Kaisoo - Maybe

Av 3EmmaLove3

14.1K 1K 265

Kyungsoo a 21 ans, et fréquente une université d'arts au centre de Séoul . Très bons amis, très bons résultat... Mer

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Bonus
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Bonus 2
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre dernier
Épilogue

Chapitre 7

843 60 18
Av 3EmmaLove3

Pdv Jongin

C'est la douce lumière du matin filtrant par la fenêtre qui me réveille. Je sens un corps lové contre moi. Je suis dans un lit, avec Kyungsoo dans mes bras, nu.
Un sourire idiot se plaque sur mon visage, et je le serre un peu plus contre moi. Je lui écarte les cheveux de sur son front et le regarde baver sur mon torse. Cela ne me dérange pas le moins du monde, il est tellement mignon.
Je ne sais pas combien de temps je reste là, à lui caresser les cheveux. Je suis tellement bien, il est tellement beau.
Puis d'un coup, je me mets à penser à Krystal. Putain, je viens de la tromper. Il faut que j'aille la chercher à l'aéroport cet après-midi. Fait chier.
Je sais parfaitement qu'on n'a pas réfléchi aux conséquences, mais je n'ai simplement pas envie. Très mature, je sais. Cela faisait un petit moment déjà que je regarde Kyungsoo différemment, mais depuis qu'il habite chez moi, j'en ai découvert plus sur sa vie passée, et je l'admire. En plus de ça, il chante incroyablement bien. Oh mon dieu, je crois que je pourrais l'écouter des heures entières...
Peut être que je tombe amoureux.

Pdv Kyungsoo

Je me réveille avec un horrible mal de tête. Bon dieu, c'est la dernière fois que Jongin m'emmène en boîte.
Jongin...
Jongin ! Oh putain. Non, c'est pas possible. Qu'est-ce que j'ai fait ? Merde, merde, merde, ça ne va pas du tout !
Je réalise à ce moment que je suis dans ses bras. Je me dégage brutalement vers l'arrière, et m'écrase par terre comme une crêpe. Un juron s'échappe de ma bouche.
Jongin me regarde, des points d'interrogation dans les yeux. Je reste par terre et le regarde, cherchant un truc intelligent à dire.
- Ça va, Soo ? me demande-t-il.
Il essaie de le cacher mais je vois très bien qu'il a envie de se foutre de ma gueule. Je deviens tout rouge soudainement, prenant conscience de ma nudité, et tire la couverture du lit pour me recouvrir avec. Maintenant c'est Jongin qui est à découvert, ce qui n'est pas forcément mieux parce qu'il me déconcentre. Il a un de ces corps... Non, Kyungsoo, concentre toi.
- Tu...euh... bafouillé-je, luttant pour garder mes yeux sur son visage.
Il se lève, avec son sourire en coin, et enfile un boxer, et son pantalon de jogging qui traîne. Puis il s'avance vers moi et me tend la main.
Je regarde cette dernière avec dédain.
- Je ne suis pas un gamin, fais-je en la repoussant.
Puis je tente de me redresser. Je dis bien "tente", car une affreuse douleur se manifeste dans le bas de mon dos. Je pousse un couinement de douleur.
Jongin est à présent en train de se ficher ouvertement de moi. Il m'énerve. J'essaie de me lever mais chaque tentative est soldée par un échec, et je retombe par terre, essayant avec peine d'ignorer l'autre crétin qui rit de ma personne. Il s'accroupit à ma hauteur et me regarde dans les yeux.
- Tu veux pas d'aide, t'es sûr ? Après tout c'est à cause de moi, ajoute-t-il en passant sa langue sur ses dents.
Je rougis furieusement et le regarde d'un œil mauvais, mais ne dis rien. Puis au bout d'un moment je lui tends les bras pour qu'il m'aide à me relever. Je crois que ma fierté est définitivement partie.
Jongin me tire par les mains, et enroule la couverture autour de moi, à la façon saucisson.
Je n'ose pas le regarder en face. On a couché ensemble, et je ne sais vraiment pas comment lui faire comprendre que je ne veux rien de sérieux sans briser notre amitié. Mais qui dit qu'il cherche une relation, lui aussi ? Il a très bien pu juste avoir envie de coucher, sans contraintes ni engagement.
- Jongin, euh, pour hier, commencé-je d'une voix que je m'efforce de rendre assurée.
- Ouais, c'était trop bien, dit-il avec un grand sourire.
- Ouais, mais, je veux dire, ce n'était que pour cette fois.
Il fronce les sourcils.
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Je ne ferais jamais ça normalement. Je veux dire, j'étais bourré. Je ne ressens rien pour toi, tu le sais, non ?
Son expression change, je vois un éclair furtif passer dans son regard, puis il sourit, toujours aussi nonchalant.
- Ouais, bien sûr, moi non plus, t'inquiète, me rassure-t-il.
Un ange passe. Puis Jongin semble se réveiller. Il frappe dans ses mains.
- Bon, t'as faim ?
Je secoue négativement la tête. Il lève les yeux au ciel et me tire en direction de la cuisine. J'ai toujours la couverture autour de mes épaules, et en plus de ça, je marche d'une façon très bizarre et ridicule.
Mon ami pouffe.
- On dirait un pingouin, comme ça.
Je le fusille du regard et l'ignore, puis prends place à la table. Mon crâne me fait horriblement mal. Jongin doit le remarquer à la tête que je tire, aussi il me tend un paquet de comprimés.

