« Dire que c'est finis déjà. » Marmonne Niall.
« Ouais, et on n'a pas fait notre boulot. » Je me permets de lui rappeler.
« Merde. » Le visage de Niall se décompose. « Je ne voulais pas – pardon j'ai – j'ai été con d'oublier ce truc, je veux dire, c'est la raison pour laquelle tu es venue et – »
« Non, ce n'est rien Niall. » Je lui souris en emportant mon sac et une tente jusqu'à la voiture.
Liam m'ouvre le coffre avec un sourire pour que je puisse déposer mes affaires, alors que Louis grogne du fait que nos affaires gêneront sa place. Niall place à son tour ses affaire en frappant la tête de Louis au passage pour lui dire d'arrêter ses gémissements et referme le coffre après avoir vérifié que tout y était.
Je marche jusqu'à la portière et m'incruste dans la voiture et essayant de prendre le moins de place en me serrant contre la portière après l'avoir refermé. Niall et Harry se sont proposés pour venir s'asseoir auprès de moi, ce que je n'ai pas refusé évidemment, c'était juste étrange.
Aussitôt une chaleur viens remplir la petite voiture, c'est totalement différent de la température extérieur.
« Harry grouille toi pour t'asseoir à côté de Dia, j'ai pas que ça à faire. » Gueule Niall en posant sa main sur le toit de la voiture.
« Ouais. » J'entends la voix d'Harry se rapprocher.
Des bruits étouffés de pas contre le gravier du petit parking se font entendre. Puis un long soupir et ensuite la lumière laisse place à l'ombre sur la portière. Je tourne ma tête vers la gauche et voit Harry se faufiler à l'intérieur de la petite voiture pour s'asseoir près de moi. Il attache soigneusement sa ceinture, passe une main dans ses cheveux qui commencent à devenir drôlement long et dirige son regard vers moi pour me sourire. Son magnifique sourire qui ne cesse de faire battre mon cœur. J'ai même l'impression qu'on pourrait l'entendre contre ma cage thoracique.
« Pourquoi tu attaches ta ceinture Haz' ? » Demande Louis à l'arrière.
« La sécurité avec tout. » Il répond simplement son regard toujours rivé sur moi.
« Ah. » Dit tout simplement le brun derrière nous alors qu'un bruit de console se fait entendre.
« Bon, les gars, j'espère que vous avez quelque chose à bouffer pour la route. » S'exclame le blond en rentrant dans la voiture à son tour.
« Tu t'en achètera ! » S'enquit Gemma en prenant place près du volant. « Où est le malade ? »
« Ici ! »
Liam entre dans la voiture une grimace au visage montrant clairement qu'il ne voulait pas reprendre la route à cause de son mal de transport. Gemma tapote sur son genou en rigolant et Liam serre ses lèvres comme pour se maintenir d'insulter quiconque autour de lui, il enlève la main de Gemma en donnant une tape et s'enfonce dans le siège en grognant, ça n'allait pas être facile pour lui.
Un grincement de cuir se fait entendre par derrière et de main viennent se poser sur le dos de mon dossier, Louis avance son visage jusqu'à la fenêtre collant le haut de son torse contre mon épaule sans aucune gêne. Je sens son parfum d'ici, et ce n'est pas si agréable que ça, pas autant que son caractère.
« Zayn ! Finis ta putain de cigarette en entre dans cette voiture ! » Il crie à travers la vitre pour crier le basané qui crache une masse de fumée.
Celui-ci lance sa cigarette au sol et l'écrase avec ses bottines noirs avant de s'avancer jusqu'ici les mains dans les poches. Il ouvre le coffre et Louis s'éloigne de moi pour se rasseoir. Zayn bouge dans tous les sens en essayant de fermer le coffre.
« Peut pas fermer. » Il dit tout simplement.
« Tu fais chier Zayn. » Dit Liam en sortant de la voiture à son tour.
Il rigole et s'assois à côté de Louis en donnant au passage un coup de fesse dans son visage.
Elégant.
« Tire ton boule de là frère ! » Crie Louis.
