Le soir qui a suivi le premier mardi d'entraînement s'est déroulé dans une ambiance pesante de défaitisme. Le cours a été terriblement fatiguant et empreint de désillusion, et Inna Klava, aussi impitoyable soit-elle, nous a bien tous remis à notre place. Alors, en effet, je ne suis pas ici pour intégrer la Troisième Congrégation, mais pour m'y infiltrer, mais, il n'en est pas moins que j'étais heureuse de pouvoir rencontrer mes Formateurs et en apprendre davantage. Je n'aurais finalement pas imaginé que ce soit un tel désastre.
Alors, les difficultés que j'ai pu rencontrer aujourd'hui sont problématiques puisqu'en plus de représenter un haut risque de me faire virer pour incompétence, elles menacent également de dévoiler auprès des Formateurs que je ne suis pas une Archère. Je dois trouver une solution à tout ça. Je dois impérativement dépasser cette fameuse ligne rouge, auxquelles cas, tous mon travail jusque-là n'aurait servi à rien.
Larsen nous avait prévu une rencontre ce soir-là, pour faire le point sur le début de la Formation, et aussi pour commencer à tisser des liens entre nous.
Sauf que personne n'a envie de faire la fête, ce soir. On est tous abattus, avachis sur les chaises disposées en rond dans la grande tente principale, à attendre que notre intendant nous rejoigne.
Il pleut dehors. Larsen arrive après tout le monde, complètement trempé, une capuche sur la tête et une sacoche à la main qu'il pose par terre. À en croire l'état de ses vêtements, il vient visiblement de l'extérieur, ce qui coïncide avec le fait qu'on ne l'a pas vu depuis dimanche. Il retire son sweat et nous salut enfin, d'un air visiblement plus enjoué et empreint de dynamisme que le nôtre.
— Alors les Archers, comment allez-vous ?
—...
Silence de mort. Personne ne répond, fixant désespérément le vide en face de lui.
Larsen comprend instantanément que quelque chose ne va pas. Le groupe est déjà mis à mal, alors que la Formation a débuté il n'y a que deux jours.
— Wow. Alors là, je m'attendais pas à ça. Quelqu'un veut me raconter comment se sont déroulés ces deux jours ? poursuit-il en s'asseyant parmi nous.
— Peut-être que si t'avais été là pendant le début de la semaine, tu n'aurais pas à posé la question, lâche Sinan.
Blanc.
Encore plus glaçant.
Visiblement, sa remarque est sortie toute seule. Sinan ne semble pas apprécier Larsen, et cela depuis le début, sans que je sache pourquoi.
Larsen reste étrangement très calme, mais pénètre d'une manière très perçante, le regard de son principal interlocuteur.
— Au risque de vous décevoir, je ne passe pas l'intégralité de ma vie dans le Camp d'Otrance. Je suis salarié, comme tous, et le droit du travail m'octroie deux jours de repos par semaine qui ne sont non pas comme vous le samedi et le dimanche, mais le lundi et le mardi, que je dédie à ma famille et à ma vie privée. Suis-je trop présomptueux de vous demander un discernement tel pour comprendre ?
Silence.
Sinan grommelle quelque chose d'inaudible dans sa barbe, fixant pas très à l'aise ses pieds.
Larsen lui adresse alors un large sourire, agrémenté d'un regard espiègle bien à lui.
— Mais, heureux d'apprendre que tu ne peux déjà plus te passer de moi, Sinan.
Des rires se font entendre dans le groupe, détendant déjà l'atmosphère, ce qui ne semble pas ravir le garçon, visiblement vexé de la repartie de son intendant.
— Pour qui il se prend lui ? Il est tout en bas de l'échelle, qu'il ne l'oublie pas. Quand nous, on aura tous atteint des postes prestigieux après la Formation, lui continuera à donner des cours de tirs minables à des gamins, glisse-t-il tout bas sans que Larsen ne l'entende.
