𝐁𝐄𝐇𝐈𝐍𝐃 𝐘𝐎𝐔𝐑 𝐒𝐈𝐋�...

Від _QueenNorora_

806 327 122

sᴛᴏʀʏ ᴏғ ᴋᴀᴢᴜɴᴀʀɪ ᴛᴀᴋᴀᴏ ᴍᴜsɪǫᴜᴇ « s.ᴏ.s » ᴅᴇ ɪɴᴅɪʟᴀ ✧⋄⋆⋅⋆⋄✧⋄⋆⋅⋆⋄✧⋄⋆⋅⋆⋄✧⋄⋆⋅⋆⋄✧ ▬ [ « 𝐀𝐢𝐦𝐞𝐫 𝐯𝐫𝐚𝐢𝐦𝐞... Більше

| 𝐏𝐑𝐎𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄 |
| 𝟏 |
| 𝟐 |
| 𝟑 |
| 𝟒 |
| 𝟓 |
| 𝟔 |
| 𝟖 | (TW)
| 𝟗 |
| 𝟏𝟎 |
| 𝟏𝟏 | (TW)
| 𝟏𝟐 |
| 𝟏𝟑 |
| 𝟏𝟒 |
| 𝟏𝟓 |
| 𝟏𝟔 |
| 𝟏𝟕 | (TW)
| 𝟏𝟖 |

| 𝟕 |

42 19 10
Від _QueenNorora_

✧⋄⋆⋅⋆⋄✧⋄⋆⋅⋆⋄✧⋄⋆⋅⋆⋄✧⋄⋆⋅⋆⋄✧

~ 2493 mots ~

═════════╕
Itami
╘═════════

✧⋄⋆⋅⋆⋄✧⋄⋆⋅⋆⋄✧⋄⋆⋅⋆⋄✧⋄⋆⋅⋆⋄✧

« ᴄᴏᴍᴍᴜɴɪǫᴜᴇʀ sᴜᴘᴘᴏsᴇ ᴀᴜssɪ ᴅᴇs sɪʟᴇɴᴄᴇs, ɴᴏɴ ᴘᴏᴜʀ sᴇ ᴛᴀɪʀᴇ, ᴍᴀɪs ᴘᴏᴜʀ ʟᴀɪssᴇʀ ᴜɴ ᴇsᴘᴀᴄᴇ ᴀ̀ ʟᴀ ʀᴇɴᴄᴏɴᴛʀᴇ ᴅᴇs ᴍᴏᴛs. »
Jacques Salomé

✧⋄⋆⋅⋆⋄✧⋄⋆⋅⋆⋄✧⋄⋆⋅⋆⋄✧⋄⋆⋅⋆⋄✧

- Eh bah alors, tu ne dis rien ?

Levant les bras désespérément en l'air, je suis presque à deux doigts de sauter pour tenter d'attraper ce que Camilla, une des filles qui traînent toujours avec Shizuka, a entre les mains. Mais je suis bien trop petite, bien trop faible... Une simple bousculade et me revoilà de nouveau assise sur le sol, des rires moqueurs résonnant tout autour de moi.

Encore une fois, je me retrouve seule. Encore une fois, elles en profitent pour me faire davantage souffrir. Et encore une fois, je ne peux rien faire pour me sortir de cette maudite situation. Me revoilà démunie, sans personne pour tenter de me venir en aide.

- Allez Itami, fais-nous entendre ta petite voix ! Ah mais c'est vrai, tu ne peux pas ! Ni écrire, d'ailleurs ! ricane Shizuka, les bras croisés sur sa poitrine, le regard satisfait tandis que ses sbires s'amusent à se jeter mon bloc-notes d'une paire de mains à une autre.

Les poings serrés, je ne peux décoller mon regard du sol. Je suis bien trop faible, bien trop lâche pour parvenir à me dresser contre elles. Mon corps refuse de faire le moindre mouvement. Seule face à leur groupe, que puis-je faire ?

Le cauchemar se termine finalement avec l'arrivée de notre professeur de mathématiques, Monsieur Yuko. Celui-ci lance un regard froid sur toute la classe, constatant encore une fois les malheurs que je viens de subir. Pourtant, il ne dit rien, se contentant de se diriger vers son bureau pour sortir ses affaires.

- Veuillez tous retourner à votre place. Le cours va commencer.

Shizuka et sa bande rigolent légèrement, avant de me balancer mon bloc-notes en pleine tête. Puis, elles retournent à leur place, le regard haut. Quant à moi, je récupère lentement mon seul moyen de communication, rejoignant à mon tour ma place sous les rires moqueurs et humiliants de toute ma classe.

