La cellule n°3.

By diablesse1

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Un détenu, une surveillante, LA cellule. More

Chapitre 1 : L'anniversaire.
Chapitre 2 : Le prénom.
Chapitre 3 : Les excuses.
Chapitre 4 : La récréation.
Chapitre 5 : La question.
Chapitre 6 : Le colis.
Chapitre 7 : La solitude.
Chapitre 8 : Le trou.
Chapitre 9 : La personne.
Chapitre 10 : La collègue.
Chapitre 11 : Le directeur.
Chapitre 12 : Le paternel.
Chapitre 13 : L'attente.
Chapitre 14 : Le jour J.
Chapitre 15 : Les retrouvailles.
Chapitre 16 : La discussion.
Chapitre 17 : Les révélations.
Chapitre 18 : Le commencement.
Chapitre 19 : La désillusion.
Chapitre 20 : L'interrogatoire.
Chapitre 21 : Le regret.
Chapitre 22 : La fierté.
Chapitre 23 : La rumeur.
Chapitre 24 : Les confessions.
Chapitre 25 : Le rapport.
Chapitre 26 : L'hystérie.
Chapitre 27 : L'amertume.
Chapitre 29 : La notification.
Chapitre 30 : La rencontre.
Chapitre 31 : L'histoire.
Chapitre 32 : La verité.
Chapitre 33 : L'appel.
Chapitre 34 : La question.
Chapitre 35 : Les réponses 1/3.
Chapitre 36 : Les réponses 2/3.
Chapitre 37 : Les réponses 3/3.
Chapitre 38 : La proposition.
Chapitre 39 : Le doute.
Chapitre 40 : La suggestion.
Chapitre 41 : Le pari.

Chapitre 28 : L'arrêt.

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By diablesse1

Aucun mot.

Seulement un silence bruyant.

Un mutisme révélateur.

Sans un son, sans un mot, j'ai compris.

C'est comme si son silence m'avait crié que ce que Milla a suggéré était véridique.

Il a couché avec elle. Maintenant, j'en suis sûre.

Était-il amoureux d'elle ?

Je ne sais pas.

M'a-t-il embrassé pour la rendre jalouse ?

Je ne sais pas non plus.

Et je ne le saurais pas, puisqu'aucun de nous n'ose prendre la parole.

Nous restons de longues minutes comme cela. À se regarder. Sans parler.

À son regard, je comprends qu'il ne dira rien du tout.

Alors, je décide d'avancer dans le couloir, vers la cour.

Il s'arrête.

Je m'arrête.

- Ce n'était pas ma copine. Lance-t-il.

- C'est tout comme Angelo.

- Quoi ? Tu es jalouse ? Dit-il, sourire aux lèvres.

Il sourit. Pas moi.

Je ne réponds pas tout de suite.

Il en profite pour en rajouter une couche.

- Je croyais qu'on était amis. Continue-t-il, narquois.

- Moi aussi, je croyais. Tu as vraiment l'impression que je suis jalouse là ? Crachai-je amère.

C'est à son tour de ne rien dire. Et au mien de continuer.

- J'ai littéralement un trou dans mon bras Angelo ! UN TROU ! Elle m'a planté, tu comprends ça !? Je ne suis pas jalouse, je suis FURIEUSE ! Tu ne m'as rien dit quand je suis venue tout te raconter ! Alors que cela aurait pu m'aider ! TU N'AS RIEN DIT ANGELO ! RIEN ! M'exclamai-je.

- Alors, non, je ne suis pas jalouse, et encore moins ton amie visiblement. Maintenant avance et va dans la cour. Détenu. Finis-je par dire froidement.

« Jalouse », sérieusement ? Il a osé me demander ça. Que Milla le fasse, cela ne m'étonne pas. Mais lui ? Pour qui se prend-il ?

À son expression, je comprends qu'il est abasourdi, sous le choc. Et il peut l'être. Je m'en fiche royalement. Ma colère va au-delà de son étonnement.

