DIANA
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« Voilà, ça ira mieux comme ça. » Dit Harry en tenant ma main pour finaliser son pansement autour de mon bras. « Tu devras cacher ces blessures un moment, au moins pendant une semaine pour en être sûr et changer le pansement une fois tous les soirs ou tous les deux jours.»
« D'accord. » Je murmure.
« Hé. » Il relève ma tête avec sa main. « Personne ne peux changer les blessures de ton cœur, mais toi tu le peux et le temps t'aideras seulement si tu le veux vraiment. »
« Ce – ce n'est pas seulement pour ça. »
Son regard s'adoucis, il comprend de quoi je veux parler. Je me sens mal pour ce que je me suis fait bien-sûr, mais je suis aussi troublée par se baiser. Je veux dire, pour des raisons dont je ne veux pas actuellement citer, eh bien, à mes yeux il était clair qu'aucun garçon n'oserait m'embrasser, et encore moins Harry, lui qui de base à une popularité au lycée assez importante.
« Oh ça. » Il rigole nerveusement. « Je ne le regrette pas. »
« Tu – tu ne le regrette pas ? » Je répète.
« Je ne reviens jamais sur mes actes, même si il m'arrive d'en regretter certains. C'est vrai que j'aurais aimé de rencontrer d'une autre façon que par un pari mais – » Il sourit. « Au final c'est ce qui a fait que je suis là aujourd'hui. Tu penses que je regrette de t'avoir embrassé parce que pour toi, tu n'es pas de taille à ce que qu'un garçon t'embrasse. Et encore une fois tu as tort, si tu t'attarde sur ton apparence. J'ai mes raisons de t'embrasser, et je ne regrette certainement pas se baiser. » Il glousse. « Bon sang ! J'ai l'air d'un garçon tellement sûr de lui maintenant, je t'assure qu'à l'intérieur mes sentiments sont confus. Mais s'il y a bien une chose dont je suis certain, c'est que dans mes sentiments, il n'y a pas de regret. Et toi ? As-tu le regret que quelqu'un t'ai embrassé? »
« Que quelqu'un m'ait embrassé ? »
Qu'il m'ait embrassé ? S'il savait. Je ne le regrette pas, je ne sais juste pas quoi en penser précisément, je suis aussi perdue qu'avant. Je n'ai jamais embrassé quelqu'un, et je ne pensais pas que cela arriverais maintenant du moins, je n'ai jamais pensé au détail d'un baiser et ni avec qui je le ferai. Je ne suis jamais tombée amoureuse, et je ne sais pas si je le suis maintenant. Et à part dans les livres que j'ai lût qui décrivait les détails d'un baiser plus au moins d'une façon bizarre, je ne sais pas comment se passe un baiser. Ce n'était pourtant pas un baiser avec la langue ou quoi, c'était un baiser très court, mais assez long pour me raviver l'esprit.
« Non, non pas du tout, c'est juste que – » J'avale ma salive. « C'est juste que je n'ai jamais embrassé un garçon auparavant et, c'est assez bizarre. Je ne pensais pas que cela arriverais maintenant. »
Il sourit faisant ressorti ses magnifiques fossettes.
« Je suis soulagé que cela ne te met pas dans une mauvaise posture. »
« Quel a été le but de ton baiser ? » Je lui demande subitement.
Je ne sais pas si je dois regretter ce que je viens de dire. Il semble tout aussi surpris que moi pour preuve qu'il pince ses lèvres entre-elles et que quelque seconde de silence s'installe entre nous.
« Je ne sais pas. » Il dit. « C'est bête hein ? De ne pas savoir pourquoi je t'ai embrassé. J'aimerais bien le savoir, j'aimerais bien te dire une excuse mais je n'en ai pas, et puis je te mentirais n'est-ce-pas ? »
« Harry – »
« Bon ! » Il s'exclame. « Il doit bien avoir une raison même si dans mon esprit cela est confus. »
Il est clair qu'il baratine quelque chose et que je comprends peu où il veut en venir. Il prend cet air de garçon sérieux, réfléchissant sans doute à la raison de son baiser, puis son regard s'illumine et il rougit subitement mais il secoue la tête.
« Je ne sais pas vraiment exprimer mes sentiments, surtout quand il s'agit de l'amour, je vais le dire maladroitement et – c'est un peu absurde. » Mon regard insiste sur lui. « Bien. Diana –»
Son ventre émet soudainement un bruit, montrant qu'il a faim. Il baisse la tête une moue sur son visage, le rendant bien plus mignon qu'il n'est l'est de base. Il pose sa main sur son ventre et rigole nerveusement.