Gemma démarre le véhicule et entame la sortie de la forêt, les arbres se répètent sans cesse. La respiration lourde de Liam se fait entendre au fur et à mesure.
« Ta gueule Liam ! J'essaie de dessiner. » Marmonne Zayn.
« Comment tu fais – comment tu fais – pour – pour dessiner dans une voiture ? » Il demande en gémissant une main sur son ventre.
« Je sais pas, le courage. »
« T'insinue que j'ai pas de courage ? »
« Juste que je ne pousse pas des cris de fille dans une voiture parce que c'est une peur bleu. »
« Enf – arrête la voiture Gemma ! » Crie Liam.
« Non tu restes là, tu ne marcheras pas à pied. »
« Comment t'as su ? » Il demande les yeux ronds.
« L'habitude. »
Liam pousse encore un long gémissement qui fait grogner Harry alors qu'il regarde sévèrement son ami brun malade comme ci qu'une envie de l'étouffer lui vient à l'esprit au fur et à mesure des plaintes de celui-ci.
« Met de la musique Gemma, je ne veux plus l'entendre. » Se plains Harry.
« Vraiment Harry ? » Demande Liam en tournant sa tête grimaçante vers nous.
Harry hoche simplement la tête et Liam roule des yeux, Gemma tente deux fois de mettre de la musique dans la voiture, et elle finit par y arriver. Comme prévus, la musique étouffe les plaintes du brun et le groupe s'apaise aux sons de chaque note qui sort de la radio comme ci que c'est une liberté.
Liam pointa son majeur à la vue de tout le monde histoire de bien faire passer son message à nous tous, et nous rigolons alors qu'il plie ses jambes sur lui-même comme pour s'auto apaiser.
« Tu nettoiera la voiture en rentrant ! Ce n'est pas la mienne. » Fait Gemma.
« Ouais. » Se pleins Liam alors qu'il colle sa tête contre la vitre.
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« Harry ! Eteins la maudite console de Louis s'il-te-plaît. » Supplie Gemma.
Louis s'est endormi sur sa console, ce qui ne m'étonne pas. La musique d'un jeu que je ne connais pas s'est mêlée au son de la radio qui s'est mise à marcher comme sur des roulettes. Harry se contente de détacher sa ceinture parce que la sécurité avant tout n'est-ce pas ? Et se tourne pour prendre la console de Louis qui geins lorsque le bouclé saisit son jouet.
« Ne touche pas à mon trophée. » Gémis Louis dans son rêve.
Je tourne ma tête pour le voir paisible, c'est agréable à voir, vraiment, il est agréable juste en dormant en fait, ou quand il ferme sa bouche voilà-tout.
Harry éteint la console, la met dans la portière et prend le temps de se rattacher.
« Merci. » Souffle Gemma.
La musique de la radio ne se mêle plus à celle de la console de jeu à Louis, mais ça ne m'empêche pas de percevoir un silence un peu gênant. Il n'y a que Gemma, Harry et moi qui sommes réveillés en ce moment même alors que le reste est dans un sommeil profond. Mais je ne cache pas que, ne plus entendre les gémissements de Liam fait un bien fou.
« Alors vous vous reparlez ? »
Pour je ne sais quel raison, je tourne ma tête vers Harry les yeux aussi ronds que mon ventre. Il a ce sourire angélique scotché au visage qui lui rend aussi innocent qu'un enfant.
« Ouais. » Il murmure.
Son regard croise le mien et une fossette creuse sa joue gauche et je crois que c'est la chose que j'aime le plus sur son visage hormis ses yeux verts, ses fossettes lui donne quelque chose en plus que je ne saurai décrire, c'est ce quelque chose qui vous fait dire qu'il est différent de quelqu'un d'autre.
« Je suis contente pour vous. » Je peux voir Gemma sourire dans le rétroviseur.
La main gauche d'Harry vient se poser sur la mienne pendant un seconde avant qu'elle ne s'entrelace avec les miennes pour former de nouveau qu'une seule comme la veille. Le contacte de sa peau sur la mienne me donne des frissons, serait-ce parce qu'il a attrapé ma main ? Je veux dire, j'aurais juré que hier soir n'était qu'un accident pour cela, mais cette fois-ci m'attraper la main était une action réfléchis et voulus.
