IRIS
-Reposez vous bien Sedeño! Et Dillinger tâchez de ne pas planter une seconde fois l'associé de votre père!
-Je prenderai en compte votre avertissement docteur dis-je ironiquement.
Il secoua la tête en souriant avec de nous souhaiter une bonne soirée et de s'en aller. Je lève les yeux vers la grande horloge composé de chiffres romains, nous indiquant qu'il était 20h30.
20h30 et mon père n'était toujours pas de retour..je commençais sincèrement à m'inquiéter.
Je sentais un regard sur moi, je lève alors la tête vers Aïden, qui me dévisageait.
-Un problème, Sedeño?
-Ouais, un gros. Dit-il avant de poser sa jambe sur la table basse, se croyant ouvertement chez sa mère.
-Quel est le problème? Dis-je en m'attendant à une réponse qui me persecuterait sûrement.
-Iris Dillinger. C'est ça mon problème.
Prévisible.
-Oh..quelle dommage dis-je faussement avant de continuer d'un air enthousiaste. Mais figure toi que j'ai une excellente solution pour toi.
Un sourire malicieux se dessina alors sur son parfait visage.
-Dit moi tout diamante.
Je me retiens de lever les yeux au ciel face à ce surnom afin de garder ma "crédibilité".
Je m'approche alors lentement de la porte d'entrée, sous son regard attentif qui m'intimidait presque, avant de passer ma main sur la poignet de celle-ci.
-Tu as juste à franchir cette magnifique porte, et pouf, plus d'Iris Dillinger, plus de problème. C'est magique non? Pour être plus direct, dégage.
À son visage, je constate qu'il fut presque surpris par mon audace, presque. Mais il finit par affiché un grand sourire, cette fois-ci, narquois.
-Je dois admettre que ton insolence m'excite tout autant qu'elle m'énerve.
Vous êtes ahuri face à sa réplique? Figurez vous que moi aussi. Mais, j'essayais tout de même de rester impassible.
-Il s'agirait d'arrêter de fantasmé sur la fille de ton chef.
-Demande moi une chose plus simple diamante.
Je finie par lever les yeux au ciel, il m'agassait d'une manière..comme si le coup de couteau ne lui avait pas suffit.
Au fait, je me demandais vraiment ce qu'il faisait ici, et pourquoi c'était-il introduit comme s'il voulait se cacher.
Soudainement, la porte d'entrée s'ouvre, je me décale rapidement afin d'éviter de me la prendre en pleine gueule.
Mon père fit son apparition suivis de certains de ses hommes, la sensation de soulagement venait d'envahir l'intégralité de mon corps.
Mais, mon père se stoppé immédiatement à la vue du sang au sol, et du couteau. Une lueur de panique traversa alors son regard avant de porter son regard sur moi, ses mains sur mes épaules.
-Qu'est-ce qu'il c'est passé?? Ça va? Tu n'as rien? Dit-il en examinant chaque recoins de mon corps.
-Oui oui ça va papa..
Il pose ensuite son regard sur Aïden et constate alors qu'il avait un énorme pansement autour du bas de son ventre.
-Qu'est ce qu'il t'es arrivé?! Fit mon père surpris. Quelqu'un c'est introduit ici?
-Non non..lâcha Aïden tout en me regardant du coin de l'œil.
Bordel.
-Expliquez moi ce qu'il c'est passé! Lâcha mon père d'un air impatient.
-C'est moi..
Mon père me lança un regard interrogateur.
-C'est moi qui l'ai poignardé finis-je par avouer.
-Pardon?! S'exclama mon père d'un air surpris.
-Quand je vous dit qu'elle est folle..murmura Aïden sans retenue.
Je lui lance un sale regard avant de raporter mon regard sur mon père.
-J'étais seule et j'ai entendue des pas..j'ai eu peur et du coup bah je..j'ai..je savais pas que c'était lui bafouillai-je.
Mon père secoua la tête désespérément avant de continuer.
-Je veux plus que ça reproduise. J'avais besoin de lui pour une mission mais là ça va être compliqué manifesta mon père en affichant une grimace.
-Je peux la faire moi! S'exclama une voix parmis les hommes qui avait accompagnés mon père, et c'était celle de Marlon.
-La ferme toi lâcha mon père qui semblait réfléchir.
