Le Prince Immortel (TOME 1)

By Strangleboo

598 293 2

Dans un monde tourmenté par la menace d'un passé sombre et la quête effrénée de l'Immortalité, Meï, une jeune... More

PROLOGUE
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
CHAPITRE 28
CHAPITRE 29
CHAPITRE 30
CHAPITRE 31
CHAPITRE 32
CHAPITRE 33
CHAPITRE 34
CHAPITRE 35
CHAPITRE 36
CHAPITRE 37
CHAPITRE 38
CHAPITRE 39
CHAPITRE 40
CHAPITRE 41
CHAPITRE 42
CHAPITRE 43
CHAPITRE 44
CHAPITRE 45

CHAPITRE 7

14 6 0
By Strangleboo

J'arrivai la première dans la classe. Elle était grande et lumineuse avec des tables groupées par quatre. Pour la première fois, je venais en cours sans la compagnie de Dan : je me sentais vraiment seule.

La salle sentait encore la peinture fraîche qui couvrait les murs. Il y avait, çà et là, de grands tableaux représentant des scènes mythologiques nordiques et grecques.

Les premiers élèves arrivèrent et essayèrent de trouver une table pour eux seuls mais, ils furent bientôt contraints de recevoir des nouveaux arrivants.

Devant moi, deux garçons s'étaient assis et n'arrêtaient pas de parler de football ainsi que de pronostics. Sur ma droite, une jeune fille avec de grandes couettes blondes sortit un carnet avec de nombreux surligneurs.

Un jeune homme d'une trentaine d'années rentra dans la salle. Ses longs cheveux roux étaient attachés en forme de gros chignon. Il braqua son regard sur ceux qui continuaient de discuter au fond de la salle. Sa chemise était complètement repassée. Le professeur sortit un énorme livre qu'il posa devant lui avant de nous fixer avec ses grands yeux marrons.

— Bonjour à tous. Pour les nouveaux, je suis votre professeur d'histoire. Veuillez utiliser mon surnom que tout le monde utilise à l'école : Scott.

Avec élégance, sa main traça des mots de sa plus belle écriture, à l'aide d'une craie blanche. Aujourd'hui, nous allions parler des différentes créatures du monde. J'en étais réjouie : j'allais enfin connaître le monde de ma mère, en détail.

— Savez-vous quels sont les types de créatures qui existent ?

La salle resta silencieuse. La fille à ma droite, leva sa main.

— Les Anges, les Démons, les Fées, les Elfes, les Loups, les Vampires, les Sorcières et les Humains. Nous vivons grâce aux lois et les règles qu'imposent les peuples ainsi que les Prêtresses.

— Excellent, dit-il plein d'enthousiasme. Tu dois être Lucie, la fille de notre talentueuse Sorcière. Merci pour ta réponse. En effet, notre monde repose sur les Prêtresses et sur de nombreuses lois.

Lucie caressait ses grandes couettes blondes et notait ses propres paroles. Je pris mon stylo et je gribouillais, à mon tour, les paroles du professeur. Scott commença à énoncer toutes les espèces.

Les Fées possédaient une apparence autant féminine que masculine. Ces êtres avaient de nombreux pouvoirs de guérisons et ils étaient d'excellents connaisseurs dans les plantes médicinales. Les Fées possédaient un don commun : voir le futur.

Les Elfes portaient des oreilles pointues à la différence des Fées. Les Elfes communiquaient avec les esprits et la nature qui les entouraient.

Les Sorciers pratiquaient seulement la magie puisqu'ils n'étaient pas aptes à combattre avec des armes primitives comme les Fées ou les Elfes. Le développement de leurs magies se faisait à partir de leurs six ans. C'étaient des personnes uniques qui acquirent des pouvoirs grâce à leurs parents. Ces êtres dotés de pouvoirs surnaturels restaient proches des Humains puisqu'ils pouvaient entretenir une relation amicale et même intime avec eux.

Les Mortels ou les Humains, comme Scott les appelait, constituaient la majorité d'élèves dans toutes les écoles pour le développement de la magie. Chaque Humain pouvait intégrer l'école de son plein gré avec l'accord du chef de l'établissement. Au contraire de tous les êtres surnaturels, l'énergie magique puisait dans les forces de l'Humain : une utilisation abusive de la magie pouvait nous faire perdre la vie. Scott souligna notre incroyable capacité à pouvoir modifier la magie et les armes que nous recevions. Notre magie s'adaptait en fonction de notre force mentale.