Pour ma part, je ne réponds pas. Je reste silencieuse, à observer tous les faits et geste de l'intendant.
— Alors ? Quelqu'un veut me faire un petit débriefing à propos de comment se sont passés les deux premiers jours ? Profitez-en. Ces temps d'échanges sont pour vous une possibilité échanger, d'exprimer vos ressentiments, vos craintes, et de bénéficier d'un avis plus extérieur.
Sofia lève timidement la main.
— Vas-y Sofia, on t'écoute.
La jeune fille toussote légèrement pour s'éclaircir la voix avant de prendre la parole. Elle se tourne vers ses camarades, comme si elle cherchait leur approbation pour parler en leur nom.
— Dites-moi si vous êtes d'accord avec moi, mais l'entraînement d'aujourd'hui à été compliqué pour nous tous.
— Impitoyable même, réplique son ami Joé, assis à côté d'elle, en repositionnant maladroitement ses lunettes rondes sur son nez.
Larsen hoche la tête, très attentif, avant de répliquer.
— Inna Klava est une dure à cuir, n'est-ce pas ?
— Elle est inhumaine, se plaint Sofia.
— Ouais, avec son pauvre tableau et sa ligne rouge. Elle peut se la mettre là on le pense ! s'emporte un autre Archer.
Larsen lève un sourcil, surpris de la spontanéité des élèves, et laisse échapper un petit rire.
— Eh bien, je vois qu'elle vous en a fait voir de toutes les couleurs. Quelqu'un peut m'expliquer plus en détail l'histoire de la ligne ? Vous êtes classés, c'est ça ?
— Oui. On est censé se situer au dessus de la ligne seuil avant deux mois, sinon on est viré, répond Joé, en s'indignant.
Larsen plisse les yeux, hochant doucement la tête, visiblement attentif aux craintes des élèves.
— Mmmh. Je comprends votre nervosité.
— D'autant plus qu'ils sont que trois à être situés au dessus de cette ligne, actuellement. Ce qui témoigne qu'elle des attentes bien trop élevées, renchérit Sofia, le regard rempli d'inquiétude.
— Parle pour toi, rétorque Sinan.
— Roooh la ferme, Sinan, je lance agacée.
Tout le monde m'applaudis, acquiesçant ma « requête ».
Sinan a vraiment un côté très agaçant. Il se montre très arrogant et prétentieux alors que j'ai sais qu'au fond de lui, il n'a pas de confiance. Ça en crève les yeux. Il est peut-être lui au dessus de la ligne, mais vingt-sept d'entre nous ne le sont pas. Donc, la crainte de Sofia est parfaitement légitime.
Larsen pose les yeux sur moi.
— Tu veux prendre la suite, Katherina ?
Je ne sais pas si c'est une proposition ou une invitation transformée sous forme de demande. Mais, je décide tout de même de répliquer.
— Je suis allée voir Inna à la fin du cours. Je lui ai demandé quelques conseils afin d'optimiser nos séances personnelles d'entraînement, et elle m'a bien fait comprendre que je devrais me débrouiller seule, puisque d'après elle, à ce stade, on n'est pas censé à avoir à lui poser ce genre de questions. Alors, que penser d'elle après une réponse comme celle-ci ?
Ce n'est pas une vraie question. C'est une question réthorique.
Des murmures indignés s'élèvent alors dans la large tente, après ma réplique. Larsen lève alors ses mains pour apaiser le groupe qui commence à déjà s'emporter.
— Du calme, du calme. Je comprends votre désarrois. Inna Klava n'est pas la Formatrice la plus proche de ses élèves, c'est vrai.
— Je suis sûr qu'elle fait ça pour l'argent. Elle s'en fout de ses élèves, ça se voit ! s'agace un autre des Archers.
Larsen tente de contenir comme il peut les angoisses de son groupe qui commence visiblement à déborder de ressentiment.