『••✎••』

Le reste de la journée ne se passe pas pour le mieux. Oh non, bien au contraire... D'abord en cours de japonais, puis en cours d'espagnol... Et enfin, en cours de sport... Les humiliations s'enchaînent sans jamais s'arrêter. Et je suis là, à subir en silence...

Me voilà donc à présent en train de marcher dans les couloirs du lycée, sous les rires moqueurs de tous les élèves. Pourquoi ? Parce que tout mon corps est trempé. Mes cheveux, mon uniforme, mon sac... Tout. Camilla m'a renversé un seau d'eau glacée sur la tête, et maintenant, ce sont tous les autres qui se la paient.

Par moment, je me demande si ce ne serait pas mieux pour tout le monde si je disparaissais de la surface de cette maudite planète. Je suis sûre que personne ne me regretterait. Au contraire, je suis persuadée que, même après ma mort, ils seraient tous en train de se marrer de ma faiblesse.

Le visage bas, je frôle les murs, tandis que chaque personne me pointe d'un doigt moqueur, comme si j'étais une bête de foire. Je me sens mal, horriblement mal... J'aimerais que tout ça s'arrête... Si seulement c'était possible... Si seulement tout cela pouvait n'être qu'un mauvais rêve... Si seulement...

Les larmes me montent aux yeux, tandis que j'ai la sensation de me recroqueviller sur place. Personne ne se rend réellement compte de la situation dans laquelle je me trouve. Ou alors, ils le savent tous et ils s'en fichent. Mon malheur ne les intéresse pas, sauf si c'est pour se moquer ouvertement de moi. Quel monde pathétique.

Je suis à présent cernée, entourée, sans aucun moyen de quitter les lieux. Coincée au centre de cette attention malsaine, je ne peux rien faire d'autre que prier pour que l'on me sorte de cet enfer interminable.

- Qu'est-ce qu'il se passe ici ?

Tout à coup, la foule se calme. Un silence se fait. Seuls quelques pas se font entendre, se rapprochant lentement de ce regroupement malfaisant. Les élèves s'écartent légèrement pour laisser passer le nouveau venu. Je me risque un œil, le regard toujours bas.

Un jeune homme de grande taille aux courts cheveux verts et aux lunettes noires se tient à présent devant moi, me détaillant de son regard neutre. Shintarō Midorima. Il reporte ensuite brièvement son attention sur les élèves qui nous entourent, un air peu sympathique collé au visage.

- Vous n'avez pas autre chose à faire, plutôt que de vous en prendre à cette jeune fille ? Elle vous fait donc peur à ce point pour que vous vous abaissiez à faire une chose aussi idiote et barbare ?

Le silence autour de nous est à présent froid, glacial. Plus personne n'ose faire le moindre mouvement, ni le moindre commentaire désobligeant. C'est comme si le monde s'était tout à coup immobilisé autour de nous, comme statufié.

Le regard de Midorima se pose de nouveau sur moi. Il semble calme, comme en attente de quelque chose. C'est alors que je comprends, lorsqu'il me fait un léger signe de tête. Il veut que je le suive. Il veut me sortir de là.

Sans la moindre hésitation, je m'empresse de me redresser pour me placer à ses côtés, m'éloignant ainsi de toutes ces ondes négatives et néfastes. Un sentiment de soulagement m'envahit aussitôt, tandis que nous marchons dans le couloir en direction du gymnase.

『••✎••』

- Tu peux rester ici pendant notre entraînement. Fais-toi seulement la plus discrète possible. me dit Midorima, en me désignant un banc de la main. Quant à tes vêtements... Je demanderais à Takao s'il n'a pas une tenue de rechange pour toi.

Je me contente de hocher sagement la tête, en signe de compréhension, en faisant bien attention à ne pas réagir au nom de son coéquipier. Je n'imagine pas sa réaction quand il me verra ainsi, lui qui est si protecteur avec moi...

Juste avant que Midorima ne fasse demi-tour pour se rendre aux vestiaires, je lui attrape délicatement le bas de sa manche, le forçant ainsi à s'arrêter pour me regarder. Je m'empresse alors de sortir mon fidèle bloc-notes pour écrire rapidement dessus.

« Merci pour tout, Midorima. »

- Hum... J'ai seulement suivi les paroles d'une certaine personne. Tu n'as pas à me remercier pour cela.

Une certaine personne ? Est-ce qu'il parle de Takao ? Mon cœur se réchauffe de douceur en imaginant cela. Malheureusement, je n'ai pas le temps de lui écrire la question qu'il est déjà parti, me laissant ainsi seule pour quelques minutes.

『••✎••』

- Takao, reste concentré ! Fais des passes plus rapides !

- Oui, coach !

