QUARANTE-CINQ
« Papa ! Regarde mon trophée ! Regarde-le, papa ! »
Larissa Cohen, six ans, faisait un grand sourire en sautant de haut en bas avec un trophée de première place à la main.
Luiz Cohen sourit d'excitation pour sa petite fille et la prit dans ses bras alors qu'elle se précipitait vers lui, provoquant des rires bruyants qui sortaient de la gorge de son meilleur ami venu soutenir leur fille.
« Comment va notre petite championne ? »
Kimi Raikkonen fit un doux sourire à la jeune fille alors qu'il commençait à chatouiller l'enfant et son ventre, constatant que son sourire avait commencé à grandir alors que l'enfant poussait des cris de joie.
« Oncle Sebby ! Tiens mon trophée ! » Larissa mit son trophée devant le visage du jeune Allemand, le voyant l'accepter avec une lueur dans le bleu de ses yeux.
« J'ai gagné ? » haleta Sebastian Vettel en prenant le trophée des mains de la petite fille qu'il aimait, la trouvant en train de s'échapper de l'emprise de son père.
« Non mais prends mon trophée ! De toute façon, tu ne peux pas gagner, c'est donc le plus proche possible. » Larissa sourit en s'accrochant à la jambe du jeune pilote allemand.
« Luiz, est-ce que tu lui as appris les insultes que tu as pour nous ? » Fernando Alonso riait en secouant la tête.
« Non, elle les a toutes apprises toute seule, n'est-ce pas chuchuzinho ? » Luiz ébouriffa les cheveux noirs de sa fille, la faisant lever la tête pour le regarder.
« Oncle Nando ressemble à Webber quand il pleure et c'est un fait ! » Larissa sourit malicieusement, voyant l'Espagnol haleter de surprise.
« Tu es une menace, ma petite. » Fernando sourit à l'enfant, la voyant lui rendre son sourire avec un regard diabolique dans les yeux.
« Et tu es un très petit homme. » Larissa rigola en courant vers un autre de ses oncles, en le voyant approcher.
« Mausi, pourquoi tu ne cries pas à propos de ta victoire ? » s'interrogeait Michael Schumacher alors qu'il portait la jeune fille dans ses bras comme une princesse.
« Parce que je ne veux pas contrarier Oncle Sebby puisqu'il n'a pas de victoire et qu'il ne saura pas ce que ça fait. » Larissa tirait la langue à son oncle Sebastian, ce qui faisait que le jeune homme lui rendit instantanément son geste.
« Est-ce pour ça qu'il tient ton trophée ? » Michael rit de la petite fille, déposant un doux baiser sur le haut de sa tête.
« Ouais parce qu'il n'en a pas donc il doit en tenir un et savoir ce que ça fait pour ne pas pleurer ! »
Le groupe d'hommes ne pouvait pas cacher ses sourires envers la jeune fille qui était fondamentalement la copie conforme de son père, et ça leur faisait mal au cœur, voulant éclater de combien ils aimaient tous la petite fille qu'ils appelaient tous leur fille.
« Alexander Hamilton ! »
Larissa cria fort, sortant instantanément les hommes de leurs pensées alors qu'elle tendait les bras pour attraper Hamilton.
Lewis Hamilton faisait un grand sourire de bonheur lorsque le jeune homme attrapa l'enfant qui lui tendait la main et la prit dans ses bras pour qu'elle ait ses jambes autour de sa taille.
« Salut, future championne du monde. » Lewis fit un clin d'œil à la jeune fille, la voyant lui sourire brillamment, avant d'enfouir son visage dans son cou.
« Papa, Alexander Hamilton peut-il venir au dîner de famille ce soir ? » demanda Larissa, puisque la famille dînait toujours ensemble, avec tous ses oncles.
« Oh non, je ne veux pas déranger. » Lewis secoua doucement la tête d'un côté à l'autre car, même s'il était de bons amis avec le père et les oncles de la jeune fille, il ne voulait pas empiéter sur leurs traditions.
