Le Royaume perdu

By Sheila_Letanovsky

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Arcanya Lake vit dans le royaume d'Oriolen, où règne le roi sanguinaire Menevras Erhavsha. Chaque année ving... More

1- L'Appel
2- L'Appel partie-2
3- Verité ou Mensonge
4- Terreur et Combat
5- Plans
6- Nid de Serpents
7- Rencontre surprise
8- Course poursuite
9- Une journée en Enfer
10- Se fondre dans le décor ou faire brûler le décor
11- Eveil
12- Rituel
14- Perte de controle
15- L'aide inespérée
16- Faire le grand saut
17- Evasion
18- En cavale
19- Ratrappés
20- Démons nocturnes
21- Encore marcher
21- La grive
22- La region des Lacs
23-L'attaque
24-Ruines anciennes
Ruines anciennes 2
26- Vaenira
27- La cité des espoirs
29- Liens de sang
30- La Bibliothèque
30- Reunion
31- L'arme
32-Les Liés
33- Le Haut Roi
34- L'arène
35- L'entrainement
36- Bataille
37- Affrontement
38- Le sanctuaire maudit
39- Le sortilege

28- La cité des espoirs partie 2

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By Sheila_Letanovsky

- Menevras était il au courant que j'étais une hybride, demandai je alors qu'on finissait de remonter les marches de pierre.

Le grand hall luxueux et douillet était bien plus impressionnant à regarder maintenant qu'une heure plus tôt. Ma vision n'était plus brouillé et mon cerveau était à nouveau à peu près clair. Les plafonds étaient si hauts que je renversai la tête pour observer les trajets que faisaient les moulures.

- Tss tss, plus de questions fâcheuses, lança Nyx en débloquant le lourd loquet sur les gigantesques portes. Du moins pas avant d'avoir pris un peu de bon temps.

Le bruit qui venait de derrière les battants me donnaient presque envie de me plonger dans la foule, de déambuler tranquillement et de tout oublier le temps de cette après midi. Mais, une brûlure dans mon ventre me rappela quand rien n'allai et que mon corps n'allait pas tarder à lâcher sous le poids de tout ces secrets révélés et du déni dans lequel je m'étais plongé.

- Êtes vous sur, demandai je en souriant ne pouvant m'empêcher de penser que cette scène me rappelait celle au village de la région des Lacs.

S'amuser. Passer un bon, un très bon moment même. Puis le souvenir de l'amère déception qui m'avait habité revint. Je perdis mon sourire aussi sec.

- Je ne pense pas que répondre à ces questions soit capital maintenant et tout de suite.

Sa main se leva doucement et il repoussa une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.

- Avant de vous parler de certaines choses, je voudrai que vous voyez la ville. Ma ville, murmura t'il.

Immobile, je le regardai alors repousser les deux battants et la ville se déploya alors sous mes yeux. Une grande allée remontait devant nous, bordait d'échoppes, de tavernes et de gens qui déambulaient en riant, parlant et s'accostant dans une paix et une sérénité qui me retourna la tête. Ils étaient tous différents, avec des origines variées. Leurs vêtements étaient pour beaucoup assez semblable à ceux dans la région des Lacs. Exubérants et colorés. Le soleil qui continuait sa descente illuminait les pavés d'or. Je fis quelques pas en dehors de la maison dans laquelle je me trouvais.

- C'est..., soufflai je. C'est magnifique.

Des saveurs et des parfums me parvenaient aux narines remplissant mes sens. Les rayons du soleil faisait frissonner ma peau de la plus délicieuse des manières. Les voix que j'entendais et qui montaient jusqu'à mes oreilles étaient comme un baume.

- Je sais, me fit Nyx en s'avançant à mes côtés.

Émerveillée, je restai immobile alors qu'un groupe d'enfants passaient entre nous en riant et en se poursuivant. Une enfance comme celle qu'ils vivaient... Tout les enfants du monde la méritait. Et tout les enfants du continent en étaient privés. Une petite fille blonde, les joues barbouillées de chocolat s'arrêta devant nous.

- Vous êtes rentré, Commandant, s'exclama t'elle en posant ses petits poings sur ses hanches.

- Oui, je suis rentré, sourit Nyx en lui ébouriffant les cheveux.

