Yasmine - S'aimer aurait été...

Od iamoukhtyy

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Un jour je serais heureuse, avec les personnes que j'aime ... Více

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Od iamoukhtyy

Younès- YASMINE

Il claque plusieurs fois ces doigts pour me ramener à la réalité.

Younès- Ça fait 30 secondes tu regardes en arrière on dirait t'as vu un sanglier volant

Je me rends compte que ça fais bien 30 secondes que je regarde derrière et qu'il n'y a plus aucune trace de lui dans mon champ de vision.

Younès- Qu'est ce que tu regardais ?

- Tu l'as pas vu ? Je suis pas folle y'avait bien Z-

Je me coupe toute seule. Merde.

- Zidane... Je viens de voir Zidane

Il me regarde sans rien dire puis il explose de rire.

Younès- T'es perché comme meuf toi

Il est toujours entrain de me regarder, je me souviens subitement ce qu'il éprouve pour moi et la situation dans laquelle je me trouve actuellement ce qui me remet très rapidement les pieds sur terre.

- Tu veux qu'on fasse un accident ? Regarde la route

Il s'exécute mais semble tout de même contrarié.

- Pourquoi tu fais cette tête ?

Younès- Pour rien

- D'accord

Younès- Comment ça d'accord ? Je vais te dire pourquoi je fais cette tête : tu viens juste de rentrer dans ma putain  bagnole et t'es hyper désagréable. Je te sens bizarre et j'aime pas ça

Il a légèrement haussé le ton ce qui a augmenté mon taux d'énervement.

Il faut que je me calme, il a complètement raison de s'énerver contre moi, il ne m'a rien fait donc je vais éviter de lui dire mes quatre vérités.

-....

Younès-...

Il soupire pendant que je me mords la lèvre en regardant droit devant moi.

Younès- J'ai pas envie qu'on gâche notre moment, on va quand même pas entamer notre première dispute

Il rigole pour détendre l'atmosphère mais il vient clairement de faire tout le contraire.

"Notre première dispute" J'espère qu'il ne voulait pas insinuer "notre première dispute de couple" sinon sachez que je suis capable de sauter de la fenêtre pour que tout s'arrête.

Un silence s'installe alors il mets de la musique.

Tout en roulant il tape frénétiquement sa main contre le volant ce qui suffit aussi à augmenter mon stress.

J'avais préparé ma réponse.

Tout était prêt, je devais juste lui dire oui, oui j'accepte, on va pouvoir se marier.

Mais maintenant tout est chamboulé, à cause de Zaed.

Pourquoi je l'ai vu maintenant ? Il aurait au moins fallu que je le vois après comme ça ma réponse était donnée,mon choix était prit.

Je suis perdue, complètement pommée.

Il arrive après le trajet qui m'a paru une éternité devant un restaurant très beau.

La façade est propre et moderne, ornée de fleurs artificiels de lys et de jasmin. L'entrée est éclairer par une lanterne dorée qui me laisse apercevoir l'intérieur autant élégant que son extérieur.

Pourquoi il fait tout ça pour moi ? Je ne suis ni digne ni réceptive de son amour.

J'ouvre la portière puis en me levant je me rends compte de ce que je porte.
Je suis littéralement en gros jogging.
Je lève ma tête pour pouvoir le regarder. Il porte une chemise ample et un bas en lin. Je fais clairement tâche à côté de lui et surtout dans ce belle endroit mais c'est pas grave.

On avance jusqu'au restaurant, arrivés à l'intérieur je ressens quelques regards insistant venant du personnel mais je ne m'en soucie pas.

Un serveur nous accompagne jusqu'à une table où je m'assois directement.

Younès- Ça te plaît ?

Tuez moi

- Je... Oui... Fin... Fallait pas faire tout ça pour moi tu sais c'était pas la peine t-

Younès- Chut ! Tu mérites

Je baisse les yeux, gênée par son compliment. Il ne penserait plus la même chose si il connaissait la vérité.

Le serveur de tout à l'heure revient pour nous apporter les cartes, Younès la regarde attentivement pendant que mes yeux dévie sur mon téléphone.

Message de Rim

Il est juste en bas de notre bloc Yasmine je te conseille de ne pas le regarder, n'essaye même pas de jeter un coup d'œil sinon tu risques d'être complètement déstabilisée... Le mec il disparaît et pile quand tu dois donner ta réponse à Younès il réapparait comme par magie !? Tout est sous contrôle pour tes frères, ils pensent que t'es chez moi... Je te laisse, ça va aller t'inquiète pas

J'esquisse un petit sourire à la lecture de sa dernière phrase. J'espère bien que ça va aller.

Je relève ma tête vers le serveur de nouveau présent puis prends commande. J'essaye de regarder autour de moi afin de paraître occuper pour d'éviter qu'il me pose la question fatidique.

Mais on ne peut pas tout repousser dans la vie.

Qu'est ce que je vais lui répondre moi.
Mon esprit s'est fait envahir par l'image de Zaed, de son regard posé sur moi, par sa présence tant attendue.

Je suis en détresse.

Younès- Ça va ? 

J'hoche la tête.

- .... et toi ?

Il me sourit tellement chaleureusement que ma culpabilité ne cesse d'accroître.

Younès- Je suis très content d'être là avec toi donc oui

Je sens les battements de mon cœur se précipiter dans ma cage thoracique à chaques mots qu'il prononce.