Ledit Takao pousse un soupir et secoue légèrement la tête, avant de me lancer un léger regard en coin. Assise sur un banc, installée dans sa veste chaude à la douce odeur épicée, je ne peux m'empêcher de détourner les yeux alors qu'il tente de nouveau de m'analyser, me remémorant en même temps la scène de tout à l'heure...

- Shin, je suis là. s'exclame une voix que je commence à bien connaître. T'es déjà arrivé ?

Kazunari Takao pénètre sur le bord du terrain, analysant les environs de son regard orageux. Personne. Tout est calme. Pourtant, ses yeux continuent de chercher quelque chose... Jusqu'à se poser finalement sur moi.

- Chinmoku ! Je ne m'attendais pas à te voir ici ! dit-il, visiblement ravi de me voir.

Il s'empresse de poser son sac sur le sol, avant de venir vers moi d'une démarche rapide. Quant à moi, plus il se rapproche de ma personne, et plus je me recroqueville sur place. Je ne veux pas qu'il me voit comme ça... Je ne veux pas qu'il...

- Que s'est-il passé ?

Je tressaille violemment à sa question, son regard à présent posé sur mon corps. Sombre, voilà comment il est. Sombre et énervé. En colère. Très en colère. C'est comme s'il s'apprêtait à tout détruire sur son passage.

- Chinmoku, dis-moi la vérité. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Je le regarde avec des yeux écarquillés durant de longues secondes, ma bouche légèrement ouverte. Mais finalement, je la referme, avant de secouer bassement la tête, trop honteuse pour lui faire face.

Mais, alors que j'entends le reste de son équipe arriver pour leur entraînement habituel, Takao, ne l'entendant pas de cette oreille, me saisit le poignet, avant de me forcer à le suivre.

Il me conduit dans un vestiaire désert, refermant rapidement la porte derrière lui, comme s'il craignait que je fasse tout pour m'enfuir d'ici. Puis, il colle son dos sur cette dernière, me faisant face à nouveau.

- Alors ? s'impatiente-t-il.

Il fait son possible pour contenir sa colère, ne voulant pas m'effrayer plus que je ne le suis déjà. Pourquoi réagit-il ainsi alors qui n'est pas réellement concerné par la situation ?

- Ce sont encore Shinjo et sa bande ?

Je ne dis rien, comme d'habitude, mon regard baissé vers le sol parlant pour moi. Takao pousse un soupir, et c'est alors que je saisis mon bloc-notes pour y inscrire quelques mots.

« Ce n'est rien, j'ai l'habitude. »

Mais au lieu de l'effet escompté, mes mots semblent le mettre davantage en colère. Pourtant, il n'y a pas de raison. Pourquoi être en colère pour moi ? Si je subis toutes ces choses, n'est-ce pas parce que je les ai méritées ?

- Ce n'est pas parce que tu en as l'habitude que c'est bien. Depuis combien de temps est-ce que ça dure ? Depuis combien de temps est-ce que tu subis toutes ces atrocités ?

Depuis combien de temps ? La question me ferait presque rire. Cela fait bien trop longtemps que je ne compte plus. Ça ne sert à rien de compter. À rien du tout... Parce que quand on compte, on réalise toute la peur et la tristesse accumulées, et le peu d'espoir qui restait encore dans nos cœurs disparaît alors définitivement. Alors non, je refuse de compter encore une fois...

Je me contente de secouer la tête, mon regard se posant sur un banc à côté de moi. Un soupir franchit alors la barrière de mes lèvres, tandis que je me retourne pour m'y asseoir. Quant à Takao, il reste là, toujours dos contre la porte, son regard grisâtre éternellement posé sur ma personne. Il garde le silence, comme s'il s'attendait à ce que je réponde. Sauf que je n'ai aucune réponse à lui donner...

- Vu ton silence, je dirais que ça remonte à plusieurs années... dit-il finalement, en passant sa main dans ses cheveux.

Je tente de ne rien montrer, mais malgré moi, tout mon corps frissonne aux souvenirs de mes premiers malheurs. Takao le remarque aussitôt, son regard brillant d'une lueur nouvelle. Je baisse davantage la tête et ferme fortement les yeux, mes mains se serrant fermement sur le banc, si bien que mes phalanges deviennent blanches.

C'est alors que j'entends des pas. Ses pas. Et un froissage de vêtements, tout près de mon corps. De violents frissons me parcourent lorsque je réalise, lorsque mes yeux s'ouvrent à nouveau. Takao est accroupi, tout proche de moi. Il suffirait d'un simple coup de vent pour qu'il entre en contact physique avec moi.

Inconsciemment, mon envie de fuir refait surface. Inconsciemment, je sens mon esprit partir à la dérive. Et je fais alors tout mon possible pour ne pas faire un mouvement de recul extrême.

