Debout dans le bureau de Sa Majesté, Namjoon attendait que Son Altesse se décide à parler. Il avait été mandé quelques instants plus tôt et s'était empressé de se présenter devant le souverain toutes affaires cessantes. Cependant depuis de longues minutes, le Prince n'avait pas articulé un mot.
Néanmoins le sénateur le connaissait assez bien à présent que pour savoir qu'il ne devait en aucun cas le presser. Sa Majesté réfléchissait et il suffisait d'attendre qu'elle ait terminé de mettre ses pensées en ordre.
— Je n'ai confiance qu'en toi.
Namjoon se raidit légèrement.
— C'est un grand honneur, Votre Majesté, répondit-il en s'inclinant à quatre-vingt-dix degrés.
— Ce n'est pas anodin. Tu as mérité cette confiance. De plus, tu es le seul ici à ne pas provenir de ce terreau de corruption et de faux-semblants. Tous ces sénateurs... ils ne voient que leurs petites personnes, leurs intérêts...
Namjoon ne répondit pas. Il attendait. Sa Majesté avait commencé à dérouler le ruban de ses réflexions, lui en donnant un bout entre les doigts afin qu'il puisse le suivre tel un promeneur dans un labyrinthe. C'était ainsi qu'il voyait l'esprit du souverain. Un dédale dont seul le possesseur en comprenait le fonctionnement, toute autre personne devait s'accrocher aux fils lancés çà et là pour pouvoir suivre ses réflexions.
Namjoon admirait cet esprit vif, parfois brouillon qui avait réussi à faire emprunter à toute une nation la voie de la modernité, aussi bien en terme d'avancée technologique que de pensée. Certes, à chaque nouvelle séance au Sénat, les opposants aux réformes étaient de plus en plus violents dans leurs propos et leur attitude. Cependant cela n'entravait pas la marche inexorable du changement.
Contrairement à ce que se plaisaient à dire les vieux conservateurs, Namjoon n'était pas un anarchiste. Il ne voulait pas la fin des traditions ou la perte de leur héritage culturel. Au contraire, il souhaitait que leur pays et sa singularité rayonnent au-delà de leurs frontières, que les Arts de sa nation soient reconnus et admirés. Il voulait encourager les esprits créatifs, instaurer des écoles d'artisanat traditionnel, tout cela faisait partie de ses projets. Tout ce qu'il souhaitait, c'était que la société et son fonctionnement se défassent de ce carcan si rigide dans lequel elle se trouvait engoncée depuis bien trop de siècles. Le jeune sénateur n'avait jamais osé rêver ce qui était en train d'advenir sous ses yeux avec lui, grâce à lui.
Le Prince avait vu en sa personne l'étincelle qu'il lui manquait pour mettre en place ses idées. Il fallait quelqu'un d'extérieur à la maison royale, quelqu'un qui fédérerait les progressistes du Sénat, qui amènerait un vent de fraîcheur entre ces vieux murs pour faire avancer le pays dans la direction qu'il souhaitait. Et cette étincelle, ça avait été Kim Namjoon, prodige du peuple.
C'était ainsi que les classes populaires l'appelaient.
Un soir en rentrant chez lui après une journée au Sénat, Namjoon avait souhaité descendre de voiture et se promener dans les rues comme il le faisait à l'époque où il n'était encore qu'un visage anonyme parmi tant d'autres.
Au détour d'un carrefour il avait été abordé par quelques jeunes gens. Les deux gardes qui devaient assurer sa protection avaient tentés de s'interposer mais le jeune sénateur leur avait demandé de rester en retrait et de le laisser converser avec eux. Il ne voulait en aucun cas devenir un de ces hommes politiques inaccessible et complètement déconnecté de la réalité du peuple. C'est à l'occasion de cette rencontre qu'il avait appris le surnom qu'on lui avait donné: "Prodige du Peuple". En un sens, c'était flatteur mais également terriblement intimidant. Le jeune homme avait la sensation que certaines personnes comptaient sur lui pour régler tous leurs problèmes... Or il savait parfaitement que certaines choses échapperaient toujours à son contrôle. Il pouvait échouer, être battu par les conservateurs ou simplement que ses idées n'aboutissent pas à cause d'un détail qu'il n'avait pas pris en compte. C'était possible, après tout, il n'était pas infaillible.
