Maysan , مَيِسَن

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Sûrement un peu plus abîmée que la veille, mais ça ira tu sais. "La tristesse vient de la solitude du coeur."... Xem Thêm

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« Si mon cœur avait un visage tu l'appellerais Seal ou Ribery »

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MAYSAN
-
مَيِسَن
















Aujourd'hui il fait super chaud je sais pas quoi mettre, quand on s'approche de l'été c'est comme si je savais plus m'habiller, je peux pas mettre plusieurs couches de vêtements, je suis restreinte dans mon swag.





Après 20 minutes devant mon placard je prends un tee shirt blanc large et un jogging gris large aussi, j'ai eu envie de mettre un gilet pendant un instant mais je me suis ressaisis.



Les pulls font partie de moi c'est pas ma faute.



Pour mes cheveux ils sont sales je prévois de les laver ce soir, je fais donc un chignon en faisant aucun tour avec l'élastique je le pose seulement histoire de bien ressembler à la folle du métro.



Avant de sortir je mets mon parfum c'est un hud un peu vanillé qu'on m'a offert faut en mettre qu'un pchit sinon c'est la fin.




Comme chaussures je mets des yeezys 350 blanches j'aime bien cette paire elle est simple et confortables, je la mets quand j'ai la flemme.


Idy l'a en grise je la lui vole de temps en temps, quand elle va bien avec ma tenue.

Après ça je sors enfin, à peine un pied en dehors du bâtiment je ressens la chaleur.



Même mes lunettes me donnent chaud c'est trop.



Une fois rentrée dans la voiture je mets l'adresse du centre commercial dans lequel je veux aller , j'aime bien ce centre commercial et comme j'ai besoin de trucs pour le ramadan dans un magasin pas loin , j'en profiterai pour y faire un tour.



En vrai j'ai déjà acheté tout mes essentiels y'a quelques temps la je vais juste aller à sephora voir ce qu'il y'a de nouveaux.




Comme c'est le ramadan mes parents ont jugé bon de venir passer quelques jours avec nous, eux je pense qu'ils vont définitivement s'installer la bas ils y sont bien surtout ma mère.


Au début je voulais pas et même ma mère ne voulait pas elle voulait partir une fois qu'elle aurait marié ses filles, mais bon vu qu'il y'a rien pour nous à l'horizon elle s'en ai fait une raison.


J'étais pas du tout prête à ce qu'ils partent définitivement, j'étais trop attaché à ce schéma de la famille unie tous sous le même toit mais bon faut bien grandir.



De toute façon ça me dérange pas tant que ça de vivre seule ou du moins avec Idy , Adil lui il a son appartement depuis quelques mois déjà, en tout cas je pense que je sais m'occuper d'un foyer.


Et puis mon père paye toujours le loyer donc on a pas tant de charges, bref pour l'instant ils sont en France je suis aller les chercher hier et je compte bien profiter de leurs présences.




Après un peu plus d'une trentaine de minutes je me gare dans le parking, j'enlève le contact mets le point mort et sors de la voiture.



Je vais d'abord acheter les trucs de ma mère j'y vais surtout pour la farine de teff y'en a un qui en vend pas loin de ma ville mais ma mère préfère celle d'ici.


Après avoir trouvé l'épicerie je rentre et y achète ce dont j'ai besoin, en plus elle a pas rigolé elle m'a dit prends 5kg maintenant je me demande seulement comment je vais les transporter jusqu'à la voiture.





N'ayant pas le choix , c'est a la force de mes bras que je porte les 5kg de farine de teff heureusement la voiture n'est pas loin la je sens plus mes bras.



Cette semaine j'ai pas fais de sport ça tombe bien un peu d'exercice lol.




Une fois les courses dans le coffre je peux enfin aller faire du lèche vitrine, je vais d'abord à sephora et ensuite à nyx , je comptais rien prendre au début mais finalement j'ai été charmé par un bronzer fenty.




Hâte de testerrr.




Après ça je vais manger au vapiano, dernier resto avant le ramadan je penses bien.




Quand j'ai finis de manger je pars le ventre plein de truffe.




En arrivant au parking je vois un groupe juste à côté de la voiture, c'était des gars ils étaient trois ils faisaient je ne sais quoi sur leur voiture.