Pendant qu'il se prépare son petit déjeuner, je le regarde faire, troublé.
Comment ai-je pu me laisser aller de la sorte ? Avec une autre personne, je me serais retenu, mais avec Jongin, je n'y arrive pas. Il me connaît peut être trop bien. Ce qui fait que lorsque je l'envoie bouler, il ne se vexe pas, car il sait qu'au fond je ne serai jamais mesquin envers lui. En même temps je ne l'envoie pas souvent bouler. J'aurais dû hier...
Comme mes pensées, mes yeux dérivent dans la pièce et se posent sur le réfrigérateur. Il est recouvert de stickers, et de photos. Il y en a quelques unes avec moi dessus, d'autres avec sa famille, et une avec Krystal.
Une seconde. Ne sort-il pas avec Krystal ? Pourquoi a-t-il couché avec moi ?
Je ne peux pas, toutes ces questions ne font qu'empirer ma migraine.
L'ambiance est vraiment étrange, aujourd'hui. Il est évident que ce que l'on a fait représente un cap non négligeable dans notre relation. De vrais amis ne couchent pas ensemble. Enfin je ne pense pas.
Il faut vraiment que je parte. Je me lève brusquement et pars m'habiller rapidement. Quand je repasse devant la cuisine pour atteindre l'entrée, Jongin me regarde d'un air ébahi.
- Tu fais quoi ? me demande-t-il, l'air inquiet.
- Je m'en vais, réponds-je.
Il se lève de sa chaise et vient à ma rencontre, les sourcils froncés.
- Ça va, Kyungie ?
- Ne m'appelle pas comme ça, rétorqué-je aussitôt agressivement.
Puis j'ouvre la porte et sors.

Une fois rentré dans mon appartement, je m'affole sur le canapé et me prends la tête dans les mains. Mon téléphone vibre.
"J'ai fait quelque chose de mal ?"
C'est Jongin, évidemment. Je soupire et ne réponds pas à son message. Ni aux mille autres qu'il m'envoie.
Je finis par éteindre mon téléphone, exaspéré. Puis je tends les jambes pour pouvoir les poser sur ma table, seulement elles ne rencontrent que le vide. Je me relève, intrigué, pour remarquer que la table et le canapé sont plus éloignés l'un de l'autre que d'ordinaire. Hum...
Ma tête me fait encore plus mal qu'avant, malgré le cachet que j'ai pris. Est-ce possible ?
Je me lève pour aller prendre une autre aspirine, mais rendu devant le paquet, je décide d'en prendre deux, à cause de la douleur. Puis je me décide à travailler un peu, demain on est lundi, tout de même. Je m'installe à mon bureau, mais grimace. Je n'ai pas que mal à la tête, si vous voyez ce que je veux dire. Je m'en vais donc attraper un anti-douleur, et reviens pour, finalement, réviser mes cours. Au passage je ferme la fenêtre de la chambre, qui était ouverte par je ne sais quel miracle. Je ne l'ouvre jamais pourtant.
Au bout d'environ vingt minutes, je n'arrive plus à me concentrer. Je me sens bizarre, la tête me tourne légèrement et mes paupières me pèsent. Je me lève de ma chaise, n'étant plus capable de travailler, et me dirige vers mon lit. Mes membres sont lourds. Je m'affale dans mes draps et m'endors immédiatement.

