Je met mon short dans un coin des vestiaires alors que les autres filles de la classe se prépare en papotant et racontant les dernières rumeurs sur certaines filles, je suis épargnée,on ne s'occupe pas de mon cas quand il s'agit de qui sort avec qui, parce que nous le savons très bien, ce n'est pas mon cas.
Le professeur toque à la porte, certaines fille se précipite dans un coins pour finir de se changer en poussant un petit cri aigu. En mettant mes vieilles baskets, monsieur Nicolson rentre dans la petite salle, son sifflet à la bouche et son regard scrutant les filles présentes.
« Dépêchez vous! » Il dit simplement. « On n'a pas que ça à faire. »
Je regarde de coin de l'oeil les filles hocher la tête. Quand monsieur Nicolson allait refermer la porte, celui-ci me regarde, de haut en bas, ayant l'air surpris de me voir dans cette tenue, mais il ne dit rien et clos la porte. Certaines filles sortent de leurs cachette en gloussant et en causant de nouveau du brouhaha.
Je m'assois dans mon coin, en attendant qu'elle parte pour que je puisse à mon tour sortit. Je tiens à me rendre invisible pour le moment, parce que je sais très bien que quand je vais me mettre à courir, tout le monde commenceront ce qu'ils font dans le quotidien.
Je pousse un soupire et regarde autour de moi, je suis dans les douches collectifs, qui est juste séparée par un mur qui donne sur le vestiaire, les filles sont justes derrières.
« Allez les filles, on y vas. » Lance une des filles.
Quelques petits groupes se dirigent vers la porte, peu à peu, la salle se vide, alors je me met debout, passe une main sur mon short un peu cintré sur moi, et regarde si tout le monde est bien partis.
Une fois faits, je marche vers la porte et l'ouvre, je tombe nez-à-nez avec le professeur.
« Mademoiselle Lewis ? »
Je hoche la tête. Tellement surprenant hein ? Je me dis à moi-même en regardant son regard étonné.
« Que faites-vous là ? »
«Et bien monsieur, je suis là pour découvrir le sport, je fais mon travail – faite le vôtre. »
Bien évidemment, je me met à regretter ce que j'ai dit. Je n'ai pas même pas mesurer mes mots et comme dirait certains, c'est sortis tout seul. Mais je ne montre aucun signe du fait que je sois choqué par mes propos, je ne regrette pas entièrement, depuis le temps que je voulais lui montrer que je ne suis pas une incapable.
Monsieur Nicolson ne répond pas, il me regarde, son regard est comme incompréhensif, il passe sa main sur ses lèvres sèches, mais il finit par tendre son bras vers l'avant pour me montrer où je dois y aller.
Il était prêt à de nouveau m'enfermer dans ces vestiaires qui ont connus mes larmes les plus sincères. Il est claires que maintenant, il est interdit que j'y reste et que je me morfond sur ce qui m'arrive. Harry m'a montré comment je dois m'y prendre. Je dois être forte, et me donner l'envie d'atteindre mon objectif, malgré les obstacles.
Je marche le long du gymnase, suivis de prés par monsieur Nicolson.
« Pourquoi maintenant ? » Il demande enfin.
« Pourquoi ? » Je dis en m'arrêtant.
« Pourquoi faites-vous du sport ? C'est vrai regardez-vous depuis le début de l'année. » Il le dit presque de façon méprisante.
« Excusez-moi de vouloir changer monsieur. »
« Ne me parlez pas sur ce ton mademoiselle Lewis. Certes vous avez retrouver vôtre voix, mais cela ne fait pas de vous quelqu'un qui se prend de haut. »
« Je ne fais que vous répondre. C'est si étonnant que ça que moi ? Diana Lewis, décide enfin de prendre son corps en main ? »
« Je n'ai jamais dit ça. » Il fait un sourire en coin.
« Vous l'avez insinuez. »
Il ne répond pas, alors je me retourne et marche jusqu'à la porte de sortie pour atteindre le terrain.
Tout le monde ici insinue que je ne suis capable de rien, et étonnamment Harry ne l'est pas, et parfois je trouve ça tellement suspicieux, mais je me dit que je dois sans doute profiter qu'il y a quelqu'un qui m'aide et que je ne dois pas me questionner, soyons clair – c'est impossible de le faire.