Je calcule pas plus que ça et me dirige vers mon automobile.




..: C'est pas la surveillante de ton fils la ?





Oh misère.




J'étais à quelques mètres d'eux, celui qui a parler je sais pas si il a essayé d'être discret mais vraiment c'est raté, limite il a crié.



J'ai la flemme de parler avec des parents d'élèves donc je fais semblant de rien entendre, les airpods dans les oreilles pour m'aider.




..: Ah oui c'est elle.




Je reconnais cette voix je relève donc ma tête vers eux et vois Zyed avec deux gars, ils me disent vaguement quelque chose.




Zyed : Je t'ai pas reconnu, bien ? Dit il de manière enjoué de loin.



- : Ça va et toi ? C'est ta voiture ?



Zyed : Ouais je sais pas ce qu'il se passe elle veut plus démarrer. Dit le nez dans le capot.




Les deux autres me regardaient simplement, c'était un renoi et un métisse leurs têtes m'étaient familières mais je ne saurais dire de ou.



Je feins un sourire en leur direction pour être polie puis me glisse dans ma voiture quand l'un des deux me parle.




.. : T'es pressée ?



Je baisse la vitre côté passager et le regarde d'un air interrogateur, qu'est ce qu'il me fait.




- : Pourquoi ?



..: Si c'est un problème de batterie on pourrait utiliser la tienne ça te dérange pas non ?



Je ris il est super culotté.




- : Azy.




Je sors de la voiture et me pose sur mon capot en attendant, j'aurais voulu qu'on m'aide si ça m'était arrivé donc tranquille.




Zyed : Non Isaac t'es vraiment grave tu l'a connais même pas tu lui demande ça à l'aise.



..: Il est trop culotté ce type j'ai juré. Lance l'autre mec.



- : Non en vrai y'a rien ça me dérange pas t'inquiète. Dis je à Zyed qui m'interrogeais du regard.



Zyed : Sure Maysan ? Demande t-il très sérieusement.



- : Certaine.
Dis je avec un léger sourire.




Isaac : Bah voilà si ça la dérangerait elle aurait dit non c'est tout , et en plus on se connaît je sais pas vous racontez quoi.




Il était en train de rouler une cigarette pendant qu'il parlait aisément, il a l'air assez perché lui.




- : Ah bon ?




Il me regarde dans l'incompréhension, Zyed et l'autre gars rient.




.. : Elle sait même pas t'es qui ma gueule ptdrrr.



Isaac : Wesh Maysan fais un effort je viens pas chercher Habib dans ton centre moi ?



- : Aaah ouii c'est vrai ta tête me revient c'est bon.



Lui : Bah ouais frère.



Zyed : Du coup lui c'est Isaac et lui Harouna comme on risque d'être ici un petit temps.
Me lance t-il en me les désignant.



Leurs têtes me revient pas forcément mais je sais qu'il y'a plusieurs amis de Zyed qui viennent l'accompagner chercher son fils des fois, c'est sûrement eux je fais pas forcément attention au taff c'est un petit groupe de copains alors, intéressant.




Je parlais pas trop avec eux au début après Isaac à commencer à me mettre à l'aise il était marrant en fait pas de manière à amuser la galerie c'est juste qu'il est naturel, il te sort des phrases et tu rigoles tellement c'est des dingueries ce qu'il dit.



Harouna : Tu fais tout les jours ce chemin pour aller taffer ?



- : Ouais bah c'est pas long c'est 30-35 minutes, ça va.



Isaac : C'est déjà trop moi juste quitter mon département c'est pas la peine.



Harouna : Oui parce que toi t'es matrixé.



Isaac : T'es un mec bizarre toi tfacon depuis tu viens du 92izi t'es plus pareil.




Je rigole « 92izi » ptdrrrr.





Isaac : Toi tu te vois quitter ton département ?
Me demande t-il.



- : Si il faut biensur.



Il secoue la tête l'air déçu.



Isaac : Vous êtes pas des gens fiables vous ça se voit.



Harouna : En même temps faut voir le département cramé, « l'Essone » encore heureux elle veut fuir.



Isaac : Ouais en vrai on peut même pas lui en vouloir, qu'Allah les facilite ça doit pas être évident.
Dit il en tirant une taff l'air navré.