- Kyungie !
- Ne m'appelle pas comme ça ! Maman, c'est la honte ! se plaignit le petit Kyungsoo, les bras croisés et l'expression boudeuse.
La mère ne s'en formalisa pas et lui offrit un grand sourire.
- Tu as oublié ton sac, espèce de tête en l'air, rigola-t-elle.
Elle lui ébouriffa les cheveux, ce qui lui valut les râlements de son fils, et lui planta un gros bisou sur le front.
- Travaille bien, Kyungie, fit-elle en insistant bien sur le surnom.
Il lui tira la langue et s'enfuit rejoindre ses amis.
Le sourire de la femme se fit soudain triste, pour se faner complètement lorsque l'homme qui l'attendait dans la voiture la héla brutalement. Elle retourna vers le véhicule d'un pas lent, les épaules voûtées.
L'homme était son mari, pourtant.

Je sens des mains me secouer avec force. Puis une voix qui semble paniquée. Les sons me parviennent difficilement, comme si mes oreilles sont remplies de coton. J'ouvre un œil, puis l'autre. C'est Jongin qui me secoue comme un taré. Je suis trop vidé d'énergie pour y arriver, mais je tente tout de même de me dégager. Il le remarque et s'arrête.
- Putain, Soo ! s'exclame-t-il avec colère. Non mais t'es pas bien ? Pourquoi tu fais ça ?
Je le regarde avec incompréhension, attendant une explication.
- Mais, de quoi tu parles ? demandé-je.
- Je parle de ça, réplique-t-il en me montrant mes paquets de médicaments.
Je ne dis rien. Il m'en veut parce que j'ai pris des médicaments ? Et que fait-il chez moi ?
- Explique-toi, je ne comprends rien, dis-je d'une voix fatiguée.
- Tu t'es enfilé combien de ces machins ? me coupe-t-il presque.
- J'en sais rien, lâche-moi ! Je suis fatigué.
- Tu ne respirais presque plus ! s'écrie-t-il alors.
- Quoi ? demandé-je.
Mais qu'est-ce qu'il me raconte ?
- Est-ce que tu voulais te suicider ou t'es juste assez con pour prendre plusieurs médicaments en même temps ?
Je me vexe.
- Tu sais ce qu'il te dit, le con ?
Il soupire et s'assoit sur mon lit, soudain calme.
- J'ai juste eu peur, murmure-t-il.
Je reste muet. C'est un peu exagéré comme réaction tout de même.
- Est-ce que tu penses vraiment que je ferais ça ? dis-je lentement en désignant les paquets dans ses mains.
- Je ne sais pas, répond-il. C'est ça le problème avec toi, je ne sais pratiquement rien. Les seules choses que je connais de ta vie, c'est parce que je les ai entendues par accident.
Je crois qu'il fait référence à la journée où il m'a emmené au cimetière.
- Tu ne me dis rien, ajoute-t-il.
- Peut-être que je n'ai rien à dire, répliqué-je.
Il souffle une nouvelle fois et marmonne que cette conversation ne mène à rien. Tout à fait d'accord.
- Et comment se fait-il que t'étais chez moi ?
- Je t'ai envoyé plein de messages, mais tu ne répondais pas, explique-t-il. Soo, j'ai reçu un texto anonyme.
Je l'écoute attentivement.
- Je ne sais pas qui est cette personne, mais elle sait qu'on a couché ensemble.
Je m'empêche de rougir en entendant ça.
- Et elle nous menace.
Il me tend son portable pour que je vois les messages.
"Alors comme ça mon Kyungie est bon ?" et " J'espère que tu as pris ton pied, cela ne se reproduira pas, il est à moi. "
Un frisson me parcours l'échine. Ces mots me rappellent quelqu'un.
- Tu sais qui ça peut bien être ? me questionne Jongin.
J'hésite, mais finit par secouer la tête.
- Ce n'est pas important, lâché-je d'un ton, je l'espère, nonchalant. De toute façon on ne couchera plus ensemble.
Il ne répond rien.
- Mais... t'as aimé, pas vrai ?
Je détourne le regard.
- Bah, ouais... marmonné-je, un poil gêné.
Il sourit largement.
- Tu sais qu'il y a des amis qui font... ce genre de choses entre eux.
Je le regarde.
- Je suis pas sûr, commencé-je.
- Je ne sors plus avec Krystal, fait-il.
Un étrange sentiment s'empare de moi. Comme si un poids s'en allait de ma poitrine.
- Oh.
- Et si c'est les sentiments qui font peur, ne t'inquiète pas, je suis toujours ton meilleur ami. On peu juste être deux amis qui couchent, suggère-t-il.
Dis non, Kyungsoo, dis non.
- Ouais, ok.
Je ne sais pas ce que je suis en train de faire. Il m'attire. J'ai envie de ressentir sa peau contre la mienne. Les battements de mon cœur accélèrent d'un coup.
Je me racle la gorge, puis me lève, la situation devenant légèrement tendue.
- Je vais aux toilettes.
Il me sourit d'un air indéfinissable, qui ne manque pas de faire monter le sang à mon visage.
Arrivé dans la salle de bain, je me poste devant mon lavabo, les mains posées sur les rebords, et observe mon reflet dans le miroir. J'ai une sale tête. Les yeux cernés, le teint vampirique et les cheveux ternes. Comment Jongin fait-il pour avoir envie de coucher avec moi ? Comment a-t-il simplement couché avec moi ?
Soudain, un détail attire mon attention. Ce sont des mots, écrits dans le coin inférieur du miroir.
Je n'écris jamais rien sur mon miroir.
Il est écrit : Tu es à moi
Un frisson glacé me parcours l'échine. Puis je réalise soudain. La table qui a bougé, la fenêtre ouverte, puis ça... Quelqu'un est venu ici durant mon absence. Je sais qui c'est, ce n'est pas compliqué à deviner. Mon cœur accélère de plus en plus, et la tête commence à me tourner. Ça recommence.
- Jongin !
J'ai essayé de crier, mais jai seulement réussi à parler d'une voix cassée. Mon meilleur ami accourt pourtant, l'air paniqué. Il me regarde dans une question muette.
- Il est ici, murmuré-je.
- Qui ? Kyungsoo, qui ?
Je le regarde avec désespoir.
- Kangdae.

