....
...
*Non ça ne le fait pas du tout!*
- Pourquoi suis-je obligé de porter d'autres vêtements que les miens? Ça ne me correspond pas du tout...
*C'est trop...*
- Arrêtes de te plaindre et sors de cette cabine.
-...
- Je viens te cherche sinon.
-...
- Pourquoi ai-je accepté ce truc débile?
- Parce que moi j'ai accepté d'aller faire de la boxe avec toi, c'est le deal, maintenant sort !
Nicolas sort de la cabine, forçant une mine amusée alors qu'il est complètement gêné.
Malia essaie de retenir son rire en pinçant ses lèvres.
Elle fronce les sourcils et le détaille, elle fait tout pour ne pas éclater de rire.
Le pantalon que porte Nicolas est trop court pour la grande silhouette et trop large aussi :
- Je ne suis pas obligé de me mettre en tenu de moine pour faire de la méditation.
- Mais si, allez viens!
- Je ne sors pas avec cet accoutrement ridicule Malia.
- Tu voulais peut-être porter un costume? Il faut être à l'aise et léger pour méditer.
- J'en mettrai ma main à couper que c'est ton idée, ces vêtements.
Au lieu de répondre, Malia s'efforce de contenir son rire en pinçant à nouveau les lèvres :
- Je le savais !
Fit Nicolas d'une voix grave en retournant dans la cabine.
- Attends… reviens, c'est...
Malia se lâche enfin et rit aux éclats sans finir sa phrase.
Ils ont passé un accord en faisant le point sur leur journée et ils ont fini par accepter un deal.
#Tu acceptes de faire une chose avec moi selon mes goûts et je ferai de même.#
Malia a accepté de faire de la boxe et Nicolas de la méditation.
Un instant après, Nicolas sort avec son pantalon et...
- Hey... c'est mon t-shirt tu vas le déchirer avec...
Malia regarde le tissu qui disparait presque, tellement collé sur le corps de Nicolas que ces abdos bien bâtis sont mis en évidence :
- Tu baves chérie !
Nicolas lève la main, amusé, referme sa bouche qui était légèrement ouverte et prend sa main :
- Je sais que je te rend dingue ma sauvage. Viens, sinon on va commencer sans nous.
La séance fut une vraie torture pour Nicolas depuis une bonne heure.
Il n'arrive pas à faire le vide comme sa femme et les trois autres personnes qui forment le cercle.
Pour ne pas déranger les autres, il reste les yeux fermés mais, il divague sur d'autres choses comme des contrats d'affaires, des voyages, Malia n...
Il ouvre subitement un œil et tombe sur ceux suspects de Malia, puis secouant la tête, elle sourit légèrement et referme les yeux.
Après la séance de torture :
- Tu m'avais dit que tu me ferais payer un jour, ce que j'ai l'habitude de te faire, quoi de pire que ça? Méditer!
- Ton esprit vagabondait trop, à quoi tu t'attendais?
- Qu'est-ce que j'en sais moi? Il y'a des choses qu'on peut faire et d'autres qui restent des tortures.
- On y va!
Soupira Malia.
...
La journée commença paisiblement, ils se comportent plus comme un couple en lune de miel que des personnes venues pour le travail.
Ils ont finalement réussi à faire quelque chose à l'improviste sans se disputer.
Manger dans un restaurant et ils ont commandé deux plats totalement nouveaux pour eux.
...
Malia regarde son assiette et essaie de deviner en utilisant sa cuillère pour mélanger :
- Ça...à l'air...liquide!
Avait-elle soufflé d'une voix faible, sans quitter son assiette des yeux.
- C'est bon, tu peux goûter.
Nicolas avait déjà commencé son plat lui.
- J'ai l'impression que c'est encore bouillant !
Malia remarque la vapeur qui sort à peine de son assiette.
Inutile de tourner autour du pot, elle n'a aucune envie de manger ce qu'elle a sous les yeux et préfère commander le même plat que Nicolas maintenant.
- Tu voulais manger la même chose que moi mais il a fallu que tu joues la prétentieuse avant.
- Non, ça prendrait trop de temps pour refroidir et j'ai faim.
- Ouais c'est ça, justifie-toi.
En plein déjeuner à échanger de temps en temps, un serveur trébucha accidentellement et fit tomber son plateau.
Le bruit fut comme un déclic pour Malia qui se figea sous le coup et le verre qu'elle tenait dans sa main lui échappe.
Éclaboussé par le liquide, Nicolas qui regardait le serveur non loin, se retourne vers sa femme pensant qu'elle l'a fait exprès.
Il ouvrit la bouche pour lancer sa réplique quand lui à son tour se figea en voyant le visage de Malia.