- : Bref sans effet.
Dis je en haussant les sourcils.




Le pire c'est que c'est drôle et je peux pas rigoler.



Entre temps Zyed avait branché les deux batteries ensemble maintenant faut attendre.


Je me mets en retrait sur mon tel, ils parlent entre eux quand une voix que je connais trop bien se fait entendre à l'extérieur.



Je relève la tête de mon téléphone et tombe sur Tariq , je sais même pas il racontait quoi des inepties comme d'hab ce que je sais c'est qu'il ne m'avait pas vue.


J'étais à l'intérieur de ma voiture du coup il me voyait pas je l'observe discrètement parler à ses amis et c'est à ce moment la que je me souviens d'ou je me rappelle les avoir vue.



La soirée dans laquelle Amira m'a ramené, ils étaient dans un coin du salon eux trois ils rigolaient fort surtout Isaac, je comprends mieux pourquoi maintenant que j'ai vu le personnage.





Donc il a des amis pour de vrai genre.




Je le vois regarder ma voiture en fronçant les sourcils, il la reconnu une petite palpitation traversa mon corps, c'est tellement pas le contexte habituel de nos entrevues.



Il s'en approche, je rigole nerveusement d'une aisance inhérente à sa personnalité il toque à la fenêtre de ma portière et me fais signe de la baisser.



Je la baisse donc, je ne pense pas avoir le choix de toute manière.




Tariq : Tu fais l'altruiste maintenant ?
Dit il avec son air présomptueux.




J'hausse les épaules.




- : Toujours la en cas de pépin, c'est comme ça entre amis.



Il rigole et sourit, moi de même.




Lui : Azy tu peux y aller merci pour la caisse Mayi , on se pète dans pas longtemps.
Dit il assez discrètement après que Zyed est refermé mon capot.



- : La punition du mois est arrivée.



Tariq : Et tu peux pas y échapper, dur dur la vie.
Lance t-il en allant vers ses potes qui étaient plus loin.




Je le regarde marcher avant de sortir du parking définitivement.



Quelques temps après je rentre chez moi, ça fait tellement bizarre de rentrer et de voir mes parents à la maison, mon père est au salon il regarde le journal et ma mère est à la cuisine sa pièce préférer.




Papa : T'as duré toi. Me lance t-il après avoir répondu à mon salam.



- : Oui j'ai croisé une connaissance sa voiture était hs je l'ai aidé avec ma batterie.
Dis je en enlevant mes chaussures à l'entrée.



Lui : D'accord d'ailleurs il faut tu emmènes ma voiture faire des révisions je sais pas ce qu'elle a.



- : Ok tu me diras quel jour.



Maman : Elles sont ou mes courses Mayi ? Crie t-elle depuis la cuisine.



Je mets ma main devant ma bouche, je les ai pas monté mince.



Je m'empresse de mettre mes claquettes et repars.




Papa : Toujours tête en l'air celle la pas possible.








______







Je suis chez Ruth, on est dans sa chambre je l'aide à la refaire mais bon vous connaissez les ambiances comme ça, on dit on viens travailler au final ça fait 20 minutes on est assises.




- : Mais nooon c'est pas elle.



Elle : Ma parole c'est Nina , elle s'est mariée l'année dernière elle a ramené un noir ça a choqué tout le village.


- : Sa mère elle doit être tellement dévastée.
Dis je en défilant les photos de choc.



Elle : Ça c'est Dieu ça sa famille ils étaient tellement raciste, maintenant leur fille est avec un guinéen.



- : J'espère on lui fait pas trop du sale, après elle était pas trop raciste en soi.



Ruth : Vu la démographie de son lycée elle avait pas le choix.
Dit elle en vissant son armoir.



- : Vraiment c'était une question de survie.



Elle : Ce lycée c'était trop grave j'me rappelle je venais d'arriver j'étais choqué le premier jour.



- : Ah mais oui toi t'étais pas au collège avec nous bon après tu venais d'un endroit guetto à la mort toi aussi.



Elle : Parle bien de ma ville en fait, ma cité c'est vrai c'était trop cramé mais j'aimais trop.



- : C'était chaud la bas ?



