La 3ème Congrégation

By Apo-logie

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La Province de Nauphela est divisée en quatre Ordres : Les Chevaliers, les Fées, les Sorciers et les Archers... More

Prologue
Carte de Nauphela
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Epilogue
Note de l'auteur

Chapitre 30

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By Apo-logie

|Zahhak|

Plusieurs années auparavant...

Zahhak avait grandi. Il était devenu un adolescent de quatorze, commençant à devenir petit à petit un homme. Peu à peu, sa sensibilité et sa fragilité s'éteignaient, alors que ses tourments s'accentuaient.

Zahhak n'avait toujours pas eu de nouvelle de son père, pas même une lettre. Pourtant, il savait qu'il aurait pu en recevoir une. Ses camarades du foyers avaient pour certains leurs parents en prison, et recevaient tout de même du courrier de leur part. Mais, ce n'était pas son cas. Zahhak commençait à croire ce qu'on disait sur son père. Visiblement, il ne voulait pas garder contact avec lui, parce que s'il l'avait voulu, il aurait pu le faire. Zahhak avait des doutes sur les crimes qu'on disait qu'il avait commis. Il commençait à envisager la possibilité que tout ce qu'on lui racontait sur son père pourrait être vrai. De toutes les manières, il n'était pas là pour le convaincre du contraire.

Zahhak n'avait pas eu non plus de nouvelle de Rupen. Ses promesses n'avaient toujours pas été tenues. Zahhak était toujours cloîtré dans ce satané foyer, à broyer du noir, chaque jour encore plus. Il commençait à croire que tous ses proches l'avait abandonné. Il ne pouvait dorénavant compter que sur lui-même.

Un jour, alors qu'il rentrait du collège, il se confronta à un événement qui allait changer à jamais le cours de sa vie. La nuit été tombée sur la ville, plongeant dans l'obscurité les rues mal famées qu'ils devaient traverser pour rejoindre le foyer. Son collège était situé dans un quartier sombre de la ville. Zahhak savait qu'il ne fallait pas traîner, mais il n'avait jamais eu peur pour sa vie. Mais, pour d'autres, c'était bien différent.

Alors qu'il marchait, sa capuche sur ses oreilles, dans les flaques d'eaux en direction du quartier dans lequel se trouvait son foyer, il entendit une jeune fille hurler à quelques rues plus loin. Elle appelait à l'aide. Zahhak suivit attentivement le bruit. Les rues étaient désertes, il n'y avait personne autre que lui à ce moment-là qui aurait pu l'entendre et lui venir une aide.

Zahhak parvint au niveau d'une ruelle en cul-de-sac. Mal éclairée, de haut mur en briques l'encadraient, empêchant la jeune fille de s'enfuir. Il faisait sombre, mais Zahhak comprit ce qu'il se passait. Trois hommes encerclaient cette fille, tentant de la déshabiller de force probablement pour abuser d'elle. Elle se débattait, hurlant qu'on vienne l'aider, mais ne pouvait rien contre ses hommes bien plus grands et forts qu'elle.

Zahhak reconnut cette fille.

C'était Athanasia.

Zahhak n'avait pas de bons rapports avec la jeune adolescente. Bien qu'en grandissant les violences physiques que lui faisait subir son groupe avait disparu, les moqueries et les mises à l'écart s'étaient intensifiées.

Mais, ses querelles avec la jeune fille n'avait aucune importance ce soir-là. Athanasia n'était plus qu'une jeune fille en détresse, à la merci de trois homme qui finirait de toute évidence par la violer.

Zahhak ne mit que quelques secondes avant de se décider à agir. Il claqua habilement de ses doigts et les trois hommes se mirent à hurler de douleur, se tenant leur tête entre les mains, et finirent par s'accroupir au sol. Du sang se mirent à couler de leurs yeux et de tous leurs orifices. La scène fut absolument atroce. Puis, avant qu'il ne soit trop tard, Zahhak arrêta sa magie. Les hommes se relevèrent effrayés et disparurent ensuite dans l'obscurité de la nuit.

