Mémoire & Souvenirs

By Alyly_R

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Des quartiers différents, des souvenirs perdus, mais des sentiments intacts. ... More

Brooke
Brooke
Hayden
Brooke
Hayden
Annonce !!

Brooke

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By Alyly_R

Bon sang, mais de qui parlent-ils ? Si je leur demande directement, Isaac ne me répondra probablement pas. Je dois découvrir ce qu'ils me cachent. Je me racle la gorge et m'avance vers eux. Ma mère affiche un sourire gêné et s'approche de moi.

 – Brooke, tu es rentrée, comment s'est passée ta soirée ?

 – Plutôt bien... en réalité, elle a été géniale.

– Je suis contente pour toi, ma puce.

– On avait dit que tu rentrerais à 21 heures. Il est passé 22 heures, me lance Isaac d'un ton sec.

Euh... qu'est-ce qui lui arrive tout à coup ?

 À ma connaissance, je suis majeure. Et tu as dit que je devrais rentrer à 21 heures, mais je n'ai jamais accepté cela.

Sa mâchoire est tendue et il me scrute comme si j'étais une étrangère. Aurait-il mangé un cactus au petit-déjeuner ou quoi ?

 Ça m'est égal que tu n'acceptes pas ou que tu sois majeure. Désormais, c'est 21 heures.

 Tu n'habites même pas ici. Maman, dis quelque chose !

 Je... ton frère a raison. Pour l'instant, ce serait plus prudent que tu ne rentres pas trop tard.

 C'est n'importe quoi, j'étais avec Alec, rien ne pouvait m'arriver.

Je n'attends pas de réponse et file dans ma chambre. C'est injuste, déjà qu'il a refusé que je m'installe sur le campus, et maintenant j'ai droit à un couvre-feu. Et ma mère qui le soutient, c'était vraiment la cerise sur le gâteau. Alors que je dépose mon sac sur mon bureau, une douleur lancinante au niveau de ma tête me fait basculer en avant. Plusieurs objets posés sur mon bureau s'écrasent au sol. Qu'est-ce qui m'arrive... J'entends des pas, puis je sens que quelqu'un se tient près de moi, mais j'ai tellement mal que je ne parviens pas à distinguer qui est cette personne.

 Brooke... Brooke, tu m'entends ? demande une voix.

 – J'ai mal, ma tête.

 J'appelle le docteur Mako, lance une autre voix.

Tu es la fille la plus incroyable que j'ai jamais rencontrée, Brooke Clarks. Qu'est-ce que... c'était quoi ça ? Est-ce un souvenir ? J'ouvre les yeux légèrement, mon frère me prend dans ses bras et m'allonge sur mon lit. La douleur commence à disparaître petit à petit. Ma mère s'approche de moi et me tend un verre d'eau avec deux médicaments que Mako m'avait prescrits. Je les avale et repose le verre sur ma table de chevet. La dernière fois que j'ai eu un mal de tête similaire, c'était il y a trois mois. Mais aujourd'hui, c'est la première fois qu'un souvenir me revient... Enfin, était-ce un souvenir ? Ou était-ce juste le fruit de mon imagination ?

– Est-ce que ça va mieux ? me demande ma mère.

Je hoche la tête en me redressant.

– Tu nous as fait peur, ajoute-t-elle.

 Je suis désolée... mais je crois que je me souviens de quelque chose.

Mon frère semble curieux et s'installe à ma droite.

– De quoi te souviens-tu ? 

– Je ne sais pas trop... D'une phrase, une phrase que quelqu'un m'a dite, mais je ne sais pas de qui elle provient.

Isaac fronce les sourcils. Il attend certainement que je lui dise précisément de quoi je me souviens, mais je ne vais rien lui dire. Je n'oublie pas qu'il m'a instauré un couvre-feu et sa discussion avec notre mère me rend un peu méfiante.

 Alors ?

 Je ne me souviens plus.

 Comment ça ? Il y a deux secondes tu as dit que tu te rappelais quelque chose.

 Oui, eh bien, c'était il y a deux secondes.

Il se relève brusquement et souffle d'agacement. La sonnette de la porte d'entrée retentit. Il me lance un dernier regard avant de sortir de ma chambre. Ma mère me regarde perplexe, mais ne dit rien. J'entends des pas monter les escaliers, et le docteur Mako apparaît avec un sourire, me saluant. Mon frère et ma mère nous laissent seuls.

 Alors ton cerveau fait encore des siennes.

 Apparemment, répondis-je d'une petite voix.

