QUARANTE ET UN
TRIGGER WARNING : MENTIONS DE TENTATIVE DE SUICIDE
CHARLES LECLERC REJOINDRA FERRARI DANS LE CADRE D'UN CONTRAT PLURIANNUEL
« Bwoah, le garçon sera bon chez Ferrari. »
Kimi Raikkonen parlait à sa nièce alors qu'il la sortait de sa voiture, car il était bien conscient de sa fatigue.
Il savait que Monza se rapprochait.
La mort de son père.
Il savait que tous ceux qui connaissaient Luiz auraient du mal avec l'approche de l'anniversaire de sa mort, mais il savait que personne n'aurait autant de mal comme sa petite fille.
Ce serait sa première course de Formule 1 à Monza.
Onze ans s'étaient écoulés depuis sa mort.
Il savait que Fernando et Sebastian auraient du mal, tout comme lui, comme ils le faisaient chaque année à cause de leurs vaines tentatives pour sauver leur meilleur ami.
Mais il savait aussi que tous les trois devraient mettre leur chagrin de côté pour réconforter et soutenir leur nièce, puisque la petite fille de leur meilleur ami allait plus que jamais avoir besoin d'eux.
« Oncle Kimi, quelle était la vraie raison pour laquelle tu as quitté Ferrari ? »
Larissa marmonna avec fatigue dans le cou de son oncle et parrain, tandis qu'il la portait alors que ses jambes étaient enroulées autour de son torse.
C'était comme ça qu'il la portait enfant quand elle était trop fatiguée pour marcher.
Elle n'avait pas pu dormir la nuit précédente, car elle avait fait un autre cauchemar qui l'avait fait se réveiller au milieu de la nuit dans un grand cri.
La seule bonne chose à propos de cette nuit était que Charles s'était immédiatement réveillé et avait couru pour la réconforter.
« Toi. »
Kimi parlait doucement à sa nièce alors qu'il la portait, passant doucement ses doigts dans ses cheveux pendant qu'il le faisait.
« Hein ? »
« Gamine, j'ai quitté Ferrari pour toi. Je voulais que tu aies ma place, mais comme tu ne le voulais pas, je ne voulais pas rester dans une équipe où tu craignais pour ma vie sur et en dehors de la piste. »
« Je t'aime oncle Kimi. »
Larissa murmurait doucement à son oncle, alors que ses yeux luttaient pour rester ouverts. Elle n'avait pas voulu qu'il parte à cause d'elle, mais elle savait qu'il ne pourrait pas revenir en arrière.
Elle savait aussi que même si elle avait dit à son oncle de ne pas le faire, il l'aurait fait de toute façon.
Les lèvres de Kimi esquissèrent un sourire lorsqu'il l'entendit lâcher un petit bâillement.
« Je t'aime aussi, gamine. »
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« Ma Chérie. »
Pierre Gasly parlait alors qu'il se précipitait vers le garage de Larissa Cohen tout en portant sa combinaison de conduite.
Larissa se réveilla brusquement de son sommeil au son de la voix de son coéquipier, se forçant à lever les mains pour se frotter les yeux.
Elle était si fatiguée à cause de son manque de sommeil qu'elle ne s'était même pas rendu compte qu'elle s'était endormie dans son garage et avait failli rater les qualifications.
Elle ne pouvait pas s'en empêcher.
Son corps s'était éteint au cours des dernières semaines, car son esprit et son corps étaient tous deux parfaitement conscients que l'anniversaire de la mort de son père n'était plus qu'à une course.
Spa était la seule chose qui restait sur le chemin du pire jour de sa vie.
« Ma Chérie, c'est à ton tour pour la qualification. Franz ne voulait pas que je vienne te chercher, mais tu finirais par la manquer et je ne pouvais pas te laisser la manquer. »
Larissa se précipita vers la machine à café pour préparer rapidement un café afin de ne pas s'endormir dans la voiture et avala un double expresso aussi vite qu'elle le put.