Je sens la présence de monsieur Nicolson derrière moi, et c'est un sensation tellement désagréable. Je me stoppe et regarde les élèves se retourner vers moi.
Le rouge me monte aux joues,et la soudaine envie de retourner à l'intérieur me vient en tête systématiquement.
« C'est Diana ?» J'entends.
« Oui, qu'est-ce qu'elle fout là ?»
« Elle a mis un short tellement démodé, on dit que ce que l'on porte représente nôtre personnalité. »
« C'est un short de sport, elle est sportif ? »
« Vu son apparence je ne pense pas. ».
Des rires se font entendre dans le groupe de fille qui parle.
Je sais que les larmes commencent à monter, mais je secoue la tête. Je dois être plus forte que ça. Mon but ce matin, est de faire de mon mieux et d'atteindre mon objectif.
Je pousse un long soupire, et malgré le fait que je sois regarder par tout le monde et qu'un malaise naît en moi, je me met à marcher jusqu'au terrain.
*
En français, ma professeur à tendance à demander nos avis sur des sujets afin de travailler nôtre développement. Je n'ai jamais répondu, même si j'ai mes propres idées sur ce fait.
Le sujet du jour est l'intimidation. Ce genre de sujet qui me concerne et dont je sais plus de chose que les gens qui m'entourent.
« Gemma ? As-tu une idée sur l'intimidation. »
Gemma Styles, avant je n'avait jamais remarqué sa présence en français, je suis concentrée sur mon cours, du moins j'essaie. C'est donc elle la sœur d'Harry. Elle est les cheveux blond/brun qui descendent jusqu'aux bas de ses épaules, elle ressemble trait pour trait à Harry, la bouche fine rosé, et la forme des yeux, je n'arrive pas à distinguer la couleur de ses pupilles, sont ceux de Harry, cependant, ses cheveux ne sont pas ondulés comme ceux de Harry mais lisses, là est la différence.
« Une idée? » Elle dit, elle me scrute du regard, et regarde ses mains. « L'intimidation ne devrait pas exister. C'est quelque chose qui blesse et qui est seulement humain, nous avons des sentiments, et éprouvons la même chose si nous vivons ce que vivent les intimidés, on est triste, on déteste l'être, on le déteste tous, alors moi j'ai une question à ce sujet ! Pourquoi intimider les autres si nous ne voulons pas l'être ? »
Il y a un moment de silence dans la salle de classe, Gemma eut un rictus.
« On se pose des questions maintenant hein, Beaucoup ne s'en rendent pas compte, mais c'est ça. On faut souffrir les autres, sans vouloir que ce soit à nôtre tour. »
« Bien Gemma, bien. » Est la seule réponse de Madame Lockwood. « Et toi – hmm – Diana, qu'en penses-tu ? »
Des gloussements se font entendre, quand je regarde Gemma, celle-ci me sourit, je baisse mon regard vers ma main. Je déteste parler devant les gens.
« Et bien – » Je prend une grande respiration. « Je pense la même chose que – que Gemma. »
« Justifie. » Lance la professeur.
« C'est humain de faire subir ce que nous ne voulons pas subir. J'imagine que ne peut rien y faire, c'est la nature. Mais l'intimidation pourrait cesser si des gens faisaient l'effort d'avoir un peu plus de maturité. L'intimidation est la chose la plus horrible qui soit, sachant qu'il y a plusieurs manières d'intimider quelqu'un, quoi qu'il en soit, ces différentes façons sont atroces. Être intimider par des gens qui ont le même âge que toi, et dont tu es entourer cinq jours sur sept c'est difficile, parce que l'on est différente, plus ronde ou plus maigre que certains, parce que l'on est plus intelligente ou moins, parce que l'on ne suit pas le phénomène de mode, de toutes la façons possible, les gens stupide font recours à l'intimidation pour nous faire du mal. Ce n'est pas agréable, ça ne l'est pas du tout, et surtout, ça ne fait que rire les gens d'une intelligence à zéro sur une échelle de zéro à cinq. Alors même si c'est de nôtre nature, on peut y faire recours.»