— Écoutez. Je comprends le désarroi dans lequel vous vous trouvez, et partage vos craintes. Vous n'êtes pas tombés sur la Formatrice la plus investie et compatissante, c'est vrai. Pour ma part, je ne suis pas formateur, mais, je peux vous donner quelques conseils, si vous voulez.
— Oui, on aimerait bien, avoue Sofia.
— Bien. Déjà, vous devez vous entraînez en dehors des cours puisque ces derniers sont utilisés par Inna uniquement pour vous noter. Vous devez donc adopter un programme structuré et régulier. Je vous conseille déjà de courir trente minutes à une heure tous les matins à l'aube et tous les soirs au crépuscule pour améliorer votre cardio et votre endurance. Puis, les matinées que vous avez de libre, investissez-les dans le tir. Cette période de la journée est favorable pour ces entraînements. Puis, les après-midis restant, allez vous entraîner à l'escalade dans la montagne du Sud. Ça vous fera sortir de l'enceinte du Camp, vous permettant de souffler un peu, et de prendre l'air. Déjà, répétez ce programme tous les jours, en gardant un journée entière de repos, le dimanche par exemple, en maintenant un rythme régulier, et vous devrez voir des améliorations.
— S'entraîner seul, c'est pas forcément facile..., relève Joé.
Larsen fixe alors l'assemblée.
— Qui a dit que vous étiez seuls ? Regardez-vous, vous êtes tous dans le même cas. Alors, entraînez-vous, observez-vous mutuellement, faites-vous des retours, soutenez-vous. Je pense sincèrement que le groupe peut devenir votre principale force. Vous savez, les autres Ordres fonctionnent avec harmonie contrairement aux Archers, parce qu'ils font groupe. Les Chevaliers sont soudés, appliquant un code d'honneur affirmé entre eux, les Sorciers s'entraînent toujours ensemble pour partager leur techniques, et les Fées c'est pareil. Il n'y a que les Archers qui s'entraînent seuls. Alors, vous me direz sûrement qu'il est compliqué de s'entraîner à plusieurs dans du tirs, de l'escalade ou de la course, mais non. Je pense au contraire que cela est envisageable, ce qui vous permettrait de gagner en niveau. L'union fait la force, croyez-moi. Cette expression n'a jamais été applicable autant à une situation.
Un silence s'engage alors dans la discussion. Les Archers, dorénavant plus calmes, se regardent tous.
Larsen a raison. On doit se montrer soudés et solidaires. Les Chevaliers et les Fées le sont bien eux, ça n'en fait aucun doute. C'est la première chose qu'on a observé d'eux.
— Est-ce que déjà vous vous connaissez entre vous ? Est-ce que vous avez pris le temps de vous rencontrer tous pour faire connaissance ? poursuit Larsen en regardant un à un des Archers.
Ces derniers secouent lentement la tête et silencieusement. C'est vrai, personne n'a pris le temps véritablement de découvrir les autres. On est bien trop pris dans la rivalité de la Formation.
A la fin, il n'en restera qu'un c'est vrai, mais, cette formation est aussi là pour nous aider à cheminer sur notre propre personne. On ne peut donc pas continuer comme ça, à penser les choses personnellement et égoïstement. Le parcours sera long et difficile, et on est déjà en train de se tirer dans les pattes. Cela va porter préjudice à tous le monde, alors qu'on pourrait tous progresser ensemble.
Larsen joint alors ses mains, après les avoir claquer entre elles.
— Bien. Je vous propose qu'on fasse un tour de table. Chacun se présente et partage ses motivations, son histoire, ce qu'il aime faire, tout ce que vous voulez. Qui veut commencer ?
Après un petit silence d'embarras, Sofia lève la main.
— Je veux bien essayer. Mais, je ne sais pas trop ce que je peux dire.
— Ce que tu veux.
