Double Face | YANDERE DAZAI

By 76Laura09

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"Il y a t-il réellement un mérite à vivre en ce monde ? " Une question qui revenait et hantait Dazai en conti... More

Note de l'auteur
Chapitre 1 - Une quête interrompue
Chapitre 2 - Deux styles de vie
Chapitre 3 - Seconde rencontre
Chapitre 5 - Rêves et Pensées
Chapitre 6 - Absence Accablante
Chapitre 7 - Vérification
Chapitre 8 - Captive d'un cœur
Chapitre 9 - L'avertissement
Chapitre 10 - Blessures pour deux
Chapitre 11 - Doutes et Douleurs
Chapitre 12 - Des serres de velours
Chapitre 13 - Empêchement
Chapitre 14 - Des horreurs
Chapitre 15 - Emprise venimeuse
Chapitre 16 - Sang et Désir
Chapitre 17 - Trouble de l'esprit
Chapitre 18 - Colère froide
Chapitre 19 - L'Ange et le Démon
Chapitre 20 - Boucle et espérance
Chapitre 21 - Entrevue sanglante
Chapitre 22 - Atrocités d'amour
Chapitre 23 - Décision difficile
Chapitre 24 - Piège tortueux
Chapitre 25 - Le poison d'affection
Chapitre 26 - L'appel de Ranpo
Chapitre 27 - Danse macabre
Chapitre 28 - Mensonge
Chapitre 29 - Questions affligeantes
Chapitre 30 - Sienne à jamais
Remerciements

Chapitre 4 - Un Amour réciproque

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By 76Laura09

Des soirs comme ceux-ci, il en eut d'autres évidemment, et ça progressait. Bientôt, les retrouvailles se firent de jour comme de nuit, parfois juste pour passer du bon temps et continuer l'apprentissage de l'autre. C'était aussi de plus en plus fréquent, une routine qui s'instaurait chaque semaine, et les deux en profitaient. Shinju commençait à vraiment apprécier et se sentait pressée quand elle devait le retrouver, faisant attention à son apparence également. Elle se sentait d'ailleurs beaucoup mieux grâce à ça, comme sur un petit nuage où tout le reste du monde demeurait invisible. Dazai lui donnait une attention si particulière qu'elle en redemandait toujours plus indirectement, et il était aussi agréable à écouter. Il avait tant d'histoires folles à raconter, pleins d'anecdotes loufoques et insensées.

Shinju savait au fond, que ces sentiments ressemblaient fort à de l'amour. Elle éprouvait ça envers Dazai.

En cette nouvelle journée, la vie active commençait le plus normalement du monde. Et pour l'Agence, c'était toujours dans l'énervement qu'elle débutait ; avec quelqu'un comme Kunikida : le réveil était immédiat. Enfin, pas pour les personnes qui en avait peut-être le plus besoin, Dazai se permettait -encore- de sécher son heure matinale. Une habitude qui exaspérait son tyran, étant du genre à tout programmer en temps, en heure et en seconde. Celui-ci tournait en rond, dans le café juste en-dessous des locaux de l'Agence, un endroit que beaucoup utilisait la matinée justement, histoire de bien démarrer la journée. Ses autres collègues ne se montraient pas aussi nerveux que lui et se contentaient de terminer leur boisson chaude.

_ « Toujours et encore en retard, je vais finir par l'enfermer ici. » ruminait le blond aux lunettes en effectuant encore un tour.

_ « Je ne pense pas que ça servirait. Tu sais à quel point il est malin, ce n'est pas en l'emprisonnant ici qu'il viendra à l'heure. » soupira Yosano.

_ « Encore un planning de gâché. Il va m'entendre ! »

Dans toute cette pagaille, seul Ranpo se fichait royalement de la situation. Il dégustait ses friandises sans le moindre soucis et n'écoutait que d'une oreille la conversation. Kyôka aussi ne réagissait pas, étant toujours connue pour sa neutralité et son silence, elle gardait le même visage impassible sans même regarder quiconque. C'était de toute manière trop habituel pour s'inquiéter, le jour où Kunikida viendrait à débarquer calme au travail, il y aurait des raisons de flipper.

_ « Quelque chose me dit que ce n'est pas juste une tentative de suicide qui l'aurait retardé. » finit par dire Atsushi.

_ « Soit du suicide soit de la drague. » approuva Tanizaki.