« Docinho, tu es mon sauveur. » s'interrompit Larissa, en parlant rapidement, avant de déposer un doux baiser sur la joue de son coéquipier français et de sprinter vers sa voiture, prête pour un bon tour de qualification.
Dès qu'elle arriva à la voiture, Franz la regardait fixement, même si elle n'avait même pas pris la peine de s'arrêter pour dire quoi que ce soit, puisqu'elle sauta immédiatement dans sa voiture et partit avant même qu'il n'ait pu lui donner un briefing.
Le Grand Prix de Belgique n'était pas l'un de ses favoris, il ne l'avait jamais été, puisqu'elle savait que c'était la dernière course avant le Grand Prix d'Italie où elle avait perdu son père.
Elle espérait juste qu'un jour peut-être, elle finirait par aimer le Grand Prix de Belgique.
Parce que la piste était incroyable.
Une partie d'elle espérait que ce serait l'année prochaine, lorsqu'elle pourrait conduire sur la piste dans une Mercedes.
« Quelle impression te donnent les pneus, gamine ? »
L'ingénieur radio de Larissa, Matthew, lui parlait par radio alors qu'il avait le directeur de l'équipe à ses côtés, qui écoutait très attentivement.
Il n'était définitivement pas content du fait qu'il la perdait la saison prochaine, en particulier contre Mercedes.
Mais Lewis Hamilton avait racheté l'année restante de son contrat pour qu'elle puisse prendre son siège, à son insu.
« On dirait des zèbres, Matt. Ce sont des pneus, que penses-tu ? »
Larissa Cohen répondait par radio alors qu'elle conduisait sur la piste aussi vite qu'elle le pouvait, son ton rempli de sarcasme, ce qui suscita un petit rire de la gorge de son entraîneuse, Lucy, qui se tenait également derrière eux.
« Ils fonctionnent bien ? »
« Eh bien, je ne suis pas encore à l'envers, alors je vous laisse faire votre propre supposition sur ça. »
Larissa agrippa le volant de sa voiture aussi fort qu'elle le pouvait alors qu'elle prenait un virage, sentant la force G pousser contre sa tête.
Pierre l'attendait dès qu'elle fut descendue de la voiture, puisqu'il voulait l'informer de sa position et du temps qu'elle avait, tout en ayant un sourire très lumineux, rien que pour elle.
Elle lui avait manqué pendant les vacances d'été, puisqu'elle ne l'avait vu que pendant trois jours, et même s'il appréciait vraiment les trois jours qu'ils avaient passé ensemble, principalement à s'amuser, il aurait vraiment souhaité qu'elle reste avec lui beaucoup plus longtemps.
Ses bras se refermèrent autour de la taille du Français alors qu'elle enfouissait son visage sans casque dans sa poitrine, et trouva ses bras s'enroulant immédiatement autour de sa petite taille.
« Ma Chérie, tu es seulement parti et tu es P4 ! » Pierre rayonnait d'excitation pour sa meilleure amie et coéquipière alors qu'il la serrait fort dans ses bras, car il était bien conscient qu'elle avait besoin de réconfort.
« Je m'en fiche. » marmonna Larissa, avant de lever la tête pour regarder son coéquipier. « Qu'est-ce que tu as eu ? »
Le sourire de Pierre commença à s'adoucir légèrement lorsqu'il remarqua la rougeur de ses yeux et le violet foncé sous ses yeux.
« Je commence en P7. » admit Pierre, le bonheur et la fierté gonflant dans sa poitrine.
« Red Bull aura de la chance de t'avoir la saison prochaine. » murmura Larissa, ce qui fit baisser rapidement la tête de son coéquipier pour la regarder avec incrédulité.
« C-comment sais-tu qu'on m'a demandé d'aller chez Red Bull ? » demanda Pierre en fronçant les sourcils.
La Brésilienne laissa un sourire fier recouvrir ses traits alors qu'elle s'éloignait du Français.