Oui

Oui

Oui

C'est pas si compliqué de prononcer cette syllabe alors pourquoi je galère autant à le faire ? Depuis quand parler est autant difficile ?

C'est un homme un or, il est drôle, attachant... Il a tout pour plaire alors pourquoi c'est si compliquer pour moi d'accepter sa demande !?

Il commence à me parler de je ne sais quoi, je le regarde, j'hoche la tête toutes les 7 secondes mais ma tête est complètement ailleurs.

Nos plats arrivent, j'ai pris une salade. J'ai tellement pas faim, ça m'a coupé l'appétit mais par respect pour lui j'ai quand même pris quelque chose. La salade est le plat le moins cher de la carte, quand j'ai vu écrit 6€ en face du coca cola j'ai vite tourné la page.

Je sens qu'il scrute mon visage ce qui me mets extrêmement mal à l'aise donc je pose mon regard sur lui.

Younès- Alors mademoiselle Yasmine ?

Je pouvais pas continuer de bouffer ma salade verte comme tout le monde ?

J'ai cru qu'il allait rajouter à la fin de mon prénom, son nom de famille, mes doigts commencés déjà à se crisper.

Je fais genre de ne pas comprendre ce qu'il insinu.

- Écoute la salade est très bonne mais personnellement j'aurais rajouté un peu de balsamique pour plus de saveur, le fromage est ni trop salé ni trop fade m-

J'aurais pu continuer à monologuer pendant 10 heures si ça pouvait l'empêcher de parler. Bon, après tout ce n'est pas une mauvaise chose qu'il m'interrompt car je commençais déjà à ne plus avoir d'imagination culinaire.

Younès- J'suis content que la salade te plaise mais je t'avoue que c'est pas ce qui m'intéresse

Ah bon ? Sérieux ?

Younès- Tu sais pourquoi je t'ai amené la !?

Il allait prendre ma main dans la sienne mais avant qu'il le fasse je fais mine de me gratter le bras pour éviter qu'il me touche. Il semble surpris mais ne rétorque pas.

Younès- T'en as parlé avec t-

Je me dois de le retarder le plus possible, je ne connaît toujours pas ma décision, et qui sait je vais peut être trouver un échappatoire dans les 5 prochaines minutes , peut être que l'alarme incendie va se déclencher et qu'on sera malheureusement contraint de stopper notre discussion.

- Pourquoi t'as dis à toute la cité qu'on allait se marier ?

Je n'ai rien trouver de mieux

Il semble étonné et gêné par ma question, il le manifeste en se grattant le crâne.

Younès- Bah tu... Fin... Je sais pas je voulais pas que des gens dise de toi que t-

- T'es au courant que ça aurait pu aller jusqu'aux oreilles de mes frères ?

Younès-...

- J'aurais fais quoi moi hein dis moi ?

Telle est la question.

Younès- Ça change quoi vu que tu les as mis au courant ?!

- Au courant de quoi ?

Younès- Qu'on va se marier !

J'ai jamais fais de théâtre mais c'est pas grave je vais partir en improvisation.

Respire, expire Yasmine tu vas y arriver sans bégayer.

- Écoute Younès je... Tu enfin...

Bon, en bégayant.

- Ça été beaucoup trop compliqué pour moi de leur dire ça, même à ma mère donc je ne lui en ai pas parlé. Je sais que tu vas me dire que 1 mois c'est assez long pour le faire sauf que j'ai pas trouvé le moment et même je pense que tu peux comprendre que c'est délicat... Je suis pas encore prête mais je vais essayer tu....

Au fur et à mesure que je parle, je vois son visage se décomposer. Je me sens tellement mal, je lui ai même pas dis la vérité que son teint est déjà livide. Je ne veux même pas imaginer sa réaction si il savait ce que je pense.

Il essaye de reprendre une certaine contenance en toussant.

Younès- Je te comprends mais essaye de me comprendre aussi. Je suis impatient... Ma mère va commencer à croire que tu ne veux pas de notre mariage

Je ravale durement ma salive.

Younès- Tu m'as dis que tu tenais au fait de les prévenir d'abord mais si c'est trop compliqué c'est pas un soucis je viendrais me présenter à eux. Plus tu repousse plus tu vas plus avoir le courage Yasmine

Le courage de tout te dire c'est sur que je ne l'ai plus.

- ...

Younès- Mercredi on se rejoint vers les bancs à côté du terrain pour que tu me dises parce que je vais pas réserver un endroit comme celui là tout les quatre soirs

Encore 2 jours pour réfléchir à ma décision.

- Ok...

Je lui rends timidement le sourire qu'il me fait puis je détourne le regard pour observer le couple sur la table à côté de nous. Ils sont tout les deux entrain de manger tout en rigolant sincèrement. Je vois que Younès aussi les regarde en souriant comme pour me faire un petit clin d'œil donc je fais genre de ne pas les avoir vu.

On continu à manger tout en parlant de tout et de rien de temps à autres même si la seule chose que j'ai envie de faire c'est d'aller me cacher sous ma couette.

[...]

Mon ventre commence à gargouiller. Moi qui pensais que je n'aurais pas faim jusqu'à demain et que les 4 feuilles de salade dans mon assiette allaient remplir mon ventre j'ai eu tord.