Cela faisait bien des années qu'il n'avait pas utilisé ses pouvoirs. Il ressentit un plaisir intense à pouvoir de nouveau les aider s'exprimer, mais il savait qu'il ne fallait pas que cette utilisation devienne quotidienne. Elle n'était qu'exceptionnelle, et justifiée par l'impossibilité de trouver une autre manière de sauver la jeune fille.

Il se retrouva alors seule avec Athanasia, assise par terre, à moitié déshabillée, les mains tremblantes sur sa poitrine et le regard rempli d'effroi. Athanasia habituellement sûre d'elle, était dorénavant recroquevillée sur elle même, tourmentée par tout ce qui aurait pu le arriver soir. Zahhak retira son sweat et lui tendit pour qu'elle puisse se couvrir.

— Qu'est-ce tu as fait ? bégaya-t-elle d'une toute petite voix.

— Rompu pendant un instant leurs veines. J'ai arrêté juste avant que ce soit définitif. Ils s'en remettront, mais ne recommenceront sûrement plus de si tôt, déclara le garçon, sans émotion dans la voix.

— C'etait donc vrai... Tu es un Vulnatum..., murmura-t-elle, bouleversée.

Elle n'y avait jamais cru, mais aujourd'hui elle était forcée de constater que c'était bien le cas. Zahhak aurait pu tuer ces hommes s'il l'avait voulu. Il venait de la sauver. Elle en tremblait encore.

— Je ne suis pas un menteur. Je n'utilisais plus mes pouvoirs parce que les éducateurs m'avaient promis qu'ils prévoiraient en contrepartie des rencontres avec mon père. Mais, dorénavant, je sais que ça ne s'organisera jamais, lâcha-t-il, le regard s'assombrissant quand il évoqua ses profonds regrets.

— Tu m'as sauvée... Je ne sais pas comment te remercier... Si tu n'avais pas été là..

Elle ne termina pas sa phrase. Zahhak aida alors la jeune fille à se relever. Elle était couverte de bleus, ses vêtements à moitié déchirés, dans un état pitoyable. Zahhak apposa des mains sur l'hématome au dessus de son œil, et la blessure disparu.

— Tu peux guérir les gens ? murmura-t-elle sans voix.

— Pas toujours. Je peux soigner les petites plaies en surface mais, ça s'arrête-là. Je ne pourrais pas sauver quelqu'un de la maladie, par exemple.

Athanasia hocha la tête,

— Tu as été placé ici parce que ton père était un criminel ?

— En partie. J'ai aussi tenté quand j'étais petit d'attaquer avec mes pouvoirs un soldat de l'armée qui était venu pour mon père. C'était un Sorcier Dissident.

Athanasia, attentive, se livra à son tour sur son histoire.

— Ma mère était elle aussi une Sorcière. Elle a été tuée un soir, sous mes yeux, par l'un des commandants. Il prétendait qu'elle était dangereuse.

— Tu t'es retrouvée ici ensuite ?

— Pas exactement. J'ai été placée en famille d'accueil, avec d'autres enfants, mais ne l'ai pas supporté.

Athanasia fixa son bracelet à son poignet qui se transforma alors en serpent. Le reptile glissa lentement tout le long de son bras.

— ... Tu as été placée à cause de ça... murmura-t-il en contemplant le serpent entourer le poignet de la jeune Sorcière.

Un leur sombre et vindicative habilla soudainement les yeux gris-bleus de la jeune fille.

— Un jour, l'un des enfants placés dans cette famille m'a agacée. J'ai tenté de le lui faire payer. Il a faillit perdre la vie, finit-elle par déclarer sans émotion dans sa voix.

— Ils t'ont ensuite placée dans notre foyer.

Des larmes de colère et de haine se mirent à habiller les yeux de la jeune fille. Ses poings se mirent à se serrer.