— Eh bien...je m'appelle Sofia, j'ai grandi près de la forêt de Niurt dans une famille de chasseurs. Depuis toute petite, je rêve d'intégrer la Formation. Ma mère a participé à celle de la Première Congrégation. Même si elle n'a pas été élue, elle m'a transmis son intérêt pour ce dispositif. Si je suis ici, je pense que c'est comme vous tous dans une volonté d'améliorer la condition des Archers, qui sont souvent les laissés pour compte de Nauphela.
Sofia s'interrompt, semblant chercher ce qu'elle pourrait rajouter d'autre, mais ne finit pas par quitter son silence.
— Très bien Sofia. Merci. Qui veut continuer ? On fait le tour ? Propose Larsen.
Joé qui est assis entre Sinan et Sofia hoche la tête, indiquant qu'il poursuit à son tour les présentation. Il remet en place nerveusement ses lunettes et entame son bref discours.
— Moi, c'est Joé. J'ai vécu à Akasas depuis mon adolescence, chez mon père qui est professeur de science à l'Université. La raison principale pour laquelle j'ai décidé d'intégrer la Formation, c'est pour apprendre. J'aime les cours de stratégies, j'aime réfléchir, j'aime aussi les échecs, si y en a qui veulent se joindre à moi pour une partie...
Des petits rires s'élèvent alors. Larsen frappe dans ses mains, hochant vigoureusement sa tête.
— Bien, Joé. Bien ! C'est ça que je veux voir. Tissez des liens entre vous, et vous verrez, la Formation vous paraîtra tout de suite moins éprouvante. A qui le tour ? Tiens Sinan. Je me hâte déjà de savoir ce que tu a à nous partager, s'exclame-t-il en posant ses yeux sur le petit brun.
— J'ai rien à dire, lui répond-il sèchement, le regard hostile, et le menton baissé.
Larsen fronce légèrement les sourcils d'étonnement.
— Rien ?
— Je m'appelle Sinan, j'aime le hochet sur glace, les pâquerettes et le tricot en maille cueilli. Voilà, ça suffit ? ironise-t-il.
Les rires reprennent de plus bel.
Sinan est vraiment un gamin, et même si Larsen reste très calme, je sais qu'il l'exaspère déjà.
— Nan mais honnêtement Sinan, tu n'as pas d'élément intéressant sur toi à partager avec le reste du groupe ?
— J'ai dit que j'avais rien à dire, grommelle le garçon.
Larsen comprend qu'il ne tirera rien de l'Archer. Je ne comprends pas pourquoi Sinan est tant sur la défensive. Pourquoi adopter une attitude si froide envers Larsen qui semble pourtant, lui, ne rien avoir contre le garçon. Visiblement, Sinan ne dit pas tout. Mais, depuis le début, je le trouve étrangement mystérieux. Il y a quelque chose qui cloche chez lui, entre sa fascination extrême pour les Sorciers, son attitude hostile envers l'intendant, et le fait qu'il soit autant renseigné sur tout et tout le monde.
Larsen hausse un sourcil, et finit toutefois par hocher la tête, restant parfaitement calme et tranquille face à la désinvolture de son interlocuteur.
— Très bien, c'est ton choix après tout. Personne suivante ? Tiens ? Mademoiselle Nedelko.
Je hausse un sourcil lui adressant ensuite un sourire volontairement ironique. Je lui dédie un bref regard avant de fixer mes camarades du regard.
— Je m'appelle Katherina, j'ai grandi dans le Nord-Ouest, j'imagine que ça s'entend à mon accent. Pour ma part j'ai toujours eu une fascination pour les combats, l'armée, les Congrégation. C'est sans doute pour parfaire mes techniques que je suis ici.
— Mmmh, très intéressant. Et d'où te viens cette fascination ? poursuit Larsen.
A quoi il joue ? Il est visiblement en train de se livrer à une petite provocation avec moi. Il sait que je ne peux pas trop en dire sur moi. Il me pousse dans mes retranchements, il me teste.
Eh bien, teste moi tant que tu veux mon coco, je suis solide comme un roc.