Bien qu'heureux d'être l'objet de la confiance et de la sympatie du souverain et du peuple, Namjoon n'en restait cependant pas moins lucide. Il savait que le Prince pouvait tout à fait ne plus l'apprécier à tout moment, peut-être pour une raison totalement futile et hors de son influence. Il pouvait perdre ses faveurs, l'opinion du peuple pouvait elle aussi changer d'un jour à l'autre. Il restait donc prudent, ne tenant jamais pour acquis ce qu'il avait construit ou réussi à atteindre jour après jour.
— ... je souhaite qu'on enquête sur chacun d'eux. En commençant par les opposants les plus féroces à nos idées de modernité. Cette attaque a été organisée, l'assaillant n'a pas agit seul. Je pense procéder moi-même aux interrogatoires... qu'en penses-tu ?
Namjoon réfléchit quelques instants, prenant son menton entre le pouce et l'index, relevant les yeux vers la fenêtre qui donnait sur les jardins du Sénat.
— Je pense, Votre Majesté, qu'il serait effectivement sage de procéder à une enquête sur chacun des sénateurs. Sachant que les conservateurs sont ceux sur lesquels les soupçons sont les plus légitimes de se porter. Néanmoins...
Le Prince croisa les doigts et posa son menton dessus, jaugeant le sénateur et attendant qu'il l'éclaire de ses sages paroles, comme il en avait l'habitude.
— ... je pense qu'il serait plus raisonnable de laisser le soin des interrogatoires à quelqu'un d'autre. Vous pourriez être tourné en ridicule si ceux-ci n'aboutissaient à rien, et cela nuirait à votre image. De plus Votre Majesté pourrait impressionner certains esprits et provoquer des comportements qui ne seraient pas le reflet de la réalité.
— Que me conseilles-tu dans ce cas ?
— Trouver quelqu'un qui pourra approcher les sénateurs et leur demander un entretien en tête à tête afin de les sonder sans qu'ils s'en aperçoivent de prime abord, bien que je sois convaincu qu'il sera vite démasqué.
— Très bien, ce sera toi.
Namjoon écarquilla les yeux.
— M... moi, Votre Majesté ?
— Absolument. Je te l'ai dit, je n'ai confiance qu'en toi. Et tu es très bien placé pour engager la conversation avec tes collègues sénateurs.
Le Prince se leva, fit le tour de son bureau pour s'approcher de lui et posa une main sur son épaule.
— J'ai foi en ta réussite Namjoon.
— Mais... Majesté... s'il s'avère que je ne trouve rien ? Je ne suis pas inspecteur, je n'ai aucune expérience dans le domaine...
— Alors je m'en remettrai à ton jugement. Commence par les conservateurs. Viens me faire un rapport tous les jours. Nous en discuterons ensemble.
— Bien, Votre Majesté, répondit Namjoon à court d'arguments.
Toute cette situation ne l'enchantait guère. Il avait déjà énormément de travail et n'avait pas besoin d'ajouter celui-là à la liste... De plus, il avait promis à Min Yoongi et Park Jimin d'interférer en leur faveur afin de leur trouver un logement de fonction, Yoongi ayant officiellement commencé sa formation de sénateur, bien qu'on ne le voyait plus depuis plusieurs semaines. Park Jeo-gum et Min Si-muol avaient expliqué à toute l'assemblée qu'il était souffrant, mais il n'en avait rien laissé paraître dans sa lettre ni dans son comportement lorsqu'ils s'étaient vus lors de l'inauguration du tram.
— Par ailleurs... reprit le Prince, n'oublie pas d'interroger également Min Yoongi. Lui et sa famille font partie des conservateurs les plus opposés aux réformes et il n'est venu qu'un jour avant de disparaître de la circulation. De plus, il était présent lors de l'attentat, je ne serais pas étonné d'apprendre qu'il a quelque chose à voir là-dedans.
A ces paroles, Namjoon sentit son estomac chuter dans ses talons. Ce pourrait-il... qu'il se soit fourvoyé ? Non... Impossible.
— Sauf votre respect, Votre Altesse, je ne pense pas que Son Excellence Min soit mêlé de près ou de loin à cette affaire.
— Ah bon ? demanda le Prince en se tournant vers lui, un sourcil haussé. Et pourquoi cela ?