« C'est absurde, Lewis. Tu es toujours les bienvenus et il y a toujours une place libre à notre table pour toi. » Luiz tapota l'épaule du garçon, le voyant lui sourire doucement.
« Tu es sûr ? »
« Hamilton, joins-toi à la putain de famille maintenant ! » cria fortement Larissa, jusqu'à ce qu'une main se pose sur sa bouche pour couvrir ses lèvres.
« Sebastian ! Tu lui as appris plus de gros mots ? » cria Luiz tandis que sa fille secouait rapidement la tête d'un côté à l'autre tout en ayant la bouche couverte par la main du jeune Allemand.
La jeune Larissa sourit sous sa main, car elle était bien consciente que ce n'était pas Sebastian qui lui avait appris plus de gros mots, mais en fait un chauffeur britannique.
« Non ! Jensie l'a fait ! »
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« Alors comment tu te sens ? »
Zahra Bailey et Pierre Gasly interrogeaient leur meilleure amie alors qu'elle était assise dans l'appartement de Bailey, avec tous ses trophées devant elle.
« Comme si j'avais tous mes trophées devant moi. » Larissa Cohen resta impassible, levant son regard pour rencontrer ceux de son coéquipier et de sa meilleure amie.
« Alors tu ne te sens pas heureuse ? Ou triste ? » Pierre fronça les sourcils en regardant sa meilleure amie.
« J'ai l'impression d'avoir tous les trophées que j'ai perdus devant moi. Et je les ai. Que veux-tu que je ressente ? » Larissa s'appuya contre la tête de lit du lit de Bailey, car elle sentait une migraine se former dans son crâne.
Elle s'était jointe à Zahra et Pierre pour s'introduire par effraction dans le débarras dans lequel sa mère avait été aperçue en train d'entrer, et même si elle était très heureuse d'avoir enfin les trophées qui lui appartenaient et ceux de son père, elle ne pouvait tout simplement pas se débarrasser de la sensation d'engourdissement qui régnait dans son cœur.
Zahra rapprocha son corps de sa meilleure amie, tirant la fille contre sa poitrine et utilisa sa main libre pour passer ses doigts dans les longs cheveux noirs de la Brésilienne.
Zahra déposa un doux baiser sur le sommet de la tête de sa meilleure amie, car elle savait que sa meilleure amie souffrait de tout dans sa tête en ce moment, et pouvait sentir sa meilleure amie trembler légèrement dans ses bras.
« Lis, ton grand-père a été arrêté et il passera le reste de sa misérable petite vie à pourrir dans une cellule de prison pour ce qu'il a fait, et si ta mère a quelque chose à voir avec ça, nous l'arrêterons aussi. » Zahra réconfortait sa meilleure amie pendant que Pierre commençait à dessiner des cercles sur le dos de la main de la fille Cohen.
« Il sera envoyé pour m'avoir attaqué, pas pour avoir tué mon père, Z ! » Larissa poussa un gémissement, car elle savait qu'elle ne pourrait jamais obtenir justice pour son père.
« Mais qu'en est-il de la vidéo de confession de Zahra ? » interrogea Pierre, car il savait que Zahra avait attaqué l'homme âgé et avait enregistré ses aveux.
« On ne pense pas que ça pourrait être utilisé devant un tribunal car je l'ai attaqué pour obtenir des aveux. » admit Zahra avec tristesse, car elle avait parlé à son avocat et on lui avait dit de ne pas s'attendre à grand-chose.
« Je vais envoyer un message à oncle Kimi et voir s'il a quelque chose qui peut être utilisé lorsque j'ai été kidnappé et qu'il m'a sauvé. » marmonna Larissa alors qu'elle tendait la main vers son téléphone pour le déverrouiller.
Ses doigts parcouraient son téléphone, à la recherche de tout ce qu'elle pourrait utiliser pour éliminer à la fois son grand-père et sa mère, puisqu'elle avait donné le journal de son père à quelqu'un en qui elle savait qu'elle pouvait confier sa vie.