_ « Tss jamais l'un sans l'autre de toute façon ! »

À bout de nerf, Kunikida composa le numéro de son partenaire, tenant vraiment à ce que son programme soit parfait. Hors de question pour lui de laisser cette « momie vivante » comme il l'appelait souvent, gâcher sa journée. Le travail était bien trop important et ses idéaux quotidiens aussi, parfois il se demandait ce qu'il faisait avec un homme comme Dazai. Un collègue futé certes mais invivable pour lui.

_ « Allôôô ! » chantonna la voix de ce dernier à l'autre bout du fil.

_ « Tu as une idée de l'heure qu'il est ! Ça fera une vingt minutes et presque trente secondes que tu ne te pointes pas ! »

_ « Oh, à ce stade c'est du harcèlement Kunikida. »

_ « Je m'en fiche, tu viens immédiatement ! On aura encore à rattraper à cause de toi ! » hurla l'autre.

Dans un profond soupir de lassitude, Dazai abandonna :

_ « Très bien, j'arrive. »

Puis, avant même que Kunikida ne lui impose de temps imparti et de conditions, il raccrocha. Un geste qui irrita deux fois plus le blondinet, c'était presque miraculeux qu'il n'ai pas jeté violemment son portable à terre suite à ça. Pour lui éviter tout excès de violence, il partit s'asseoir à une des chaises du comptoir, non sans bouger nerveusement le pied en attendant.

Dans une sorte de silence pesant, le temps coula tranquillement. Tous trop occupés à siroter leur café ou autre boisson de ce genre, sans se soucier de rien ; excepté peut-être Atsushi qui imaginait déjà l'arrivée fracassante du suicidaire. Un carnage allait de nouveau éclater.

De son côté, le détective le plus affamé semblerait-il - ou plutôt accro à ses sucreries matinales – commençait à sérieusement s'ennuyer. Il bâillait déjà, avec des affaires si simples qui planaient à peine en ce moment, sa vie devenait juste plate et monotone. Et puis, même pour le peu qu'on lui avait donné, il n'y avait rien d'extraordinaire pour le moment. En revanche, par rapport au reste du groupe, il avait une petite idée de ce qu'il se tramait probablement derrière l'absence de Dazai. Un don inouï en matière de perspicacité, qu'il était difficile de réellement lui cacher quelque chose.

La porte du café finit par s'ouvrir pour accueillir le dernier membre de l'Agence, malgré ce qui l'attendait, il arrivait avec un grand sourire au visage. Son être présent était encore ailleurs et sans surprise c'était dû à Shinju, qu'il avait fréquenté quelques jours avant. Elle et son air adorable, son style qui jonglait parfois entre le sombre et les couleurs, ses cheveux d'un noir de jais... il repassait en boucle ses images dans sa tête, rêvant de la prendre dans ses bras. Bien qu'il souriait, la séparation se faisait toujours plus douloureuse à endurer et pour la calmer, il repensait aux prochains rendez-vous, ainsi ça devenait un petit plus supportable.

Kunikida attendait de pied ferme et ne perdit pas de temps à déverser sa pluie de reproche. La violence restait son option de prédilection au grand malheur de Dazai qui chercha bien évidemment à l'éviter. Après le délicieux moment qu'il avait passé, il serait regrettable de se faire étrangler.

_ « Je peux tout t'expliquer... » articula le brun qui luttait en vain.

_ « Encore une de tes excuses foireuses ? Tu crois que ça va rattraper le retard ! »

Il termina sa phrase en le jetant au sol sans ménagement, puis il s'éloigna complètement hors de lui. Dazai, quant à lui, se remettait de sa chute en geignant, il mit un certain temps à garder l'équilibre. Ranpo leva à peine les yeux vers lui et prit la parole :

_ « Laisse-moi deviner, encore une femme aux idées claires à qui tu as proposé ton offre suicidaire ? »

Une question évidemment inutile, puisqu'il avait déjà la réponse, il la posait dans le but d'analyser sa réaction et ce qu'il trouverait de cohérent pour se justifier. Allait-il se laisser emporter par le mensonge ou décréter que sa recherche de femme venait d'être mise en pause ?