Elle : Ah ma gueule c'était la drogue à fond, tout les petits de mon âge ils rentraient dans ça ma mère elle a dit c'est mort moi j'me tire.



- : Elle a bien raison ça va trop vite ça.



Elle : Le pire c'était mes voisins eux c'était trop grave.



- : Ils vendaient ?



Elle : Pas vraiment, c'était la famille tranquille eux y'avait quatre garçons et le papa, ils étaient grave dans leur coins leur père c'était l'imam de la mosquée, on allait à l'école avec ses fils les trois derniers c'est eux qu'on voyait souvent, ils étaient simples, bien élevés, franchement des gentils personnes.



- : Ouais.



Ruth : Quand je suis rentré au collège c'est la ça a commencé à se compliquer , l'ainé il était un peu suspect on le voyait pas souvent et quand on le voyait c'était dans des endroits douteux, moi je me disais bon il doit plus habiter chez son père comme beaucoup de garçons qui ont la vingtaine rien d'incroyable, si on savait.



- : Haan il a fait quoi.
Dis je l'air grave comme si je vivais l'histoire.




Elle : Attends seulement, bref moi je suis en quatrième y'a des bruits qui courent comme quoi y'a un nouveau mec qui fournit le réseau de mon quartier, c'est un mec il vient du bled tout ça tout ça, maintenant un jour comme ça je rentre chez moi et dans mes escaliers je vois les deux petits ; Youssef et Malik, ils sont déboussolés quand je te dit on dirait ils avaient vu un fantôme c'est pas de l'exagération.




Je fais les gros yeux.




Elle : Je leur demande qu'est-ce qu'il y'a ils ont du mal à me répondre je leur dit venez à la maison en attendant, ils viennent chez nous ma mère essaye de leurs parler mais rien ne sort, deux heures plus tard ça toque à la porte c'est le voisin il demande ses fils et tout, il était blanc comme neige il était atterré, mon père il commence à lui parler jusqu'à il va avec lui à la cuisine moi impolie que je suis j'écoute.




- : Toujours hyn.



Ruth : Mon rôle hyn, c'est pas j'entends quoi « oui mon fils il est dans la drogue » que ce matin ils se sont disputés il lui a mal parlé il lui a dit « tu nous fais venir ici pour qu'on dorme dehors t'étonne je vais chercher l'argent ailleurs » un truc comme ça, et c'est allez loin parce que l'autre frère celui juste après lui il a commencé à le frapper.




- : Oh purée le pauvre, mais on l'a jamais interpellé ?



Ruth : Justement si y'a un autre voisin c'est un policier et il lui aurait dit au voisin d'en face ouais fais attention à ton fils il part en vrille, mon voisin il était démuni le pauvre et c'est pas il demande pourquoi on n'a jamais eu de perquisition ou quoi et la le voisin policier il lui dit quoi, « je sais pas mais la c'est même plus entre les mains de la police nationale c'est le raid qui est sur son dossier ».




- : Dinguerie.



Elle : Cette histoire elle m'a tellement fait de la peine parce que vraiment ils étaient trop mignons cette famille, les deux petits j'aimais trop les embêter en plus ils étaient tous beaux ça aussi ça m'a choqué.



- : Ah ouais c'était des quoi ?


Ruth : Des rebeus avec autre chose ils m'avaient dit leur autre origine mais j'ai oublié mais en tout cas maintenant l'aîné il est grave haut placé dans le milieu, et sa famille ils le calcule plus du tout, son frère des fois je le vois vers ici il me salue et tout.



- : Il s'appelle comment le plus grand de la famille.



Elle : Leurs père c'est Hussein le fournisseur c'est Ali et les trois autres c'est Tariq, Malik et Youssef, dans cette ordre.




Je manque de m'étouffer.




- : Tariq ?
Dis je avec saisissement.



Ruth : Tariq Ben Ibrahim ouais, tu le connais ?




- : Un rebeu matte un peu fin et grand ?
Demandais je rapidement.



Elle : Pile il est bien grand même, mais tu le connais d'ou toi même jusqu'à t'es choqué.
M'interroge t-elle avec un air suspicieux.



- : Il vient prendre son neveu des fois et il m'a rentré dedans un jour, est-ce que son pote c'est Zyed ?