- Tant mieux, Tranhol n'arrêtait pas de nous ennuyer avec ses leçons et ses conseils !

Elle leva les yeux au ciel dans un geste emprunté sûrement à une personne adulte. Nyx éclata de rire et je restai immobile, les regardant, me sentant presque en trop.

- Il faut bien qu'il vous montre ce qu'il a appris, fit l'homme aux cheveux noirs en se passant une main dedans.

- Un jour je serai bien plus forte que lui, commenta la fillette en regardant ses amis s'éloignait. Et là...

Elle laissa sa phrase en suspens. Je ne pus m'empêcher de sourire devant ses paroles. Son regard tomba sur moi. Ses yeux s'agrandirent.

- Mon frère est bête, me confia t'elle sur le ton de la confidence. Vous êtes un nouveau soldat, me demanda t'elle ensuite.

- Euh, non, fis je.

- Ah, fit elle alors presque déçue. Je serai une guerrière un jour, continua t'elle en dégotant un chocolat dans sa poche.

Elle le goba et nous souris largement de toutes ses dents.

- Kalli est déjà très douée, me glissa Nyx en l'oreille sûrement pour lui faire plaisir.

Cela marcha. Son sourire s'agrandit.

- Merci, Commandant, s'exclama t'elle avant de retourner en courant vers ses amis qui étaient en train d'organiser une partie de ballon dans un coin de l'avenue.

- Elle vous a appelé Commandent, fis je en regardant Nyx l'observer s'éloigner un air chaleureux sur le visage.

- Finement observé, pour une paysanne, me railla t'il en retournant ses yeux noirs sur moi.

Je lui jetai un regard à l'image de ses yeux.

- Cela vous arrive t-il de répondre simplement à une question ?

- Cela n'en n'était pas une, me dit il remarquer. Et puis vous le saviez déjà, vous l'aviez deviné toute seule durant notre petit voyage.

- De quoi parlez vous ?

- « Je ne pense pas que vous soyez un membre signifiant de la Révolte », me cita t'il en m'imitant. « Ou non en fait, qui sait vous pourriez être le grand chef ».

Je fronçais les sourcils. Je me souvenais de cette conversation. C'était juste avant l'attaque de la grive. Nous parlions de son statut dans la Révolte. Et des secrets qu'il connaissait.

- Sauf que vous mentiez, nous ne sommes pas dans un camp de Révoltés, lui lançai je abruptement au visage.

- Non, pas tout à fait, effectivement.

- Pas du tout, vous voulez dire ...

- Mais vous aviez fait des hypothèses intéressantes. L'une d'elle était la bonne.

Notre conversation me revint en mémoire. J'avais effectivement parlé avec ironie qu'il pouvait être le chef. Puis... « bien sûr et pourquoi pas le grand commandant suprême des armées ». Médusée, je le dévisageais.

- Vous êtes donc...

- Le Grand Commandant des armées du Haut Roi de Kelaris, finit il a ma place avec un regard railleur. Ça vous en bouche un coin, la paysanne ?

Je refermai ma bouche. Oui, ça m'en bouchait un coin.

- Il y a donc bien une armée, choisis je de répondre en me raclant la gorge. Je l'ai aperçut depuis cette terrasse tout à l'heure.

Il hocha la tête gravement.

- Bien sur, quel royaume partirait en guerre sans armée.

Je le regardai, observer les maisons, les magasins et toute la foule qui se pressait sur les pavés. Il avait un air de sérénité et de paix, si différent de son habituel visage rieur et malicieux que je ne bougeai pas. Je ne voulais troubler ce moment pour lui. Il finit par revenir à moi et d'un signe de la main m'invita à le suivre. Nous marchâmes alors dans cette ville perdue aux yeux du monde. Je sentais les battements de mon cœur s'accélérer à chaque merveilles que mon œil découvrait. Cette ville était un tourbillon de couleur vives et d'éclat brillant de mille feux. Les gens étaient tous banals et souriants. Aucun ne semblait aux prises à ce désespoir si caractéristique des habitants d'Oriolen. J'eus un pincement au cœur, en me revoyant grandir dans cette désolation. Ils étaient chanceux, pensai je avec un brin d'amertume. Je refoulai les larmes qui me montaient aux yeux. Je reportai plutôt mon attention sur un marchand de pâtisseries qui appelaient à grands cris sa clientèle. Mon ventre gargouilla un instant avant de se renouer aussitôt. Je mangerai plus tard. Nyx a mes côtés ne me parlait pas mais je pouvais sentir son regard peser sur moi comme s'il analysait chacune de mes réactions. Je clignai des yeux. Ce sentiment de paix qui se dégageait de ses rues étaient enivrants.