_ « C'est possible. Elles refusent toutes de mourir, quelle vie injuste. »

Peu de précision sur la véritable situation, Dazai se faisait donc discret. Une réponse qui ne donnait quasiment aucune indication sur ce qui avait réellement bien pu se passer, il ne faisait qu'une généralité de son rapport aux femmes. Il répondait à la question sans rien dévoiler, mais ça ne ressemblait pas non plus à un mensonge : il était vrai que chaque femmes qu'il abordait refusaient de mourir en sa compagnie. Ranpo avait réussi à confirmer ses doutes et se contenta de dire :

_ « Je vois. »

Le brun se dirigea vers une table, afin de rejoindre le groupe, une fois ici il s'affala avec un soupir de lassitude. En fermant les yeux, il songea à ce qu'il avait dû répondre à l'instant. Il aurait pu inventer une histoire du genre : « Oui, d'ailleurs elle a refusé, alors que j'avais planifié une mort indolore pour la prochaine qui accepterait. Une occasion en or qu'elle a raté. ». Mais il ne l'avait pas fait, hors de question pour lui d'inventer un tel mensonge, même s'il restait secret, il ne voulait pas inventer une potentielle remplaçante à Shinju lors de ses discussions avec les autres qui ignoraient son existence.

Que ce soit dans l'imagination et le mensonge, elle était irremplaçable et y penser n'était même pas envisageable.

___________________

Un peu plus tard le téléphone se mit à sonner.

C'était celui de la jeune femme en appartement. Elle qui rangeait ses nouvelles courses minutieusement dans chaque placard, voilà qu'elle devait traverser la salle à manger pour se précipiter sur son portable. En tant normal, n'importe quel appels l'aurait agacé dans cette situation, un moment où elle était occupée à débarrasser et accomplir une tâche importante en matière de rangement. Être dérangée dans un temps aussi précieux était évidemment désagréable... mais si l'icône de l'appel était un dessin presque géométrique d'un homme pendu, répondant au nom de Dazai...

La donne changeait complètement c'était évident.

Shinju décrocha alors aussi vite qu'elle le put, décidément ravie de recevoir ce coup de fil. Un petit sourire prit place en entendant la voix accueillante du détective qui la saluait en cette fin de matinée. Une tonalité doucereuse et joyeuse comme tout, un son plutôt clair et net indiquait qu'il devait sans doute être seul à l'heure qu'il était.

_ « J'ai réussi à me libérer pour le reste de la journée... »

_ « Dis plutôt que tu t'es enfuis. » plaisanta Shinju en se effectuant quelques pas dans son salon.

Le vouvoiement n'était déjà plus d'actualité. Au vu des nombreuses fois où ils s'étaient fréquentés et parlés, devenant des amis proches, Dazai avait insisté pour qu'ils se tutoient à présent ; ce qui faisait très bizarre au début, mais Shinju s'y était vite habituée.

_ « Non, je ne vois pas de quoi tu parle. » se défendit l'autre.

_ « Tu sais, il vaudrait mieux pour toi d'éviter de sécher comme ça. Tu risque de souffrir sinon. »

_ « Je sais bien, mais je tenais vraiment à te voir aujourd'hui. Et puis, je trouverais sans doute un moyen de me racheter. »

Il ne tenait finalement pas beaucoup à sa vie. C'est ce que Shinju se mit à penser en entendant ces paroles. Kunikida allait être très furieux en apprenant la nouvelle absence de Dazai, et pourtant ce dernier continuait à lui échapper de manière acharnée. Elle l'ignorait mais s'il se comportait ainsi c'était par pur amour, étant prêt jusqu'à s'efforcer de supporter la douleur pour elle. Il était difficile de tenir sans Shinju, et la voir fréquemment l'apaisait toujours, réduisant ses mauvais souvenirs de la journée en poussière.

_ « Et où est-ce que tu es ? » demanda t-elle juste.

_ « Pas loin. »

La jeune le chercha vite-fait du regard, devinant à peu près son petit jeu, elle se rua vers la fenêtre et l'ouvrit. Un homme en trench-coat se tenait debout en bas près de la grande résidence, un téléphone à la main, les yeux braqués sur ses vitres maintenant ouvertes. Shinju soupira – non d'agacement, mais plutôt dans le sens de l'habitude -. Dazai avait toujours quelque chose de surprenant et à force ça ne l'étonnait même plus. Le jeune lui fit un petit signe de main souriant.

La question était comment avait-il retrouvé l'adresse ? Une mauvaise manie d'espionnage sans aucun doute, lui qui épiait parfois les femmes qu'il croisait – cela dans le but de découvrir si elles avaient potentiellement des idées suicidaires -. Shinju n'avait pas échappé à la règle et Dazai s'était permis de la suivre de manière aussi discrète que possible. Bien qu'il ne s'agissait pas de vérifier ses activités morbides, il n'avait pas pu s'empêcher de relever son adresse.