— Ce foyer n'est pas fait pour nous protéger et nous assurer un avenir. Il n'est là que pour nous empêcher d'affirmer notre vraie nature. Le gouvernement a peur des jeunes comme nous, qui pouvons tuer. Mais, je ne suis pas dupe. Quand j'aurais atteint mes dix-huit ans, je me tirerai d'ici et je vengerai ma mère en retrouvant et en tuant celui qui l'a assassinée. Elle était une innocente. J'ai appris plus tard qu'ils s'étaient trompés. Ce n'était pas elle qu'il cherchaient en réalité.

Sa voix laissait transparaître une rancoeur immense envers cette erreur. Son histoire était terrible. Athanasia avait perdu sa mère pour rien, juste à cause d'une erreur militaire. Zahhak comprenait son envie de vengeance. Mais lui n'était pas confronté à la même chose.

— Ta mère était innocente, tu as donc le droit d'en vouloir à l'armée pour ce qu'ils ont fait. Mon père, lui, a commis des crimes très graves. Ce n'est pas la même chose.

— Ces crimes, tu en es sûr qu'ils ont vraiment été commis par ton père ?

Zahhak hocha la tête.

— C'est ce que l'enquête a donné, d'après les éducateurs.

— Les éducateurs sont des menteurs. Ils sont prêts à tous pour nous faire devenir de parfaits petits citoyens, et garder un contrôle sur nous. Ils ont peur de nous, Zahhak, et de nos pouvoirs.

— Je ne sais pas quoi penser. J'attends ma majorité comme toi, mais juste pour retrouver mon père et me confronter à lui.

Zahhak commençait à lui en vouloir. Son père ne lui avait donné aucune nouvelle alors qu'il le pouvait. Il savait que la prochaine fois qu'il aurait un contact avec lui c'était à sa sortie de foyer. Pour le moment, il voulait garder la tête froide. Il avait besoin de sombrer dans l'insensibilité pour ne pas être trop éprouvé par son histoire, et continuer de grandir.

A partir de ce soir-là, tout changea pour lui. Athanasia et les autres jeunes cessèrent leurs moqueries à son égard. Il se rapprocha même d'elle, jour à après jour. D'autant plus que les autres enfants finissaient tous par regagner un jour ou l'autre leur famille. Tous sauf eux-deux. Ils se soutinrent donc des années, jusqu'à ce que la jeune fille atteint sa majorité, un an avant lui. Ils devinrent même inséparables, un binôme indissociable. Ce lien si proche, Zahhak ne l'avait jamais espéré. Il pu connaître le temps de quelques années les joies de la complicité avec quelqu'un. Quelqu'un qui l'avait pourtant harcelé durant une bonne partie de sa vie. Mais, les gens ne sont pas mauvais par essence. Zahhak apprit ce jour-là a comprendre Athanasia. C'était une jeune fille écorchée par la vie, animée par une onde bien trop puissante de violence, qu'elle ne parvenait pas à la canaliser. Zahhak se reconnaissait en elle, comme elle se reconnaissait en lui. Leurs histoires étaient différentes, bien que similaires à la fois. Il fut une véritable épaule de soutien pour elle, chose qu'elle lui rendait, de toute évidence. Mais Athanasia était plus tourmentée que lui. Elle risquait de tomber un jour dans la délinquance. Zahhak espérait que cela n'arrive jamais, qu'elle puisse faire la paix avec ses démons intérieurs. Mais, lui-même ne pouvait pas la faire.

C'est ce jour-là que tout commença vraiment. Ce fut les prémices de ce qu'il allait se passer par la suite. Pour l'instant, il n'était qu'un adolescent encore un peu fragile, mais viendra le jour où il deviendra un homme, et où toutes les pulsions qu'il avait réfrénées jusque-là jailliront.


Souvenirs...







***



De nos jours.





Pouvoir dormir en sécurité dans de vraies chambres est un vrai soulagement. Dimitris avait écouté notre demande et nous avait permis de pouvoir bénéficier de la moitié du bâtiment. Les Fées encore présentes sur le Camp disposent des premiers étages, alors que les Archers des derniers. Mais cela n'a pas semblé améliorer nos rapports.

