Manigances

By NanaNiang2014

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Waziz s'est subitement retrouvé dans un lit d'hopital ne comprenant pas vraiment ce qu'il fait là. Pour cour... More

Chapitre 1: Impasse
Chapitre 2 : Deal
Chapitre 4 : surprise
Chapitre 5 : Choc
Chapitre 6 : Révélation
Chapitre 7 : Tunel
Chapitre 8 : statut Quo
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12

Chapitre 3 : regrets

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By NanaNiang2014

Bonne lecture 😘

« Qui Diable es-tu? »

Cette question avait résonné dans le cerveau de Tida tel un avertissement.

L'image de sa mère se matérialisa devant elle et c'était assez suffisant pour lui insufflait toute la force dont elle avait besoin.

Quand elle se leva avec assurance, waziz avait ressenti de la peine et une très forte culpabilité. Tout dans son regard se fondait en excuses.

Tida n'avait alors pas eu besoin de répondre. De toutes les façons les médicaments le faisaient à sa place.

Quelques heures plus tard, 3h du matin.

Waziz s'était de nouveau réveillé en sueur. Toujours le même rêve !

Il passait ses journées à dormir sous l'effet des médicaments. Cela lui convenait parfaitement dans la mesure où il n'était pas obligé de subir sa nouvelle vie.

Seulement dormir tout le temps le conduisait aux recoins les plus éloignés de son subconscient.

Et... toujours le même rêve !

En réalité, depuis qu'il était revenu d'entre les morts, il voyait toujours la même personne. Cette même femme que le jour de son accident. Il ne parvenait pas à voir son visage mais sa présence sur cette route arrivait toujours à le faire sursauter dans son rêve.

Et il se réveillait essoufflé, à la recherche de quelque chose qui pourrait le rassurer et lui confirmer que c'était fini et qu'il était bien réveillé.

Mais.... Rien !

Il réussit à maintenir les battements effrénés de son coeur et parvient à se réveiller complètement.

La chambre était plongée dans la nuit noire exceptée cette petite lumière qui émanait au fond de la pièce. Quand il se redressa, la même scène que toutes les nuits depuis son retour se déroulait en face de lui.

Tida était inconfortablement assis sur le fauteuil de la chambre, livre à la main, mais profondément assoupie.

Il inspira doucement avant de se mettre à l'observer pour la énième fois. Il ne s'était pas arreté de se poser la question à savoir, comment elle vivait son amnésie ?

Une question qui n'aura sans doute pas de réponse pour le moment, mais il devait l'aider.

Il se leva difficilement et avant d'atteindre la jeune femme, elle ouvrit doucement les yeux, rencontrant ceux de son mari.

- Pourquoi tu ne viens pas dormir à côté de moi ? lui avait alors demandé Waziz d'un ton dont l'impatience avait changé la tonalité.


Tida se redressa : je... je crains qu'il t'arrive quelque chose et que je ne puisse pas réagir. Je prefère te surveiller et dormir durant la matinée.

Waziz s'approcha d'elle, l'air dubitatif. Il aurait voulu lui demander ce qu'elle faisait dans la vie pour se permettre de dormir toute la journée, mais se retint de le faire au risque de la blesser.

Après tout, elle était sa femme, se disait-il, aussi bizarre que cela puisse paraitre.

- Je n'ai pas besoin d'être surveillé ! viens te coucher.

Son ton était sans appel. Cela ressemblait plus à un ordre qu'autre chose. Il observa la jeune femme se lever péniblement et de manière hésitante, elle s'était allongée à coté de lui, lui tournant le dos. Quelques minutes seulement, il entendit son souffle court et entrecoupé, se succéder : elle s'était endormie.


Waziz se tourna doucement pour la scruter. Il s'attarda momentanément sur son corps avant de détourner son regard.

Il fallait qu'il s'éloigne, quelques minutes le temps de mieux réfléchir à la suite de sa vie.

Il était 5h30 du matin et la maison était plongée dans un noir des plus flippants. Des souvenirs fusaient brusquement dans son cerveau. Des moments qu'il passait dans le salon, café et cigarette à la main, savourant le silence assourdissant de cette grande maison.

Il se dirigea alors au salon, cherchant frénétiquement de quoi se satisfaire et trouva son café surement préféré. Il se servit une tasse et se dirigea dans le grand salon avant de s'y installer.

Tout semblait plus calme qu'il y a quelques minutes. Rien ne se faisait entendre excepté les quelques bruits des voitures qui passaient. Cette partie de la ville était de nature très silencieuse, et il venait de comprendre pourquoi il possédait une maison à cet endroit précisement.

Il s'affala confortablement sur son siège, fermant les yeux et laissait son esprit divaguer. Que devait il ressentir s'il savait qu'il avait perdu la moitié de ses souvenirs, pensait-il, en prenant une grande gorgée de café.

L'aigreur de ce dernier lui fit faire une grimace qu'il réprima avec un sourire. Il redéposa la tasse sur la petite table à coté de lui avant de refermer les yeux. Son cœur se mit à battre, plus vite que la normale. Il se remémorait ses souvenirs avec ses collègues... ses collaborateurs, et quelques un de ses employés. Il se souvenait très bien de leurs rires et de leur marque d'attention envers lui. Waziz se sentait toujours très reconnaissant envers eux, dans ses souvenirs.