Pdv Jongin

Kangdae. Ce nom résonne comme une menace dans mon crâne.
- Comment ça, il est ici ?
Il me montre du doigt le miroir. Je m'approche, et l'inspecte. Il y a des mots écrits dessus. Tu es à moi. Ils me glacent le sang. Ce fou est rentré chez lui pendant qu'il n'y était pas ? Je me tourne vers Kyungsoo.
- C'était lui les textos ?
Il hoche la tête. Je remarque que sa respiration est saccadée.
- Tu ne peux plus habiter ici, puisqu'apparemment il sait comment rentrer chez toi.
- Ne dis pas de bêtises, je vais juste changer ma serrure.
Je l'attrape par les épaules.
- Soo, ce mec est un psychopathe !
Il se dégage faiblement.
- Tu crois que je ne le sais pas ? J'ai vécu à ses côtés pendant 2 ans.
Il s'asseoit par terre et se prend la tête entre les mains.
- Il ne va jamais s'arrêter, chuchote-t-il d'une voix brisée.
Je vois bien qu'il essaie de retenir ses larmes. Cela me brise de le voir comme ça. En ce moment, j'ai envie d'aller voir ce connard et de le tuer. Je veux le tuer, pour ce qu'il a fait à mon Kyungsoo, pour ce qu'il a probablement fait à d'autres.
Il faut que je me calme. Je fais relever Kyungsoo, et le tire hors de la salle de bain.
- Viens, t'es crevé, il faut que tu manges.
Il ne proteste même pas. Il se laisse faire également quand je lui prépare deux grosses tartines de Nutella et un chocolat chaud. Il mange machinalement, sans dire un mot.
- Soo, ton cœur, ça va ?
Il me regarde d'un air morose.
- Non, il bat beaucoup trop vite.
- Il faut que tu ailles chez un médecin, qu'il te donne un traitement.
- Ouais.
Il n'a pas l'air très convaincu. Je regarde son assiette, par réflexe, pour vérifier qu'il a mangé, et c'est avec étonnement que je découvre qu'il a finit ses deux tartines. Je lui souris. Il me retourne le sourire, hésitant.
- Ça te dis de te changer les idées, un peu ?
- Pourquoi pas ?
- Allez viens, on se casse, fais-je en me levant.
Il me suit, on prend nos affaires et on sort de l'appartement.

Je l'ai d'abord emmené chez le serrurier, avec lequel on a prévu une date pour changer son verrou.
Ensuite, je nous ai conduits au parc d'attractions. C'est là que mes parents nous emmenaient, ma sœur et moi, quand nous étions jeunes.
Il me regarde d'un air ébahi en comprenant où il se trouve.
- Quoi ? T'aimes pas les parcs d'attraction ?
- Je ne sais pas, je ne me rappelle pas de la dernière fois où j'y suis allé.
Je ne dis rien et le tire vers le coin des montagnes russes.