Les Vampires seraient les êtres les plus rares de ce monde. Ces êtres ne mettront jamais les pieds dans les écoles puisqu'ils ne se mélangeaient jamais aux autres et parce qu'ils aimaient le conflit. Apparemment, leur reine avait l'interdiction de sortir du territoire à cause de sa soif de sang : elle était tombée éperdument amoureuse de la guerre. Ces êtres immortels n'avaient pas les clichés que nous possédions en tête : ils n'étaient pas pâles et surtout, ils ne craignaient pas le soleil.

Les Loups étaient des êtres à part. Contrairement aux films d'horreur que j'avais pu voir durant mon adolescence, ces créatures étaient totalement contrôlables. Ils usaient seulement de leurs pouvoirs lorsqu'ils se sentaient en danger. Leurs forces, leurs vitesses mais aussi leurs sens étaient décuplés et dépassés n'importe quel autre animal sauvage. Les Loups étaient un groupe minoritaire, puisqu'ils étaient chassés par plusieurs groupes d'humains.

Les Anges étaient des créatures célestes, garantissant l'ordre et l'équilibre. Ils possédaient toutes les perfections physiques et morales. En effet, ils étaient une source de savoir, ils possédaient une intelligence dépassant tous les êtres. Aussi, ils avaient un grand pouvoir de persuasion comme les Démons grâce à l'art oratoire.

— Ils profitent et se servent de votre état de faiblesse pour vous utiliser, nous apprirent Scott. Si vous implorez l'aide d'un Ange, il vous tuera si vous décidez de ne pas être en accord avec lui. Retenez que cette créature céleste amplifie vos émotions : gardez vos pieds sur terre.

Les Démons restaient des êtres dangereux pour les humains. Rester en contact avec un Démon mettait notre vie en péril, autant pour un humain que pour un Démon. Ils peuvent être aussi bienveillants que malveillants.

— Ils lisent dans les pensées, en pénétrant inégalement votre intimité. Personne ne peut différencier un humain d'un démon, voilà le grand atout de ces créatures. Ils se réjouissent de manipuler aussi facilement les autres êtres du monde.

Les haut-parleurs dans les coins de la salle, grésillèrent. Scott s'interrompit pour laisser la voix prendre le dessus sur son cours. Je reconnus rapidement cette voix : il s'agissait de Zeref, le chef de l'établissement.

— J'invite les élèves de première année à rejoindre la salle des spectacles pour parler des examens pour les cursus.

La sonnerie retentit automatiquement après son annonce. Scott adressa ses dernières paroles pour nous indiquer que nous continuerons le cours dans deux jours.

Les élèves sortirent pour se suivre les uns et les autres pour rejoindre le point de rendez-vous. Je ne m'attendais pas à ce que nous soyons aussi nombreux dans les couloirs.

Mon téléphone vibra. La photo de ma mère remplit mon écran.

— Bonjour ma fille, comment vas-tu ?

— Bien et toi ? Je vais à une réunion pour choisir notre cursus.

— C'est chouette, as-tu déjà une idée ? Coupa ma mère.

— Sûrement l'Armée. Je veux découvrir mon potentiel.

— Je suis fière de toi, prononça-t-elle. Alors, raconte-moi ! As-tu de nouveaux amis ?

Nous entrâmes dans cette fameuse salle. Je n'avais jamais vu autant de personnes au même endroit. La salle des spectacles possédait des sièges bleus qui n'allaient pas avec le papier peint vert kaki de la salle.

— J'ai quelques amis. Ils sont sympas. Je ne connais pas tout le monde, prononçai-je pour me faire entendre.

Je rejoignis Gus entre les rangées car il y avait une place vide à ses côtés. Il me sourit puis il continua sa discussion avec Amira.

— Et les garçons ?

— Maman, vraiment, personne ne m'intéresse.

— Dommage, ronchonna Katrine.