Elle fronce les sourcils et regarde le sol, puis elle commence à hocher la tête.




Elle : Ouiii même il a eu un gosse grave tôt la , c'est son meilleur gars lui.



- : Purée la folie j'en reviens pas.
Dis je main sur la bouche.



Elle : Ouais c'est une sacré histoire quand même, j'arrive je vais chercher un truc.
Dit elle en sortant de sa chambre.




J'ai pas les mots.


J'ai ressenti une pointe au coeur quand elle a dit le nom Tariq.

C'est terrible de vivre ce genre de chose, je savais qu'il était venu d'Algérie durant son adolescence on en avait parlé mais j'étais loin d'imaginer qu'il avait un tel passif familial.



Imagine tu viens avec tes enfants dans un nouveau pays t'apprends que ton aîné vend de la drogue à grosse échelle aux voisins et qui en addition fait bosser les petits, purée.


Et en plus il te fait culpabiliser alors que t'essaye de faire les choses bien c'est détestable comment l'homme peut se montrer ingrat.



Je peux pas m'empêcher de penser à comment Tariq a vécu la chose il a sûrement du travailler tôt pour subvenir aux besoins de sa famille, il a du se sentir tellement seul.


J'ai envie de reculer dans le temps et de lui dire que tout ira bien et qu'il est très courageux pour son âge, qu'il va être un grand homme.



T'sais la meuf qui abuse de la bienveillance.


Ça me fait quelque chose en vrai mais bon je peux pas le montrer à Ruth elle va se douter d'un truc.




Ben Ibrahim, sympa le nom de famille.






————





Je suis dans ma chambre je regarde le plafond, le silence est roi.


Le silence est si précieux et tellement dur à trouver dans notre société quand même.


Quand j'ai l'occasion de l'avoir j'essaye de faire le vide dans ma tête.


Sauf que pour moi ce n'est pas possible de faire le vide, l'idée en elle même est absurde.



Encore plus depuis que j'ai aucun médicament pour agir sur mon système nerveux et y diminuer l'activité.


En vrai ça va c'est pas horrible je pensais pas que j'en étais capable pour être honnête mais maintenant que ça fait quelques mois je me surprends les crises ne sont plus quotidiennes, j'ai un certain contrôle sur mon stress très léger mais c'est déjà ça.


J'en suis plus complètement soumise, je me sens toujours aussi étrangère et différente de tout les humains qui peuplent cette planète mais bon ça c'est ancré.



Et puis-



La sonnerie de mon téléphone me coupe dans ma réflexion, je me lève de mon lit et je vais le prendre sur mon bureau.



Je comprends même pas pourquoi ça sonne je suis toujours en mode silencieux.



Je décroche en me posant devant ma coiffeuse qui est aussi mon bureau.




« - Allô ?

- À l'huile. Dis je toute contente de ma blague.


- <<souffle>> bref descends dans 1h j'arrive.


- Je me souviens pas t'avoir appelé pourtant.


- Je me souviens bien t'avoir entendu décrocher.


- Je suis fatiguée Tariq viens une autre fois , la je serai pas drôle aujourd'hui.


- Descends seulement hefek je sais pas tu me racontes quoi la.


- T'as de la chance je m'ennuie toi azy préviens quand t'es en bas.


- Ouais ouais. »





Je raccroche après qu'il m'est répondu, mon regard se pose sur mon reflet je me rends donc compte du gros sourire que j'ai aux lèvres depuis le début de la conversation.




Tu dégoûtes Maysan purée, bref je fuis vite cette image et m'en vais chercher de quoi m'habiller fin en vrai j'ai déjà un jean et un tee shirt blanc.


Mes cheveux sont lisses depuis hier je vais laisser détaché comme ça il va tomber amoureux de moi et je pourrais soigner ses plaies.


Bon plan non ?


J'ai eu trop de peine pour lui avec l'histoire de sa famille donc oui j'abuse de l'empathie et j'ai mes règles ça influe sur ma sensibilité.




Il fait chaud je mets donc du déodorant pour pas puer tu connais, et je finis par sortir après qu'il m'ai envoyé un message.




Je descends les escaliers et pousse la porte du hall je me dirige vers sa place habituel et y voit sa fidèle mercedes.