Younès- Je sais pas toi mais personnellement j'ai pas du tout assez manger

- C'est exactement ce que je me disais

Il démarre la voiture.

Younès- Y'a une supérette juste a côté on peut aller se prendre un petit truc si tu veux à part si tu dois rentrer chez toi !?

- Non t'inquiète on peut y aller

Ce n'est pas mon cerveau qui a parlé mais mon ventre.

Il roule pendant à peine 5 minutes puisqu'on arrive rapidement devant la supérette qui est toujours ouverte. Elle se trouve juste à côté d'une station d'essence et d'un parking vide.

Un seul lampadaire éclaire toute la surface ce qui ne suffit pas à me rassurer même si la présence de Younès le fait un peu.
Je trouve l'endroit très gloque et sombre mais il n'a absolument pas l'air d'avoir le même avis que moi puisqu'il sort directement de la voiture sans prendre aucune précaution puis il se dirige vers le magasin.

Je remarque que l'icône "WC" est indiqué sur le mur, et même si je ne suis pas très à l'aise dans cet endroit je sens que si je me retiens plus longtemps je risque de me pisser dessus.

Je vois Younès à travers la vitre entrain de payer à la caisse mais j'aperçois aussi furtivement une silhouette noire se diriger dans la direction des toilettes.

Je n'ai pas réussi à bien voir donc je suis plus sûre que ce soit une hallucination mais je prends quand même une précaution en ouvrant la boîte à gant à la recherche d'un objet de défense.

Je farfouille bien mais je ne trouve rien. J'allais la refermer quand un petit couteausort de celle ci. Il doit faire environ 15 centimètres, sa lame semble être plutôt tranchante, de plus il a une fin assez pointue.

Je sais pas trop comment je dois réagir mais je suppose que tout le monde à ça dans sa voiture au cas où donc je le prends et je ferme la boîte à gant.

Au moment où j'allais sortir de la voiture je vois Younès revenir avec deux paquets de sandwich. Je mets le couteau dans ma poche de jogging.

Younès- J'en ai pris un pour toi parce que je me suis dis comme ça t'as pas besoins de sortir

- Ah merci mais je vais aller au toilettes je reviens

Younès- Ah bah vas-y je t'attends

Logique tu m'attends t'as cru j'allais courir après ta voiture ou quoi ?

Depuis qu'il m'a avouer ses sentiments je le vois plus du tout de la même manière et il me mets grave vite les nerfs, mais bon je pense que vous l'aviez remarqué.

J'hoche la tête puis je descends de la voiture et me dirige vers les toilettes.
Plus j'avance plus il fais noir, le lampadaire n'a pas une grande intensité mais en plus il est trop loin. La seule source de lumière est celle de la supérette mais elle se fait cacher par le mur qui la sépare des toilettes.

Je ne distingue pas d'inscription indiquant les toilettes pour hommes ou pour femmes, je suppose qu'elles sont mixtes. J'arrive à apercevoir un interrupteur à ma gauche donc je m'approche de celui-ci mais j'ai à peine appuyé dessus que je vois du coin de l'œil quelqu'un devant moi.

Je tourne directement la tête prise de peur et quand je vois qu'une personne debout, devant moi, est habillée tout en noir, de la tête au pied sans un bout de peau voyant à part ses yeux, je sens mon cœur près à sortir de ma poitrine.

Je fais un pas en arrière, j'allais prendre la fuite quand quelque chose me retient. Je me rends compte que cette personne à les deux bras tendu vers moi mais plus précisément sa main, sa main tient une arme.

Cet inconnu est entrain de pointer une putain d'arme sur moi.

Je me fige instantanément. Mon souffle se coupe. J'ai l'impression de ne plus pouvoir respirer, l'oxygène à l'air de m'être inatteignable. Je n'arrive même pas à respirer tellement j'ai l'impression que cette respiration pourrait me coûter la vie.

Je commence à suffoquer silencieusement, c'est comme si l'intérieur de mon corps était entrain de pleurer à chaudes larmes mais qu'en me regardant aucune larme ne coulait. Mes mains, ma mâchoire, mes jambes, mes bras, tout mon corps se mets à trembler doucement.
J'aggripe ma main à ma cuisse pour essayer de dissimuler mes tremblements.

Je sens le couteau à travers ma poche mais il ne me rassure pas, je ne sais même pas utiliser un couteau pour couper du pain sans me blesser alors ce n'est pas avec ça que je vais réussir à me protéger. Et même si je voudrais le tuer avec ce vulgaire couteau je n'y arriverais pas puisqu'il aura déjà bien eu le temps de tirer.

Ça faisait un petit moment que je n'avais pas repensé à ce que j'ai vécu donc me retrouver dans cette situation, face à quelqu'un de dangereux me terrifie.

Quand j'étais dans la cellule depuis un moment et que je voyais un homme venir armé je n'avais pas autant peur que maintenant parce que c'était presque devenu une habitude de les voir se balader avec une arme dans la main. Ça ne l'a jamais été mais je n'étais plus autant apeurée qu'au début, sauf qu'actuellement mon rythme cardiaque ne fait que de s'accélérer et je sais que ce n'est pas de la peur que je ressens mais quelque chose de beaucoup plus intense.

Il sers dans sa main cette arme d'une telle force, comme si elle pouvait tomber, ce qui me donne l'impression qu'il ne l'a baissera pas tant qu'il n'aura pas tiré.