Hanna.
La fiancée de Sebastian Vettel avait toujours soutenu la fille Cohen et avait toujours pu compter sur elle, car elle serait très compréhensive si Larissa l'avait contactée ou si Sebastian avait eu besoin d'elle pour reporter leur mariage.
Hanna traitait Larissa comme si elle était sa propre fille, semblable à celle de Lucy, et Larissa lui avait donné le journal qu'elle savait que son grand-père cherchait, sans le dire à personne, surtout à Sebastian.
« Lis, qu'est-ce qui ne va pas ? »
Les yeux de Larissa s'écarquillèrent jusqu'à la taille de soucoupes alors qu'elle fixait l'écran de son téléphone, avant de se jeter du lit sur lequel elle était allongée pour sortir en courant par la porte d'entrée, sans même hésiter et lissant ses meilleurs amis regarder abasourdis la porte grande ouverte.
Larissa Cohen courait dans les rues de Monaco, jusqu'à ce que ses doigts trouvent une porte familière, frappant frénétiquement à la porte jusqu'à ce qu'elle s'ouvre pour se retrouver face à face.
« Lis ? Hey, calme-toi pour moi, d'accord ? »
Lewis Hamilton fronça les sourcils avant que la femme ne lui attrape la main et ne le tire hors de sa porte d'entrée.
« Lis, où tu m'emmènes ? »
Larissa poussa Hamilton du côté conducteur de sa voiture, lui tendant ses clés de voiture avant de se loger du côté passager, car elle ne voulait pas conduire dans l'état frénétique dans lequel elle se trouvait.
« Tais-toi et conduis. » haleta Larissa tandis que son frère lui rendit service immédiatement et appuya du pied sur la pédale d'accélérateur.
« Je me tais et je conduis. » marmonna Lewis dans sa barbe pendant qu'il conduisait car il ne voulait pas agiter la femme qu'il appelait sa sœur.
Larissa ne savait pas si le sang dans son corps avait gelé ou bouilli, car elle avait remarqué quelque chose sur son téléphone.
Une note vocale.
Une note vocale de sept heures.
Le jour où elle avait été kidnappée.
Et elle avait une assez bonne idée de ce que ça avait capturé, elle avait une assez bonne idée que ça avait capturé non seulement toute sa dispute avec son grand-père, mais aussi une confession et tout ce qui s'ensuivait.
Ça signifiait que si sa mère était impliquée, la note vocale pourrait potentiellement détenir la clé pour s'assurer qu'ils iraient tous les deux en prison pour le reste de leur vie.
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Kevin Magnussen et Romain Grosjean ne s'attendaient décidément pas à retrouver leur amie brésilienne en rentrant dans la chambre d'hôtel du pilote danois.
Ils ne s'attendaient pas non plus à ce qu'elle sorte une bouteille de tequila de son sac, alors qu'elle les attendait tous les deux devant la porte.
Ils remarquèrent à quel point ses yeux étaient gonflés et rouges, et un peu enflés, signalant qu'elle avait pleuré, ce qui leur fit froncer les sourcils avec inquiétude.
« Miss Brazil, qu'est-ce qui s'est passé ? Ça va ? » Romain posa ses mains sur ses deux épaules et frotta ses mains de haut en bas pour la réconforter.
« Je l'ai eu. » La voix de Larissa se brisa légèrement alors qu'elle regardait ses deux amis, voyant leurs visages se remplir de réalisation.
« Tu l'as eu ? Ton grand-père ? » Kevin haussa les sourcils alors qu'il se précipitait pour serrer son meilleur ami dans ses bras.
« Il a été accusé du meurtre de mon père, ma mère a été arrêtée pour l'avoir aidé. » Larissa se précipita vers la poitrine de Magnussen alors que Romain ouvrait la porte de l'hôtel, tandis que Kevin la serrait fort dans ses bras.
