HARRY
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« C'est quoi cette merde ? » Je m'exclame en poussant tout le monde pour mieux voir l'affichage.
On est lundi, seulement lundi, et les emmerdes commencent déjà. J'ai peut-être mal vu, j'espère. Après avoir réussis à pousser quelques personne, je me trouve enfin devant le tableau d'affichage où le club de presse poste des infos, mais une affiche m'intrigue particulièrement, parce qu'elle ne fait pas partis du club de presse. Non c'est une feuille imprimé sans mise en page, et qui a été mise là.
« Mais c'est Harry. » J'entends chuchoter à côté de moi.
La fille qui a prononcé mon nom désigne du doigt l'affiche en question. Mon sang fait un tour. J'ai cru que c'était quelqu'un d'autre en ayant vu de loin mais, c'est bien moi qui se trouve sur l'affiche.
Connard de Stephan. Je sers ma main en poing mais je me retiens de ne pas frapper quelqu'un autour de moi. Je me retiens parce que celui que je dois frapper c'est cette ordure, ce fils de pute, cette enfoiré. Comment il a osé me prendre en photo après m'avoir tabassé ?
Je me retourne et sort de la foule qui s'est accumulé devant l'affichage. Y'a quoi d'intéressant à voir ici ? Je ne dis pas ça parce que ça me concerne, ou peut-être que si, un peu, mais en quoi voir un homme à terre en photo, saignant de partout est intéressant à voir ? Je sais très bien que les gens de ce lycée sont prêt à en rigoler parce que ça ne leur concerne pas, mais peu importe. Je marche le long du couloir quand une fille vient m'accoster.
« Coucou Harry. » Je ne la connais même pas. « Tu es rétabli ? » Elle demande en mordant ses lèvres.
T'es qui ?
« Si je suis rétabli ? »
Je rigole intérieurement. Physiquement je suis rétablis, mentalement j'ai envie de défoncer un certain gars mais ça va bien, surtout que tu le sais , pas parce qu'on se connaît mais parce que tu l'as vu sur la putain d'affiche d'un putain de connard.
Elle me regarde attendant une réponse de ma part, et passe une main dans ses cheveux comme pour se rendre plus attirante. « Tes blessures. » Elle dit en regardant mon bras puis mon visage en souriant timidement.
« Oui – oui ça va mieux – bien-sûr. » Je dis. Mais elle veut quoi ?
« Je suis soulagée, je me suis inquiétée pour toi la semaine dernière. » Je hausse un sourcil et continue de traverser le couloir en observant où peut être Steph'.
« Ah ouais ? »
Je lance un regard de son côté et remarque qu'elle observe ailleurs en balançant sa main en signe de salue à quelqu'un. Quand je retourne ma tête pour voir qui cela peut bien être, je remarque juste que ceux sont ses amies qui l'attendent prêt des casiers.
« Je dois y aller. » Elle reporte son attention sur moi. « Je m'appelle Courtney. » Elle me sourit avant de s'en aller en courant prenant son temps à bien bouger ses fesses au passage.
Je soupire à sa façon d'être. Ridicule. Même si elle a de jolies formes dans son pantalon, je ne m'attarderai pas pour autant là-dessus. Je continue de marcher dans le couloir quand je peux enfin voir la personne que je cherche.
Steph' se trouve pas très loin de moi. Juste sur la pelouse du lycée où les gens ont pour habitude de prendre leurs déjeuners tous les jours, et c'est vrai que se reposer ici n'est pas si mal. Les arbres donnent beaucoup d'ombre quand il y a du soleil, et donc beaucoup de vent aussi, ce qui fait du bien en été quand on a besoin de se reposer.
Je m'avance jusqu'à lui, et je sais qu'il me remarque, je le sais mais il fait comme-ci que ce n'est pas le cas. Il rigole avec ses camarades, mais il finit par me lancer un coup d'œil rapide, et c'est seulement maintenant qu'il décide de faire un geste. Bon, pas le geste que j'attendais de sa part, mais un connard reste un connard après-tout.
« Oh ! Harry ! » Il crie en me faisant un signe de la main avec un sourire narquois sur ses lèvres.