Un silence se fait entendre, quand je me retourne de nouveau vers Gemma, celle-ci me regarde avec un énorme sourire sur le visage, comme celui de Harry – exactement le même pour être exacte – et me montre son pouce et regarde de nouveau vers la prof.
« Bien, bien, bien. » Marmonne madame Lockwood. « Mademoiselle Lewis, venez me voir à la fin de l'heure. »
Je pousse un soupire et hoche la tête positivement.
Mme Lockwood sourit, et se concentre de nouveau sur son cours, certains ne préfère pas en parler, et d'autre préfère juste dire qu'ils sont du même avis que Gemma et moi. Je ris intérieurement.
La fin du cours approche très vite, les élèves se mettent à ranger leurs cours pour rentrer chez-eux. Quand la cloche retentit, tout le monde se précipite dehors dans un vacarme pas possible. Et comme par habitude, j'attends que tout le monde sorte pour que je puisse le faire sans problème.
Mais cette fois-ci, Gemma reste assise.
Je me lève et me dirige jusqu'à elle, un peu loin, disons une table qui nous sépare.
« Tu ne pars pas ? » Elle me demande.
« Et toi ? »
« Bien moi, je veux rester un moment, j'attends mon frère. »
« H-Harry ? »
« Oui, je n'ai que lui comme frère en fait. » Elle dit en rigolant.
« Pourquoi ? »Je demande.
« Pardon ? »
« Je veux dire – pourquoi es-tu si gentille ? »
« Je n'aime pas voir les gens souffrir, je sais que c'est ton cas, tu es forte tu sais, tu ne le montre pas et c'est juste énorme comme effort. J'ai bien adoré ce que tu as dit au passage. »
« Merci. » Je souffle.
« Diana ? »
« Oui ? »
Gemma passe une main dans ses cheveux coloré.
« Harry t'apprécie vraiment, c'est juste que, si jamais il ne reste pas avec toi en public, c'est qu'il ne veut pas que tu ai des problèmes. »
« J'ai plutôt pensé le contraire. » Je dit en étant honnête.
« Harry n'est pas du genre à se vanter de ce qu'il est, et de ce qu'il a. - je trouve que tu t'es bien améliorer pour discuter. »
« Par – »
« Harry m'en a parler. C'est mon frère. Je t'apprécie bien Diana, et je ne vais jamais te critiquer ou te blesser. »
Gemma se lève, et se dirige vers la prof, j'avais oublié sa présence, jusque-là, Gemma et moi avons parlé en chuchotant, mais je doute fort que Mme Lockwood ai loupé un mot.
« Diana ? » Mme Lockwood m'interpelle. « Viens s'il-te-plaît. »
Je m'avance vers elle. Elle fronce les sourcils, mais reprend son visage doux et angélique. Ses cheveux roux sont ramassés dans un chignon presque défait, et ses yeux verts me scrute.
« As-tu des problèmes. »
« Pourquoi ? »
« Lorsque tu as parlé de l'intimidation, cela me semblait tellement du vécu.»
« Si c'est le cas madame, je ne vous le dirais pas. »
« Diana, les professeurs sont là pour toi. »
« C'est ce qu'on dit, mais à la minute où l'on sort de la salle, la planète connaît les moindres détails. Et non, je n'ai pas de problème Mme Lockwood. »
« Bien Diana. Merci. »
Elle rassemble ses dernières feuille sur son bureau, et les ranges dans un dossier, et me lance un sourire et range ses affaires.
Je me retourne et voit Gemma qui m'attend à l'encadré de la porte. Lorsque je quitte la salle, Mme Lockwood ferme au passage sa salle derrière elle, après que je sois près de Gemma près des casiers. Elle semble contrarier.
« Mme Lockwood est une très bonne prof, et saura t'aider. »
« Si je n'ose pas le dire à mes parents, pourquoi je le dirais à elle ? »
« C'est différent Diana. » Lorsqu'elle se retourne, Gemma sourit.
Harry arrive, ses mains dans les poches. Je lui souris alors qu'il me regarde et il fait de même, laissant paraître ses belles fossettes à chaque coin de ses lèvres.
Il est habillé de façon décontracté, et pour la première fois, il porte un débardeur gris – laissant au passage ses beaux muscles que je ne cesserait d'admirer pour être honnête –, son jean habituel noir, et des baskets blanches. Ses boucles brunes tombent sur son visage souriant.