Elle s'approche de moi avec son matériel habituel. Je lance un regard vers ma porte, m'assurant que personne ne nous écoute, puis je lui chuchote :

 Qu'est-ce qui se passe ?

 Je crois que j'ai eu un fragment de souvenir, mais ça s'est dissipé rapidement. C'était juste une phrase, je ne sais pas de qui ça venait.

Le docteur Mako m'observe attentivement, puis elle hoche la tête.

 Les fragments de souvenirs peuvent être perturbants, mais c'est un signe encourageant. Il est possible que ta mémoire revienne progressivement. Nous continuerons à surveiller et à travailler dessus ensemble.

Je lui souris timidement, reconnaissante de son soutien. Peut-être que petit à petit, les pièces de mon passé se remettront en place.

 Quelqu'un m'a dit que j'étais la fille la plus incroyable qu'elle n'ait jamais rencontré.

Le docteur Mako affiche un léger sourire en entendant ma phrase.

 Est-ce que tu sais si la voix était féminine ou masculine ?

 Masculine. Je ne sais pas comment expliquer cette sensation, mais j'avais le pressentiment que je la connaissais, que cette personne était importante pour moi, tu vois ?

 Je comprends parfaitement. Est-ce que tes proches t'aident toujours à te rappeler d'autres choses ?

 Oui, Alec m'a emmenée dans mon restaurant préféré aujourd'hui.

 De quand date ta dernière douleur à la tête ?

Je réfléchis un instant avant de lui répondre.

 Il y a plus de trois mois.

Elle hoche la tête en rangeant ses outils.

 Bon, ne t'inquiète pas, ce sont des douleurs habituelles. Elles finiront par disparaître avec le temps.

 Tu me l'as déjà dit, pourtant ça a recommencé.

 Sois patiente, je t'assure que ça finira par partir. Oh, et bonne chance pour la fac.

La patience ? Ce n'est pas vraiment mon fort. Je la remercie pour son passage, mais je la retiens au dernier moment.

 Mako, attends.

 Oui ?

 Pourrais-tu dire à ma famille que je suis fatiguée ?

 Bien sûr. Repose-toi bien et prends tes médicaments.

Je me déshabille et enfile une tenue plus confortable pour dormir. J'attrape mon téléphone et regarde ma galerie photo. Il y a une centaine de photos d'Alec, Maya, ma mère et même d'Isaac. Mais il n'y a pas une seule personne que je ne connais pas, même dans la partie récemment supprimée. C'est pareil du côté de mes contacts, je connais la plupart des noms. Ma mère m'a expliqué que ceux que j'ai oubliés sont des membres de ma famille. Je souris et repose mon téléphone. Demain, j'entre à la fac, et je suis contente de ne pas être seule dans cette aventure. Maya et Alec m'ont promis de rester toujours avec moi. Je leur ai dit que ce n'était pas nécessaire, mais ils sont têtus et m'ont simplement ignorée. Je fixe mon plafond en pensant à la journée qui m'attend demain. Vais-je rencontrer de nouvelles personnes ? J'imagine que oui, ce n'est pas comme si c'était une petite université. J'ai déjà hâte d'y être.

***

Je retire absolument tout ce que j'ai dit hier soir, surtout la partie où j'avais hâte d'y être. C'était beaucoup plus difficile que je ne le pensais. Pourtant, ce matin encore, j'étais tellement confiante. J'ai mis mes Converses noires et blanches après avoir enfilé une robe blanche avec une veste en jean gris. Je suis descendue et j'ai pris mon petit-déjeuner. Isaac voulait m'emmener, mais j'ai refusé. Premièrement, parce qu'Alec me l'avait déjà proposé et deuxièmement, je lui en veux toujours. Et maintenant, que je sors de mon troisième cours, j'en ai marre. Je repère Alec qui me fait de grands signes de la main pour que je vienne m'installer à sa table. Deux filles et un garçon sont assis juste en face de lui. L'une des filles est Maya, mais l'autre, je ne la connais pas. Elle est rousse et porte un chemisier vert qui semble coûter cher, ainsi qu'un pantalon fluide noir. Le garçon à sa gauche lui sourit, il a l'air plutôt grand et porte un t-shirt simple rouge avec le logo d'une marque à gauche que je ne peux pas voir d'ici, ainsi qu'un jean. Je m'avance vers eux avec mon sandwich dans une main et ma bouteille d'eau dans l'autre.