« Tes performances sont excellentes, et puisque je pars chez Mercedes, j'ai peut-être eu une bonne conversation avec Horner à ton sujet. Tu sais, à quel point tu es déterminé à bien faire, à quel point tu es dévoué et loyal envers ton équipe, à quel point tu travailles dur, à quel point tu es un pilote qualifié. »
Pierre roula des yeux en fixant la jeune femme, voyant son sourire se transformer en un sourire narquois.
« Tu as refusé de les rejoindre, n'est-ce pas ? » Pierre sourit à sa coéquipière, reconnaissant son sourire.
« Oh, je n'allais jamais les rejoindre. Red Bull est ton équipe et ce sera l'endroit où tu pourras briller. »
Pierre hocha lentement la tête de haut en bas. « Mais et si je ne le fais pas ? »
« Alors je vais changer le nom du fan club de Larissa Cohen en fan club de Larissa Cohen et Pierre Gasly pour que nous puissions tous faire des manifestations. »
Un rire bruyant sortit de la gorge du Français, le son résonnant autour d'eux.
« Bien sûr que tu le ferais, ma chérie, bien sûr que tu le ferais. »
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« Lis, tu as dormi ? »
« Non. »
« Sérieusement ? »
Zahra Bailey regarda sa meilleure amie avec inquiétude, alors qu'elle faisait un pas pour coller son corps contre celui de sa meilleure amie, la serrant fort dans ses bras.
« Je n'arrive pas à dormir, Z. Mon corps ne me le permet pas. » murmura Larissa dans le cou de sa meilleure amie alors qu'elle la serrait aussi fort qu'elle le pouvait.
Zahra lui apportait toujours le réconfort dont elle avait toujours besoin, chaque fois qu'elle était faible ou au plus bas, puisque la Brésilienne avait toujours été là pour Bailey chaque fois qu'elle en avait besoin.
Zahra était sa meilleure amie.
Elle savait qu'elle appelait plusieurs autres personnes ses meilleurs amis, mais rien ni personne ne pouvait se comparer à sa véritable meilleure amie.
Zahra Darya Bailey.
Personne d'autre ne risquerait sa vie pour elle comme l'avait toujours fait, qu'il s'agisse d'attaquer et de kidnapper son grand-père meurtrier, ou de courir sur la piste avec des talons de quinze centimètres pour sortir sa meilleure amie d'une voiture accidentée.
Qu'il s'agisse de se précipiter pour se placer devant la Brésilienne alors qu'un homme avait pointé une arme sur la pilote qui était, à ce moment-là, en Formule 3.
Qu'il s'agisse d'être tabassée et battue lorsque la fille Cohen avait été expulsée hors de la piste de Formule 2 parce qu'elle avait poussé le pilote de course à l'écart.
Qu'il s'agisse d'arriver en taxi à l'endroit où le téléphone de la Brésilienne semblait bloqué, pour ensuite trouver Larissa coincée dans une voiture qui avait crevé et heurté un arbre, pour la faire sortir.
Qu'il s'agisse d'appeler une ambulance et de rester avec sa meilleure amie après son arrivée à l'appartement de sa meilleure amie pour la retrouver inconsciente à côté de plusieurs flacons de pilules, la veille de l'anniversaire de la fille Cohen.
Zahra se souvenait de ce jour comme s'il s'agissait d'un cauchemar, ce qui, franchement, était le cas.
Elle était allée à l'appartement de la fille Cohen par intuition, et c'était la seule raison pour laquelle la seule et unique Larissa Cohen était encore en vie, puisqu'elle était à moins d'une heure de la mort.
Elles avaient convenu de n'en parler à personne, ni de ne jamais en parler, mais Zahra ne pouvait s'empêcher d'y penser.
Parce que l'anniversaire de Larissa approchait très, très bientôt.
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« Gamine, tu es actuellement en P13, Gasly est en P7. Essaie de remonter et d'entrer dans les points. »
« Tu es sûr ? M'écraser semble amusant, je pourrais essayer ça. »
Larissa Cohen éclata de rire au son des marmonnements d'agitation de son chef d'équipe et de son ingénieur radio à travers la radio, sachant qu'elle avait réussi à les contrarier tous les deux.