J'observe nos mains un instant comme ci que c'est une merveille du monde et une once de joie me frôle. Sans comprendre pourquoi je le fait, je colle ma tête contre l'épaule d'Harry et ferme mes yeux, j'apprécie ce moment entre nous deux un moment alors qu'on est à la vue de tout le monde. Je me sens comme une hors la loi, je ne respecte définitivement pas les règles que je m'impose tous les jours, j'ai envie de le sentir près de moi parce qu'il est un soutien énorme pour moi, parce que j'ai besoin de lui.
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« Oh ! Diana ! On est arrivés ! » J'entends une voix me chuchoter à l'oreille.
Mes paupières s'ouvrent lentement sur le dossier du siège. Une douleur me frappe un peu la nuque lorsque je me redresse sur moi-même. Je me suis endormie sur l'épaule d'Harry pendant tout le voyage ?
« Désolée ! » Je souffle en passant une main sur mon visage.
« Tu as bavé de partout. » Rigole Harry.
Et l'envie de me cacher dans un trou surgit, le rouge me monte aux joues et je baisse la tête pour passer un coup de la main rapidement sur ma bouche. J'ai bavé sur Harry, j'ai bavé en dormant, normalement, ça ne me dérange pas baver parce que je suis chez moi, seule et personne n'y porte attention, mais cette fois-ci j'ai bavé sur Harry. Seigneur.
« Ca va aller, je ne t'en veux pas. »
Il se penche et embrasse le haut de mon crâne avant d'ébouriffer mes cheveux d'un geste de la main. Je relève ma tête et le regarde ouvrir la portière pour sortir, Niall et les autres sont déjà dehors. Je pousse un long soupir, m'adosse contre le siège et en profite pour arranger un peu ma coiffure. Je balaye du regard la voiture et en profite pour vérifier si je n'ai rien oublié.
Je n'en reviens toujours pas que j'ai bavé, alors je regarde dans le rétroviseur pour m'assurer qu'il n'y a plus de filet de bave sur mon visage. J'aurai compris si Harry n'était plus là à la minute ou son t-shirt aurait été mouillé.
Je sors à mon tour de la voiture, et réarrange mon t–shirt confortable et doux. Je l'aime vraiment d'ailleurs et c'est sans doute mon préféré parmi les autres, sans doute pour la phrase qui est inscrite dessus, et même si ce genre de t-shirt n'est pas porté au lycée parce que ça ne suit pas le sens de la mode, les t-shirts où l'on se sent confortable sont importants même si une énergumène comme moi ne sait pas s'habiller.
Je marche jusqu'à l'arrière de la voiture alors que je suis frappée par le vent printanier. Niall sort ses affaires de la voiture, Louis et Zayn fument ensemble en s'adossant contre la carrosserie de la bagnole, Liam est assis par terre essayant sûrement de reprendre ses esprits – le pauvre – et Gemma et Harry parlent ensembles. J'en profite pour prendre mon gros sac et de le mettre sur mon dos. Niall pose sa main sur mon épaule droite m'insistant à tourner vers lui.
« On se voit pendant les vacances pour vraiment bien travaillé ? »
« Ouais – ouais c'est une bonne idée. » Je lui dit.
« Je pourrai avoir ton numéro de téléphone ? Histoire d'en parler par message. »
Il a l'air complétement confus. Il sort son téléphone de sa poche et me le tend après l'avoir allumé et cliquer sur quelques endroits de l'écran, j'entre mon numéro et tend de nouveau son cellulaire dans ses mains.
« Tu as quoi ? » Je lui demande.
« Rien. » Il enfoui ses mains dans les poches de sa veste. « Je me sent toujours coupable en fait. »
Il rigole nerveusement et baisse sa tête vers le sol goudronné.