- Je sais que tu as peur. Je sais que je suis bien trop proche de ta zone de sécurité. commence Takao, en levant les mains en l'air dans un geste rassurant. Je sais tout ça, vraiment. Je l'ai remarqué rapidement. Pourtant, même si tu as envie de fuir loin de moi, tu ne le feras pas. Je sais que tu ne le feras pas. Pourquoi ? Parce que, malgré tout ce que tu penses, tu es bien plus forte que ce que tu crois. La preuve en est que tu es là, devant moi, bien vivante, malgré une vie des plus difficiles. Rien que pour ça, il faut un certain courage, tu ne crois pas ?

Il me fait un faible sourire dans l'espoir que celui-ci parvienne jusqu'à mon cœur. Il veut que je réalise cette force qu'il dit être en moi. Pourtant, malgré son attente, tout mon être reste de glace. C'est comme si ma carapace protectrice ne voulait pas d'une quelconque aide extérieure. Et Takao semble également le comprendre, lorsque son sourire disparaît de son visage.

Il se relève finalement, avant de faire quelques pas en arrière pour mettre une distance décente entre nous. Son regard toujours posé sur moi, il m'analyse simplement, comme au premier jour. Puis, il semble réaliser quelque chose, s'empressant de retirer sa veste pour me la tendre.

- Il va falloir que j'aille m'entraîner. Mais tu peux rester dans le gymnase, si tu le souhaites. dit-il, en faisant un effort pour baisser son regard. Tiens, prends ma veste. Il ne faudrait pas que tu tombes malade...

Je le regarde, d'abord interdite et surprise. Il veut que je prenne sa veste ? Vraiment ? Il veut que je la porte sur mon corps sale et abîmé ? Pourquoi fait-il autant d'efforts pour moi ? Qu'est-ce qu'il a bien pu voir en moi pour se donner la peine de me venir ainsi en aide ?

« Pourquoi est-ce que tu fais tout ça pour moi ? » lui demandai-je finalement.

Durant plusieurs secondes, je n'obtiens aucune réponse. Son regard est obnubilé par les fines lettres écrites sur ce morceau de papier, comme s'il analysait chacun des moindres détails présents sur cette pauvre feuille. Et puis finalement, il prend la parole...

- Pourquoi ? La réponse me paraît pourtant évidente. murmure-t-il dans un doux sourire. Parce que tu en vaux la peine, tout simplement...

Moi, j'en vaux la peine ? C'est la question qui me perturbe depuis tout à l'heure. Et même en assistant à son entraînement, aucune réelle réponse ne m'est parvenue. Je ne sais pas... Je ne comprends pas... Pourquoi me dire une telle chose qui n'a aucune signification pour moi ?

J'en vaux la peine... Même en me le répétant plusieurs fois en silence, cette simple phrase porte une connotation étrange, comme si celle-ci ne m'était pas réellement destinée. Comme si celle-ci ne devait pas m'être destinée.

Pourtant, malgré ma peur constante, malgré cette violence habituelle, tout espoir n'a pas entièrement quitté mon corps et mon esprit. C'est comme si, inconsciemment, je continuais à me battre pour continuer à vivre. Pour rester en vie...

Pourquoi est-ce que tout mon être agit ainsi ? Pourquoi est-ce que le désespoir n'a pas totalement pris place au fond de mon être ? Est-ce grâce à la présence de Takao ? Parce qu'il fait tout son possible pour me sortir de cette situation ?

Pour être honnête, je n'en ai pas la moindre idée. Par moment, j'aimerais croire en ses actions. J'aimerais croire en lui, mais cela m'est encore bien trop difficile. Est-ce que je pourrais lui accorder prochainement ma confiance ? Non, la question est plutôt de savoir... Est-ce que j'en serais vraiment capable un jour ?

✧⋄⋆⋅⋆⋄✧⋄⋆⋅⋆⋄✧⋄⋆⋅⋆⋄✧⋄⋆⋅⋆⋄✧

Продовжити читання

Вам також сподобається

1.4K 71 10
T/p / tn première lune supérieure (oui oui) vas te faire foutre kokushibo (jtm kokushibo) bref y'a un gros con pervers qui vas arriver dans les rangs...
349K 11.5K 60
« Plus personne n'aura la capacité de me blesser, plus personne n'en aura le pouvoir. » Vivre seule, être indépendante et ne jamais baisser sa garde...
137K 2.9K 54
A tous ce qui croient au grand amour, Cette hisoire est pour vous... Fanfiction sur inoxtag x tp
708 78 7
"Comment as-tu pu nous trahir ainsi !? Va en enfer !" C'en fut finit. Après avoir transpercé de sa lance une personne chère à son cœur, il disparu...