Elle lui renvoya son sourire et dit encore au téléphone :

_ « Tu es vraiment pas croyable. »

Puis, refermant la fenêtre, elle retourna dans le salon en lui demandant de patienter encore quelques minutes : le rangement restait malgré tout la priorité. Elle-même aurait bien voulu descendre de ce pas, mais le fait simplement d'imaginer son retour tardif à l'appartement, avec cette vision des affaires encore sur la table l'encourageait à le faire attendre un peu. Son cœur battait d'avance à l'idée de croiser son regard ensorceleur et d'entendre sa voix douce. Il n'y avait que cet homme pour lui donner de telles sensations.

Le rangement fait, il ne lui restait plus qu'à descendre voir Dazai.

Et c'était reparti pour une très longue après-midi, dans sa nouvelle bulle... à elle et à lui.

Un monde qui leur appartenait, le reste était mis en veille et ils ne voyaient qu'eux. Le cycle de la journée passait à une vitesse folle et ils ne s'en rendaient même plus compte, trop occupés à se regarder et s'apprécier. Pendant ce moment qu'ils passaient, chacun imaginait rester pour toujours avec l'autre, leur sentiments étaient donc très fort. Les autres n'existaient tout simplement pas, alors qu'ils s'engageaient dans une rue animée et fort habitée. La ville se préparait à la nuit, et ils ne s'en préoccupaient à aucun moment.

Le ciel se faisait déjà sombre, et leur promenade continuait. Le parc dans lequel ils se trouvaient n'accueillait plus beaucoup de monde et il semblait un peu moins éclairé que d'autres endroits fréquentés de Yokohama. Un lieu leur appartenant désormais à eux seuls, un plafond vaste parsemé des astres les plus beaux, une légère fraîcheur et un silence qui les rapprochaient.

Shinju n'avait encore jamais passé de moments comme celui-ci. Elle était de une, habituée à s'isoler le soir sur le port, et de deux rarement aussi proche d'un garçon. Pour de multiples raisons, ses amis qu'elle pouvait croiser étaient pour la plupart grandement occupés, habitant très loin de Yokohama. Alors ces soirées étaient plutôt répétitives et solitaires.

Dans leur grand moment de conversation profonde, la jeune s'arrêta un instant, obligeant Dazai qui marchait à ses côté de stopper aussi. Il la regarda pour apercevoir son air plus sérieux au visage qui fixait le reste du chemin.

_ « C'est peut-être un peu stupide, mais pourquoi tu avais tenu à me revoir, la première fois ? »

Curieuse de découvrir l'expression qu'allait afficher l'homme à ce sujet, elle se tourna vers lui. Il ne semblait en aucun cas dérangé par son intervention mais donnait l'air de réfléchir un court instant, sûrement l'hésitation.

Dazai ne perdit pas de temps et dit avec un sourire :

_ « Je voulais apprendre à te connaître, quelle question. Ta personnalité a quelque chose de particulier et c'est pour cette raison que je voulais te revoir. »

_ « Apprendre à me connaître... » répéta l'autre.

_ « Et pourquoi pas ? Une personne de plus que je porterais dans mon cœur. »

Il se permit d'achever sa phrase en accentuant son regard doux, avec une voix plus... suave :

_ « Une très belle personne. »

Cette fois, c'est le cœur de Shinju qui s'emballa. Encore cette voix aussi irrésistible qui plus est sur un ton presque coquin. Elle était rassurée de l'entendre dire qu'il était venu vraiment pour elle et pas pour autre chose. Une manière de parler et de regarder comme celle-ci ne pouvait pas tromper, après les quelques garçons qu'elle avait fréquenté dans son parcours scolaire, aucun d'eux n'avaient agi comme lui. Shinju pouvait se permettre de soupçonner de ce qu'il se tramait sûrement dans sa tête. Aimer au premier croisement de regard, c'était donc possible ? N'ayant jamais connu de vie amoureuse, elle ne savait pas vraiment, mais son corps parlait. Sa crainte était peut-être dû à ce que ce soit un peu trop précipité. Comment être sûr que ce n'était pas un simple amour qui ne durerait pas sur le long terme, une aventure physique sans rien de plus.

