heures. Des sons rythmés se succédaient, mes yeux étaient soit sur l'horloge, soit sur le plafond. Je fermai brièvement les yeux lorsque l'aiguille des minutes atteignit vingt-trois heures.

Lorsque deux heures du matin avait été affiché sur l'horloge, tandis que j'essayais de trouver le sommeil, mais que cela me parut impossible, en étant sûr qu'il n'y avait personne dans la cuisine, j'ai finalement décidé de sortir de la chambre, afin de me rendre dans la cuisine pour boire de l'eau. Je ne savais pas quoi faire alors que je me tenais dans la cuisine, un verre d'eau dans les mains. Je ne savais même pas à quoi penser. Mais en réalité, je ne voulais pas trop pensée. Sinon, je ne me retrouverais plus.

"Qu'est-ce que tu fais ?"

Alors que j'étais assise seule sur une chaise, dans le noir, mon cœur fit un bond lorsque la lumière a été soudainement allumé et j'ai brusquement sursauté au son de la voix qui a soudainement retentit derrière moi.

"Mon Dieu..." soufflai-je profondément.

En me tournant vers cette personne, j'ai aperçu un sourire moqueur se dessinait lentement sur ses lèvres. "Qu'est-ce que tu fais ici ? Toute seule ? Dans le noir ?"

"Je bois de l'eau."

"Tu n'as pas faim ?" demanda Rafael, en s'installant sur la chaise qui se tenait à côté de la mienne.

"Non. Et de toute façon, je n'arrive pas à dormir."

"Eh bien, moi non plus..."

Rafael Rybakov n'avait pas vraiment changé, toujours en chemise et Ralph Lauren était probablement sa marque préférait, parce qu'il avait plusieurs chemises de cette marque.

"Tu es si silencieuse..." dit-il, soudain. "Pourtant, Hatil ma toujours dit que tu étais bavarde."

"Tu veux que je te parle de quoi ?" demandai-je en me tournant légèrement vers lui et nos yeux se sont rencontrés.

"Je n'en sais rien..." dit-il en haussant les épaules. "Dis-moi simplement se qui te passe par la tête."

"Qu'est-ce que tu veux savoir ?"

"Il y'a beaucoup de choses que je voudrais savoir, Hava..." répondit-il en se tournant pour le regarder.

En me regardant, son regard est passé de mes lèvres, à mes yeux et enfin, nos yeux se rencontrèrent à nouveau. "Mais je ne veux pas te faire remémorer les mauvaises souvenirs."

Mutisme.

Ses yeux avaient réussi à percer sous le sol aride et à ressembler à une rose noire aux feuilles noires, alors que je faisais courir mes yeux sur son visage osseux et sans expression.

"Qu'est-ce que tu as fais durant ces cinq mois ?" demandai-je, incapable de me retenir — c'était une question qui me brûlait le bout de la langue, depuis exactement deux mois de désespoir à attendre que quelqu'un agisse et enferme le meurtrier de mon frère. "Je veux dire, qu'as-tu fait pour rendre justice mon frère ? Hatil n'avait pas beaucoup d'amis proches. Tu étais l'un de ses seuls amis proches. Et vous êtes revenu ensemble de la fédération. Tu sais beaucoup de choses sur lui. Beaucoup trop de choses."

"Personnes ne sait beaucoup de choses sur personne, Hava," dit-il rapidement en se tenant devant moi, et ma poitrine se rétrécit alors que la différence de hauteur entre nous tombait comme une gifle sur mon visage — ses yeux infinitésimaux étaient beaucoup plus sombres à cet égard, beaucoup plus inaccessibles. "Mais tu sembles insinuer quelque chose, n'est-ce pas ?"

"Je n'insinue absolument rien," dis-je en croisant les bras. "Mais j'ai besoin de savoir pourquoi est-ce que mon père a soudainement décidé de clore le dossier. Surtout, j'ai besoin de savoir qui est le meurtrier. Et je suis presque sûre que tu as toutes les réponses à mes questions."

Ses yeux noirs me regardaient tellement attentivement que j'avais l'impression de devoir surveiller mes mots.