Cette décision avait été prise par la direction notamment en réponse aux actes de vandalisme à l'encontre de Larsen. Ce n'était donc plus possible. On pouvait pas continuer à vivre de cette manière-là, à subir ces injustices. Et, Dimitris l'a bien compris. Il n'a pas pu découvrir qui était à l'origine de ces atrocités, mais il a organisé plusieurs discours pour remonter les bretelles de ses élèves. Les mouvements de revendications à l'encontre de Larsen et des Archers se sont alors calmés.

Tout va pour le mieux dorénavant. Il ne reste pas beaucoup d'Archers, ce qui nous permet d'avoir chacun notre chambre à nous. Larsen dispose lui aussi d'un espace. D'un deux pièces bien agencé, pour être plus précis. La première pièce pour son bureau dans laquelle il peut recevoir les Archers, et une pièce moins accessible, plus privée.

Pouvoir rester au Camp d'Otrance est un immense soulagement pour moi. Dimitris m'a littéralement sauvé et je lui en suis très reconnaissante. Je n'ai pas fini d'investiguer sur Nikolaï, et ça fait plusieurs semaines que je n'arrive plus à avoir de vision. Il faut que je me concentre dorénavant sur ça.

Le bâtiment des Fées est très agréable. Nous est même mis à disposition un grande salle commune dans laquelle on peut tous chaleureusement se retrouver.

Il est dix-neuf heures. On a décidé faire d'organiser un petit apéritif tous ensemble avec Larsen. Je suis en train de cuisiner sur le bar des petits feuilletés, quand Joé débarque dans la salle, blanc comme un linge, au bord de la panique, et se rue sur l'écran en hologramme, disposé à l'intérieur, pour l'allumer.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? je lui lance, inquiète, quand je lis la stupeur dans ses yeux.

— Le Palais de Verre ! Il va y avoir un attentat !

— QUOI ?

Je lâche mes ustensiles de cuisine et me précipite comme les autres Archers devant l'écran en hologramme. La presse retranscrit la scène, bien qu'il ne semble pas pour le moment se passer grand chose. On aperçoit le Palais de Verre entouré d'un périmètre de sécurité.

Joé livre la suite des explications.

— Les autorités ont reçu un message, il y a une heure, de la part des assaillants, les prévenant qu'ils allaient faire sauter le palais, afin de leur laisser le temps de mettre les citoyens des alentours à l'abris. Ils ont donc évacué les bâtiments voisins et sécurisé le périmètre. On attend dorénavant, s'exclame-t-il les yeux remplis d'effroi.

Joé n'a même pas le temps de poursuivre que le bâtiment explose. Une explosion impressionnante qui réduit en cendre en un éclair le prestigieux monument. Tout le monde est horrifié. Moi, je suis bouleversée. J'ai été dans ce palais pour la dédicace des livres de Dimitris. Je savais que c'était lui qui l'avait fait construire. C'était un véritable enjeu d'architecture. Fait tout de verre, qu'il réussissent et à tenir était un véritable exploit, contribuant à la fierté du Chevalier qui en était à l'initiative. Regarder voler en éclat l'un de ses plus grands et ambitieux projets doit être insoutenable pour lui.

Je suis tellement absorbée par les images et choquée par ce qu'il vient de se passer que je n'ai même pas vu Larsen se placer à côté de moi. Je me mets à trembler, complètement bouleversée. Larsen pose sa main sur le haut de mon dos. Je me tourne vers lui. Il fixe les images, autant troublé que moi, ne sachant véritablement quoi dire.

— Qui a pu faire une chose pareille ? je murmure alors, perturbée.

— Regardez ! s'écrie alors Joé, ne laissant pas à Larsen le temps de me répondre.

Dans le ciel, à travers la fumée, deux lettres rouges se dessine. Un M et un K.

M.K.