 Les filles, je vous présente Brooke Clarks, ma meilleure amie. Brooke, voici...

 Je ne comprends pas pourquoi le masculin l'emporte toujours, il y a plus de filles sur cette table et pourtant tu as dit « les gars », dit-elle en me tendant la main. Je suis Claire, enchantée.

 Enchantée.

Le garçon à la peau de la même couleur que la mienne se tourne vers elle.

 C'est normal, on est plus canon que vous.

Je ris et il me regarde avec un petit sourire.

 Moi c'est Kevin, si jamais tu as besoin de visiter, tu m'appelles et je rapplique aussitôt.

   Et si tu veux le fuir, je me ferai un plaisir de t'aider, me dit Claire.

Maya lève les yeux au ciel. Je m'assois juste en face d'elle.

 Oh, mais tu es la fameuse Brooke, celle qui était dans le coma... Aïe ! Pourquoi tu me frappes ? demande Kevin après que Claire lui a envoyé un coup de coude au niveau des côtes.

Un silence s'installe. Je le regarde gênée.

 Je... je suis désolée, excuse-moi. Par moments, je ne sais pas me taire quand il le faut.

 Vraiment ? Seulement par moments ? lui demande Alec d'un ton sarcastique.

 Eh, ça va. Oui, c'est moi et ça ne me dérange pas d'en parler, dis-je à l'intention de Kevin.

Il hoche la tête.

 J'ai eu un accident, j'ai passé quatre ans dans le coma et quand je me suis réveillée j'ai eu de la chance, je n'ai pas perdu complètement la mémoire. Je ne me souviens pas de l'accident et de quelques détails futiles, mais mon docteur dit que ça reviendra au fil du temps. Alors pour l'instant, je souffre d'horribles migraines et j'ai un frère trop protecteur. Mais tout va bien.

Claire et Kevin me regardent peiner.

 Je suis sûr que tu retrouveras ta mémoire, me dit Claire.

Je lui souris et croque un autre bout de mon sandwich au poulet. Je regarde autour de moi, quelques personnes sont assises dans l'herbe, discutant et rigolant. Mon regard se pose sur un petit groupe près d'une mini fontaine, avec des instruments de musique. Je croque encore une fois dans mon sandwich, mais lorsque je relève la tête, mes yeux rencontrent ceux d'un garçon. Il n'est pas trop loin, mais suffisamment éloigné pour que je ne puisse pas distinguer clairement son visage. Il est adossé au mur du bâtiment, vêtu d'un tee-shirt blanc qui épouse parfaitement son torse et d'un jean noir. Mes yeux sont attirés par ses bras entièrement recouverts de tatouages, il est musclé, vraiment musclé, comme un boxeur, et de ce que je peux en voir, il a l'air plutôt séduisant. Je suis incapable de détacher mon regard de lui. Il hausse un sourcil, mais ne sourit pas pour autant. Après un moment qui me semble interminable, je finis par détourner le regard lorsque j'entends la voix de mon meilleur ami m'appeler.

 Qui est-ce que tu observes comme ça, Brooke ? me demande Alec, mon meilleur ami.

Je me tourne vers lui et réponds :

 Je... Personne.

Il jette un regard en direction du bâtiment où mes yeux étaient posés quelques secondes auparavant, mais il n'y a plus personne. Je cherche discrètement des yeux, mais l'inconnu a disparu. Alec hausse les épaules et reprend sa conversation avec Maya. Qui était-ce ? Je n'ai pas le temps de m'attarder sur cette question, car il est déjà temps pour mon prochain cours. Je jette mon emballage de sandwich et rejoins Claire, avec qui j'ai un cours en commun. Nous montons un escalier, puis tournons à gauche pour entrer dans la salle de cours de Monsieur Richards. Claire attrape ma main et nous nous dirigeons vers le fond de la salle.

 Tu verras, c'est la meilleure place pour suivre le cours, me dit Claire en m'entraînant vers le fond de la salle.

J'hoche la tête, espérant qu'elle ait raison. Malgré l'aide d'Alec, j'ai encore du retard à rattraper dans mes études.

 Maintenant, compte jusqu'à dix et regarde la rangée du bas et celle de droite, me demande-t-elle soudainement.

 Quoi ? Mais pourquoi ? je demande, perplexe.

 Ne pose pas de questions et compte, insiste-t-elle.

Je me demande pourquoi je devrais faire ça, mais je décide de suivre ses instructions. Un... Deux... Trois... Quatre... Cinq... J'arrive à dix et j'observe la rangée du bas et celle de droite. Étonnamment, il n'y a que des filles qui fixent toutes la porte. Elles ont l'air excitées.