Marlon fit la moue tandis qu'Aïden affichait un sourire moqueur.
-Vous pouvez rentrer chez vous dit mon père a ses hommes. Aïden si tu veux rester ici tu peux, je pense pas que tu réussiras à conduire dans cet état.
Argh, moi qui pensait que j'allais être débarrassé, ce fut un faux espoirs.
[...]
00h30.
J'étais dans mon jardin, sur un transat, couverte d'un plaid, je lisais mon livre malgré le sommeil qui commençait à m'emporter.
J'aurais pu me lever et aller me coucher, mais je voulais à tout prix terminer mon chapitre.
Mon père c'était endormie assez tôt, il avait l'air vraiment crevé. En même temps avec les journées qu'il passait ce n'était pas surprenant. Aïden lui, j'en savais rien, il c'était enfermé dans la chambre qui lui était attribué, et c'était très bien comme ça, je n'avais pas envie de voir sa sale gueule.
Tu mens il est affreusement magnifique Iris.
La ferme conscience.
Je secoue la tête avant de revenir à la réalité afin d'essayer de me concentrer sur mon livre, les yeux affreusement lourds.
Malgré ma lutte contre le sommeil, il finit par remporter la bataille, et je laisse tomber mon livre sur ma poitrine. Mais, car oui il y a toujours un mais, je sentie quelque chose atterir sur ma tête, en plein milieu de mon crâne qui me fit sursauter, suivis d'une voix qui laisse échapper un "et toc..".
J'attrape la chose que je venais de recevoir, c'était..en fait je ne savais pas ce que c'était, mais c'était dur, froid, pointue, et doré. Je relève la tête et rencontre la face de bouc du clochard qui venait de me lancer cet objet qui m'était inconnu.
-Va te faire foutre Aïden! C'est quoi cette chose?
Il a secoué la tête, un sourire narquois scotché au visage.
-Innocente.
J'hausse alors les sourcils, puis regarde l'objet plusieurs fois, non mais sérieux, c'est quoi cette merde. De plus, ça m'avait fait terriblement mal.
-Je ne suis pas innocente.
-Oh que si diamante. Et putain qu'est-ce que je kiffe.
-L'innocente t'as planté je te rappel.
-C'est vrai, tu m'as planté innocemment. Mais je te le ferai payer quand même.
Il commençait vraiment à faire monter ma colère.
-Ah, et au passage, c'était une cartouche, tu sais, ce qui permet de tuer les insolentes dans ton genre cracha t-il fière de lui avant de refermer la fenêtre.
Un gamin.
Je restai silencieuse, il est complètement déranger..complètement singlé. Je contemplait cette munition que j'avais entre les doigts, je ne savais pas quoi en faire.
Jette la idiote.
Non ça peut me servir.
Te servir à quoi? Tuer? Avec quelle arme?
Roh la ferme conscience.
Et si il se foutait de moi et profitait de mon innoncence afin de me faire croire que c'était une cartouche alors que ça n'en était pas une? Mon manque de confiance en lui était gigantesque.
J'attrape mon téléphone et fit la recherche sur internet. Ok, il ne m'avait pas menti, c'était bel et bien une cartouche.
Oh tiens j'ai une petite idée..
Un plan foireux encore?
Non une idée démoniaque.
J'attrape mon livre, mon plaid et mon téléphone, sans oublier la cartouche puis rentre à l'intérieur de la maison, en prenant soin de verrouiller la porte à double tour derrière moi. Je monte à l'étage et dépose mes affaires sur mon matelas, puis, sur la pointe des pieds, je m'avance vers la chambre d'Aïden, et l'ouvre doucement.
Je remarquai qu'il était allongé sur son lit, il releva la tête et mon projectile atterit en plein milieu de son nez.
Putain je vise trop bien.
-Et toc..dis-je en refermant la porte.
Enfoiré.
Je savais qu'il avait envie de hurler mon prénom, et de me menacer, comme il aimait le faire. Mais il ne faudrait surtout pas réveiller mon père..
Oui oui je suis fière de mon coup comme une enfant de cinq ans. Laissez-moi dans mon délire.
Je rentre dans ma chambre et me faufile sous la couverture, et merde je n'ai plus sommeil à cause de l'autre et ses conneries.
Je soupire puis tourne plusieurs fois dans mon lit, jusqu'à trouver le sommeil.
[...]