« Pardon, pardon. »
Je rigole à la vue de sa réaction mais grimace de douleur me rendant compte que mon bras fait toujours autant mal à chaque mouvement.
« On devrait nettoyer, je te donnerais quelque chose à manger par la suite. »
Il hoche la tête honteux, mais je lui souris lui faisant comprendre que ce n'est pas si grave.
Il pose sa main sur mon bras et observe le bandage qu'il m'a fait quelques minutes plus tôt. Ma jambe gauche en est remplis et mon bras gauche l'est aussi, s'il n'avait pas intervenus, qui sait si je serais encore de ce monde.
Je baisse ma tête vers le sang qui jonche le sol. On aurait pu croire qu'il y avait eût un meurtre, je n'ai pas perdu beaucoup de sang pourtant, mais un lac se forme bien sous mes yeux, mes vêtements en sont tâchés et mes mains aussi. Moi qui n'avais jamais osé me blesser par moi-même intentionnellement.
Harry se lève de sa place, lâchant mon bras délicatement, quittant la pièce pour revenir une minute après avec un sceau et une serpillière.
« Yosh ! » Il s'exclame. « On va nettoyer ça, il faudra jeter la serpillière dans un endroit où ta mère ne fouilleras pas. »
« Une poubelle ? »
« J'y avais pensé figure-toi. » Il répond sarcastiquement en faisant de nouveau sa moue qui me fait rire. « Mais pas ici. »
« Bien, pas de problème. » Je lui souris, me relevant avec un peu de mal suite à mes blessures.
Haryr me regarde avec un air inquiet, s'apprêtant à me porter secours au cas où, mais je le stoppe en lui faisant un signe de la main lui montrant que tout vas bien. Je peux me débrouiller seul.
Je m'appuie sur le rebord du lavabo et soupir, la douleur est forte et pesante, je n'aurais jamais pensé que cela ferais autant mal.
« Diana, tu devrais me laisser faire. »
« Ca va aller. »
« Ne force pas, je t'assure que ça va aller pour moi, je ne risque rien après tout. »
Il semble tellement vouloir que je me repose, et puis c'est vrai que cela me fera du bien, je n'ai pas dormis de la nuit hier soir.
Je lui souris et hoche la tête lui montrant que je vais finalement me diriger vers mon lit. Il me sourit à son tour, sûrement fière qu'il ait réussis à me convaincre. Quand je passe devant le miroir, je me stoppe un instant et m'observe. Tous ces bandages qui recouvrent ma cuisse et mon avant-bras. Tous ces défauts.
Non. Je dois arrêter de penser comme ça pour le moment, je ne sais que m'abattre sur mon sort, je dois juste me reposer. Voilà tout.
Je sors de la pièce et alors que je marche jusqu'à ma chambre, un bruit sourd se fait entendre dans la salle-de-bain. Je retourne sur mes pas marchant en arrière et jette un rapide coup d'œil pour voir Harry étaler sur le sol gémissant de douleur.
« Tu ne risques rien hein ? » Je marmonne.
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« Au final on est tous les deux blessés. » Je soupire en refermant le bandage autour du bras d'Harry.
« Je vais bien, regarde. »
Il bouge sa main dans tous les sens fière de lui, mais une grimace apparaît de nouveau sur son petit visage.
« Bien-sûr. » Je marmonne. « Idiot. »
« Je ne suis pas un idiot. » Il s'exclame pointant son poing vers le plafond.
Je me retiens de rire. C'est hilarant de voir Harry agir ainsi. Je préfère ceci que son air sérieux de tout à l'heure, ou encore son visage inquiet et apeurer. Etre sérieux ne lui vas pas si bien que ça, il a un visage pour être drôle.
Au final, c'est moi qui ai fini le nettoyage de la salle-de-bain alors qu'Harry se tordait de douleur contre le mur de la pièce. Ce n'est pas que c'est un bon à rien, mais il est plutôt maladroit. Il a quand même voulu 'aider' en s'asseyant par terre alors que le sol était mouillé pour je cite « sécher le sol plus vite possible, comme ça tes parents ne verrons rien. » tout en frottant ses fesses sur le sol. Un vrai idiot je répète.
« Quoi qu'il en soit, à partir d'aujourd'hui, on devra se surveiller mutuellement. » Il baragouine. « Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose de nouveau, je ne me le pardonnerai pas. »
« Tu ne – pourquoi ? »
« Parce que je tiens à toi Diana, et que mon rôle est de te surveiller et de t'aider. Je m'en voudrais si j'échoue à ma mission. Mais tu devras aussi surveiller sur moi parce que je suis un pur maladroit. »
Je rigole, au moins, il l'assume.