— Je correspond avec lui, par l'intermédiaire d'un de ses amis. Et de ce qu'il m'a écrit, la relation que lui et son époux entretiennent avec leurs patriarches... est quelque peu... conflictuelle.
— Conflictuelle, dis-tu ?
— Oui... leur mariage ne servait qu'à permettre l'union de leurs deux familles et ainsi à donner aux opposants à vos réformes plus de poids. Min Yoongi devait servir de porte-étendard, devenir mon opposant principal au Sénat.
— Nous savions tout cela, depuis le début. Ils étaient si faciles à décrypter.
— Certes. Mais ce qu'ils n'avaient pas prévu, c'est que le jeune Min n'embrasse pas leur vision des choses. De plus il ne souhaite pas devenir sénateur et je pense qu'ils l'ont écarté à dessein.
— Mmmh... si tu dis vrai, cela pourrait nous faciliter la tâche pour le vote des nouvelles lois que nous proposerons à l'assemblée dans les mois à venir, s'il ne se présente pas comme ton opposant.
Le Prince réfléchit encore quelques instants.
— Soit. Je l'ai dit, je te fais confiance. Tu me tiendras informé de l'évolution de votre correspondance.
Namjoon acquiesca et quitta le Prince quelques instants plus tard, une nouvelle tâche à accomplir à ajouter à la longue liste de celles qu'il avait déjà à sa charge.
✤✤✤
— Je viens de terminer de rédiger notre réponse à Namjoon-ssi, Jimin. Voulez-vous la lire ?
Assis dans leur lit après avoir prit son bain, Jimin acquiesça et posa le livre qu'il avait entamé pendant la journée pour recevoir la feuille de papier. Il parcourut attentivement chaque caractère. Yoongi y répondait à Namjoon que sa lettre était inespérée et leur redonnait l'espoir de pouvoir voler de leurs propres ailes. Ils comprenaient bien entendu que les récents évènements l'aient empêché de leur répondre au plus vite. Il exprimait également sa sympathie au sujet des nouveaux projets de loi et l'assurait qu'il lui apporterait son soutien si cela pouvait l'aider à faire basculer certains sénateurs faisant partie de ses opposants vers lui. En remboursement de leur dette, Yoongi proposait donc de rejoindre le camp de Namjoon jusqu'à ce que tous les changements majeurs soient entérinés. Le projet était qu'ils puissent ensuite déménager dans une autre demeure qu'ils pourraient acheter eux-mêmes et ainsi choisir leur voie. Plusieurs autres sujets étaient abordés mais la lettre était principalement un message de remerciement et d'espoir, le couple n'attendant qu'une chose : pouvoir enfin vivre leur vie comme ils l'entendaient, même si cette perspective de changement leur faisait un peu peur.
Jimin surtout, même s'il espérait pouvoir échapper aux manipulations de son père, angoissait de commencer une vie sans sa mère à ses côtés, bien qu'il fut certain que cette dernière n'entraverait pas leur projet de déménagement.
Namjoon avait exprimé dans sa lettre son étonnement et sa colère de savoir que le couple n'avait pas eu le choix quant à leur mariage, mais aussi concernant leur lieu de résidence. Il avait fait quelques recherches discrètes dans les archives du recensement de la population et retrouvé l'acte de mariage de Yoongi et Jimin. Effectivement ce dernier n'avait pas été signé par les deux principaux concernés mais surtout le document indiquait clairement que les jeunes mariés devaient habiter une année sur deux chez les Park et les Min et ce, jusqu'à ce que les signataires de l'acte en décident autrement. Cette décision faisait appel à une ancienne coutume trés répandue encore le siècle précédent mais complètement tombée en désuétude depuis... sans que personne au Sénat n'ai jamais amendé cette loi. Elle pouvait donc toujours être d'application si les chefs de familles en décidaient ainsi.
Le jeune sénateur les avait assurés qu'il souhaitait faire changer cela, en plus de beaucoup d'autres règles qui étaient toujours en vigueur dans le royaume, mais que malheureusement les évènements récents occupaient tous les esprits et qu'il serait malvenu de sa part de présenter ce projet de changement mineur actuellement.