Le lendemain, 14h00.
Je faisais mes cours, parceque oui je suis pas une perdue de la vie qui passe son temps à lire des livres non, j'ai toujours été à l'école, seulement à distance. Et actuellement, j'effectuais des études en sociologie, ça me passionnait vraiment.
Mon père était absent, comme d'habitude j'ai envie de dire. Et, comme en temps normal, je ne savais pas où est-ce qu'il était allé.
Qui était avec moi pour veiller à ce qu'il ne m'arrive rien? Aïden bien évidemment. Je comprenais pas comment est-ce qu'il pouvait veiller sur moi alors qu'il avait du mal à rester debout trop longtemps à cause de mon coup de poignard.
De plus, il dormait, il n'avait pas quitter sa piaule depuis ce matin, ou plutôt hier soir.
C'était plutôt moi qui devait le protéger à ce stade.
Marina était là aussi, elle était occupée à effectuer ses tâches, alors je ne la dérangeait pas, et elle ne me dérangeait pas non plus.
À la pause, je me suis affalé sur mon lit, j'ai ouvert le tiroir afin de prendre un chocolat, et je suis tombée sur une petite photo de ma mère. Tiens, j'avais oubliée que j'avais foutue ça ici.
Je souris tristement avant de l'attraper, et je me mis à la contempler, elle me ressemblait vraiment beaucoup, plus je grandissait, plus je lui ressemblait, et c'était pour moi une grande fierté. Ma mère était vraiment magnifique.
Je me demandais vraiment qui l'avait tué..pourquoi..comment, plusieurs questions sans réponses..des réponses que je n'aurait peut-être jamais, mais que je rêverais d'avoir.
Mon père n'a jamais voulue m'en parler, il n'a jamais voulue aborder le décès de ma mère avec moi tout simplement. Je pense même qu'il ne l'abordait avec personne.
J'avais dix ans quand elle nous avait quitté, et qu'est-ce que j'avais souffert bordel..c'était horrible.
Je secoue la tête en revenant à la réalité, et je remarque alors que de chaudes larmes coulaient le long de mes deux joues. Je les essuies avant de contempler une dernière fois la photo, murmurant un petit "je t'aime" avant de la ranger à l'intérieur du tiroir.
Je souffle un bon coup puis retourne à mon travail.
Concentrée sur celui-ci, mon cerveau était en ébullition quand soudain, je reçue quelque chose en plein milieu de mon crâne qui me fit lâcher un cri de douleur.
-Et toc..murmura la voix d'Aïden.
-VA TE FAIRE FOUTRE! Criait-je en me retournant, constatant qu'il était déjà parti.
J'avais affreusement mal, je récupérais l'objet, c'était une cartouche, mais plus grosse cette fois-ci, je comprenais mieux l'horrible douleur que je ressentais. J'avais l'impression que l'ont m'avait brisé la tête.
Putain si je l'attrape..
Tu vas rien faire Iris.
C'est lui qui va rien faire, il est blessé.
Même blessé il te termine.
Roh la ferme conscience!
Je serre les poings avant de quitter ma chambre, furieuse.
-AÏDEN! Hurlait-je dans la maison.
Puis, je tombe nez à nez avec Marina.
-Tu cherches ton prince charmant? Me dit-elle en me narguant.
-Je cherche cet enfoiré de Sedeño oui. Regarde ce qu'il vient de me lancer à la tête! Dis-je en lui montrant la balle.
-Qu'est ce que c'est? M'interrogea-t-elle, curieuse.
"Innoncente"
La voix d'Aïden venait tourmenter mon esprit avec ses répliques à la con.
-Rien laisse tomber lui dis-je. Mais ça me fait vraiment trop mal.
-Laisse moi voir ça.
Elle se positionne derrière moi et balaya mes cheveux de sa main afin de mieux voir.
-Oh mon Dieu!
-Quoi?? Dis-je en me retournant vers elle.
-Tu saignes et..et ça commence à devenir bleu!
Je quoi? Ça commence à devenir quoi?
Tu as déclaré la guerre..Aïden Sedeño.
C'est toi qui l'a déclaré en étant insolente et en le poignardant!
La ferme conscience, je vais lui faire bouffer sa putain de cartouche.
-Euh..Iris? M'interpella Marina.
-Je vaus le tuer.
***********
Kiss.