Était-ce la raison pour laquelle il arrivait si bien à se souvenir des moindres détails les concernant ?

La réponse était surement oui ! se disait il soufflant péniblement. Seulement, il n'arrivait toujours pas à s'expliquer le pourquoi il n'avait aucun souvenir de sa propre famille. De ses frères, de sa mère et surtout... de sa femme.

Son esprit divagua vers sa pauvre mère.

Son cœur se serra quand il l'avait vu, quelques heures plutôt dans la matinée. Il avait lu une certaine tristesse quand elle avait versé quelques larmes. Et cette phrase qu'elle avait prononcée n'avait plus quitté sa mémoire : « tu ne te souviens pas de ta mère Waziz ? »

Il n'avait pas su quoi répondre, il s'était uniquement contenté de s'approcher d'elle et de se blottir tout contre lui. Aurait-il dû ressentir de l'apaisement ? non !

Il n'avait absolument rien ressenti d'autre à part de la peine pour sa famille. De la peine pour que leur propre frère et fils n'arrive même pas à se souvenir d'eux alors qu'il se souvient très bien de Fatima par exemple.

Waziz ouvrit alors les yeux, lasse de reflechir encore et encore à ce que l'avenir allait lui réserver.  Il regarda la pendule accrochée sur le mur et vit 6h32. Il se sentait fatigué et surtout. Quand il se dirigea soudain dans la grande chambre, une chose avait d'abord attiré son attention : les lumières allumées.

Quand il entra franco, la silhouette de la jeune femme sur sa natte de prière, l'avait stoppé. Il la contourna doucement et s'était assis sur le lit, ne manquant aucun détail de ce qu'elle faisait. Là il avait l'opportunité de bien la détailler, pensait-il.

Qui est tu jeune femme ? se demandait elle alors qu'elle finissait de prier et que leurs yeux s'accrochèrent pendant des secondes qui durèrent une éternité pour Tida.
**
*
***
Les jours défilaient ainsi à une vitesse impressionnante. Waziz était particulièrement agacé de devoir rester à la maison pendant toute la journée et ce tous les jours.

Seulement, la visite de ses collaborateurs et employés avait réussi à le remettre d'aplomb. Il se sentait moins triste et surtout plus énergique.

Il avait alors compris qu'une affection particulière le liait à ces gens-là ; Car oui, malgré son amnésie, il était parvenu à lire dans leurs yeux une attention qu'il n'avait jusque-là     pas reçu de sa propre famille. Et il s'en réjouissait de se souvenir de leur prénom à chacun d'entre eux.

- Tu as de la visite cheri !

Le sursaut de Waziz n'avait pas échappé à Tida.

2 mois, ils avaient passé deux mois dans cette baraque et pas une seule fois une marque d'attention de sa part n'avait été manifesté envers Waziz

Aujourd'hui, elle l'appelait cheri, pensait-il déposant le téléphone sur la coiffeuse.

- C'est qui ?

- Wassour !

Waziz plissa les yeux, étant la toute première fois qu'il entendait ce prénom. Au lieu de se lever, il avait demandé à Tida de s'approcher.

Celle-ci, hésitante s'assit à une bonne distance de lui, ce qui confirma les doutes d'un Waziz désolé.

« Est ce que je te battais ? »

La question était sortie de sa bouche tel un supplice. Tida recula instinctivement avant de lui souffler : mon Dieu tu ne ferais pas de mal à une mouche.

Il se tourna carrément cette fois ci, laissant apparaitre son visage dur et froid : alors pourquoi j'ai l'impression que tu me fuis ? ai-je été aussi exécrable avec toi ?

Si c'est une réponse qu'il attendait de Tida, il risquait d'attendre encore longtemps. La jeune femme hésita avant de baisser la tête. Mais Waziz réitéra et cette fois ci d'une manière beaucoup plus stricte : parles moi de nous Tida. Comment nous sommes nous rencontrés ? quand est ce que nous nous sommes mariés et...

Tida se précipita de répondre : et quoi ?

Waziz soupira doucement avant de plonger ses yeux dans ceux de Tida : je veux savoir si nous nous sommes aimés.

Deux coups légers frappés à la porte sauva Tida de ce questionnement qui allait le fouttre dans de salles draps.

- Entrez ! hurla un Waziz visiblement enervé.

Fatima se mit à l'embrasure de la porte : Monsieur, votre meilleur ami wassour est dans le salon.

- J'arrive Fatima.

D'un pas assuré, Waziz quitta la pièce laissa une Tida complètement démunie de ses forces.
Elle s'empressa de prendre son téléphone et de composer ce numéro qu'elle ne préférait d'ailleurs pas enregistrer dans son téléphone.

Après juste une sonnerie, une voix sourde se fit entendre à l'autre bout du fil

- J'espère que tu m'appelle pour une très bonne raison madame Tida.

- Il.... M'a demandé les circonstances de notre rencontre et... nos papiers de mariage.

Un ricanement se fit entendre, laissant Tida dans la plus grande perplexité.

- Eh bien invente quelque chose, débrouille-toi. Et pour les papiers de mariage, je n'ai pas été aussi fou au point de ne pas y penser. Tu les trouveras dans son bureau à l'étage. Ne m'appelle plus pour ces débilités.

Tida s'affala sur le sol conscient qu'elle venait d'accepter la plus grosse sottise de sa vie.

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