Le fait de ne pas voir le visage de cet inconnu procure en moi une peur grandissante.

Je ne souhaite pas qu'il tire. J'ai tellement de fois supplier pour que ce moment arrive, pour que la mort me touche que ça m'étonne. Je me rends compte qu'en réalité je ne souhaite pas mourrir, je veux juste être en paix. C'est tout ce que je demande.

Je voudrais lui demander qui il est, pourquoi il pointe son arme sur moi mais aucun mot ne veux s'aligner et se rendre audible de peur qu'il cause ma perte.

Je reste stoïque, il m'est inenvisageable d'essayer de bouger ne serait ce qu'un seul membre. Je suis littéralement figé. Je suis presque certaine que même mon sang a arrêté de circuler.

Seulement ses yeux sont visibles, découvert par sa cagoule, c'est comme si il me transperçait. Ils sont encrés dans les miens comme si il avait peur de me perdre de vue.

Inconnu- Ne tentes même pas de t'enfuir sinon je tire

C'est un homme, sa voix a l'air légèrement user par l'usage de substances. Il a une voix plutôt grave et menaçante.

Je préfère largement qu'il tire plutôt qu'il m'emmène avec lui et que je subisse une nouvelle fois l'horreur de ce monde.

Il baisse nonchalement sa tête pour pouvoir détailler mon corps et malgré qu'il soit caché par mon long manteau et mon jogging, ça procure en moi un sentiment de dégoût extrême.

Inconnu- T'es plutôt pas mal comme nana... T'es belle petite pute

J'encre mes ongles dans la paume de ma main pendant qu'il commence à rire à gorge déployer comme un psychopathe.

Inconnu- Tu t'es fais trouer par tout les types de ta ville mais tu continue à essayer de faire la sainte en cachant ton corps

Mon sang se glace pendant que je sens mon stress s'intensifier.

Pas encore... Je vous en supplie pas une seconde fois.

Inconnu- Enlève ce manteau

J'ai l'impression de perdre l'usage de ma voix tellement ma gorge devient sèche.

Inconnu- Fais moi bander

J'écarquille les yeux face à la violence de ses propos. Je suis presque sûre qu'une larme s'est échappée de mon œil.

Inconnu- Fais pas la choquée, entre nous....

Il me fait un clin d'œil

Inconnu- Arrête tout ce cinéma, quand on est une pute on le reste tu le sais très bien

Je sens mon cœur battre à mille à l'heure mais c'est pas le moment de flancher. Il faut que je me sorte de ce merdier le plus rapidement possible. Cet homme est dangereux et sans pitié envers l'humain, je l'ai directement compris.

Il n'aura aucune peine à me violer.

Respire Yasmine et analyse la situation.

J'ai un couteau, il a une arme

La vraie menace c'est son arme parce qu'en soit si il l'a perd j'ai le champ libre pour le planter. Sauf qu'il ne faut pas être débile il doit sûrement être doté de capacité de défense. Donc il faut que je trouve une diversion.

Surtout que je ne sais pas où je peux trouver le courage de le planter.

Ce qu'il souhaite c'est de voir mon corps. Il me prends pour une pute ça veut dire que ce qu'il a derrière la tête n'est essentiellement remplis de cochonneries.

Très bien. J'ai compris. Je dois me surpasser, je n'ai pas d'autres choix, clairement pas d'autres. Je sais qu'il n'hésitera pas à tirer donc je dois être efficace et mon plan doit être infaillible.

C'est soit moi qu'il viole soit moi qui meurt soit lui qui est blesser et mon dernier soucis c'est clairement sa vie.

Au fur et à mesure qu'il m'a parlé j'ai sentie qu'il deserrait l'emprise qu'il avait sur son arme. Je ne vais pas essayer de la jeter au sol directement sinon il risque de cramer ma couverture trop vite et de comprendre mes intentions.

Je prends une grande inspiration puis lui fais un clin d'œil.

Je tente le tout pour le tout.

Tu vas y arriver Yasmine, rien de trop compliqué, tu n'as pas le choix

- Toi aussi t'es pas mal, j'suis sûre que sans ta cagoule t'es encore plus beau

Je vois immédiatement ses yeux changer d'expression.

Inconnu-...

Il ferme bien sa gueule ce violeur maintenant.

Je fais un pas en avant en essayant d'avoir l'air le plus sereine possible tout en prenant une grande inspiration.

Tu peux dire ces atrocités Yasmine, tu peux le faire.

- J'aimerais bien savourer le goût de tes lèvres contre les miennes

Si je survis, j'espère ne plus jamais me rappeler de cet épisode de ma vie ainsi que de ce qu'il va suivre.

Je vois l'une de ses mains se détacher de l'arme pour pouvoir s'approcher et exercer une compression contre sa partie intime. Une énorme envie de vomir s'empare de moi prête à me trahir mais je la réprime au dernier moment. Je tousse afin d'essayer de reprendre une certaine contenance malgré son geste qui m'a clairement refroidie.

Il me fixe sans rien dire pendant plusieurs secondes. Je comprends qu'il essaye de déchiffrer mes motivations alors je lui fais un sourire en coin.

C'est bien Yasmine, pense seulement à ta vie.

- T'es timide maintenant ? Je te pensais plus joueur

Je l'entends rigoler.