Elle semble bouillir de l'intérieur, ou plutôt souffrir atrocement.
Son visage devient rouge et ses mains tremblent.
- Malia !
Il se lève rapidement, paniqué, se tient à son côté et tient son petit visage en l'appelant :
- Malia, mon cœur !
- Malia!
- Je suis là regarde-moi!
Ne recevant aucune réaction car Malia à les yeux rivés loin comme si elle était dans un autre monde, Nicolas panique pour de bon.
Elle n'arrête pas de trembler, son visage se crispe de douleur.
- S'il vous plait!
Cria-t-il en appelant de l'aide, se renseignant sur ce qu'il y avait dans le plat et Malia n'est allergique à aucun de ses ingrédients qu'on a utilisé.
- Chérie dit quelque chose, regarde-moi...
- Bon sang, appelez une ambulance, vite!
La voix peureuse de Nicolas tonna et remplit le restaurant.
D'autres personnes s’empressent de lui venir en aide.
Malia respire difficilement, elle semble s'étouffer de douleur vu la mine qu'elle arbore.
Les dents serrées, elle endure toute seule, tout le monde peut voir qu'elle est en train de souffrir intérieurement.
Nicolas respire difficilement aussi car lui il suffoque de peur mais force un visage calme en essayant de la soulever pour l'emmener lui-même à l'hôpital.
Dès qu'il toucha le bras de Malia qui tremblait encore sur la table, elle tourne pour la première fois ses iris sans bouger la tête pour le regarder.
Comme si Nicolas pouvais sentir toute sa souffrance dans son regard, il recule en lâchant sa main et en regardant celle-ci.
Il n'y a pas de blessure, ni aucune trace prouvant que ça la fait souffrir.
Personne ne sait ce qui se passe dans la tête de Malia, qui souffre toute seule, ce qu'elle vît dans sa tête est tellement réelle qu'elle entend les paroles, voit d'autres personnes l'entourer et ressent tout aussi.
Elle ne peut placer de mot ni crier pour évacuer cette douleur qui transforma son beau visage en un tableau tragique.
Se sentant complètement faible, Nicolas ferma fortement les yeux.
Et cette pression lui dévoile aussi quelques flash, de lui en train de visionner une vidéo.
Que de petits fragments, mais assez pour qu'il écarquille les yeux, comprenant plus ou moins ce que Malia est en train de se rappeler douloureusement et surtout involontairement.
Heureusement que l'ambulance arriva dans les secondes qui suivent, sinon il aurait cru devenir fou.
Il fut en mesure de raconter brièvement ce dont il se rappelle, pour que les médecins comprennent plus rapidement sans faire trop d'examen, ce qui arrive à sa femme.
Après deux arrêts cardiaques, elle ne resta pas trop longtemps inconsciente, comme si elle avait une forte capacité à se remettre d'une blessure.
Ce qui semble étonnant pour les médecins, pour quelqu'un qui était en état de choc, il n'y a pas trente minutes et à fait deux arrêts cardiaque.
Maintenant, ils la voient assise tranquillement à discuter avec son mari, comme si elle n'était jamais malade.
*Intéressant !*
...
- Comment tu te sens?
- Je crois que je vais mourir... (elle toussa légèrement).
Fit Malia faussement souffrante, puis ajoute en reprenant son sérieux :
- J'ai arrêté de compter le nombre de fois que tu m'as demandé ça, mais je vais quand même te répondre que je vais bien Nicolas. Ce qui me préoccupe maintenant c'est de partir d'ici.
- Au moins tu as toujours ton sens de l'humour.
- Je veux sortir d'ici, tout de suite.
- Ce n'est pas à moi de décider Lass, c'est au docteur.
- Va le voir pour le lui dire alors.
- Tu m'as vraiment fait peur ma sauvage.
- Qu'est-ce que j'aurais aimé voir ta tête apeurée.
Malia rit de bon cœur alors que Nicolas reste sérieux et la fusille du regard.
- Je croyais que tu te préoccupais de ce que je ressens.
- Oui, c'est pour ça que j'aurais aimé voir ta tête, je ne te vois jamais effrayé. Le grand Nicolas, qui a peur.
Soupirant agacé par l'humeur joyeuse de femme, il se lève pour retrouver le docteur.
Les détails réglés, Malia peut sortir de l'hôpital soulagée.
Il faut dire que depuis son réveil, elle déteste approcher trop près des hôpitaux voir maintenant y entrer et rester.
Elle ne dort jamais beaucoup parce qu'elle pense qu'elle a assez dormi pendant 4 ans.