Finalement, il s'exécute et marche vers la cour.

Nous sommes arrivés.

Dans un silence glacial.

Il rentre dans l'arène.

Sans un bruit.

C'était le dernier détenu.

Je peux enfin souffler sur le banc en face de la cour.

Je souffle littéralement. Cette journée a été un cauchemar éveillé.

Je n'ai même pas envie d'y penser. En réalité, je n'en ai pas la force.

J'attends.

Je surveille.

Je m'ennuie.

Et j'attends encore.

J'aimerais tant rentrer. Dormir des heures.

Non. Des jours.

Une ombre, une silhouette se penche vers moi.

Qui encore ?

Lorenzo ? Liam ? Un garde ? Pour le savoir, je relève ma tête.

Faux, faux et encore faux. C'est le directeur. Je ne prends même pas la peine de me lever. Ni de le saluer. Je n'ai plus aucune énergie à mettre dans de la pseudo-politesse. À cet instant, je ne suis qu'une coquille détachée de la réalité.

- Sarah, je voulais vous présenter mes excuses. Je n'ai pas assez rapidement agi tout à l'heure.

- Ça, c'est clair. Avouai-je sans mal.

Ses sourcils se sont arqués.

Surpris ?

Sans doute.

- Vous avez raison. Dit-il humblement en s'asseyant à côté de moi.

- Vous avez mal ? Reprend-il.

- Un peu. Dis-je plus douce.

- Vous n'allez pas vous reposer ? Cette journée a été particulièrement dure.

- Comment ? Dis-je sarcastiquement en montrant les détenus.

- Rentrez chez vous Sarah. Me répond Monsieur Monêtre très gentiment.

Je tourne brusquement ma tête vers lui.

- Oui, rentrez chez vous. J'ai discuté avec Bryan et il va vous remplacer le temps qu'il faudra.

- Sérieusement ? Dis-je étonnée.

- Bien sûr Sarah. Vous ne croyez quand même pas qu'on allait vous laisser travailler ? Allez, vous reposez.

D'autres pas se font entendre.
C'est Bryan.
Il s'assoit à la seule extrémité du banc qui n'est pas prise.

- Allez, vas-y Sarah. Me lance ce dernier.

Je n'arrive pas à y croire.

C'est vrai que cela paraît normal. Mais je trouve ça tellement gentil de leur part. Sans rien avoir dit, sans rien avoir demandé, ils ont tout prévu.

Le directeur aurait pu en profiter, mais non.

- Merci. Dis-je sincèrement.

- Remercie surtout Bryan. Il s'est directement proposé pour te remplacer. Me raconte le directeur.

Je me tourne vers Bryan.

- Merci, vraiment.

- C'est normal Sarah. Répond-il tout simplement.

- Sarah, allez chez le médecin, prenait un arrêt de quelques jours et tenez-moi au courant. Dit Monsieur Monêtre en se levant.

- Un. Un arrêt ? Bégayai-je.

- Voyez avec le médecin Sarah. Me répond-il avec un sourire.

- Je dois y aller. N'hésitez pas à me contacter en cas de besoin. Bon rétablissement Sarah. Continue-t-il en nous quittant, Bryan et moi.

Nous le saluons en retour. Seul à seul, face à la cour, je me tourne vers lui.

- Tu n'étais pas obligé. Dis-je à Bryan.

- Évidemment que j'étais obligé. C'est Guillaume qui m'a dit que t'étais parti en courant travailler. Tu es folle. Dit-il en riant doucement.

- Je ne sais pas, j'étais en retard. Je n'es pas pensé à rentrer.

- Je vois. Il a raison le dirlo, va te reposer.

- Le « dirlo » ? Dis-je amusée.

- Pardon Monsieur Monêtre. Me répond-il avec une voix distinguée en mimant une révérence.

Je ris.

Mais mon rire fut de courte durée. Une ombre est apparue dans le tableau.

- Je ne vous dérange pas ?

- Quoi ? Tu es jaloux ?

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