« Ouais. » Je lui dis en souriant. « Je veillerais aussi sur toi dorénavant. »
L'impression que son visage s'illumine fait surface lorsqu'il se mit à sourire faisant ressortir de nouveau ses jolies fossettes. Je ne m'étais jamais attardé sur son physique, je savais qu'il était beau, mais juste beau sans connaître pour autant les détails de son visage ou quoi. Mais j'ai l'occasion rêvé de l'observer davantage pour mieux voir ses traits du visage. Ses yeux verts émeraude sont aussi scintillants qu'une pierre précieuse, ayant des contrastes avec le marron. Son regard est fin, son nez l'est aussi et quand à sa bouche, sa bouche est fine et rosé, tout ça lui donne un visage d'ange. Il est juste magnifique.
« Merci. » Je lui dis.
« Hein ? Pourquoi ? »
« Pour m'aider, et pour être arrivé au bon moment. Si tu n'étais pas là, je serais morte noyé dans mon sang et mon mal-être.»
« Arrête de dire ce genre de chose, non seulement ça me donne des frissons, mais ça me fait du mal pour toi. » Il marmonne.
Il grimace sûrement au fait d'imaginer ce que je lui ai dit, ou peut-être pour la douleur que lui procure son bras. Je n'aurais jamais pensé qu'il aurait été aussi affecté par mon cas.
« Et puis, comme je l'ai dit. » Il rajoute. « Je suis ici pour veiller sur toi. »
Il sourit de nouveau.
« Et si jamais mon envie revient ? »
Je suis plutôt inquiète à ce sujet, parce que, ce n'est pas vraiment quelque chose d'aussi facile à contrôler.
« Ton envie ne reviendra pas tant que je suis là. » Il murmure en tenant ma main. « Ses traces sur ton bras ne se multiplierons pas, parce que je crois en toi sur le fait que tu sauras te contrôler et te mettre sur la bonne voie à ce moment-là. »
Il croit en moi plus que moi je ne crois en moi. Je me demande comment il peut garder foi en moi si moi je ne peux pas, parce que même si je lui dis c'est mort pour la confiance en soi, il insiste tellement jusqu'à ce qu'une lueur de confiance finisse par apparaître dans mes propos comme au sport, il ne compte jamais abandonner sa promesse.
« Bien. »
Je n'étais pas convaincue moi-même, et il le sait. Mais je lui dois bien ça, je dois essayer d'y croire. Les pulsions disparaîtront peu à peu si je me décide de combattre ses envies, il suffit de le vouloir vraiment.
« Si une envie suicidaire reviens, je serais-là pour te stopper. Je cesserai mon activité pour venir t'aider. Chaque lames qui se cachent dans cette maison seront jetés loin d'ici. Chaque mal que tu dis sur toi se changeront en bien. Chaque larme versée sera ceux de la joie. Chaque petite parcelle de peur disparaîtra laissant place à ceux du courage. Chaque douleur en bien-être. Chaque faiblesse en volonté de réussir. Parce que je serais-là. »
Mon cœur se serre à ses paroles qui me font évidemment chauds aux cœurs. Des larmes débordent et atterrissent sur mon short, je suis si émotive que ça ma parole ?
« J'ai dit des larmes de joie. » Il s'exclame paniquer.
« Ceux – ceux sont des larmes de joies. » Je le regarde. « C'est tellement beau ce que tu as dit là. »
Il rigole nerveusement.
« Allons, allons. » Il passe une main dans ses cheveux bouclés. « Je – je ne voulais pas te faire pleurer mais si c'est de la joie, j'en suis content. »
« Les 'merci' que je te dit-là ne seront jamais suffisants pour ce que tu fais pour moi. »
« Tant que tu es de ce monde, c'est la meilleur chose que tu puisses faire. »
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J'ai n'ai pas cessé de penser au baiser après ça. La sensation de ses lèvres sur les miennes n'était pas si désagréable que ça, au premier abord, la sensation était bizarre je l'avoue, mais le baiser fût si court et intense à la fois que je ne saurais le décrire. Il ne m'a pas complétement déçue ou dégoûter. J'ai été surprise que mon premier baiser soit maintenant. J' n'y avais jamais songé, c'est vrai, je ne fais pas partis de ces catégories de filles qui font rêver des milliers d'hommes rêvant d'embrasser leurs lèvres, alors le baiser pour moi était une étape très lointaine.
