HARRY
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« Papa ! » Je criais.
« Papa n'est toujours pas entré Harry. » Me susurra ma mère.
Maman m'attrapa par les bras pour qu'elle puisse me porter, je rigolais lorsqu'elle posa son nez sur le mien et qu'elle le fit bouger. Mes yeux verts ont croisés les siens et malgré mon jeune âge, j'étais sur que j'avais croisé ne serait-ce qu'une lueur de doute.
« Maman ? »
« Hmm ? »
« ça va pas ? »
« ça va très bien Harry. » Elle souria. « Pourquoi ? »
« Tu ne m'a pas l'air bien. » Je murmurais.
Maman me déposa au sol et passa une main sur son tablier, ses yeux se baladaient vers l'horloge de la cuisine.
« Vingt heure. » Elle souffle. « Va dormir mon cœur. »
« Je vais d'abord voir Gemma. » Je lui dis.
Elle hocha machinalement la tête et déposa un baiser sur ma tempe.
« Dis à Gemma que j'ai besoin de lui parler d'accord ? »
« D'accord. »
« Bonne nuit Harry. »
« Bonne nuit maman. »
Je me ruais vers le couloir qui menait vers les escaliers, je les montais avec difficultés, mes petites jambes n'étaient vraiment pas pratiques pour ces marches. Arriver en haut, je poussa un long soupir de soulagement et me rua jusqu'à la chambre de Gemma, je toquais, mais elle ne répondait pas.
« Gemma ? » Je criais.
Je collais mon oreille contre la porte en bois de sa chambre et me concentra. La musique était à fond dans chambre. Alors je rassemblais toutes les forces qu'un gamin de cinq ans pouvait avoir pour frapper assez fort afin qu'elle puisse entendre. Il m'avait fallu deux minutes pour qu'elle ouvre la porte – lorsque la musique s'était arrêtée pour passer à une autre.
« Harry ? »
Je m'éloignais de la porte à un très grande vitesse et souris légèrement.
« Papa es déjà rentrée ? » Elle demande en tenant son cellulaire dans sa main.
« Non. »
Elle poussa un soupir et me tend sa main pour me faire entrer dans sa chambre.
« J'ai un très mauvais pressentiment. » Elle marmonne.
« ça veut dire quoi ? »
Gemma m'enlaça et collant ma tête contre son ventre, je pouvais sentir son cœur battre. Elle caressa mes cheveux bouclés d'un geste tellement tendre que je trouvais ça bizarre. Maman et elle agissaient bizarrement. Je clignais des yeux plusieurs fois et m'éloigna d'elle. Maman.
« Maman veut te voir. » Je dis.
« Oh ? »
Gemma déposa son téléphone sur son lit, non, elle le balança sur la couverture et se précipita vers la porte.
« Qu'est-ce qu'il y a ? » Je demande.
« Va te coucher Harry. » Elle l'a dit presque avec colère.
Je ne comprenais pas très bien ce qui se passais à ce moment, mais je pouvais sentir de l'affolement dans la voix de Gemma.
« Bonne nuit. » Elle dit sur un ton plus doux.
Elle ne me laissa même pas le temps de lui répondre, elle se précipita vers le rez-de-chaussé, et je me retrouvais seul dans sa chambre. J'étais partagé entre l'envie de voir ce quoi pouvais être cette précipitation et l'envie de dormir, finalement j'avais opté pour dormir.
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« Harry ? »
« Hmm ? »
Je pouvais sentir quelqu'un me toucher la joue du bout des doigts. Mes yeux s'ouvraient lentement, la lumière de la chambre me faisait trop mal aux yeux, mais ça m'indiquer que l'on était encore la nuit.
Je reconnu la silhouette de maman au fil des secondes mais je ne reconnaissais pas son sourire, parce qu'elle n'en avait pas. Évidemment, j'avais trouvé ça bizarre, elle avais toujours cette façon de sourire pour m'accueillir le matin dans une nouvelle journée, sauf que là, nous n'étions ni le matin et elle n'avait pas son-sourire-du-matin.
« Il faut y aller. »
« Où ça ? » Je gémis.
Je posa mon avant-bras sur mes yeux et poussais un long soupir. La main de ma mère qui était posée sur mon t-shirt forma un poing, le tissus de mon t-shirt se serra autour de ma taille. J'enlevais mon bras, et me releva sur mon lit et posa un main sur celle de ma mère. Elle tremblait, vraiment.
Je pouvais voir ses jolies lèvres tremblaient et ses yeux qui brillaient.
« Où est papa ? » Je demande.
Elle ne répondit même pas, elle s'était contentée de se relever et de marcher jusqu'à la porte de la chambre.
« Tu peux te changer seul ? »
« Oui. »
Je ne comprenais pas très bien, et avant que je ne puisse lui poser plus de question, elle disparut.
Je m'étais habillé rapidement, munit seulement d'un long haut qui arrivait jusqu'aux genoux et d'un pantacourt celui que papa m'avait acheté. Je descendais les escaliers à une vitesse folle, j'ai faillit raté un marche même. Gemma était juste en bas, elle ne me regardait pas mais me tendait ma veste, maman n'était pas là, ni dans le salon, ni la cuisine – ceux sont les deux endroits où elle aimait passer son temps. Et papa n'était pas là non plus.
Il ne travaillait pas aussi tard, il rentrait toujours vers vingt-heure trente, je ne le voyais jamais entré du travaille, mais je savais que le lendemain matin, j'allais le retrouver au petit déjeuner.