 Qu'est-ce qui se passe ?

Soudain, je comprends. La porte s'ouvre en grand et un groupe de cinq garçons entre dans la salle. Je tourne la tête vers Claire, cherchant des explications.

 Attends, le meilleur reste à venir, dit-elle en me pointant à nouveau la porte.

Je tourne la tête vers la porte et là, le garçon qui m'observait tout à l'heure s'avance. Les filles semblent littéralement en extase devant lui. Leurs réactions sont si exagérées qu'il semble presque irréel. Limite si leurs petites culottes ne sont pas trempées, ou alors est-ce la mienne ? Mon dieu, qu'est-ce que je raconte.

Alors qu'il avance, son regard se lève et se pose directement sur moi. Mon souffle se coupe, mon corps s'embrase. C'est une sensation nouvelle mais en même temps tellement familière. Tout devient silencieux autour de nous. J'ai l'impression qu'il n'y a plus que lui et moi dans la salle. Un instinct indéfinissable me pousse vers lui. Je me lève, mais chaque pas que je fais semble ralenti. Je m'approche de lui, mes yeux sont captivés par sa présence et je suis incapable de détourner mon regard. Je continue à avancer, comme si j'étais guidée par une force mystérieuse.

 Toi... murmurai-je, incapable de dire autre chose.

Je m'arrête à sa hauteur, ses yeux sont verts, semblables aux gazons fraîchement entretenus des jardins près de chez moi. Ils me semblent si familiers, mais je ne parviens pas à comprendre pourquoi. Il dégage une merveilleuse odeur qui me rappelle quelqu'un. Alors que je lève la main pour la poser sur sa joue, il la saisit en plein vol et serre fermement mon poignet. Je suis complètement troublée.

 Est-ce qu'on se connaît ? lui demandé-je.

Il parait surpris que je lui pose cette question, mais avant qu'il puisse répondre, un raclement de gorge retentit. Notre professeur est près de nous et, soudainement, je reprends mes esprits. Oh mon Dieu, est-ce que j'allais vraiment toucher le visage d'un inconnu ? Je retire ma main de sa poigne aussi vite que possible et me tourne vers mon professeur, gênée.

Je baisse la tête, les joues rougissantes, et retourne m'asseoir immédiatement.

 Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je promets que cela ne se reproduira plus.

Le professeur acquiesce d'un signe de tête, tandis que le garçon reste immobile. Finalement, il secoue la tête comme s'il venait de prendre conscience de ce qui vient de se passer. Il me lance un dernier regard avant de s'installer juste derrière moi, là où le groupe de cinq s'est installé. 

– Oh mon Dieu ! Qu'est-ce qui vient de se passer ? me chuchote Claire, visiblement choquée.

Si moi-même je le savais, je ne comprends rien. J'observe les regards dirigés vers moi et je réalise que les personnes, spécifiquement les filles de la classe chuchotent et échangent des regards qui ne semblent pas très amicaux. Génial, comme si j'avais besoin de ça.

Je réponds à Claire d'une voix chuchotée :

 Je ne sais pas... C'était plus fort que moi.

Monsieur Richard interrompt les chuchotements en demandant un peu de silence. Tout au long du cours, j'ai senti le regard du garçon posé sur moi. Quand la sonnerie retentit, je soupir de soulagement. J'espère sincèrement que c'est le seul cours que j'ai en commun avec lui. Je me précipite vers la sortie, mais Claire me rattrape et m'arrête au milieu de la cour principale.

 Attends, Brooke, est-ce que tu sais au moins à qui tu viens de parler ? me demande-t-elle avec insistance.

Je secoue la tête. Est-ce que ça a vraiment de l'importance ?

 Oh que oui, répond Claire.

Je réalise alors que j'ai pensé à voix haute et je me maudis intérieurement.

 Mon Dieu, je pensais qu'on aurait pu se moquer de ces filles obsédées par ce mec, mais maintenant que tu en fais partie...

 Quoi ? Non ! Je ne le connais même pas, m'exclamé-je.

 Ce n'est pas l'impression que j'ai eue. On aurait dit que vous alliez vous sauter dessus, réplique Claire, suscitant ma frustration.

Je m'éloigne, m'asseyant sur l'un des bancs, essayant de comprendre la situation.

 Je t'assure, je ne sais pas ce qui s'est passé. C'est comme si son regard m'attirait. J'étais comme...attirée magnétiquement par lui.

