Chapitre 8 : statut Quo

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Toc toc toc. Toutes mes excuses pour cette petite lenteur. Il m'arrive d'être tellement épuisée en semaine que je n'écris rien de bon 😂.

Mais j'ai quand même envie de vous balancer une partie tous les jours. Vous êtes prêts pour un marathon lecture ?

Bonne lecture 😘

La vie peut être cruelle et... Injuste, pensait une certaine personne, pendant que Waziz avait accouru pour voir si sa femme allait bien.

En réalité, de l'autre coté de la ville, marie Codou avait l'impression de supporter tout le poids de la terre sur sa tête.

Le destin n'avait il donc pas fini de lui jouer des tours ? s'était-elle demandé en s'allongeant confortablement dans son lit, avec l'espoir de voir Ismaila bouder ce même lit pendant quelques jours de plus.

Pourtant, elle n'avait rien fait. Elle avait parfaitement le droit de ne pas donner certains détails de son passé à ismaila. Ce n'était ni de la malhonnêteté, ni de l'hypocrisie, se disait elle pour se dédouaner.

Mais avait-elle le droit de lui cacher cette partie si sombre de sa vie ? avait-elle le droit de ne pas lui avoir dit qu'elle a passé de longues années aux cotés d'un homme qui l'avait accusé d'avoir tué leurs enfants ?

Non ! lui avait crié ismaila ce jour-là, et depuis, leur relation n'était pas au beau fixe.

Marie Codou ne put alors s'empêcher de divaguer. Son esprit l'emporta aussi loin que ce fameux jour où leur vie à tous les deux avaient basculé à tout jamais. Ce jour où tout semblait pourtant normal. Elle avait réussi à décrocher un marché qu'elle n'avait pas espéré. Ce jour-là, Waziz avait également réussi une négociation qui était des plus difficiles et qu'il avait préparé pendant une année entière. Mais ce jour-là, ils auraient perdu leurs raisons de vivre.

Marie Codou se rappelait encore l'appel de désespoir de Waziz, quelques heures avant l'accident. C'était à croire qu'il était le seul parent des jumeaux. En effet, Marie avait trouvé ridicule que son mari insiste à chaque fois, pour que les enfants ne marchent pas sur le trottoir. Pourtant, il ne désirait rien d'autre que de prendre soin d'eux, il ne voulait rien d'autre que de voir ses enfants vivre une vie qu'il n'a pas vécu. Mais marie Codou ne le voyait pas de cet œil-là.

Et jusqu'au jour ou tout basculait à tout jamais, elle se rendait soudain compte que Waziz n'était pas vraiment fou. C'est ce jour là qu'elle réalisait qu'elle était mère, que ses enfants avaient eu besoin d'elle et le seul moment où son mari avait eu recours à ses services pour aller chercher les jumeaux, elle s'est plantée, et cela leur avait couté la vie.

Elle essuya rapidement larme qui coulait sur sa joue pendant que son cœur battait à tout rompre, comme si l'accident était encore récent. Se remet on de la mort de ses enfants ? telle était la question qu'elle avait alors posé à sa mère. Et celle-ci l'avait regardé d'une manière si désolée qu'elle comprit la réponse : on ne s'en remet jamais!

« Tu n'as rien fait de mal » lui avait alors soufflé sa belle-mère. Maman Rokhaya qui à l'époque ne la portait pas dans son cœur était venue lui prêter main forte.

« Tu n'as rien fait ma belle, demander à la nounou d'aller recuperer les enfants, il n'y a rien de mal à cela »

Codou l'avait alors regardé et avait lu de la satisfaction sur son visage. Et d'ailleurs sur le visage de toutes les personnes qui l'avait entouré.

Mais ses enfants étaient partis, dans les bras de leur nounous. Ils étaient partis tous les trois alors qu'elle aurait pu être à la place de Mariama.

ManigancesWhere stories live. Discover now