Je n'ai pas à me retenir un peu plus, juste sa façon d'être me met sur les nerfs. Alors sous les regards des élèves, certains effrayer, d'autre amuser, je marche rapidement jusqu'à lui, serrant de nouveau mon poing jusqu'à enfoncer mes ongles dans ma peau. Je ne pourrai pas me retenir longtemps, je le sais, je sais que tôt ou tard, mon poing vas finir dans sa gueule.
« Tu n'as pas bonne mine. » Ses amis rigolent. « C'est vrai que soit dit en passant, tu t'es retrouver au sol, je comprends mieux. » Il le dit sur un ton sarcastique.
Sans me contrôler, comme je l'avais prédit, mon poing atterrit sur son visage, et je ne le regrette pas. Il y a un moment de silence dans le couloir, plus personne ne parle, et Stephan à poser sa main sur son visage comme ci qu'il veut vérifier si ce que je viens de lui faire est réel.
« Quel enfoiré tu es ? » Il demande l'air innocent.
« Enfoiré ? » Je m'exclame. « Moi l'enfoiré ? Ce n'est pas moi qui a le mental d'un gars de cinq ans pour afficher quelqu'un qui s'est fait tabasser en étant fier de sa connerie. C'est toi l'enfoiré connard. »
Certains disent « oh » d'autre se taisent.
Stephan me regarde encore, ses yeux se plissent un moment.
« A vouloir défendre Diana, voilà ce que tu es devenu, un gros fragile. »
Je ne le permets pas de prononcer son prénom, et encore moins pour la rabaisser. Non, elle ne mérite pas ça.
Moi poing pars de nouveau vers son ventre cette fois-ci, le faisant tomber dans l'herbe, mon sac descend de mes épaules pour atterrir à son tour dans l'herbe en bruit étouffer. Je suis maintenant à l'aise pour le frapper. Ses amis se ruent sur lui pour l'aider à se relever, mais il avait un peu de mal alors je m'avance vers lui et me penche pour frapper ses jambes. Je sais qu'il a mal mais pourtant, il continue de sourire.
« Tu l'as frappe pour la défendre ou parce que je t'ai tellement tabassé que tu pouvais plus bouger ? » Il demande.
Je serre mes dents.
« Je te frappe parce que c'est tout ce qu'un gars comme toi mérite. » Il fait la moue.
Mon poing aller repartir, mais quelque chose me retiens, je me retourne pour voir Zayn me maintenir le poignet, mais je me retire rapidement. Il sait qu'il ne peut rien faire, il sait que ce gars mérite plus que les coups de poing.
« Arrête Harry, tu vas avoir des problèmes. »
« Je m'en fou. »
« C'est ça, écoute ton chien. » Rigole Stephan.
« Ta gueule. » Dit Zayn.
La foule qui nous entoure maintenant rigole, et Stephan semble pour le moment confus. Mais un silence réapparaît aussitôt puis des pas se font entendre, pour voir Mr.Posey arriver ses sourcils froncer.
« Monsieur Styles ! » Il s'exclame, il regarde ensuite en bas pour voir Stephan allonger sur le sol, son nez saignant. « Oh mon dieu. » Il s'approche de nous. « Dégagez, vous tous ! La cloche à sonner non ? » Il crie et les élèves se précipitent.
Je n'ai pas le temps de lâcher ma haine à l'autre con, que Mr.Posey m'attrape par le bras avec sa force pour me relever, je ne m'étais pas rendu compte que je me suis assis carrément sur Stephan pour le frapper. Je me tire de l'emprise du professeur en grognant et en donnant un coup de main à ma chemise
Stephan se relève avec difficulté aidé par ses amis, mais lorsqu'ils croisent le regard de Mr.Posey, ils s'éloignent rapidement laissant seul leur pote. Mr.Posey est le genre de prof cool mais il ne faut pas l'énerver, on l'apprécie tous dans ce lycée, et il a tendance à en profiter.
Je tourne ma tête vers Zayn qui regarde sévèrement Stephan en face de moi, je l'ai assez bien amoché, pas autant qu'il l'a fait pour moi, mais je me suis assez soulagé pour le moment.