Il avait également précisé que pour pouvoir habiter ensemble où ils le souhaitaient, Jimin et Yoongi devaient signer eux-même un nouveau certificat de mariage authentifié par une personne appartenant à l'administration. Sans quoi, ce serait toujours le premier document ratifié par Min Si-muol et Park Jeo-gum qui prévaudrait et ces derniers pourraient le faire valoir à tout moment pour ramener le couple dans une des deux maisons familiales.
Yoongi terminait leur réponse en indiquant à Namjoon que s'il était assez aimable pour leur fournir un nouveau contrat de mariage validé par lui en bonne et due forme, ils le signeraient aussitôt afin que la partie administrative de leur plan soit réglée.
Jimin termina sa lecture et signa lui aussi en bas de la page avant de replier la lettre et de la placer dans une enveloppe vierge qu'il scella.
— Je pense que nous devrions faire part à Cho de notre projet, maintenant que nous savons que c'est possible. Elle a le droit d'être au courant, surtout si nous l'emmenons avec nous lorsque nous déménagerons, qu'en pensez-vous ? demanda Jimin.
— Vous avez raison. Je vais l'appeler.
Yoongi fit deux pas et tira sur la cordelette qui appelait Cho directement dans sa chambre.
Quelques instants plus tard la jeune femme toquait à la porte.
— Maîtres , tout va bien ? demanda-t-elle l'air inquiète.
Elle avait quitté la salle de bain à peine quelques instants plus tôt après avoir préparé la pièce pour le bain de Yoongi, Jimin se lavant toujours en premier. ce n'était jamais arrivé qu'elle soit rappelée aussi vite. Un coup d'oeil rapide dans la pièce l'informa que ce n'était pas un problème de réveil de plancher, ce qui n'était de toute façon plus arrivé depuis des mois maintenant que Jimin contrôlait parfaitement son Sigmul.
— Cho, nous avons quelque chose à te dire, est-ce que tu veux bien t'asseoir avec nous un moment ? demanda doucement Jimin en s'installant sur le canapé et en lui montrant la place à ses côtés d'une main.
La dame de compagnie ne se fit pas prier et s'installa là où son maître avait besoin d'elle. Plusieurs raisons pouvaient justifier cette conversation nocturne, ce n'était après tout pas la première fois qu'il avait besoin d'elle pour décharger son coeur.
— Cho, nous allons partir, commença tout de go le Sigmul en lui prenant une main dans les siennes.
La jeune femme écarquilla les yeux, abasourdie.
— Comment... ?
— Je sais que tu dois être surprise. Je vais t'expliquer. Yoongi et moi... nous avons décidé qu'il était temps que nous nous établissions ensemble, sans nos parents pour nous chaperonner ou pour décider de notre vie à notre place. Tu sais qu'après un an de vie commune, nous sommes sensés déménager chez le grand-père de Yoongi... nous ne voulons pas cela. Nous avons donc pris nos renseignements auprès d'un ami, Kim Namjoon. Il est sénateur, nous avons échangé par lettre dernièrement... il a été très occupé avec tout ce qu'il s'est passé depuis le jour de l'inauguration de la ligne du tram, donc il n'a pas pu nous répondre tout de suite mais... il est d'accord pour nous aider à concrétiser notre projet. Nous devons signer un nouveau contrat de mariage Yoongi et moi pour pouvoir nous défaire du joug de nos familles et après cela nous voulons déménager dans une autre maison. Je ne sais pas encore ce que nous ferons à l'avenir, tu sais que ni l'un ni l'autre ne voulons suivre les traces de nos ancêtres...
Jimin se tut un instant, à bout de souffle. Il avait parlé très vite car il avait peur de ne pas avoir le courage de continuer si Cho l'interrompait ou lui posait une question, bien qu'il savait parfaitement que ce n'était pas son genre. Elle l'écoutait toujours patiemment, jusqu'à ce qu'il ait fini de tout expliquer et ensuite elle lui donnait son avis s'il le sollicitait de lui-même.
— Nous pensons peut-être nous spécialiser dans les fleurs... ouvrir une échoppe de fleuriste, ou quelque chose du genre, reprit Yoongi qui s'était assis dans un fauteuil en face des deux amis de toujours.