"Tu avais dit que tu ferais tout ton possible pour enfermer le responsable de sa mort, Rafael. Mais tu n'as absolument rien fait durant ces cinq mois, mise à part répliquer. Tu n'as rien fait, les policiers, l'armée, personne. Personne n'a agis. Mon frère ne mérite pas ça... Vous ne pouvez pas ignorer sa mort ainsi."

"Tu as raison, Hatil ne mérite pas tout ça. Il ne méritait pas non plus d'entendre ces mots empoissant répliquer par sa propre sœur. Qu'as-tu ressenti, Hava ? Lorsque tu as appris son décès, après lui avoir tenu responsable de votre situation misérable ?"

Mon cœur s'est serré. Je ne sais pas s'il avait poser cette question intentionnellement, mais quelque chose a commencé à me consumait lentement et je ne savais clairement pas quoi lui répondre. Est-ce que mon frère lui avait dit quelque chose ? Comment est-ce qu'il aurait pu le savoir ? Sans lui répondre, et en sentant que ma respiration devenait lourd, je me suis brusquement relevé de ma place.

"Est-ce que tu as honte, Hava ?"

Au moment où j'allais quitter la pièce, des doigts glacials se sont soudainement enroulé autour de mon poignet, m'empêchant de m'en aller. La distance entre-nous était maintenant que de quelques mètres et son odeur a à nouveau frappé mes narines. Ses yeux noirs se sont baissés vers les miennes, et le feu au bout de ses doigts se sont répandu comme de l'eau froide sur ma peau. La pression froide de ses doigts pendant juste-là, au-dessus de mon poignet. Mon pouls battant sur mon poignet faisait de petites répliques au bout de ses doigts.

"Peut-être que ce n'était pas un meurtre, peut-être que c'était un suicide ? Peut-être qu'il n'a pas pu supporter les paroles de sa jeune sœur ingrate et s'est suicidée ? Comment peux-tu en être certaine, Hava ?"

"C'est quoi ton problème ?" demandai-je en regardant son visage avec incompréhension et je n'arrivais pas à retirer mes poignets entre ses grosses paumes.

"Mon problème ? Mon problème c'est que, Hatil est parti avec des mots empoisonnés et si tu ne l'avais pas quitté cette nuit là, peut-être qu'il ne serait pas mort actuellement. Peut-être qu'il serait encore là. Avec nous. Et tu es là, à te demander comment est-ce que ton frère ait pu me faire confiance."

Ses mots jaillirent comme des lames de rasoir, tranchantes et impitoyables. La colère brûlait maintenant en moi, nourrissant mes nerfs à vif et je l'ai giflé, le prenant au dépourvu.

En le repoussant brutalement, je ramassai mes chaussures avec précipitation, mes gestes trahissant le feu qui brûlait en moi.

"Qu'est-ce que tu fais ?" demanda-t-il, confus.

Aussitôt, j'ai ouvert la porte, et le vent a brusquement mordu mes joues.

"Où est-ce que tu vas ?!" cria-t-il derrière-moi, cependant, je ne me suis pas arrêté, j'ai juste réalisé à quel point sa voix était remplie d'inquiétude. "Est-ce que tu as perdu la tête ?! Hava !"

Rafael essaya de m'arrêter, de me retenir, mais mon désir d'évasion était trop fort. Je me mis alors à courir, à travers la forêt devant la maison, m'éloignant de sa voix qui s'estompait progressivement.






















RAFAEL LÉONARD RYBAKOV.

继续阅读

You'll Also Like

100K 4.6K 61
Jo O'Brien est une jeune New-Yorkaise de 17 ans qui, en raison de problèmes familiaux, décide de s'installer dans la petite ville de Beacon Hills. Là...
1M 101K 101
Les apparences ne sont jamais ce qu'elles paraissent... - 2020 -
21.3M 1.2M 128
Élisabeth a tout pour être heureuse.Mais cela n'est qu'apparence. Depuis sa naissance elle baigne dans un milieu prisé jusqu'au jour où elle se retro...
2.5M 40K 13
Benjamin Jenkins n'a jamais oublié Isabella Grace, son premier amour, la seule à avoir su voir le véritable Ben derrière sa façade de charme et d'hum...