Kyungsoo et moi avons passé l'après-midi entier à faire des attractions, et nous avons rigolé jusqu'à en pleurer. Cela me faisait tellement de bien de le voir comme ça. Je ne pouvais détacher le sourire sur mon visage, et je crois que lui non plus.
- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? demandé-je alors que nous marchons entre les différents stands.
- Je crois qu'on a tout fait Jongin, rigole-t-il.
Je rigole à mon tour et m'arrête devant le vendeur de crèmes glacées.
- Chocolat, s'il vous plaît, lui dis-je en lui tendant un billet. Tu veux quoi ? ajouté-je à l'intention de Kyungsoo.
- Vanille.
- Et une vanille, s'exclame le vendeur avec un grand sourire.
Je le remercie et nous continuons de marcher tranquillement, jusqu'à un banc devant une aire de jeu pour enfants.
Le soleil commence sa descente, plongeant le monde dans une lumière dorée. Kyungsoo est tellement beau à ce moment précis. Ses grands yeux noirs sont levés vers le ciel comme il déguste tranquillement sa glace, et sa peau devient satinée et lumineuse en raison du coucher de soleil. Il n'y a pas de vent, l'air est chaud. On est bien là. Je ferme mes yeux et tends mon visage au soleil.
Soudain, un truc froid s'abat sur ma joue, et un rire magnifique résonne.
J'ouvre les yeux et me tourne vers Kyungsoo, les sourcils haussés. Il se tord de rire avec sa crème blanche toujours dans la main.
- Ah ah, tu devrais voir ta tête, se moque-t-il.
Je souris et lui étale ma glace sur le front. Il s'arrête brièvement de rire, une expression choquée sur le visage agrandissant ses yeux à l'extrême. J'ai envie de lui pincer les joues.
- T'as pas vu la tienne, rigolé-je à mon tour.
S'ensuit une époustouflante bataille de crème glacée. Au final, personne ne gagne et nous sommes tous les deux recouverts de crème. Brune pour lui et blanche pour moi. Et on ne peut s'arrêter de rire.
Soudain, pris d'une pulsion, je prends son visage dans mes mains et lui lèche, du bout de ma langue, la joue.
Il s'arrête de rire et me regarde.
- Qu'est-ce que tu viens de faire ?
- Je n'ai pas pu manger toute ma glace, m'expliqué-je en lui faisant un sourire en coin.
Une étincelle passe dans son regard, qui s'attache au mien. Je m'approche à nouveau et passe cette fois ma langue dans son cou. Il lâche un soupir de contentement.
- Et si on rentrait ? susurré-je, laissant le désir transparaître dans ma voix.
- C'est une bonne idée, réplique-t-il avec un sourire aguicheur qui me fait fondre.
Je ne perds pas de temps, et le tire par le bras jusqu'à la voiture. Je conduis le plus rapidement possible jusqu'à chez lui, et aussitôt arrivés, commence à lui enlever son t-shirt.
Il passe ses mains derrière ma nuque et colle son corps au mien. Puis ses mains fébriles défont ma ceinture et la balancent à travers le salon.
Je nous dirige, tout en lui aspirant la peau du cou, vers le canapé, sur lequel je le pousse. Il tombe à la renverse dessus et je me retrouve au dessus de lui. Nous ne tardons pas à nous retrouver complètements nus, brûlants et essoufflés. Je lui caresse doucement le torse, et dépose un chaste baiser sur ses lèvres. Son corps se tend.