Inconnu- Je vais te casser les reins salope

Je croyais qu'il avait découvert mes intentions mais à la place il baisse l'un de ses bras tenant l'arme le long de son corps et il utilise l'autre pour enlever sa capuche ainsi que sa cagoule.

J'appréhende énormément la tête de détraqué auquel je vais devoir faire face, car finalement je pense que c'était mieux pour ma conscience de ne pas voir la voir.

Au fur et à mesure qu'il enlève sa cagoule, je découvre son visage.

Il a la peau blanche, ses pommettes semble être rougis par la chaleur.
Ses lèvres sont gercées et fines alors que son nez arqué occupe de la place sur son visage. Ses sourcils éparpillés sont noirs tandis que la couleur de ses iris virent vers le marron. Sa barbe a l'air très peu entretenue comme ses cheveux noirs qui se manifeste assez gras.

Un lavobot accroché au mur est à côté de lui, il y dépose son arme.

1er étape réussie, il s'est séparé de son arme.

Je suis à court de provocation alors je lui fait juste un signe pour qu'il détache sa veste.

Inconnu- Enlève la toi

Je lui adresse un petit sourire qui s'avère hypocrite.

- Chaque choses en son temps

Il finit par ouvrir sa veste qui était assez épaisse me laissant apercevoir son tee shirt fin. Il me facilite la tâche.

Vous voulez sûrement savoir qu'est ce que je suis en train de foutre ? Vous allez très vite le comprendre.

Il me fait un sourire pervers rempli de sous entendu.

C'est bientôt fini Yasmine reste concentré.

Je m'approche de lui tout en essayant de cacher mon appréhension. Je fais un pas vers le côté opposé au lavabo ce qui l'entraîne à en faire un aussi.

Une fois à quelque centimètres de lui, il essaye d'attraper mon menton dans l'optique de l'embrasser mais je l'esquive en lui faisant signe de négation avec mon doigt.

- Tututut ! Sois pas trop pressé

C'est maintenant que tout se joue, je n'ai pas le droit à l'erreur tout doit être synchroniser. Si je ne réussi pas je me tire une balle avec son arme avant qu'il est le temps de faire quoi que ce soit.

Je n'ai pas le choix si je veux survivre, j'aurais sûrement pu trouver un autre plan plus soft mais je doute qu'il aurait marché.

- D'abord....

Je suis pas sûre de réaliser ce que je vais faire pour tenter de sauver ma misérable vie. Ma voix tremble mais il ne semble pas l'avoir remarqué. Je me sens tellement honteuse mais j'ai pas le choix c'est soit ça soit... L'horreur une nouvelle fois.

Je baisse progressivement ma tête vers le bas, lui faisait comprendre mes fausses intentions. Quand ma tête se baisse vers son bas de ventre je ferme immédiatement les yeux. Je mords ma lèvre pour essayer de cesser mes tremblements.

Ce n'est qu'une mascarade je ne veux rien voir de ce qu'il va se passer si j'échoue. Si lui il croit que mes yeux sont ouvert tant mieux mais je ne les ouvrirais pas.

Je l'entends rire puis défaire lentement sa ceinture.

Inconnu- Coquine

Violeur

Mon cœur s'emballe. C'est maintenant ou jamais.

Je révèle la tête vers lui tout en me forçant de sourire. Je mets ma main dans ma poche et je saisie le couteau que je ressors rapidement en le mettant derrière mon dos pendant qu'il a le regard river sur sa ceinture qu'il est entrain de défaire.

Je ravale durement ma salive quand je me rends compte que le moment risque de se présenter à moi dans les prochaines secondes si je n'agis pas rapidement.

Lorsqu'il me laisse champ libre sur son ventre je sors brusquement le couteau de derrière mon dos et le dirige avec une force déroutante dans sa direction. Il a à peine le temps de comprendre ce que je fais que j'enfonce violemment le couteau dans son estomac.

Je n'ai même pas le temps de réaliser que la sensation que j'ai ressenti n'est autre que le transpercement de sa peau au contact de la lame pointu du couteau qu'il lâche un cri de douleur et se tord jusqu'à tomber par terre.

Quand je vois le couteau encore encré à travers son tee shirt je me rends compte de ce que je viens de faire, très rapidement du sang se propage autour de sa blessure et se répand au sol.

Je me tétanise.

Qu'est ce que je viens de faire !? C'est moi la folle enfaîte, je viens de poignarder quelqu'un. Je voulais pas faire ça mais je n'ai pas eu le choix, mais j'aurais dû tenter de faire autre chose pour m'en sortir car je suis entrain de culpabiliser.

Il pousse des cris de douleurs sans pouvoir s'arrêter, j'allais me rapprocher de lui pour lui venir en aide mais lorsque je me rappelle de la situation je fais plusieurs pas en arrière jusqu'à arriver au seuil de l'entrée des toilettes publiques.

Inconnu- TU VAS...

Il pousse de nouveau un cri de douleur tout en tenant son ventre.

Inconnu- PAS T'EN SORTIR.... SALE PUTE

Il allait tenter d'attraper son arme mais je me mets à courir vers l'extérieur jusqu'à atteindre la voiture de Younès.

J'ai certes poignarder quelqu'un mais au moins je m'en suis sortie seule et
je suis en vie.