« Je te l'ai dit, ce n'est pas grave, il faut oublier le travail parfois. »
« Je t'envoie un texto très vite pour fixer une date. Je dois y aller. »
Il donne un coup de tête vers la rue où une voiture s'est arrêter, je peux voir une tête blonde à travers la vitre, et je devine que c'est sa mère. Niall se penche pour prendre son sac et il me fait la bise pour me saluer, il se dirige vers le reste de la bande pour leur dire quelque chose avant de courir jusqu'à la voiture.
Je tourne ma tête vers le ciel. La pluie va tomber, je dois y aller, je n'ai pas envie de prendre des gouttes d'eau sur moi en plus de se froid et ce n'est vraiment pas le moment de tomber malade si je veux me concentrer sur mes recherches. Je piétine jusqu'au groupe qui s'est rassemblés pour dire au revoir à Niall.
« Je dois y aller. » Je bafouille. « Merci beaucoup pour cette journée, c'était sympa. »
Je fais un sourire timide à tout le monde alors que le silence se place entre nous. Je racle ma gorge et marche pour sortir mais quelqu'un me rattrape la main, je me tourne et vois Louis tourner sa tête ailleurs alors que ses doigts entrelacent mon poignet.
« C'est pas que je t'aime pas si j'agis comme ça, j'ai pas l'habitude et puis je veux pas t'attirer d'ennuis et – »
« C'est bon, j'ai compris Louis ! » Je lui souris.
Il relâche ma main et passe une main dans ses cheveux bruns et fait mine de regarder ailleurs.
« Merci d'être venue Diana, c'était sympa d'être avec toi. » Dit Liam.
« Ouais. » Rajoute Zayn.
Gemma ravis me montre son pouce avant de me faire un clin d'œil vraiment pas discret. Harry s'approche de moi et m'enlace en posant son menton sur mes cheveux. Je suis toujours autant surprise par ses actes mais ça me fait tellement plaisir, ça me fait tellement de bien en fait et je ne voudrai pas que cela se termine.
« Merci d'être restée. » Il murmure.
Je me détache de lui et souris à tout le monde alors que je m'éloigne en les saluant. Ils me sourient, tous sans exception et ça me fait tellement plaisir de voir qu'en fait je ne suis pas un déchet pour eux. Je souris en marchant jusqu'à l'arrêt du bus, j'ai l'air tellement stupide à marcher dans la rue comme ça, mais c'est comme ci qu'un poids s'était enlevé de moi, un poids qui était là depuis bien trop de temps, c'est comme ci que je peux enfin souffler maintenant que je peux paraitre comme quelqu'un de normale à plusieurs personnes.
Je prie pour que cela reste ainsi jusqu'au lycée je prie parce que je sais que leur fonction de gars populaires reprendront le dessus tôt ou tard et que leurs regards à mon égards reprendrons eux aussi, j'ai aimé ce moment où nous sommes devenus amis, parce que je peux enfin dire que j'en ai connus des amis, et c'est une toute nouvelle chose pour moi.
Je traverse la rue et arrive jusqu'à l'arrêt de bus, il ne va pas tarder à arriver alors je m'assois sur le banc en attendant.
Il a fallu dix minutes avant que je ne rentre chez moi. J'ouvre la porte et enlève mes chaussures pour les mettre de côté.
« Je suis rentrée ! » Je crie.
Je m'apprête à enlever mon sac en marchant dans le couloir quand je m'arrête nette et regarde autour de moi. Le salon est un désastre, la table basse prêt de la télé est complétement heureux, et encore heureux que la télé soit encore en bonne état, il nous a fallu de nombreux mois avant de l'avoir. Des verres sont brisés au sol et une bouteille d'alcool est renversée.
Attendez, une bouteille d'alcool ? Des pas précipités se font entendre dans les escaliers, et lorsque je me retourne, mon père est devant moi complétement affolé, son visage est un mélange entre la peur et l'angoisse, je ne l'ai jamais vu comme ça avant. Sa respiration est lourde, comme ci qu'à tout moment il allait s'étouffer.
« Que se passe-t-il ici ? » Je dis.
« Ta mère – ta mère recommence à boire. »