 Tu devrais vraiment rester loin de lui.

Je tourne mon regard vers elle, perplexe.

 Pourquoi ça ?

Elle hésite un instant avant de poursuivre : 

 Ce mec, c'est Hayden Ha...

Soudain, mes migraines refont surface, et pas maintenant. Je serre ma tête entre mes mains, mais quelque chose est différent cette fois-ci. Je sens mes yeux se fermer peu à peu.

 Oh mon Dieu, Brooke, qu'est-ce qui se passe ? À l'aide !

Je tente de répondre, mais les mots ne sortent pas.

 Je... mes migraines... Hayden.

Je m'effondre sur le banc, incapable de résister à la douleur. J'entends vaguement la voix de Claire qui appelle à l'aide, mais mes sens sont engourdis. Je sens une présence près de moi, mais mes yeux sont fermés, plongés dans l'obscurité de ma douleur. Quand j'ouvre les yeux, je m'assois lentement, posant une main sur mon front, et ouvre les yeux pour découvrir que je me trouve dans un endroit inconnu. Alec se tient à ma droite, son visage exprimant une réelle inquiétude.

 Eh, ça va ? me demande-t-il.

Je rassemble mes pensées.

 Où est-ce que je suis ?

 À l'infirmerie du campus. Tu t'es évanouie, répond-il.

Je hoche la tête, tentant de me remémorer ce qui s'est passé. M'évanouir ? Je n'ai jamais connu ça auparavant.

 Tu as vraiment effrayé Claire. Elle était totalement paniquée, continue-t-il.

 Je suis désolée, dis-je sincèrement.

Alec secoue la tête.

 Ce n'est pas ta faute. Mais qu'est-ce qui s'est passé ?

 J'ai eu une de mes migraines, mais c'est la première fois que je m'évanouis, lui expliqué-je.

Il réfléchit un instant, puis me pose une question :

 Après le repas, tu n'as pas pris tes médicaments, n'est-ce pas ?

Je réalise mon oubli et hoche la tête. Oh non, j'ai complètement zappé. Alec soupire, visiblement agacé.

 Bon sang, Brooke, tu dois faire plus attention.

 Je sais, murmurai-je, sentant la culpabilité m'envahir.

Il s'apprête à me dire quelque chose de plus, mais Claire arrive en courant, essoufflée.

 Est-ce que ça va ? Tu m'as fait une peur bleue, j'ai cru que tu étais morte, s'exclame-t-elle, les yeux écarquillés d'inquiétude.

Je la regarde, choquée par sa réaction.

 Tu ne dramatises pas un peu les choses ? demande Alec d'un ton sceptique.

Elle lui lance un regard noir.

 Bien sûr que non ! Si tu avais vu comment elle est tombée, tu aurais la même réaction que moi.

Alec croise les bras et lève les yeux au ciel, visiblement agacé par l'excès de dramatisation. Pendant ce temps, Maya s'approche de moi, essoufflé.

 J'ai appris ce qui s'est passé, dit-elle, essayant de reprendre son souffle. Je suis soulagée de te voir bien.

– Je vais bien, j'ai juste oublié de prendre mes médicaments, d'accord ? je réponds, essayant de calmer les inquiétudes de tous.Claire se trémousse d'un pied à l'autre, évitant mon regard.

 Elle semble mal à l'aise, mais je ne sais pas pourquoi.

 Qu'est-ce que tu as ?

 Je... je ne voulais pas t'en parler, mais tu as murmuré le nom de quelqu'un avant de sombrer.

Je la regarde perplexe.

 Quel nom ?

Je la regarde, surprise par ses paroles.

 Hayden ? répété-je, essayant de comprendre. Je ne me souviens pas d'avoir prononcé ce nom.

Mon esprit se met en ébullition, essayant de rassembler les pièces du puzzle.

 Quoi ! Est-ce que tu te souviens de quelque chose ?

Je suis surprise par le cri soudain d'Alec. Je lui lance un regard interrogateur, essayant de comprendre ce qui se passe.

 Pourquoi as-tu crié ? Et de quoi devrais-je me souvenir ? lui demandé-je, cherchant des réponses à mes questions.

Il se gratte la nuque, visiblement gêné, et reprend son calme.

 Ce n'est rien. Je voulais simplement m'assurer que tout allait bien. Je dois y aller maintenant.

 Attends, Alec... tenté-je de l'arrêter, voulant en savoir plus sur ce qu'il voulait dire.

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