Devant les élèves, une estrade accueillait de nombreuses personnes. Andrew était assis au côté d'Egdar, sur de grands fauteuils. Ils s'échangeaient de nombreux sourires. Les deux hommes semblaient être de très bons amis.

Le professeur semblait s'être reposé et plein d'énergie. Les jambes croisées, il ne détachait pas son regard de son ami. Ils étaient complices : c'était agréable à voir.

Dan n'était toujours pas là. Mon regard scrutait toutes les personnes de la salle mais, il n'était pas là. Au fond de moi, je m'inquiétais : depuis les événements de ce matin, je ne l'avais pas revu. Où était-il ?

Derrière les rangées d'élèves, au-dessus de la porte d'entrée, j'aperçus un balcon où plusieurs personnes étaient assises. Je reconnus une tête blonde : Elane était assise en haut avec d'autres personnes que je ne connaissais pas. Elle croisa mon regard en me souriant.

Le téléphone plaqué contre ma joue, la voix de ma mère animait mes pensées. Elle me raconta son rendez-vous d'aujourd'hui. Je n'arrivais plus à suivre les discours interminables de ma mère. Entre le nom des clientes, des créatures qu'elle combattait et les lieux où elle allait, mon esprit décrocha rapidement.

— Mes professeurs sont superbes, si tu veux savoir, coupais-je en regardant le chef de l'établissement.

— J'espère qu'ils sont originaux.

— Ce matin, un professeur s'est battu avec un élève. C'est plutôt l'élève qui l'a provoqué.

— Qu'est-ce qui s'est passée ? Demanda-t-elle, inquiète.

— Mon ami Dan, je m'inquiète pour lui car il n'est pas revenu depuis les événements de ce matin. Il a provoqué mon professeur, Egdar. Aucun des deux n'a remporté le combat mais c'était impression à voir.

— Tu t'inquiètes pour lui ? Se renseigna ma mère avec une voix détachée.

— Pour le professeur ? Bien sûr que non. Il reste un homme séduisant mais maman, je suis plus inquiète par rapport à Dan.

Zeref s'avança sur le devant de l'estrade. Le petit homme chuchota dans la direction des deux hommes qui s'arrêtèrent de parler. Le regard d'Egdar balaya la salle jusqu'à croiser le mien. Ses lèvres dessinaient un léger sourire.

Le chef de l'établissement frappa le sol avec sa canne en bois. Le son sonna tellement fort que la salle devint silencieuse.

— Est-ce que tu es en cours Meï ? Grogna ma mère.

— En réunion mais ne t'en fais pas, je t'écoute. On n'a pas beaucoup de temps pour s'appeler la semaine.

— Tu as bien raison.

— Bonjour à tous, coupa Zeref. Je ne parle pas souvent devant vous alors profiter de cette occasion pour voir mon joli visage.

Les élèves gloussèrent sur cette pointe d'humour. Ma mère, qui avait entendu ses mots, ria.

— Ton proviseur est bien amusant, assura ma mère. Lors de ton inscription, nous avions bien ri.

— Je dois vous annoncer quelque chose : les rumeurs de cet après-midi sont vraies. Vos examens auront lieu dès le mois prochain, cria Zeref. Ceux qui veulent y participer n'auront qu'à se présenter sur les lieux de l'examen.

Gus sautait de joie à l'idée de rencontrer de nouvelles personnes au sein de l'Armée.

— Il existe plusieurs types d'uniformes : j'espère que vous trouverez votre voie. Les autres qui ne veulent pas être dans l'Armée, vos examens auront lieu à l'intérieur.

Les élèves applaudirent en attendant les autres instructions. Zeref parla rapidement des événements de la matinée : il s'agissait d'un acte inacceptable qu'il ne fallait plus commettre. Le chef de l'établissement ne parlait pas de mon ami.

— N'oubliez pas de respecter vos professeurs. Ils permettent de réaliser vos rêves. Merci de votre compréhension.

Les élèves sortirent les uns après les autres. Gus me sourit et quitta son siège pour rejoindre l'extérieur. La salle se vidait petit à petit.

— La réunion est terminée, dis-je. Rien d'intéressant : les examens se dérouleront le mois prochain.

Jouant avec les lacets de mes chaussures, ma tête se leva pour regarder la salle, dorénavant vide. Seulement, une fille avec les cheveux courts et orange, était assise vers le fond de la salle. Sur ses genoux, elle tenait une hache.