- Jongin, on a dit pas de sentiments d'accord ? me dit-il l'air sérieux.
- C'est juste de la tendresse, Soo.
- C'est pareil.
Donc il ne veut pas de tendresse ? Très bien.
Je lui attrape les poignets d'une main et les place au dessus de sa tête, sur l'accoudoir. Puis je lui mord violemment le lobe d'oreille, lui tirant un gémissement plaintif.
Je lui offre un sourire carnassier.
- Tu l'a dis toi-même, pas de tendresse.
Il me lance un regard brûlant, peut-être haineux, peut-être désireux, ou peut-être les deux. Mon érection est bien présente, maintenant. La sienne aussi. Je la prends en main et commence ses mouvements de haut en bas assez brutaux. Il gémit en tirant sur les cheveux.
Puis je m'arrête soudain, ce qui lui fait ouvrir les yeux.
- Pourquoi tu t'arrêtes ?
- J'ai été gentil aujourd'hui, non ? Je mérite peut être une récompense ?
Je lui mord la lèvre inférieure. Il rougit furieusement. Puis, d'une force que je ne lui soupçonnais pas, il inverse nos positions, et descend le long de mon corps, jusqu'à mon membre dressé. Il l'observe un instant de ses grands yeux, puis le lèche de tout son long, du bas vers le haut. Je lâche un grognement.
Il suçote l'extrémité quelques secondes, puis revient lécher mon membre comme auparavant. Il réitère plusieurs fois ce petit jeu, jusqu'à ce que, n'en pouvant plus, j'agrippe ses mèches sombres et lui fait gober ma verge en entier. Des gémissements rauques s'échappent de ma bouche comme je lui impose un rythme soutenu. Puis, sentant la fin proche, je le relève, pour pouvoir le regarder.
Il a les cheveux en bataille, la bouche entrouverte, les joues rouges et un peu de liquide dégoulinant de sa bouche. Cette vision de lui est tellement bandante, que j'inverse pour la seconde fois nos positions et l'embrasse à pleine bouche, le baiser est brutal, et nos langues livrent une bataille féroce. Je le sens gémir dans ma bouche, et j'interprète cela comme un signal. Je rentre un doigt dans son trou, oubliant la douceur, et effectue des mouvements de ciseaux. Il n'arrête pas de remuer son bassin et je sais qu'il en veut plus. Alors, comme je suis trop impatient, je dirige directement mon membre palpitant vers son entrée.
- Désolé, Soo, murmuré-je à son oreille, pas désolé du tout, avant de le pénétrer profondément.
Il pousse un cri et m'attrape les bras fortement.
- Arrête, halète-t-il, les yeux fermés.
- Non. Tu vas en redemander après, tu verras.
Je le masturbe un moment avant de redonner un puissant coup de reins, ce qui le fait crier à nouveau. Puis je le pilonne de plus en plus rapidement, et au bout d'un moment, sa douleur disparaît peu à peu en laissant place à quelque chose de beaucoup mieux : le plaisir. Il gémit, crie, hurle, et cela me rend fou, alors j'accélère encore et encore.
- Kai !
Je souris légèrement face au surnom, et donne un dernier coup, tapant une dernière fois contre sa prostate, le faisant crier une dernière fois. Ses chairs se resserrent autour de moi et je me libère en lui dans un grognement, puis m'effondre sur son torse, où lui s'est libéré.
On respire plusieurs minutes avant que je me retire de lui, lui arrachant un gémissement.