Préférant éviter de traîner, elle devina avec un petit sourire, histoire de le prendre d'abord à la légère :

_ « Tu ne serais pas un peu... »

_ « Un peu ? » insista Dazai qui se mettait à sourire lui aussi, s'approchant un peu.

Shinju détourna le regard, par gêne que ses jouent colorées soient démasquées et rit presque :

_ « Je suis obligée de continuer ? »

_ « Tu as as commencé. Maintenant j'aimerais savoir. Je suis sûr de bien le prendre ! »

_ « Déjà arrête de me regarder comme ça, ça me perturbe ! »

_ « Mais pourquoi ? »

Elle chercha à nouveau à se cacher en gloussant, Dazai quant à lui prenait plaisir à la taquiner ainsi. Elle était décidément trop mignonne dans cet état et il aimait voir son visage embarrassé. Shinju finit par regagner courage et le regarda droit dans les yeux, l'air froid qui occupait l'atmosphère l'avait peut-être remise les idées en place.

_ « D'accord... tu ne serais pas en train de me draguer là ? »

_ « Et si je disais que oui, ça poserait un problème ? » sourit l'autre.

_ « C'est juste de la drague j'imagine... »

Dazai ne pouvait plus détacher son regard du sien, et répondit sans hésiter :

_ « Non. »

L'air second degré de Shinju retomba, tandis qu'elle constatait que cette réponse ne laissait presque pas de place au doute. N'était-ce pas un peu trop rapide pour une relation sérieuse comme il semblait l'évoquer ? Elle avait une certaine difficulté à le prendre au sérieux, mais les yeux qui la fixaient l'encourageaient à deviner.

Le jeune détective de son côté, se sentait maintenant plus à l'aise pour en parler. Shinju lui avait en quelque sorte donné le feu vert pour continuer, et la confiance était revenue. Son esprit focalisé sur elle depuis cette soirée où il l'avait vu allait pouvoir enfin se libérer.

_ « C'est vrai, je te fais du charme, mais parce que tu m'as eu depuis le début. »

Se rapprochant un peu plus, il continua :

_ « Ton visage est ancré dans mes pensées et je suis mal en étant séparé de toi. Tu es même devenue ma raison de vivre en ce monde. »

_ « C'est vrai ? » fit Shinju les yeux ronds qui ne réalisait pas vraiment le bonheur se produire.

_ « Tu veux que je te le prouve ? »

Un fin sourire avait apparu lors de cette demande, ses yeux doux s'étaient figés dans les siens de manière plus insistante. Shinju dans tout ça ne sentait plus son corps qui perdait pied dans ce chaos, entre les battements de cœur beaucoup trop forts et ses joues qui brûlaient... difficile de s'y retrouver. Ces mêmes joues accueillirent les mains du détective qui réduisait peu à peu la distance qui les séparait, ce dernier finit alors par joindre ses lèvres aux siennes.

Le cœur de Dazai palpita à son tour, tandis qu'il mouvait sa bouche contre celle de Shinju, il savait que quoi qu'il pouvait tenter ses battements ne passeraient pas inaperçus. Une volée de papillon les assaillirent tous les deux, la chaleur augmenta sans prévenir. Enfin, il pouvait goûter à ces lèvres qu'il avait envié depuis trop longtemps, enfin il pouvait l'avoir pendant un moment. Et si les sentiments s'avéraient bel et bien réciproque, elle allait finalement lui devenir sienne.

La femme n'avait presque pas bougé sous l'effet de la surprise et de l'hésitation, n'ayant jamais embrassé qui que ce soit, et encore moins eu affaire à ce genre de comportement. Tout ce qu'elle pouvait faire était se laisser aller en adorant cet instant magique avec Dazai. La vie qu'elle menait s'était dissipée dans une nuée de bonheur, il n'y avait plus que lui.

L'homme rompit le baiser, mais garda son visage entre ses mains, un temps infini pendant lequel il ne cessait de l'admirer. Shinju ne le lâchait pas du regard, complètement sous son emprise.

_ « Je t'aime Shinju. » sourit le jeune.

Le même rictus lumineux fut donné à la femme qui prit les mains de Dazai entre les siennes pour répondre :

_ « Moi aussi. »

__________________________

Ouiiii ils sont enfin ensemble, ça a été un peu long mais je voulais vraiment que ce soit progressif, je n'ai pas l'habitude de faire une mise en couple au bout de ce nombre de chapitres.



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