Harry essaie de me distraire depuis déjà quelque minute alors que je suis plongée dans mes pensées. Il s'est contenté, après nôtre discussion, de dessiner ce qu'il voit en face de lui, il me dessine-moi autrement dit, et j'ai bien peur du résultat après avoir regardé la fleur de mon bureau qu'il a essayé de dessiner. Les pétales sont disproportionnées, et le pollen de la fleur est plus gros que le soleil, la tige quant à elle est complétement tordu contenant des milliers de feuilles alors que la vrai fleur n'en contient qu'une, « C'est pour rendre plus naturel » a-t-il dit. Je n'ai préféré ne rien rajouter et je me suis contentée de hocher la tête même si une grimace ornait mon visage.
« C'est finis ! » Il s'exclame en levant ses bras en haut, mais il grimace aussitôt se rappelant sans doute de sa blessure.
Mais son sourire revient aussitôt lorsqu'il saisit son dessin après avoir frotter son poignet. Il me le tend tel un enfant qui veut qu'on le complimente, un vrai gamin.
Je prends la feuille de ses mains et scrute du regard chaque détail. Il n'a fait que mon visage, mais je comprends pourquoi il a pris autant de temps. A la place des lignes qui forment mon visage se trouve des phrases écrites de sa fine écriture assez compréhensible. Je peux lire rapidement « ne baisse pas les bras. » à la place des traits qui forment ma bouche. Le détail de mon visage m'importe peu pour être franche, seules les phrases qu'il a écrites m'intriguent.
Assez vite, je constate que c'est un texte à mon propos, il cherche à m'encourager avec ses mots. Un sourire apparait instantanément sur mon visage.
« Merci beaucoup Harry. » Je souffle, gardant précieusement la feuille avec moi.
« J'espère vraiment que ça t'a plu, parce qu'en dessin, je suis une vrai merde. » Il marmonne.
Un bruit se fait entendre au rez-de-chaussée avant que je ne lui répondre, mes parents sont déjà rentrés.
« Tu dois t'en aller ! » Je m'affole, faisant voler son texte dans les airs.
Mais je me calme aussitôt quand la douleur réapparait dans mon bras gauche. C'est presque impossible de le bouger sans sentir une brûlure ou la peau coupée se plier. C'est juste horrible comme sensation.
« On est rentrés Diana ! » S'exclame ma mère d'en bas.
« Merde ! » Harry grimace en bougeant dans tous les sens. « Je sais. »
Il jette un regard par la fenêtre
« Oh non, n'y pense même pas, tu vas te casser quelque chose ! »
« Tu viendras me voir à l'hôpital ? » Il demande alors que cela n'a aucun rapport.
« Oui ? » Cela sonnait plus comme une question
« Alors je peux sauter ! »
« Non Harry non ! »
Mais avant que je ne dise quoi que ce soit d'autre, celui-ci prend de l'élan pour escalader ma fenêtre et s'y trouver dans le jardin
J'accours jusqu'à ma fenêtre pour voir Harry, étaler au sol.
« Harry ! » Je m'exclame alors qu'il ne réagis pas. « Harry ! »
Toujours aucune réponse, mon cœur s'affole.
« Bordel, Harry répond ! » J'en étais presque à pleurer, et je m'en foutais si mes parents m'entendent pour l'instant.
J'entends un gloussement et remarque que le torse d'Harry se met à bouger. Il rit. Il rit tellement qu'il se met tel un bébé dans le ventre de sa mère pour se torde de rire.
« Je te jure que je vais te frapper. »
« Tu peux pas, tu dois garder un œil sur moi et puis, je suis blessé. » Il fait une moue à en faire craquer plus d'une, et je me déteste à en faire partie.
« La ferme. » Je marmonne.
Il rigole encore un peu avant de se relever avec un peu de mal, la chute à dût vraiment le faire mal.
« Ce n'était pas si haut que ça. » Il dit en frottant son bras. « Mais je me suis fait mal ! Je dois y aller princesse, tes parents vont bientôt voir ma présence si je reste là, fait attention. »
Et il passe par-dessus le portillon pour marcher jusqu'à une moto.
« Attend ! » Je m'exclame, ce qui le fit retourner. « Ton sac ! »
Je me retourne et me dirige vers mon lit pour saisir son sac. Je marche de nouveau vers la fenêtre et balance son sac le plus loin possible. Je suis fière de moi parce qu'il arrive à l'attraper.
« Merci princesse ! »