« Je ne comprends pas les gars. Les bagarres ne servent à rien. » Commence Mr.Posey en nous regardant. « Vous êtes tous cinglés ? » Il soupire. « Quoi qu'il en soit, vous êtes convoqués chez la principal. »
Je grince de nouveau des dents. Qui aurait cru que je passerais par là. Je ne suis pas un ange c'est vrai, mais, c'est la principale. C'est elle qui a le pouvoir de te renvoyer ou non. Moi renvoyé ? Non. Non pas maintenant.
« Excusez-vous l'un à l'autre. » Ordonne le professeur.
Je rigole platement. « Jamais. »
« Harry ! » S'exclame Zayn derrière moi.
« Tu comprends très bien pour quoi je ne vais pas pardonner à cette ordure. » Je dis en me retournant vers lui.
« Je ne le ferais pas. » Réponds Stephan, son sourire toujours sur ses lèvres. Je vais l'éclater je vous jure.
« Bon, bon. » Il soupire de nouveau, à croire qu'il en a vraiment marre de nous. « Madame Schneider vous attends. Zayn va en cours. »
« Non, j'accompagne Harry. »
« J'imagine que je ne peux pas riposter, je n'ai pas le temps mes élèves attendent, je suis assez déçu de vous. » Il se retourne pour marcher à la direction opposé du nôtre. « J'espère que ça se passera bien pour vous, vous êtes de bons élèves, ce serait dommage de vous faire renvoyer. »
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« Pourquoi tu t'es battus mec ? » Me demande Zayn en passant une main dans ses cheveux bruns.
« Il le mérite. T'as vu ce qu'il a fait ? »
« J'ai vu. » Il dit. « Mais n'aurais pas dût le faire. »
Je rigole amèrement. « C'est toi qui dit ça ? Alors que tu t'es battu avec Marc y'a pas longtemps ? »
« Il l'a mérité. »
« C'est dingue, c'est ma réplique. »
Zayn soupire. Il s'est battu contre Marc, tout simplement parce que lui aussi, cancre du lycée, à insulter Zayn de terroriste dû à sa religion. Evidemment Zayn l'a mal pris, et sa colère a pris le dessus, il a été exclu pendant deux jours alors que Marc lui une semaine histoire de réfléchir à ses actes. Marc s'est un peu calmé depuis. Un peu.
Zayn s'apprête à dire quelque chose quand Stephan sort de la salle, son visage décomposé. Il a été renvoyé ? Dîtes moi qu'il a été renvoyé.
« Exclu une semaine par ta faute Harry. » Il grince en fermant la porte violemment.
Il ne dit rien de plus et marche dans le couloir, sa main en forme de poing. Je ne cache pas ma joie, parce que je souris automatiquement. Bien fait pour sa gueule.
« C'est à ton tour. » Me dit Zayn en me ramenant à la réalité.
Merde. Je me lève de la chaise, et ouvre la porte du bureau de la principale. Elle est assise sur son fauteuil, son menton dans ses mains. Lorsqu'elle me voit, elle me sourit et me propose de m'asseoir. Je suis nerveux. Je joue avec mes doigts sans cesse, et ma respiration devient lourde.
« Je n'ai rien fait. » Je commence. « Enfin si, mais non. » Je soupire. « C'est Stephan qui à commencer. »
Je ressemble à un gamin, vraiment. Madame Schneider se met à rigoler. « Harry. » Elle dit.
« Non madame, laissez-moi vous expliquer. A la base ça s'est passé dehors, vous savez, en dehors du lycée, donc vous n'avez pas à vous interférer à la base. Mais l'autre conn- » Je racle ma gorge. « Stephan, a pris une photo de moi après qu'il m'avoir tabassé et l'a mise au lycée dans je ne sais quel but. »
« Donc ça a commencé en dehors du lycée ? Pourquoi ? »
« Une histoire très longue. Mais cela impliquer Diana, je l'ai laissé me tabasser parce qu'il allait s'en prendre à Diana Lewis. Je – je ne veux pas qu'il s'en prend à elle, alors pour qu'il l'a laisse tranquille, je l'ai dit de me tabasser en échange. Et puis il m'a affiché au lycée. Déjà, je ne l'ai pas autorisé, cela implique le droit à l'image vous savez madame ? » Je respire. « Ne me renvoyez pas. Je pourrais faire des travaux généraux si vous voulez. Mais je me suis battu pour la bonne cause et – »
« Harry. »
« Je pourrais – »
« Harry ! » Elle crie cette fois-ci me faisant taire définitivement. Je rigole nerveusement.