Mon but était qu'il se focalise sur le fait qu'il puisse s'amuser avec moi afin qu'il baisse sa garde et que je puisse exercer mon plan sans pression. Dans la précipitation j'ai trouvé seulement cette solution pour qu'il me laisse le berner. Mon but n'étant pas de devenir une meurtrière, il fallait seulement que je le blesse pour qu'il soit dans l'incapacité de se défendre afin que je puisse prendre la fuite sans qu'il me blesse à son tour. Si il gardait sa veste je n'aurais pas pu le planter et ma couverture aurait été grillée.

Avant de monter dans la voiture de Younès j'essaye de reprendre une respiration normale et je regarde mes mains. Elles sont restées intactes. J'ai du faire ça tellement violemment, ne me rendant pas compte de ce que ça pouvait causer, le choc a été tellement direct pour lui qu'il a entraîné sa chute rapidement, c'est pour cela que le sang n'a pas eu le temps de me toucher.

J'ouvre la portière un peu précipitamment et avant de m'assoir je le regarde.

Il a la tête en arrière, ses yeux sont fermés et une de ses mains est sur le volant tandis que l'autre est sur le frein à main.

Il est mort !?

Mon rythme cardiaque se remballe puis quand je vois son ventre se soulever par sa respiration je pousse un souffle de soulagement.

Ça m'a tellement traumatisé que j'ai cru le voir mort, c'est chaud.

Je m'assois et me rend compte qu'à tout moment l'inconnu revient à demi vivant pour me mettre une balle dans la tête.

- Younès

Je le secoue

- YOUNÈS !

Il se réveille en sursaut

Younès- Hein ? Ah !

Il se frotte les yeux

Younès- Enfin t'en as mis du temps t'as chié ta salade ou quoi

Je ne réponds même pas à sa blague puisque le stress continu de me consumer.

J'essaye de paraître le plus sereine possible.

- Démarre s'il te plaît

Younès- À vos ordres

Il démarre et roule jusqu'à s'éloigner de cet endroit.

Je sens mes muscles se détendre et mon rythme cardiaque reprendre son allure habituelle.

Je viens vraiment de poignarder quelqu'un ? C'est pas réel.
Il vaut mieux pas que je pense à ce que j'ai fais sinon je vais faire des cauchemars.

Je ne suis pas une mauvaise personne, j'ai juste agis comme une personne normale qui souhaitait se défendre.

Je me suis juste défendue.

J'allais me caler contre la vitre pour fermer les yeux quand Younès tousse.

Younès- Pendant que tu faisais ton escapade au toilettes je me suis rappelé d'un truc

- Quoi ?

Younès- Tu te souviens quand y'avait eu un braquage dans un magasin et que y'avait des mecs ils t'avaient parlés comme s'ils te connaissaient ? C'est une dinguerie, comment j'ai pu oublier ça. Ça a dû te traumatiser même moi j'ai été choqué pendant 1 semaine

Je ne réponds pas.

Tellement de choses me sont arrivés que j'en avais oublié.

Celle ci par contre je suis certaine de ne pas l'oublier.

[...]

Le lendemain

Je descends les escaliers pour rejoindre Aymen au terrain, je vais jamais là bas quand il joue avec ses potes mais il m'a proposé et si je n'y vais pas je risque de passer ma journée dans mon lit à déprimer, et à trop réfléchir donc j'ai accepté car il faut que je pense à autre chose.

J'arrive à une intersection, j'allais m'engager sur le passage piéton quand j'entends le bruit d'une voiture arriver à toute vitesse dans ma direction.

Je recule de quelques pas tout en gardant le regard rivé sur celle ci. Plus elle s'approche plus je remarque que le conducteur a aussi le regard posé sur moi.

Encore lui

Il passe, toujours à la même allure, tout près de moi sans pour autant me coller.

Sa tête se tourne vers moi sans éprouver aucune émotion, seulement nos yeux se croise. Je sens mes cheveux voler légèrement en arrière à cause du courant d'air qu'il a causé.

Aucun signe de tête, pas de signe de main, même pas un léger sourire.

Rien

J'ai l'impression d'être devenue invisible, que ma personne existe mais que tout les liens qu'elle a eu avec des personnes ont disparu... pour l'éternité.

Il m'a brièvement observer tout en gardant ce regard vide, comme si je n'étais qu'une vulgaire poussière.

Une vulgaire petite poussière qu'il écrase.

Je l'ai compris, je le sais il n'en a clairement rien à foutre de moi mais je continue de penser à lui.

J'ai penser à lui pendant presque 2 ans, j'ai souvent eu des doutes mais je n' ai jamais cessé de penser à lui alors que lui, il s'en foutait clairement de moi.

Je pensais qu'il était parti en prison car il avait tué Rayan pour me venger mais si ça se trouve il a toujours eu des différents avec lui et il l'a tué pour ça. Encore une fois je me demande si je le connais vraiment.

Ça se trouve la conversation que j'ai entendue de Nissia avec sa pote soumise ce n'était pas du mensonge.

Tout était vrai, il l'aime et moi je suis une grosse bouffonne. Il y a un mec en or qui souhaite me marier mais je galère à dire oui car je ne l'aime pas mais j'en aime un autre qui ne m'aime pas.

Je ne sais toujours pas qu'est ce que je vais répondre, il me reste jusqu'à demain soir pour me décider.

C'est quoi c'te vie ?

[...]