Déteste les hôpitaux parce qu'elle y a séjourné pendant près de 4 ans.
Dès qu'elle mit les pieds dehors, elle respire un grand coup.
- On fait quoi maintenant?
- On rentre Malia, tu dois te reposer.
- Non, ce que j'ai envie de faire là maintenant c'est de trouver miss Lewis et l'écorcher.
- Miss Lewis ?
- Figures toi que c'est elle, la cause de ce qui m'est arrivé aujourd'hui. Je réfléchissais justement à comment lui infliger une souffrance pareille que la mienne.
- Pourquoi cette Sylvana se retrouve mêlé à tous nos malheurs?
- Mes malheurs!
- Tout ce qui te fait souffrir me fait souffrir également Lass.
-...
Malia monte dans la voiture après avoir jeté un regard compliqué à son mari, ne comprenant pas pourquoi il s'est autant affolé tout à l'heure.
- Tu as peur que je meurs?
Demanda-t-elle dès qu'il entra dans la voiture.
- Je ne veux pas te perdre à nouveau Lass.
Répond Nicolas tranquillement.
Deux réponses pour lesquelles elle ne trouve aucunes répliques, déjà que ça lui réchauffe le cœur d'entendre ça, elle attache sa ceinture.
*Cet idiot trouble trop mon humeur!*
- On va faire de la boxe.
- Mais tu viens de sortir de l'hôpital.
- Si tu as envie que je te cogne dessus pour me défouler de préférence, ça ne me pose aucun problème.
- On va faire de la boxe!
Nicolas met le contact et démarre sans plus attendre.
...
*
La rage que mettait Malia dans ses coups, avec ses petits poings, Nicolas a peur qu'elle soit victime d'une entorse.
C'est vrai, elle n'a pas l'habitude de cogner sur quoi que ce soit, mais ce souvenir qu'elle a eu ressurgit avec de la rage.
Plus de douleur, mais ne voit que le visage de Sylvana en face d'elle et elle a vraiment envie de la massacrer en ce moment.
Alors elle cogne sans réfléchir.
C'est dans un bruit sourd qu'elle entend une voix venir de loin, mais ignore cette voix et continue de frapper de toutes ses forces.
Ce n'est que quand Nicolas pris place devant elle et reçu un de ces poings qu'elle stoppa nette ses mouvements :
- Mais tu es fou?
Cria-t-elle furieusement contre lui.
- Pourquoi tu t'arrêtes?
Fit Nicolas en tenant son nez.
- Je n'allais pas te frapper idiot!
Continua-t-elle de crier en lui tenant le visage pour voir si elle l'a blessé.
- Pourquoi pas?
- Parce que... (Elle se calma lentement), parce que...c'est toi, je ne peux pas te blesser
Finit-elle par dire tout bas.
Puis elle regarde attentivement son visage :
- Ça aurait été la troisième fois.
Elle tient toujours son visage entre les mains et dit amusé.
Elle était furieuse, il n'y a pas trente secondes et elle devient amusée.
*Si rapidement ?*
Ça paraît étrange pour Nicolas qu'elle puisse facilement changer d'humeur.
Après plusieurs réflexions, il affiche un petit sourire.
*C'est grâce à moi bien sûr!*
- J'ai une vidéo conférence tout à l'heure, faut rentrer.
***
- Tu as fait ce qui dépendait de toi.
- Je sais, elle semble prête, elle accomplit même au-delà de ce que j'espérais.
- Tu devras préparer la succession maintenant.
- Je dois d'abord tenir une réunion avant qu'elle ne revienne.
- Nicolas sait que dans quelques mois je vais prendre ma retraite, tu devrais en faire autant et parler franchement avec ta fille.
- Prendre ma retraite...
Répète Henry d'une voix rêveuse.
* Ça fait combien de temps que je n'ai pas pris de vacances ?*
- On pourrait amener nos femmes en voyages.
- Noah, je ne suis pas prête pour laisser tout ça sur le dos de Malia même si je sais qu'elle est capable de gérer.
- De quoi as-tu peur?
- Je ne veux pas la laisser seule.
- Nicolas est avec elle, nous, on est avec eux, alors où est le souci?
- Tu as tendance a oublié que ces deux-là ont chacun un fort caractère, Malia n'acceptera jamais que Nicolas soit son mentor.
- Ils ne se détestent pas Henry, ils ont juste peur de se rappeler, ils ont seulement besoin de trouver un terrain d'entente, par exemple, faire du business ensemble, ça correspond à eux deux.
- Terrain d'entente avec ma nouvelle fille? Henry éclate de rire en regardant Noah : si elle accepte, ce sera un vrai miracle.