Tout ce qu'elle avait toujours voulu dans sa vie était d'obtenir justice pour son père et de s'assurer que ses assassins souffriraient pour ce qu'ils avaient fait, et il semblait qu'elle avait finalement réussi à le faire.
Son père était parti depuis onze ans, et maintenant, une très petite partie d'elle avait l'impression que c'était normal qu'il soit parti.
Parce qu'elle avait tout fait pour attraper son assassin.
Elle l'avait eu.
« Alors on boit pour fêter ça ou pour guérir la dépression ? » Kevin enroula son bras autour de l'épaule de la fille alors qu'il l'accompagnait dans sa chambre d'hôtel, car c'était quelque chose que tous les deux faisaient toujours s'ils avaient besoin de distraction.
C'était la veille des qualifications, et seulement quelques heures avant les essais libres, mais tous deux affirmaient qu'ils ne seraient pas sous influence avant de monter dans la voiture.
Romain leur préparait toujours le petit-déjeuner pour être sûr.
« On peut boire à mon père ? » Larissa regarda ses deux amis, les voyant lui sourire tandis que le Français posait trois verres sur la table.
Kevin et Romain échangèrent un regard compréhensif dans leurs yeux alors qu'ils s'asseyaient avec la fille, tandis que Magnussen tirait la fille vers le bas pour qu'elle soit assise entre eux deux.
« Bien sûr, on boit au champion du Monde Cohen, avec la future championne du Monde Cohen. » Romain poussa légèrement la jeune fille pour lui faire un clin d'œil, car il voulait la voir sourire.
Kevin leva la tête pour regarder le plafond avant de sourire narquoisement et de jeter un coup d'œil à la jeune fille qui était sa meilleure amie.
« Tu veux boire avec nous Luiz ? »
Larissa appuya sa tête contre l'épaule de Magnussen et, pendant une seconde, une rafale de vent souffla dans la pièce, envoyant des frissons dans le dos des trois pilotes de Formule 1.
« On va prendre ça pour un oui. » Kevin rit tandis qu'ils versaient tous les trois des shots d'alcool.
Tous les trois tenaient leurs verres de tequila en l'air tout en fermant les yeux et en buvant leurs shots.
« A Luiz. »
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« Tu as merdé aux essais, donc tu sais qu'il faut réussir en qualifications, non ? »
Lucy Appleton parlait à la Brésilienne, voyant la jeune fille hocher lentement la tête de haut en bas en regardant son entraîneuse.
« Ouais, je sais que depuis que Lance m'a percuté et que j'ai percuté Max, c'était ma faute et peu importe, je sais. » gémit Larissa en prenant une gorgée de son double expresso, juste avant de monter dans la voiture.
« Lis, je comprends que tu as traversé une période très difficile ces derniers jours, mais tu ne peux pas laisser ta colère et tes sentiments prendre le dessus sur toi pendant que tu conduis. » Lucy tentait de calmer la jeune fille.
« Ce n'est pas le cas, mais je suis la seule à être pénalisée pour un accident dans lequel je n'ai aucune responsabilité. Ma voiture a été poussée dans la voiture de Max par celle de Lance, et je n'avais littéralement aucun moyen de l'éviter, mais je suis la seule à recevoir une pénalité. »
Larissa lui lança un regard noir alors que son directeur d'équipe passait devant elle, lui faisant un regard de travers, et fit à l'homme un sourire maladif tout en levant la main pour lui faire un doigt d'honneur.
Elle n'avait même pas remarqué le sourire que lui faisait son entraîneur, puisque la femme avait des flashbacks d'une scène très similaire impliquant le père de la fille.
Elle était vraiment la fille de son père.
« Va et passe un bon moment gamine, tu en auras besoin quand tu auras ta pénalité. » dit Franz Tost à la jeune fille alors qu'elle passait devant lui et se dirigeait vers la voiture.
Larissa Cohen passa devant l'homme en lui faisant à nouveau un doigt d'honneur, incroyablement heureuse de partir pour Mercedes la saison prochaine.
« Va te faire foutre ! »