- AYMEN T'ES AVEUGLE OU QUOI LE BALLON IL ÉTAIT DEVANT TOI !

Aymen- MAIS JE L'AI PAS VU TA RACE ARRÊTE DE CRIER

- J'AI MISÉ 30 EUROS SUR TON ÉQUIPE TU TE RENDS COMPTE OU PAS ?!

Aymen- QUOI ? QUI T'AS ENVOYÉ MISER SUR MON ÉQUIPE ? JE LE SAVAIS DÈS LE DÉBUT QU'ON ALLAIT PERDRE

- C'EST TON POTE IL M'AS DIS QUE SI SON ÉQUIPE ELLE PERDAIT DONC LA TIENNE JE DEVAIS 30 € À CELLE ADVERSE

Aymen- QUEL POTE ?

- SAFIR !

Il tape sa main contre son front.

Aymen- MAIS SAFIR IL JOUAIT DANS L'ÉQUIPE ADVERSE GROSSE CONNE

- QUOI !?

Je cherche du regard Safir et quand je le vois je lui fais un doigt.

- ATTENDS JUSTE QUE JE TE CHOPPE J'AI FAIS DE LA BOXE, TES 30€ METS LES TOI LÀ OÙ JE PENSE

Il me fait un bisous volant tout en se dirigeant vers un groupe à l'opposé de nous.

Safir- MOI AUSSI JE T'AIME YASMINE

Aymen- NIKE TA RACE SAFIA

J'allais renchérir quand je vois qu'à côté du groupe où Safir se dirige, 2 personnes sont à l'écart, dos à moi.

Je reconnais la silhouette d'un homme devant celle d'un fille grâce à ses longs cheveux qui dépasse de sa capuche.

J'allais arrêté de m'attarder dessus quand je vois la fille aggriper le bras du gars et le décaler ce qui me permet de reconnaître cette fille.

Nissia

Je fronce les sourcils quand je vois qu'elle me jette des coups d'œil tout en continuant de parler à ce gars. Je comprenant que si elle fais ça ce n'est pas anodin.

Je scrute cet homme, habillé tout en noir, qui est toujours dos à moi en essayant de l'identifier. Safir se mets à crier pour appeler un gars du groupe et par la suite ce fameux homme se retourne.

Zaed

C'est pas possible. Tout ce que j'ai entendu, tout mes doutes sont entrain de se confirmer et je déteste ça.

Il n'a pas eu le temps de me voir puisque Nissia, dès qu'il s'est retourné, s'est empressée de lui serrer le bras pour le faire pivoter de nouveau vers elle.

Je la haie

Je sens une boule se formé au niveau de ma gorge et l'envie de me réfugier sous ma couette s'agrandit.

Aymen- OH ! Tu regardes qui là bas ?

Je suis contraire de détourner la tête pour pouvoir regarder Aymen. J'avais oublié qu'il était là.

- Bah Safir

Aymen- Princesse Sofia ?

Il mets ses bras autour de mets épaules.

Aymen- T'inquiète pas, il t'as berner une fois y'aura pas de deuxième

[...]

23 heures

Je regarde de ma fenêtre les voitures passer, leurs phares illuminent, à chacun de leur passage, le bas de mon bâtiment.

Ma fenêtre ouverte laisse passer l'air frais déjà installé depuis un moment ce qui me fait frissonner.

J'allais finalement la fermer quand je vois une voiture arriver lentement comme si elle hésitait et regrettait sa venue. Elle finit par se garer un peu plus loin de mon bâtiment mais elle reste quand même dans mon champ de vision. Je vois du mouvement dans celle ci, une petite lumière s'allume mais ne me laisse pas une grande visibilité.

J'allais me pencher pour savoir à qui appartient cette voiture et qui est dedans quand ma porte de chambre s'ouvre brutalement ce qui me fait sursauter et donc faire quelques pas en arrière.

Ayoub- Donc c'est toi qui fais le courant d'air dans toute la baraque !?

-...

Ayoub- J'ai cru y'avait un jnoun qui était rentré et qui avait laissé une des fenêtres ouvertes

- Bah non c'était juste moi

Il s'approche de la fenêtre et commence à la fermer.

Ayoub- Tu sais combien ça coûte le chauffage avec l'inflation ? Si tu veux respirer l'air tu vas dehors pendant la journée, t'as le droit donc profite, il faut arrêter de se croire dans Raiponce donc maintenant mademoiselle la princesse va me faire un plaisirs d'aller se coucher

Je lui tire la langue pendant qu'il s'avance vers la sortie.

Ayoub- Sah on va tous dormir donc commence pas à nous péter les couilles avec tes karaokés de Violetta 3efek

Il me fait un doigt puis s'en va en prenant soigneusement le temps de claquer la porte.

Je m'installe dans mon lit en fixant les rideaux comme si ils allaient se réouvrirent tout seul.

Tant pis

J'allais éteindre ma lumière quand je sens mon téléphone sous mon oreiller vibrer plusieurs fois.

Je le saisis et l'allume.

J'ai un appel manqué d'un numéro masqué qui a sonné à peine 4 secondes et un message.

« Va sur le toit maintenant »

Je fronce les sourcils en voyant ce qu'il y a écrit.

Soit c'est un guet-apens, soit c'est une personne qui s'est trompé de destinataire, soit c'est pour moi et la personne va clairement se faire foutre

Comme si j'allais y aller... N'importe quoi.... Vraiment n'importe quoi...