— J'ai hâte de te voir, dis-je. Tu me manques.

— Je viendrais te voir pendant un week-end, dès que j'ai du temps libre. Je te le promets.

Devant moi, je vis deux hommes se lever. Andrew et Egdar ne m'avaient pas vu entre les sièges. L'Ange tenait une arme à feu et la pointait dans la direction de la jeune fille, assise seule. Egdar avait déployé son arme.

Zeref se situait entre les deux hommes. Il gravit les marches pour rejoindre l'élève.

— Maman, je vais devoir te laisser, bisous.

Je raccrochais sans laisser le temps à ma mère de me répondre. J'observais la scène discrètement, sans me faire voir.

— Depuis combien de temps tu nous observes ? Hurla Zeref. Je savais qu'il y avait un traître parmi nous et je t'avoue que tu t'es vendue naturellement.

La jeune fille grogna quelque chose qui était à peine inaudible.

— Si tu étais partie avec les autres élèves, j'aurais dû inventer une autre excuse pour rassembler les élèves. Depuis combien de temps travailles-tu pour Julia ?

Le corps de la jeune fille s'écrasa sur le sol. Les sols et les murs de la salle de spectacle se mirent à trembler. Les cheveux blancs de Zeref se dressèrent sur son crâne. Il était de plus en plus près de son ennemi.

Elle n'avait pas répondu à sa question. La jeune fille tenta de se débattre sous l'emprise de Zeref.

Des fissures et de nombreuses crevasses naissaient sur les murs et au-dessus de ma tête. La jeune fille hurla de douleur. Son corps tomba sur le sol puis il commença à se tordre dans tous les sens.

Je me sentais terrifiée. Une aura pesait sur mon corps : des angoisses naissaient à l'intérieur de moi. Je me sentais oppressée, il fallait que je sorte sinon j'allais mourir.

Je me redressais, tremblante. Mes mains accrochées sur le siège, je me déplaçais lentement pour ne pas me faire voir.

Ma technique ne marchait pas. Le regard de Zeref pointa dans ma direction. J'étais prise au piège. Mais il se concentra sur sa victime. Je n'étais pas importante à ses yeux.

Voulant m'enfuir, j'entendis un craquement au-dessus de ma tête. Le plafond allait s'écraser sur ma tête. Je poussais un cri.

Le visage d'Egdar se tourna dans ma direction. Son teint pâle, son regard exprimait la peur. Andrew me regardait de la même façon. Le chef de l'établissement se concentrait uniquement sur la jeune fille.

Par réflexe, mes bras couvrirent ma tête. Je mourus de peur, j'allais mourir d'étouffement sous les décombres ou par hémorragie.

En quelques secondes, le plafond de la salle s'écroula : je frissonnais à l'idée de mourir, écrasée sous les morceaux de bétons.

J'ouvris les yeux. Je ne voyais que l'obscurité alors que mes mains touchaient quelque chose de chaud.

Le regard d'Egdar plongea dans le mien. Ses grandes ailes noires étaient déployées au-dessus de nous. Les décombres tombaient sur ses ailes, son visage se déformait sous la douleur.

Il s'approcha de mon oreille pour me chuchoter quelques mots. Sa voix était tellement douce et relaxante que mes yeux se fermèrent lentement.

Il venait de me sauver la vie. 

Continue Reading

You'll Also Like

3K 236 39
Stella est une utopiste qui aspire à mener une vie comme dans les romans d'amour qu'elle écrit. Mais un passé tumultueux, un manque de confiance en e...
104K 7.2K 73
Léandros Alastair , Alpha suprême de la meute d'arcadys est un loup-garou froid et effrayant qui voue une haine féroce envers la gente féminine. Lor...
L'Aigle de Wichita By Aelnen

Historical Fiction

53.1K 3.8K 29
En 1868, Jack Hollister a dix ans lorsque ses parents sont sauvagement assassinés sous ses yeux dans une ferme non loin de Oaks City au Texas après a...
42.6K 7.5K 55
Pour Eleanor, le grand jour est enfin arrivé : après six longues années d'entraînement, elle va pouvoir devenir une véritable Chasseuse de vampires...