Arrivé au niveau de la portière je l'ouvre et m'assois comme si c'était la voiture de mon père, je le regarde il m'a même pas un peu calculer il est sur son téléphone comme si y'avait personne à côté de lui.



Ah bah d'accord.




- : Cou-



Lui : Attends.
Me coupe t-il sèchement sans même me regarder.




La vie je parle plus il est fou ou quoi.



J'hausse les épaules et regarde l'extérieur, après quelques minutes de silence j'entends le moteur ronronner, je prends mon téléphone mets ma camera avant et regarde si tout va bien sur mon visage.



Je me regarde constamment quand je suis avec quelqu'un des fois on me dit que je suis narcissique pour ça alors que c'est le contraire, c'est parce que j'ai peur qu'il y'ai un truc qui aille pas sur ma tête donc fin du monde pour moi que je dois tout le temps contrôler si tout est ok.



La voiture roule je continue à m'admirer un peu puis je regarde la route.


Un silence pénible s'installe, comme si on attendait tout les deux que l'autre baisse son froc en premier.



En tout cas force à lui parce que ce sera vraiment pas moi, je suis très forte à faire comme si personne existait dans ce monde à part ma personne.



On roule pendant 15 minutes environ puis on s'arrête dans un coin un peu isolé une sorte d'espace vert y'a des grands arbres, un lac et quelques bancs , c'est absolument vide.




Il éteint le moteur et je l'entends soupirer.




Tariq : Tu boudes ? Demande t-il de façon ironique.



- : T'es qui pour que j'te boude franchement.




Il mets sa main sur le coeur et feins d'être blessé.




Lui : Aïe un homme à terre.




Qu'il est débile , je tourne ma tête pour le regarder parce que depuis on parle sans se regarder vu qu'il conduit, j'ai eu un mouvement de recul quand j'ai vue qu'il me fixait déjà, un hiboux le type.




- : Dis Allahuma Barek dans ta tête hyn.



Lui : Toi aussi j'espère tu le fais quand tu me regardes comme je sais pas quoi.



- : Mais mdrr quand est ce que je te regarde moi ? T'es même pas beau.
Dis je en haussant les sourcils.




Il hausse les sourcils en mode choqué.




Lui : La dernière fois tu me mangeais du regard plus que tes nouilles mais tu veux faire bleh ici ?




Je fais les gros yeux.




- : Mais t'es dingue de dire ça je te regardais parce que t'étais devant moi ni plus ni moins.


Lui : Tu beuguais sur ma gueule frère, ce jour la j'ai su j'étais quelqu'un en tout cas.




Je le toise et regarde ailleurs il me fout le cafard celui là.




- : T'as des chewing-gum ?



Il me tend des chewing-gums qu'il prend dans la boite à gant, quand je vais pour les prendre il retire sa main et répète le geste plusieurs fois.



Mais il a quel âge sérieux.




- : C'est bon garde les j'en veux plus.
Dis je très sérieuse.




A ce moment la ça m'a plus fait rire j'ai eu l'impression qu'il me prenais pour une débile je sais pas pourquoi mais ça m'a énervé.




Il me regarde les sourcils froncés et dépose la boîte.




Lui : Sayer défroisse ton visage je rigole avec toi.




Je me braque d'un coup et commence à jouer avec mes cuticules, je culpabilise je sais même pas comment on est passer d'une ambiance ludique à moi qui suis relou, je me comprends pas des fois.



Il aurait pas du venir, je dois sûrement lui faire regretter de m'avoir appelé.



Lui : Ah ouais t'es vraiment pas drôle aujourd'hui j'aurais du écouter hyn.




Alors la si y'a quelque chose a pas me dire c'est bien ça, a la grosse overthinker que je suis tu viens me dire implicitement que je te fais chier, c'est bien.




- : Dépose moi chez moi si tu veux.
Dis je d'un ton qui feins l'indifférence.




Lui : T'as quoi t'es à fleur de peau ou quoi.
Dit il avec un air concerné.




Mes yeux qui était rivée sur mes doigts se tourne vers les siens, et je vois sur son visage un air sérieux comme si il en avait réellement quelque chose à foutre de mon bien être.



Étrange.



J'inspecte son visage pour distinguer le vrai du faux, est-ce que je lui dit ou pas, est-ce que je partage une partie de mon histoire avec lui ou pas.