« Pardon. »
Elle soupire et dépose le stylo bleu qu'elle tient depuis tout à l'heure sur son bureau. « Vous n'allez pas être renvoyé, et vous n'allez pas faire de travaux généraux. » Elle sourit. « J'ai pris en compte vos faits, et ceux de Stephan. »
« Il a dit quoi ? » Je demande en fronçant les sourcils.
« Qu'il n'était pour rien et que vous vous êtes énervé pour rien. A vrai dire, il n'a même pas parlé de la photo. » Elle hausse les épaules et s'appuie sur le dossier de son siège. « Vous allez être exclu deux jours. »
Mes yeux s'agrandissent, puis un sourire. J'ai donc gagné deux jours d'exclusions et c'est tout.
« Ne prenez pas ça pour un cadeaux gentiment donné. Ce sera afficher dans votre dossier scolaire. »
« Merde. » Je marmonne, elle fronce les sourcils mais décide d'ignorer mon insulte et racle sa gorge. « Pardon. » Je répète encore.
« Je vous apprécie Harry, entendre des élèves et professeurs que vous vous êtes battus me déçois, vous êtes un très bon élève et vous avez bon cœur. J'ignore si vous vous êtes battus pour la photo ou pour cette Diana Lewis, mais je vous reconnais bien là. » Elle le dit comme ci qu'elle me connaît comme ma mère pourrait me connaître. « N'utilisez pas les poings pour vous défendre mais les mots, ceux sont les mots qui ramènent à la raison. Trouvez juste les bons, et tout peut s'arranger. »
Je lui souris avant de me lever de ma chaise et de faire un signe de tête à la principale. « Merci. » Je lui dis en me retournant pour quitter son bureau.
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Je ne sais pas quoi faire. Je suis exclu deux jours d'ici, les couloirs sont vides et je n'ai personne à qui parler. J'agrippe la manche de mon sac et marche sans savoir vers où, je n'ai pas envie de rentrer à la maison. J'ai trop vu les murs de la maison pendant une semaine. Je ne peux pas rester une seconde de plus là-dedans.
« Harry ? »
Je me retourne pour voir une Courtney jouant dans ses cheveux blonds, un petit sourire forcé au visage. Elle s'avance vers moi et m'agrippe le bras, caressant le tissu blanc avec son doigt.
« Tu ne rentres pas en cours ? » Elle demande.
« J'ai été convoqué au bureau de la principal. » Je dis. « Je suis exclu. »
« Oh c'est vrai, tu t'es battus. » Elle rigole. « Tu lui as donné une bonne raclé n'est-ce pas ? »
« Ouais. »
« Je n'en doute pas moins de toi Harry, tu es tellement fooooort ! » Elle me sourit en se collant à moi.
Un moment de fierté s'incruste en moi lorsqu'elle prononce le mot « fort » mais je me reprends aussitôt. Pourquoi je me mets dans cet état pour une fille comme elle ?
« Tu es exclu combien de jours ? »
« Deux. »
« Wow. » Elle s'exclame. « Madame la principale t'as pris en pitié ? »
Je ne lui souris pas, je ne rigole pas. Elle m'agace elle et son air supérieur, elle est comme les autres après tout. Madame la principale m'as pris en pitié, non sal – elle sait juste faire la différence entre un mytho et un non-mytho.
« Non Courtney. »
« J'aime quand tu prononces mon prénom. » Elle m'effleure le ventre. « Tu vas encore me manqué tu sais ? Tu étais absent une semaine, et là tu vas être exclu pendant deux jours, je ne vais pas tenir le coup. » Elle fait la moue et je roule des yeux.
« On se connais pas. » Je dis.
Elle semble mal le prendre, mais elle sourit à la place. « Quelque chose me dit qu'on finiras par se connaître beaucoup plus. Je dois te laisser Harry. » Elle chuchote mon prénom à mon oreille me faisant tressaillir. C'est quoi ça ?
« Hmm. » Je dis juste.