« Diana. » Il fait en me voyant.
Il s'avance vers Gemma pour lui faire un câlin de quelque secondes, puis viens mon tour. Je suis surprise que l'on ne fasse pas la bise comme d'habitude, je n'ai jamais vraiment fait de câlin à quelqu'un et, c'est comme la sensation de Samedi, c'est tellement étrange.
« Alors ? Quoi de neuf ? »
« J'ai fais du sport,je me suis donnée à fond, comme tu me l'a dit. »
« Ça c'est bien passé ? »
Il redresse la manche de son sac sur ses épaules, puis, passe sa langue sur ses lèvres.
« Eh bien oui, je peux dire ça, les regards étaient tous sur moi dès que je me mettais à courir, et monsieur Nicolson ressemblait à ses élèves, il était arrogant. Chaque prétexte étaient bons pour me ridiculiser. »
Le regard d'Harry change soudainement, il passe de cet air angélique qu'il à toujours, à un sorte de petite colère, sa bouche se pince, ses yeux se plissent, son visage semble être inexpressif pendant quelque secondes.
« J'ai toujours détesté ce prof. Tu dois en parler. »
« A qui donc ? »
« Au principal voyons, les adultes son ici pour ça. »
« A voir certains professeur comme monsieur Nicolson, j'ai – j'ai un peu du mal à y croire. Et puis même, je n'aime pas en parler. »
« Diana, tu dois le faire. »
« Non Harry » Je m'exclame.
Harry se tait, Gemma observe la scène depuis un moment sans rien dire.
« P – pardon , je ne voulais pas. »
« Ca va aller, j'ai trop insisté. »
Harry baisse sa tête, et racle sa gorge. Ce fut un moment tellement gênant.
« Changeons de sujet ! » S'exclame Gemma un pointe d'amusement dans sa voix. « Un ami à Harry – détestable – organise une fête. Ses fêtes sont les meilleurs du lycée. Veux-tu venir ? »
Cela ressemble à un film, il y a toujours dans un lycée, une personne qui organise les meilleurs fêtes, toujours, mais ça finis toujours mal.
« Ce n'est pas mon genre de chose, et puis, ce n'est pas à vous de m'inviter. »
« Si, n'est-ce pas Harry ? »
Il a relever sa tête entre-temps, son regard confus envers Gemma.
« Regardez-moi. » Je fais. « Personne ne m'a jamais inviter, et si jamais c'est le cas, dès que j'arriverais, tout le monde, tout – le – monde partira en courant – je ne veux pas subir ces choses ce soir là. Je veux juste être tranquille. »
Je ne pense pas négativement, c'est ce qu'il s'est passé lorsque j'étais au collège - la dernière année - lors d'une fête qu'avait organisé un élève de ma classe. Il avait pitié de moi – j'allais être la seule à ne pas être invitée – alors il l'a fait. J'ai été tellement heureuse, alors j'ai essayé de me faire toute belle malgré ma rondeur. Lorsque je suis arrivée au milieu de tout ces gens dont je passer le plus clair de mon temps à évité, ils m'ont regardé, certains on voulus partir – ils l'ont fait – d'autre ne cessait de critiquer. Je n'avais la compagnie de personne, je ne dansais pas, et souvent, certains lancer des boissons sur mes vêtements. La fête fut un grand désastre. Et Conrad – celui qui a organisé la fête – n'a plus fait de fête, du moins à ma connaissance, à moins qu'il me l'ai caché.
« Si tu veux du changement dans ta vie Diana, il faut commencer par ça, à être sociable, à essayer de se fondre dans la masse. »
« La seule masse qu'il y aura ce sera moi. »
« Diana. S'il-te-plaît. » Murmure Harry en insistant son regard sur moi. « Essaie de nouveau »
« Je – je ne sais pas. »
Harry prend mes mains, me forçant à le regarder dans les yeux, alors que j'essaye de les éviter. Il me déstabilise.
« Ok, d'accord. Je viendrais. »
« Cool, je passerais te chercher avec Harry, vendredi soir vers dix-neuf heure trente. » Lance Gemma, un énorme sourire de victoire sur le visage.
Je dois le dire, je suis effrayé, plus qu'effrayer.