Nous marchâmes encore longtemps. Je m'arrêtai devant presque toutes les boutiques. Devant toutes les maisons que je voyais et qui étaient resplendissantes de fleurs et de joie. Nyx se contentait de rester à mes côtés sans jamais intervenir ou se plaindre de mon rythme. Finalement, nous atteignirent la fin de la grande avenue et atteignait le pied de la montagne en face de leur grande habitation. Je devinais alors que nous approchions des camps que j'avais aperçu ou des armées s'entraînaient. Je jetai un coup d'œil à Nyx. Avec sa stature, ses muscles et sa tenue usée, il ressemblait vraiment à un guerrier. Et il était leur commandant, pensai je avec un petit frisson. Il marchait, les mains glissées dans ses poches, les manches de sa chemise relevées sur ses coudes. Détendu, il observait notre paysage changer peu à peu. Plus aucune maison ne nous entourait. Nous arrivions sur un pont de pierre massif qui enjambait un fleuve. Je regardai à droite et à gauche et vis qu'un grand lac entourait les berges autour de nous. Il se rétrécissait pour former une rivière plus fine dans l'embouchure et reprenait sa forme après le pont. Les deux bandes de territoires étaient très proches mais scindées par cette barrière naturelle. Je posai mon pied sur le pont. Il était sculpté et magnifique. Il semblait appartenir à un autre temps. Ce qui était sûrement le cas, réalisai je. Je m'avançai et atteignis le milieu. Je m'arrêtai face au lac. Nyx en fit autant. Son épaule frôla la mienne et il ne se décala pas. Je fis encore quelques pas, sur le côté.

Le soleil se couchait. En face de moi, le disque d'or se posait doucement sur l'eau du grand lac, le nimbant d'un manteau orangée et incarnat. Je m'immobilisai, subjuguée. Je sentis Nyx s'arrêter dans mon dos.

- Je suis heureux qu'elle vous plaise.

- C'est votre foyer, articulai je la gorge serrée. Il a dut vous manquer durant toute ces années.

- Vous n'avez pas idée...

Je pensai alors que j'aurai tout donner pour avoir eu un foyer pareil. Et qu'il fallait vraiment beaucoup de force pour le laisser derrière soi. Je me retournai. Je pris conscience de mes vêtements sales et froissés alors que je le regardai. Ils étaient à l'image des siens. Je me raclai la gorge. Il m'avait peut être honteusement mentit, mais il avait risqué beaucoup de choses en revenant dans ce château. Et en traversant la Forêt Sombre avec moi.

- Comment avez vous fait pour braver le sort des Anciens et retourner sur le continent, osai je lui demander presque timidement.

Son sourire faiblit un peu. Il détourna le regard, au loin, derrière mon épaule.

- Je n'avais pas le choix, murmura t'il. Il se passait une chose que nous ne pouvions nous permettre de garder hors de notre contrôle.

- Il se passait... Mais que ce passait il ?

- Le roi... mon père avait peut être trouvé une nouvelle arme contre ce continent. Après six cent ans à être coincé ici, avec des seules bribes d'informations de l'extérieur par des sortilèges obscurs, notre peur ne faisait que croître. L'hybride, vous, n'étiez toujours pas venu au monde. Nous étions perdus. Même si nous avions finit par tous nous apprécier, nous restons un Conseil et il nous fallait prendre des décisions difficiles. Valeryan est descendu dans la bibliothèque antique et à trouvé un livre si vieux que plus personne ne s'en souvenait. Dedans un sortilège pouvait permettre de briser l'espace d'un instant la plus puissante des barrières.

- Vous avez donc traversé la barrière des Anciens ?