Lui : Du coup ?



- : Rien j'ai juste mes règles. Dis je en fuyant son regard.



Lui : Ma b*te.




J'hausse les sourcils.




- : Me crois pas c'est ta vie.



Lui : T'es une menteuse mais tranquille c'est ta vie.



- : Je suis fatiguée c'est tout.



Lui : T'es tout le temps fatiguée mais ces derniers temps tu l'es plus que d'habitude.




Comment il remarque ça lui.




Lui : T'es stressée on sait mais la c'est autre chose, hessoul je vais pas te forcer je te ramène chez toi si tu veux.
Dit il en allumant le moteur.




Je lui en empêche en mettant ma main sur son bras de manière totalement irréfléchi, pendant un court instants on regarde tout les deux ma main posé sur son bras, cette vision était assez déconcertante.



J'enlève rapidement ma main et me tourne vers lui avec un air sérieux.




- : C'est un très très gros secret, si tu le dis ou tu t'en moques ta mort s'en suivra d'accord ?
Dis je en insistant bien sur chaque mots.



Il hoche la tête doucement je peux lire l'appréhension dans ses yeux.




- : Jure le moi.



Lui : T'as ma parole Mayi.



- : Comme tu l'as dit je suis assez stressée dans la vie,
et ça c'est depuis que je suis enfant j'ai toujours été très renfermée et surtout très peureuse, et on se demandait ce que j'avais parce que en comparaison avec mes frères j'étais à part, les années ont suivi on s'est juste dit bah Maysan elle est timide et elle réfléchît beaucoup c'est tout.



Tariq : Ouais.



- : Les années ont passées j'ai fais ma vie et mon problème s'est aggravé pour différentes raisons, j'étais très apeuré par le monde , il fallait qu'on m'accompagne partout , je paniquais quand on me parlait dans la rue bref en fait toutes les tâches qu'on pourrait qualifier de simples dans le quotidien bah c'était une épreuve pour moi, et c'était un calvaire parce que j'avais l'impression d'être différente même trop éloignée mentalement des autres je te dis pas ça pour attiser ta pitié mais c'est-



Lui : Tu l'auras pas t'inquiète.



- : <<rire>> autant pour moi, bref du coup ces pensées la elles prenaient trop de place dans ma vie mais j'osais pas aller voir un spécialiste j'étais trop dans le truc de ouais c'est pas pour moi tout ça, c'est la honte ceci cela, les trucs bêtes. Du coup j'ai continué à mener ma vie comme ça c'était très dur et je sais que d'un point de vue extérieur ça semble absurde parce que c'est des choses qui semblent anodine avec lesquelles j'ai du mal, par exemple une conversation ou un truc complètement con, mais moi j'avais un réel problème avec ces choses la, je les vivais très mal.




Je marque une pause parce que des images que j'ai essayé d'enfouir refont surface et surtout le regret de me confier est entrain d'émerger, mais bon il m'inspire pas le vice, je le vois pas dans ça.




- : Donc voilà je vivais sans trop savoir ce que j'avais, un jour en terminale je me fais agresser un truc très déloyale ça m'a attrapé en groupe et tout bref ça craignait, j'en suis ressorti détruite hein et c'est a ce moment la qu'on m'a proposé d'aller voir une psychiatre pour m'aider à me relever de tout ça, au début j'étais pas partante puis au final j'ai voulu m'aider pour une fois dans ma vie et je suis aller à l'adresse indiquée sur la carte, et c'était la meilleure décision de ma vie.




Il sourit légèrement à l'entente de ma dernière phrase.




- : Quand j'y suis allée j'étais au bout de ma vie, à peine quelques dizaines de minutes elle m'a diagnostiqué un trouble anxieux généralisé qui vire au sévère ; c'est une anxiété quasi permanente qui peut se montrer excessive et qui n'est pas déclenchée par un événement particulier, c'est un trouble qui évolue de manière chronique et c'est particulier dans mon cas parce que ça s'est developper quand j'étais enfant alors que souvent on retrouve ça chez l'adulte.



Tariq : Rah ouais chaud.