Et sans que je comprenne quoi que ce soit, elle se met sur la pointe des pieds et m'embrasse les lèvres. Je n'ai pas le temps de réagir et de comprendre ce qui se passe qu'elle se met déjà à s'éloigner de moi pour aller je ne sais où. Et c'est quand je me retourne que je la vois. Ses bras croisés entre-eux, son visage ne montre aucune émotions, mais elle est là. Diana est là. Et mon dieu, elle a vu le baiser ?
Je m'approche d'elle, en frottant ma main dans mes cheveux. « Hey. » Je murmure. « Qu'est-ce que tu fais là ? »
« J'avais besoin de prendre l'air. » Quelque chose ne vas pas. C'est comme-ci qu'elle ment quand elle dit ça. « C'est ta petite amie ? » Elle demande.
« Pardon ? » Dîtes moi qu'elle n'a rien vu.
« Celle que tu as embrassé ! C'est ta petite amie ? » Elle répète.
Oh non. « Non, non pas du tout. »
« Et tu l'as embrassé ? » Elle hausse un sourcil.
« Non, elle m'a embrassé, elle, pas moi. » Elle baisse les yeux.
« D'accord. » Elle dit tout simplement. « Pourquoi tu es là ? » Elle change de sujet tellement rapidement, mais je ne dis rien, je ne dis rien parce que ça m'arrange à moi aussi.
« Je me suis battu. »
« Je sais. » Elle murmure. « Et tu as été exclu n'est-ce pas ? Pourquoi tu t'es battu ? J'ai croisé les amis à Stephan, je sais qui c'est maintenant, et ses amis m'ont regardé vraiment méchamment. Harry, dit-moi si c'est à mon propos. »
Je baisse la tête, je baisse la tête parce que je ne peux pas la regarder dans les yeux, pas maintenant. Pas après m'être battu pour la défendre, pas après avoir embrassé une autre meuf qu'elle, pas après tout ça. Je ne veux juste pas l'inquiéter ou l'énerver. Parce que je sais, je sais qu'elle va gueuler que je n'ai pas à recevoir des coups à sa place, et je ne veux pas qu'elle dise ça. Je ne veux rien de tout ça. Parce qu'elle va sentir plus mal qu'elle ne l'est déjà, elle va se sentir coupable de mes blessures, alors que je le voulais ces blessures, je le voulais, tout comme je voulais l'aider.
« Non Diana. » Je mens, et je mords ma lèvre, je déteste la mentir, je me déteste pour ça. « Ce n'est pas à cause de toi. »
« D'accord. » Elle ne semble toujours pas convaincu, mais elle ne rajoute rien de plus, c'est juste le silence. « Tu es exclu pour combien de jours ? »
« Deux jours. »
Elle soupire. « Deux jours, tu es chanceux. »
« Mme Schneider à estimer que je ne suis coupable de rien, et que tout est de la faute à Stephan, il est exclu une semaine. »
« Il ne faut pas en être fier. » Elle dit presque autoritairement. « Ne te bas plus. »
« Je me suis battu pleins de fois. »
« Ne te bas plus pour moi. » Elle rajoute.
Et je crois que mon cœur à raté un battement. A-t-elle bien dit d'arrêter de me battre pour elle. Elle a dit ça ? Alors elle le sait ? Elle le sait. Mon dieu elle le sait et je me sens complètement paumé, perdu, désolé de l'avoir menti.
« Je ne sais pas pourquoi tu m'as mentis, ou peut-être que si, un peu mais, Harry ne te fait pas de mal pour moi, tu es exclue deux jours par ma faute. »
« Ce n'est pas de ta faute. »
« En partis. » Elle s'exclame. « Tu as voulu me défendre, et je sais que Stephan est la cause du défis, je sais que c'est lui la raison pour laquelle on se parle maintenant, je sais qui c'est, je sais que tu t'es battu pour me défendre parce qu'il voulait s'en prendre à moi. Je sais que tu es exclu deux jours pour ça. Je sais, je sais tout Harry. » Elle semble avoir dit tout ça sans respirer, parce qu'elle est actuellement essoufflée de parler. Elle ferme les yeux un moment et reprend ses esprits.
« Je dois retourner en cours. » Elle dit. « Je suis juste venus pour te parler Harry. Juste pour te dire d'arrêter de me mentir. »
Et elle s'en va, comme ça, en me laissant seul comme un con au milieu du couloir. Elle sait tout, et putain elle a l'air tellement déçu de moi.