- Seul moi le pouvait. Il n'y avait que moi qui aurai put revenir au Palais Noir et me faire accepter de Menevras. Lorsque le sort des Anciens c'est abattu sur nous, nous avons tous était déportés dans cette ville sur le champ. Les Anciens nous ont expliqués leur geste avant de trépasser. Nous avions tous disparus sans laisser de traces. Mon... père devait me savoir en vie, mais je ne l'avais jamais trahis directement. Il n'en savait rien. Alors j'ai traversé la barrière. Je l'ai traversée mais seulement au prix d'un sacrifice, fit il douloureusement. Traverser la barrière ne pouvait se faire aussi facilement. Je suis passé au travers de quatre pouvoirs liés et tissés entre eux depuis plusieurs siècles. Le prix demandé était alors de passer avec toute la pureté et l'honnêteté que l'on pouvait avoir. De tout mettre à nu. Je n'ai pus passer qu'en acceptant de voir chaque parties de moi. Toutes sans exception. J'ai mis plusieurs années à passer...

J'étouffais une exclamation.

- Plusieurs années, m'écriai je. Vous êtes resté dans cette barrière magique durant...

- Durant trois ans... Trois ans durant lesquels je me suis battu pour en sortir.

- Par la Déesse, soufflai je. Pour seulement passer de l'autre côté.

- C'était nécessaire, affirma t'il d'une voix tellement ferme que je ne demandai pas quelle était la raison pure et dure de cette mission. J'ai ensuite rallier le château de mon père en lui faisant croire que j'étais revenu d'un long sommeil enchanté, après le sort de la malédiction. Mon état lui a suffit pour qu'il me croit.

La malédiction...

- Vous êtes donc tout autant touché par cette malédiction, chuchotai je les yeux écarquillés.

- Aussi longtemps que je sors de l'enceinte de cette ville. Ici, elle ne m'atteint pas. Mais en dehors...

- Vous luttiez contre durant tout notre voyage donc ?

- Elle restreint notre pouvoir. Et nous étouffe à chaque fois un peu plus, quand nous nous en servons. Je n'avais donc simplement plus autant à lutte contre et à ne pas m'en servir.

- Ne plus lutter contre ?

- C'est un combat de chaque instant... que de lutter contre cette bête tapie dans son gouffre. 

Mon souffle se coupa. C'était... c'était exactement ma pensée. Je le regardai dans le soleil couchant. Ce dernier se reflétait sur ses cheveux noirs et son visage était éclairé. Je le revis se battre contre Maven. Le torrent de pouvoir qui s'écoulait de lui avait suffit à me repousser contre un arbre. Et pourtant... je me souvenais de sa mâchoire crispée, son cou tendu. Il se contenait. Je me souvenais qu'il avait contenu son pouvoir alors que son frère lui même se déchaînait.

- Je vous ai dit que je vous comprenais ce soir là...

Ses paroles me firent revenir à moi.

- Ce soir la ?

- Le soir où nous dansions...

Ses yeux perforèrent les miens. Je me tendis au souvenir de notre danse. Elle avait été magique. Avant qu'elle ne se brise en mille morceaux.

- Oui, vous l'aviez dit, fis je une pointe de sarcasme dans la voix.

Je me souvenais encore très bien de comment il c'était écarté de moi avant de foncer chercher de l'amour dans les bras de la femme de l'auberge. Pour une raison que j'ignorais encore. Je croisai les bras, comme pour me protéger de la rage qui commençait a m'envahir et de cette vulnérabilité qui me faisait me hérisser.

- Je vous comprend, Arcanya, répéta t'il encore une fois. Je comprend ce gouffre en vous, ce vide si vertigineux. Je comprend cette sensation que d'avoir sans arrêt ce risque de chute, ce sentiment de terreur constante a l'idée de tomber dedans. Je comprend cette peur pour cette bête, ce monstre tapit au fond qui n'attend que le sang et la mort des autres autour de lui.

Essoufflée, pour une raison complément inconnue, je regardai droit derrière lui. Ces mots prononcés alors que nous dansions me revinrent aux oreilles. J'avais presque cru qu'il comprenait vraiment à ce moment là. Mais en réalité... Il savait réellement de quoi il parlait. J'ouvris la bouche mais aucun son ne sortit. Je clignai des yeux furieusement pour en chasser les larmes qui commençaient à s'y accumuler.