— De mes parents sûrement. De grands passionnés de stratégies militaires. Leur fille chérie a sûrement dû hériter de ça, je souris alors, plantant mes yeux dans les siens.
Larsen sourit à son tour et hoche lentement sa tête, sachant pertinemment que je mens.
Il détourne son regard pour le diriger vers l'ensemble des Archers.
— Merci, Katherina. A qui le tour ?
Mon voisin n'a pas le temps de répliquer que je renchérit tout de suite.
— Pourquoi pas toi, Larsen ? On parle tous de nous, mais pas toi. Pourtant on meurt tous d'envie d'apprendre à connaître notre intendant.
Larsen pose de nouveau les yeux sur moi. Je vois à son regard qu'il n'avait pas prévu ça. Je jubile intérieurement, lui adressant un sourire malicieux insupportable. Il cherche à me déstabiliser, et maintenant, c'est à mon tour.
Larsen se met alors à réfléchir quelques secondes avant de répondre, me rendant contre toute attente mon sourire insupportable.
— Mmmh...Que dire sur moi... Vous le savez, j'ai grandi dans l'Ouest, au fin fond de la campagne, dans une famille de paysan. J'ai été pendant un temps professeurs de tirs dans un club pour de jeunes Archers, avant d'obtenir ce poste. Ainsi, j'ai connu comme vous les discrimination des Archers, les difficultés financières, l'exclusion géographique. Alors, c'est pour cela que je me suis toujours intéressé de près aux différentes Congrégations, depuis que je suis jeune. Parce que je pense au plus profond de moi que s'il y a un moyen de faire changer le regard que l'on porte sur nous, ce ne serait que par cette opportunité.
— Alors, tu te passionnes tant pour les Congrégations, pourquoi n'as-tu pas tenté de les intégrer ? Rétorque froidement Sinan, lui dédiant un regard hostile.
Larsen prend une petite pause avant de répondre, adressant un bref regard au garçon, ignorant toujours son ton exécrable.
— Vous vous demanderez donc sûrement pourquoi n'ai-je pas participé à la Formation, comme vous. Et, c'est pour la simple et bonne raison que j'ai une famille à m'occuper. Et suite aux difficultés auxquelles elle est confrontée, je ne peux malheureusement pas prendre le luxe de la quitter pour des années. Mais, en dépit de tout, je vous admire tous, d'avoir eu la volonté et le courage de défendre vos idéaux. Alors, si je suis ici, c'est pour vous soutenir et vous aider à porter votre voix, vous aider à rendre le quotidien des Archers meilleur. Vous vouliez connaître mon histoire, et bien, c'est chose faite.
Le discours de Larsen me touche un peu, c'est vrai. Pour la première fois, il ne joue pas un jeu. Je le vois dans ses yeux. Je me reconnais dans certains points de ce qu'il nous partage. Comme pour lui les valeurs familiales sont des choses très importantes pour moi. C'est pour cette raison que je suis ici. A la différence qu'une famille, je n'en ai plus.
Il y a quelque chose d'assez perturbant ce soir. Je sais que Larsen est un journaliste infiltré. Il est là pour mener des enquêtes auprès des Formateurs de la Congrégation. Pourtant, il semble prendre son rôle d'intendant très à cœur, comme si il en était vraiment un.
J'ai vu dans son regard ce soir une certaine authenticité dans sa compassion quand on évoquait nos difficultés, ainsi qu'une véritable volonté de nous aider. Je ne pensais pas qu'il pourrait être à ce point investi. Cela me fait me poser davantage de questions sur lui. Après tout, c'est un Archer. Il est confrontés aux mêmes problèmes que nous.
Mais, savoir que l'intendant ressent de l'empathie pour leur cas, semble apaiser les cœurs des Archers. Peut-être qu'Inna Klava ne sera pas disponible pour nous, mais Larsen, lui, le sera. Aussi paradoxale que la situation puisse être.