— Bien sûr, nous ne nous attendons pas à vivre comme nous l'avons fait jusqu'à présent... nous n'aurons pas tout ce... faste et ces grandes pièces et cette armée de domestiques et de gardes pour nous servir... Nous n'en voulons pas, nous aspirons seulement à pouvoir vivre une existence tranquille ensemble. Et... si tu le souhaites, tu pourras nous suivre. Nous avons chacun une certaine somme d'argent de côté, cela nous permettra de nous lancer et de vivre les premiers temps jusqu'à ce que nous ayons de véritables rentrées financières tous les mois. Qu'en penses-tu ?
Cho était sans voix. Littéralement.
— Je...
Les deux hommes étaient suspendus à ses lèvres, dans l'attente de son avis qui comptait évidemment beaucoup pour eux. Cho était leur amie, la seule véritable que Jimin ait jamais eu avant que Yoongi n'entre dans sa vie pour devenir son époux, son ami et son amant.
— Je pense que... il faut absolument que vous parliez à votre mère, dit Cho rapidement.
— A ma... mère ? Mais Cho... non ! Il ne faut pas, je ne pense pas qu'elle essayera de nous en empêcher mais il est trop tôt pour lui en parler ! dit Jimin précipitemment.
— Non... ce n'est pas ça...
— Cho, ce projet ne te semble pas une bonne décision ? demanda Yoongi, attirant l'attention sur lui.
— Je... je pense vraiment que ce serait plus sage que vous en parliez avec Madame. Elle sera plus à même de vous expliquer...
— De nous expliquer quoi ?
— Je n'ai pas le droit d'en parler, elle m'a fait promettre... Je ne peux pas tant que je ne suis pas sûre qu'elle est d'accord, je suis désolée Maître Jimin...
— Cho, tu m'inquiètes ! Que se passe-t-il ? Ma mère a des projets pour nous ? Pour toi ? Dis-nous je t'en supplie !
— As-tu été menacée ? demanda Yoongi à son tour.
— Non, pas du tout... mais il faut vraiment que ce soit elle qui vous en parle. S'il-vous-plaît, Maître Jimin, ne me forcez pas à rompre la promesse que j'ai faite.
Cho se releva du fauteuil en tenant les mains de Jimin dans les siennes. Le jeune homme avait les yeux brillants et l'air complètement perdu. Lui qui pensait que son amie serait heureuse de ce projet, voilà qu'elle semblait bouleversée et qu'en plus elle leur cachait quelque chose.
— Jimin, je sais que ma réaction n'est probablement pas celle que vous attendiez, cependant je ne peux m'exprimer librement sur ce sujet. Je... faites moi confiance, d'accord ? Je vous promets que je vous dirai tout, mais il faut que Madame soit là parce que l'idée vient d'elle et je ne veux pas la trahir.
Sur ce, elle se pencha et prit Jimin qui s'était relevé à côté d'elle dans ses bras. Elle s'écarta ensuite et posa ses deux mains sur les épaules frêles du Sigmul.
— Maître, sachez simplement que tout ce que je fais depuis mon premier jour à votre service est uniquement pour assurer votre bonheur, d'accord ?
— D'accord...
— Vous êtes plus que mon Maître, vous êtes mon ami et je serai la vôtre jusqu'à ce que vous ne vouliez plus de moi ou jusqu'à ce que je rende mon dernier souffle.
— Je te fais confiance, Cho.
— Très bien. Je passerai vous réveiller tôt demain et je m'assurerai que la Maîtresse vienne vous voir dès que possible, il y a beaucoup de choses dont nous devons discuter.
La dame de compagnie les salua et sorti par la porte de la chambre, s'assurant ainsi que personne n'écoutait derrière le panneau.
Yoongi et Jimin se regardèrent, chacun se demandant de quoi Cho voulait parler. Ils étaient certains de ne pas pouvoir fermer l'oeil de la nuit tant tout ce mystère les intriguait.
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Et bien... que de secrets !
Je sais déjà que certain.e.s d'entre vous reliront cette histoire quand elle sera finie, c'est vrai qu'il y a beaucoup d'infos dans certains chapitres et le rythme est assez soutenu.
J'espère que ce chapitre vous a plu et que vous avez hâte de la suite !
Des bisous !! 😘
Note : je sais que l'illustration de ce chapitre montre Namjoon avec les cheveux longs alors qu'il est sensé les avoir rasés, mais je n'ai pas trouvé d'illu qui réponde à mes critères sur Pinterest avec les cheveux rasés. Sorry 😢