- Je vois, réussis je à souffler au bout d'une longue minutes. Vous n'avez donc pas fait que mentir.

Il eut un petit rire et je sentis mon ventre se nouer.

- Non, effectivement.

- Vous avez bien plus de pouvoir que votre frère, laissai je tomber en lui faisant face.

Je m'avançai inconsciemment d'un pas.

- Vous vous conteniez lorsque vous vous battiez contre lui. Vous ne pouviez laisser échapper la totalité de votre pouvoir.

- J'aurai put, souffla t'il en me regardant approcher.

Il glissa ses mains dans ses poches. Il leva le menton, me rendant la courbe de sa mâchoire encore plus droite, depuis mon point de vue bien plus bas.

- Mais si je le faisais, je ne suis pas sûr de pouvoir revenir à moi. De...

- Redevenir vous même, murmurai je.

Il battit des paupières avant de plisser les yeux sur moi. Il hocha la tête en soutenant mon regard. Sous la lumière rouge, les éclats dedans étaient encore plus vifs qu'à l'accoutumée.

- C'est pourtant ce que vous avez fait non? Quand vous avez rejoint la cour de... Menevras.

J'avais faillit dire votre père. Mais une partie de moi se refuser encore à l'imaginer comme tel.

- Il ne vous aurai pas accepter comme ça, après six cent ans d'absence. Il avait forcément des doutes.

Mes paroles tombèrent dans un silence de plomb. Je vis Nyx déglutit lentement. Je vis le mouvement que fit sa gorge alors qu'il respirait profondément.

- J'ai dut... faire mes preuves.

Mon sang se glaça alors que j'entendais ces mots. La vie d'Abrax de Vengeria était peut être dure. Mais celle de Nyx Erashva semblait bien plus tortueuse et douloureuse. Lui même me l'avait dit d'ailleurs.

- Vous même le savez, prononça t'il d'une voix blanche, vous même vous connaissiez mon existence. La totalité du peuple d'Oriolen connaît mon existence, sans même me connaître moi. Je suis aller dans les parties de la Ville Basse comme dans d'autre ville comme Blahevia. Jamais sous ma véritable identité. Mais ce qui revenait toujours était que j'étais un monstre, un guerrier sans âme qui inspirait crainte et horreur à tous. Alors même que plus aucune preuve de ma vie n'avait subsisté. La légende du cauchemar persistait.

Je ne dis rien. Moi même, dès mon enfance, l'on m'avait narré l'histoire du prince Nyx. Qu'il est existé réellement ou non, toutes les légendes s'accordaient bel et bien sur un point... Il était un être démoniaque à l'image de son père. Je déglutit. Avant de hocher la tête. Il ne se recula pas et resta à deux pas de moi.

- Mais vous avez put partir, poursuivis je alors pour briser ce silence qui c'était abattu entre nous. Vous avez put rentrer à Vaenira. Le roi n'avait donc pas eut accès à ... son arme.

Je frissonnais. Je crois que je n'avais aucune envie de savoir de quelle arme il était question. Pas aujourd'hui en tout cas. Nyx me sourit doucement. Une fois encore je le regardai, attendant une chose que j'ignorais totalement comment nommer ou déterminer. Sa main vint frotter sa mâchoire et je vis son doigts remonter la ligne de sa cicatrice. J'ignorai les piques de glace dans mes veines, ne pouvant m'empêcher de l'associer à Maven.

- Comme je vous l'ai dit dans cette forêt maudite, je m'en suis sortit, choisit t'il finalement de répondre en détournant les yeux.

Je me reculai d'un pas. Il semblait presque se refermer sur lui même.

- Au delà de ce pont se trouve mes armées, me dit il alors en se tournant vers la montagne qui nous surplombait. Juste au pied de ce mont.

Je hochais la tête.

- Vous n'allez pas voir vos soldats ?

- Plus tard, répondit il en me jetant un coup d'œil.

Je le vis détailler ma tenue et mon visage. Il s'attarda sur la crasse et la terre qui me recouvrait.

- Rentrons, décida t'il.

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