« Maman est où ? »
« Dans la voiture. »
Gemma tremblait elle aussi, je ne pouvais pas voir distinctement ses lèvres, mais sa voix en disait gros, j'ai cessé de parler depuis. Je suis entré dans la voiture, j'ai attaché ma ceinture et je me suis tût, durant tout le trajet, la voiture était restée silencieuse, personne ne parlait, maman avait mis la radio mais ça n'apaiser en aucun cas la tension qui s'était lentement installer.
« Pourquoi on s'arrête devant l'hôpital ? » J'avais demandé.
Personne ne répondait, mon cœur commençait déjà à battre la chamade pour une quelconque raison. Je n'aime pas l'hôpital, cet établissement froid et morose. Jamais je n'aurais pensé que j'allais y mettre les pieds un jour.
Maman m'a attrapé la main, et ainsi, nous avançâmes dans cet horrible endroit toute les trois, je ne comprenais vraiment pas ce qui se tramais, mais plus on avançait, plus je voyais Gemma qui fuyais mon regard et qui jouait nerveusement avec ses doigts, maman, elle, serrait mes doigts avec les siennes à chaque fois que l'on faisait un pas, comme ci que s'en était déjà trop pour elle. Je pouvais sentir qu'à tout moment, elle pouvait s'effondrer.
« Maman ? Pourquoi papa n'est pas là. »
Elle ne répondait toujours pas. Ça m'agaçait.
« Va t'asseoir mon ange. » Elle me souffle.
Je ne ronchonnais pas, et l'écouta, je suis parti m'asseoir pendant qu'elle disait quelque chose à la dame d'accueil, on allait rendre visite à quelqu'un.
Lorsqu'elle est venue me prendre la main, et que Gemma posa sa main sur mes cheveux, je ne pensais pas que celle de papa allait être manquante pour toujours. Maman me soufflais des choses dont je ne comprenais pas vraiment la signification, elle essayait de faire le plus court possible, mais elle ravalai ses larmes, je le savais. Mais je ne savais pas que c'était des larmes pour papa.
Lorsque nous sommes arrivés devant la porte du défunt, un médecin en était sortis, et avait secouer lentement la tête, quelque chose de négatif, et maman éclata en sanglot, Gemma se retenait et se mordait la lèvre inférieur, maman me lâcha la main et Gemma emmena ma mère sur une chaise.
« Ce n'est pas possible » Avait dit ma mère.
« Je suis désolée. » Murmurait pleins de fois ma sœur.
Je ne supportais pas les voir pleurer, mais je ne supportais pas non plus être hors du sujet, alors j'ai crié.
« Il se passe quoi ? Papa est où ? Pourquoi il n'est pas là pour essuyer vos larmes ? »
Et maman avait relever sa tête, ses joues étaient rouges, ses yeux aussi, ses mains tremblaient contre le tissu de sa veste, et elle dit :
« Papa n'est plus là chéri. »
« Quoi ? »
« Papa n'est plus avec nous. »
Sur le coup je ne comprenais pas ce qu'il se passait réellement, mais mon cœur avait cessé de battre un moment. Papa n'est plus avec nous.
« Papa – papa est mort ? »
Maman hocha la tête lentement, Gemma ferma ses yeux et serra maman contre elle.
« Je suis désolée maman. » Avait-elle dit encore une fois.
Et c'était comme ci qu'une partie de moi s'était effondrée, littéralement, c'était comme ci que je ne pouvais plus vivre, respirer, c'était comme ci que tout ce que m'avais appris mon père ne faisais plus partis de moi, que je n'en était plus capable.
Je n'avait pas cessé de pleurer, du couloir à ta chambre,de ta chambre à la mienne, et de ma chambre à ton enterrement. Je n'étais juré de ne pas pleuré, parce que j'étais devenus le seul homme de la maison, je me devais d'être fort, je me devais de tenir ton rôle dans la maison et d'aider maman et Gemma à se relever, parce que comme tu le dis si bien : Les demoiselles ont besoins d'un homme pour les aider dans leurs vies. Sauf que tu es parti sans m'apprendre comment les aider. Tu es parti comme de la fumée mais je veux me souvenir de nos moments passés ensembles, je veux les revivre, je veux me rappeler de chaque détail même si je n'avais que cinq ans et que scientifiquement, le cerveau n'est pas assez développé pour se remémorer et se souvenir de chaque détail.
Je n'avais que cinq ans, et en cinq ans seulement, je n'avais pas assez profiter de lui, je m'en veux de ne pas avoir pus mieux le connaître. Mais putain, qui à cinq années sur cette Terre pouvait profiter de ces proches, c'était à peine si je pouvais dire mon prénom correctement, même à cinquante ans, je vais me dire que je n'aurais jamais assez profité de mes proches.
Cette nuit-là, j'ai vécu ce que personne ne voudrait vivre, voir sa mère pleurer ainsi que sa sœur, et perdre son père. Cette nuit-là j'ai compris que la mort n'était qu'une simple voleuse.
[ la technologie honnêtement, nous pollue l'existence jusqu'à nous éloigner de nos proches, ce chapitre est écrit en ayant pour but de vous montrer qu'il faut profiter des gens qui nous entourent, parce qu'on ne sait pas ce qui peut se passer dans une seconde, dans deux heures ou demain, à tout moment, on peut nous ôter la vie. Vivez votre vie avec les gens qui vous aimes afin de ne pas avoir de regret. ]