Je m'affale par terre, adossé au canapé, complètement lessivé. Au bout d'un moment, j'entends un ronflement alors je me tourne vers mon amant, et découvre qui s'est endormi. Je souris face à cette vue de lui, complètement nu, allongé sur le canapé avec le bras dans le vide, et la bouche entrouverte.
Je m'en vais chercher une serviette et l'essuie. Puis je l'observe un instant, et le soulève dans mes bras pour l'amener dans sa chambre. Il ne pèse presque rien et ça me rend légèrement triste. Je l'allonge délicatement dans son lit et le recouvre de ses couvertures.
J'hésite à me coucher à ses côtés. Je l'aime, c'est une évidence, mais lui ne m'aime pas. Il ne veux aucun geste s'apparentant à de la tendresse, et si je m'endors avec lui, je voudrai sûrement le prendre dans mes bras. Alors je pousse un soupir, et quitte la pièce après lui avoir déposé un baiser sur le front, et murmuré un triste "je t'aime".
Je m'habille et sors de son appartement.
Avant que je puisse atteindre la voiture, un poids s'abat sur moi et me renverse par terre. Je lève les yeux vers mon agresseur et voit un homme imposant, grand, peut être dans la quarantaine, le visage déformé par la haine. Il m'envoie des coups de pieds dans les côtes plusieurs fois, et je gémis de douleur, mais je réussis à me relever rapidement. Je tente de lui décocher une droite dans le visage, mais il bloque ma main de la sienne, large et calleuse. Il approche son visage du mien, et je me retiens de grimacer face à son haleine pestilentielle. De près, il est encore plus effrayant. Ses cheveux sont gras, sa peau couverte de crasse, ses yeux injectés de sang et le tout dégage une forte odeur de sueur. Je ne peux m'empêcher de froncer le nez.
- Je t'ai dit que Kyungsoo était à moi, crache-t-il.
Je comprends que c'est Kangdae.
- Il ne l'est pas, il vous hait, rétorqué-je avec mépris.
Sa main, serrant toujours la mienne, la tord brusquement. Un craquement retentit, et je serre les dents, la douleur affluant dans mon poignet. Puis il me lâche et recule lentement.
- Ne le touche plus, où tu le regretteras amèrement.
Sur cette dernière menace, il disparaît dans le noir et je me retrouve seul sur le parking.

----------------------------------------------

Coucou ! Me revoilà avec le chapitre 7 !
Je suis contente, l'histoire avance bien, et j'ai plein d'idées pour la suite.
Je n'ai pas grand chose d'autre à dire, à part merci de lire ma fiction, alors je vous dis à la prochaine !
XOXO

Fortsätt läs

Du kommer också att gilla

88.8K 8K 46
- 𝗟𝗡𝟰 ; Amaya et Lando « Dans les yeux de l'amour, tout est possible. » 24.03.24 - 17.05.2024 Cette histoire n'est pas une chronique. [Terminé...
47.9K 2.4K 85
Quand un simple dîner se transforme en déclaration de guerre, Zoé Parker se promet de ne plus se laisser avoir par le faux air charmeur de Jude Belli...
112K 4.9K 10
Harry aurait dû rester coucher ce jour-là. Sa curiosité l'a poussé à interrompre une cérémonie où les veelas choisissent leurs compagnons. Le voilà d...
23.2K 1.9K 23
Kai et D.O font parti du célèbre groupe EXO. Alors que tout est parfait, ils vont commencer à avoir des sentiments l'un envers l'autre. Mais comment...