Sinan m'avait parlé de M.K. C'est un Sorcier très dangereux, scrupuleusement recherché par les autorités. Il serait le leader d'un petit groupe de personnes s'amusant à piéger et à dénoncer les écarts des personnalités connues de Nauphéla. Aujourd'hui, c'est visiblement Dimitris Silva qui se retrouve au cœur de leur plan.

Je me souviens que les partisans de M.N ne tuent personne, ce qui fait leur principal différence avec les Sans-Visages et leur chef Valefor. Ils commettent seulement des attaques de destruction, sans toucher les civils. Ils sont aussi des excellents pirates informatiques. Le caractère illicite de leurs activités les rend très recherchés. Mais, ils se montrent, au contraire des Sans-Visages, extrêmement discret. Il est impossible de savoir qui sont les partisans de M.K, puisqu'ils ne le revendiquent pas.

M.K est tel un fantôme. Il est impossible de mettre la main dessus. Personne ne connaît son identité, qu'il dissimule derrière le seul pseudonyme M.K. Les gens qui l'auraient aperçu décrivent tous la même chose : un Sorcier vêtu tout de noir, le visage assombri d'une capuche, et masqué au niveau du nez et de la bouche. Seuls ses yeux sont apparents. Des yeux très facilement reconnaissable puisqu'ils sont blanc et lumineux.

Tout le monde est troublés par ces images. Le Palais de Verres est réduit définitivement en cendres, alors que ruines qui subsistent sont en flammes. Alors que tous fixent ce qu'il nous est montré à l'écran, les images se troublent. On n'a plus accès à la scène.

Il me faut que quelques seconde pour comprendre que la chaîne nationale qui retransmet les images de l'événement vient de se faire pirater. Un fond rouge sang apparaît alors, suivi d'un texte en noir qui se met à défiler. Le texte met alors évidence le prix exorbitant qu'a coûté la construction du palais, dans un message dénonçant le fait que Silva l'aurait entièrement financé avec les impôts des civils. Des cris de surprises et d'indignation se font alors entendre autour de moi.

Puis, sont transmises les images représentant les villes les plus pauvres de Nauphéla, notamment celles du Nord, là où résident les Archers. Voilà où part l'argent de nos citoyens. Dans la construction de monuments luxueux, alors que certaines villes n'ont même pas les moyens d'être éclairées, puisque le Gouvernement ne fournit pas assez d'argent à cet effet. C'est ainsi ce que le texte dénonce.

Au fond, ils ont raison. Ce monument est une aberration. L'argent investi pour sa construction aurait pu servir à restaurer par exemple les routes où les habitations délabrées des villes les plus pauvres. Encore un signe de la défaillance du Gouvernement autorisant tout.

La photo de Silva apparaît alors. C'est lui, en tant que chef du projet qui est mis en défaut. Ce qu'il vient de se passer va lui faire une très mauvaise publicité, c'est une évidence. Mais, au fond, on n'a rien vraiment appris. On s'en doutait, sans avoir de preuve que Silva fricotait avec le gouverneur. C'est son neveu. Qu'il utilise l'argent des impôts pour ce genre de chose n'est pas si étonnant. Ce qui l'est, c'est que M.K ait pu réussir à avoir accès aux preuves et à nous les transmettre. Un pirate informatique comme lui comme lui doit avoir forcément accès à tout un nombre d'informations compromettantes sur les plus grandes figures de Nauphéla. Et sûrement sur les Congrégations aussi.

Et c'est là que cette idée m'a traversé l'esprit.

M.K visent les grandes institutions, notamment affiliées aux Gouvernement. Les dispositifs des Congrégations en font partie. Si je réussis à entrer en contact avec lui, peut-être qu'il serait en capacité de savoir ce qu'il est arrivé à Nikolaï. Les recherches avec Larsen n'avancent pas, et je n'ai plus aucune vision. Sans cautionner ce qu'il fait, M.K ne pourrait-il pas être bouton d'accélération pour moi ?

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