- Tu sous-estime vraiment ma belle-fille.
- Ah mon cher Noah, là n'est pas la question, notre Malia s'est métamorphosé en une machine de travail, la nouvelle Malia est tenace, elle n'aime surtout pas se sentir faible.
- Je n'ai jamais passé du temps avec elle depuis qu'elle est revenue.
- Tu devrais peut-être l'inviter à dîner alors, tu comprendras mieux.
- Ouais c'est une bonne idée.
...
***
Depuis ce jour où Timothy a vu Malia et Nicolas, il est tourmenté car son instinct criminel a refait surface après 4 ans en sommeil.
Pourquoi ?
Dans toute sa carrière de criminel, il n'a jamais laissé un travail à moitié fait, Malia et Nicolas encore en vie, c'est un travail fait à demi.
Ce n'est pas pour sans raison que ses soldats avaient si peur de lui, dès que vous vous faites prendre, il vous reste 24 heures grand max.
Il ne menace jamais lui, il exécute, la précision est ce qui caractérise tous ces actes.
Il était en cavale et a fini par se faire oublier par certains mais pas par Noah qui n'arrête jamais ses recherches et attend que par hasard, il retourne sur l'île.
Depuis ce soir, il suit chacun de leur mouvement et sait qu'ils sont là pour un nombre de temps limité.
Combien de jours exactement? Il ne le sait pas.
Ça fait environ douze jours qu'il les suit pourtant.
Comme ils étaient arrivés sans rien apporter comme bagages, ils font de même pour le retour.
Malia ne voulait rien apporter d'autre que son petit sac qui contient son ordinateur et Nicolas lui, a seulement son téléphone.
Ils se dirigent vers l'aéroport et puisque Timothy ne voit pas de bagages, il se pose la question, pourquoi ils sont dans un aéroport?
Comme ils sont là pour affaire, serait-ce pour accueillir un client?
30 minutes plus tard, Malia et Nicolas n'en ressortent pas.
*Ils vont retourner sur l'île.*
Compris finalement Timothy.
...
- Je pensais qu'il allait monter dans l'avion aussi.
Malia s'installe confortablement dans son siège et parle à Nicolas.
- Qui ça?
- Ce type qui nous suit depuis des jours.
- Tu as remarqué aussi?
Nicolas bondit presque de surprise.
Malia fait un sourire malin en guise de réponse.
- Tu as de l'œil! Je pensais que j'étais le seul qui avais remarqué, je n'ai rien dit pour ne pas t'affoler.
- Affoler qui, moi?
Elle arqua un sourcil comme s'il venait de dire une vraie bêtise.
- Ah oui j'avais oublié que tu étais un peu spéciale comme femme.
*Idiot!*
Le toisa Malia en se retournant.
- Tu as une petite idée de qui ça peut être ?
- Non!
- Un voleur?
- Aussi patient pour nous filer pendant des jours sans passer à l'action ? Hum hum, quelqu'un qui n'est pas très étranger à nous je dirais.
- Tu penses que c'est quelqu'un sur l'île ? Un proche?
- Non pas un proche, mais j'ai l'impression que c'est seulement lui qui nous connait. Ou bien c'est l'un des hommes qui avait des comptes à régler avec toi.
*Va falloir que je retrouve mes souvenirs.*
- Ouais je me suis dit ça aussi et je ne sais pas pourquoi il n'est pas venu nous voir mais une seule réponse me passe par la tête, il..
- Il nous veut du mal.
Complète Malia calmement :
- Et si c'est Sylvana qui l'a envoyé pour nous surveiller?
- Tu penses trop à cette Sylvana ma sauvage, personne ne savait qu'on allait partir en voyage.
- C'est pas faux.
- Cette Sylvana Lewis va devoir répondre à quelques questions.
- Celle-là, elle est à moi, je te promet de m'en occuper.
- Non, on se la fait ensemble je suis aussi impliqué.
- Ça fait trop de mal de te donner raison.
- C'est quelle langue tu parles, je ne comprends pas.
Nicolas fait semblant de chercher à comprendre.
- Petit con!
Nicolas force une mine incomprise.
- Si je ne comprends pas ce que tu me dis, ce doit être une langue que vous utilisez entre sauvages pour communiquer.
- Tu veux peut être que je te montre du sauvage?
- Ça ressemble plutôt à l'une des langues mortes, attends essaies de me dire quelle langue est-ce, je sors mon dictionnaire.
Agacée, Malia choisit de l'ignorer, puis il attrape la main de sa tendre femme pour déposer un baiser en souriant :
- Aïe! Pourquoi tu m'as frappé Lass?
- Parce que,...
...
...