- : Ça commence à faire long du coup je te la fais courte, elle m'a prescrit des anxiolytiques a 19 ans que je prenais tout les jours pendant presque 4 ans, et j'ai arrêté y'a quelques mois ça me fait un peu bizarre c'est pas la grande joie quoi donc oui je suis a fleur de peau ces temps-ci je redécouvre la vie.
Dis je simplement.




Un silence s'installa dans la 5 portes, je réfléchis à la bombe que je viens de lâcher, je l'ai jamais dit à personne et j'ai toujours eu du mal avec ça mais avec lui c'est facile pour moi de parler.



Je sais que dès que je vais mettre un pied hors de la voiture je vais le regretter mais y'a un truc qui me dit que je devrais pas m'inquiéter pour ça.





- : Voilà c'était my dirty little secret.
Dis je en souriant malicieusement.



Tariq : Merci de m'avoir fait assez confiance pour me le dire, c'est brave.




Je le regarde de haut en bas puis rigole.




- : C'est quoi cette réponse de drh la ptdrrrrrrr.




Il rit à son tour.



Lui : Ça veut dire toute ta vie tu vas être angoissé pour tout ?




- : Baah ça Seul Dieu sait peut être pas, en vrai la ça va je suis bien mais je peux replonger sévèrement c'est tout, mais bon y'a 10x pire donc Al Hamdulilah.




Il regarde le volant en digérant ce que je lui dit, je me demande si il se dit que je suis une grosse malade.




- : Dis moi un truc que personne sait toi aussi comme ça je me sens moins mal de m'être livré.



Tariq : Je côtoie Maysan Araya.



- : T'es bête, non en vrai comme ça on est quitte.





Il se gratte le bouc, je sens il va me dire un truc bête.



Pendant ce temps la je regarde sa tenue il a mis un jean c'est rare, en plus c'est un jean coupe droite Dieu merci c'est pas un slim.

Je me penche pour voir ses chaussures, c'est des jordan 1 obsidian c'est un recopieur je les veux depuiss celles la.





Tariq : Comme on est dans une ambiance dramatique, quand j'ai appris la mort de ma mère j'ai arrêté de manger pendant 10 jours.




Je le regarde outrée la bouche ouverte carrément, lui on dirait il viens de me dire ce qu'il à manger à midi.




- : T'as gagné.




Lui : Ah gars.
Lance-t-il en haussant les épaules.



J'étais choquée , je savais même pas qu'il avait perdu sa mère.




- : Je suis désolée pour toi, qu'Allah lui accorde le firdaws.



Lui : Amin, le soit pas c'est le qadr d'Allah c'est comme ça.




- : T'avais quel âge ?



Lui : 14.



- : Et du coup tu buvais de l'eau au moins ?



Lui : Ouais que ça et du lait, sinon le reste ça rentrait pas je crois que c'est par rapport au choc.



- : Certainement.



On parle plus pendant quelques minutes, on contemple juste le ciel se jaunir, c'est super beau.



Lui : T'as des cheveux longs en vrai.



- : Eh eh, on dit quoi ? Dis je en levant le doigt en l'air.



Lui : Allahuma Barek mais c'est mieux bouclé si tu veux mon avis.



- : Honnêtement je le voulais pas mais merci quand même.




Je vois sa main aller vers la boîte à gant, et y sortir avec un uno.




Je sors mes dents.




Tariq : Je gagne et je te ramène chez ta mère.



- : Y'a de l'oseille à jouer cette fois-ci ?




Il secoue la tête de déception.




Lui : Tu t'intéresses qu'à mon argent j'ai l'impression.



- : Bah oui tu crois je traine avec toi pourquoi.



Lui : Michto.
Dit il en distribuant.



J'hausse les épaules en souriant.




- : C'est une carrière comme une autre hyn.



Lui : T'auras rien, j'ai pas d'espèce.



- : Non mais je plaisante je veux pas de ton argent Tariq.



Tariq : C'est trop tard j'ai capté le vice c'est fini.



- : La boulette tu m'as démasqué.





Il est grave concentré dans le jeu miskine parce qu'il va salement perdre.



On reste peut être une heure de plus jusqu'à ce que ma mère m'appelle il me dépose donc chez moi et repars.




En rentrant chez moi je constate qu'on a passé plus de 3h ensemble c'est passé super vite dis donc.







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