Je laisse en vu puis j'éteins mon téléphone, que je remets sous mon coussin, ainsi que ma lumière.

À peine quelques minutes plus tard, je ressens mon téléphone qui vibre à nouveau.

Je rallume ma lumière ainsi que mon téléphone et sans surprise c'est encore ce numéro qui m'a envoyé un message.

« Yasmine monte sur le toit  »

Je me frotte les yeux puis réfléchie. Qui ça peut être ?

Younès ? Il a mon numéro pourquoi il s'amuserait à me parler en masqué

...

Ylies ? Impossible ça n'a aucun sens

Nissia ? Aucun sens non plus surtout que de sa part j'aurais plutôt reçu un «Grosse pute ramène ton cul si tu veux pas que je te traîne par les cheveux»

Donc bon, on oublie aussi...

Ça n'a pas vraiment l'air d'être une menace, donc ça ne peut pas être le détraqué mental / violeur des toilettes publiques. Et puis j'espère quand même qu'il ne reviendra pas à la charge parce que je n'assumerais plus et ça m'a déjà assez traumatisé d'avoir fais ça donc je ne tenterais pas une deuxième fois.

Qui est ce que ça peut être ? Qui connaisse mon prénom et qui ne me menace pas dans un message ? 

Zaed ? Non il en a clairement rien à foutre de moi, c'est limite si il a daigné poser son regard sur moi depuis qu'il est revenu comme si je le dégoutais, donc j'oublie aussi.

Néanmoins, je suis beaucoup trop curieuse et je sais que j'arriverais pas à dormir tant que j'y serais pas aller.

Ayoub m'a dit que tout le monde dort donc normalement j'ai champ libre. Ça peut se tenter.

Je dépose mon téléphone sous mon oreiller puis sans faire trop de bruit j'enfile mon manteau par dessus mon pyjama. J'ouvre doucement la porte de ma chambre et me dirige vers la cuisine.

Je crois qu'à partir de maintenant je vais essayer de faire preuve d'un
minimum d'intelligence quand je m'expose à un potentiel danger.

J'ouvre l'un des tiroirs et prends un petit couteau que je mets dans ma poche. Je prends mes précautions, la dernière fois j'ai pu m'en servir car j'ai trouvé un plan mais je ne souhaite pour rien au monde le remettre en exécution, je ne veux même pas penser à tout ce que j'ai dû faire avant de le planter parce que ça ne m'évoque que du dégoût.

J'ouvre la porte et je sors discrètement en faisant bien attention de la fermer derrière moi. Je commence à monter les escaliers jusqu'au dernier étage ou je marche jusqu'à la porte. Je mets une de mes mains dans ma poche et je tiens fermement le couteau pour être prête à agir.

À tout moment, la seule fois où je pense à prendre mes propres précautions il n'y aura pas de menace.

J'ouvre prudemment la porte et quand je vois qu'il n'y a personne je fronce les sourcils.

Est ce qu'on m'a feinté ?

Je m'avance quand même jusqu'à être au centre du toit. Toujours personne.
J'allais rejoindre l'intérieur de mon bâtiment quand l'envie de rester me vient.

- Au pire, réfléchir face au vide ça fait pas de mal

Je m'avance jusqu'au bord du toit et m'y assois.

Donc moi je dois prendre une décision qui celera mon futur mais en même temps je dois gérer un fou qui essaye de me faire je ne sais quoi dans des toilettes publiques.

Donc l'ombre que j'avais vu n'était pas le fruit de mon imagination. Je me demande comment ça se fait que cet homme ait su que j'étais là, genre il nous as suivi ? C'est quel genre de psychopathe encore ça !? Je ne sais d'ailleurs même pas si il a un lien avec le père à Zaed.

Il est toujours obligé d'être présent lui, il veut pas partir. Il arrive toujours au moment où t'as tout sauf envie de le voir.

Je regarde le vide quand mon regard se pose sur la voiture de tout à l'heure. Elle n'est plus allumée et il n'a plus l'air d'avoir quelqu'un dedans.

L'air frais me glace le visage mais je pense que j'en ai bien besoins afin de me remettre les idées en place.

J'allais me relever pour dégourdir mes jambes quand j'entends le bruit de la porte qui relie l'intérieur du bâtiment au toit, s'ouvrir. Je mets directement ma main dans ma poche pour avoir le couteau dans ma main.

Si la personne souhaite me tuer, elle a juste à me pousser pour que je tombe dans le vide et que je m'éclate au sol.

Je fais néanmoins mine de n'avoir rien entendu donc je ne tourne pas ma tête même si ça me démange énormément.

J'entends les pas de la personne s'approcher lentement de moi. Mon cœur se remet à battre comme hier soir. Si c'est de nouveau ce détraqué mental je me pré-déclare morte.

J'essaye de respirer et inspirer pour garder mon calme et ne pas paniquer.
Je vois du coin de l'œil la personne être à quelque pas de moi mais elle ne semble pas menaçante ou dangereuse.

Je vois ses pied s'arrêter juste à ma droite, au même niveau que moi. Elle reste debout sans bouger. Je n'ose pas lever la tête, j'appréhende de savoir qui est entrain de procurer en moi une incompréhension.

Cette personne me perturbe.

... - Alors comme ça tu vas te marier ?

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