Sa voiture avait été endommagée au début de la course lorsque la Red Bull de Verstappen avait heurté sa voiture, peu de temps après qu'un accident provoqué par le pilote Renault Nico Hulkenberg ait éliminé plusieurs pilotes, dont lui-même.
Sa voiture avait du mal à continuer à rouler et même si elle savait qu'elle devrait certainement pousser la voiture jusqu'à ce qu'elle s'effondre, il n'y avait presque aucun moyen pour elle de pouvoir remonter dans une position où elle pourrait marquer des points.
Elle avait déjà été contrainte de s'arrêter trois fois aux stands, car son équipe avait tenté de réparer les dégâts sur sa voiture mais n'y était pas parvenue, elle devait donc simplement essayer de tenir le coup.
Elle avait alors perdu rapidement sa position.
Elle n'avait même pas pris la peine de repousser son coéquipier, alors dès qu'elle s'était rendu compte que Gasly était derrière elle, elle avait tourné le volant de sa voiture pour laisser au Français plus qu'assez d'espace pour la dépasser sans avoir à lutter.
La Brésilienne jeta un coup d'œil dans ses rétroviseurs pour voir une Williams familière appartenant à Lance Stroll s'approcher d'elle.
Il ne lui restait plus beaucoup de tours pour conserver sa place, donc son travail pour les derniers tours serait simplement de se défendre le plus longtemps possible contre les deux pilotes derrière elle.
Elle tourna brusquement son volant pour tenter de se défendre du Canadien, avant de devoir faire de même dans l'autre sens alors qu'il tentait de la dépasser.
Ils furent bientôt rejoints par la McLaren de Stoffel Vandoorne, qui se joignit également à la fête pour dépasser la Brésilienne et sa voiture en panne.
Serait-elle punie pour les avoir éliminés tous les deux ?
Avec moins d'un tour restant, son équipe dans le garage Toro Rosso ne pouvait que regarder avec peur et inquiétude leur pilote, qui se battait toujours aussi fort qu'elle le pouvait pour se défendre contre les deux.
« Reste avec eux, gamine. Retiens-les encore un peu. »
« Sans blague, Sherlock. »
Larissa roula des yeux marron foncé depuis l'intérieur de son casque, avant de remarquer comment les deux pilotes tentaient de la piéger au milieu afin qu'elle ne puisse pas se défendre contre tous les deux.
Elle devrait choisir lequel défendre et lequel laisser passer.
Et elle préférait Stoffel.
Même si Lance Stroll l'avait surprise en train de s'effondrer après son accident explosif au Grand Prix d'Allemagne, elle ne l'aimait toujours pas.
Elle savait qu'il avait seulement couru pour l'aider puisqu'aucun des pilotes n'était au courant de son état blessé et que les commissaires retenant tout le monde, il était le seul à pouvoir les dépasser pour les informer de sa condition.
Le pied de la jeune fille Cohen était collé au sol lorsqu'elle réussit à pousser sa voiture très légèrement devant les deux voitures de Stoffel et Lance, avant de forcer sa voiture à tourner brusquement dans la trajectoire du Canadien, l'obligeant à faire un écart et à freiner pour ne pas entrer en collision avec elle.
Stoffel commençait à se faufiler devant elle alors qu'ils atteignaient le dernier virage car il croyait fermement qu'il avait réussi à placer sa McLaren à la treizième place.
Même si ça n'avait pas duré si longtemps, à sa grande horreur, la Toro Rosso de Larissa était avec lui alors qu'il arrivait au dernier virage, et elle était déterminée à ne pas lui donner cette place sans se battre.
Sa voiture tremblait violemment pendant que les mètres jusqu'à la ligne d'arrivée diminuaient, avant qu'elle ne réalise que le compteur de vitesse de la voiture diminuait rapidement de vitesse.
Merde.
A son grand soulagement, sa voiture réussit à continuer de fonctionner, juste assez longtemps pour que l'aileron avant de sa voiture termine devant Stoffel, terminant à la treizième place, tandis que Lance Stroll arrivait dernier à la quinzième place.
A peine deux secondes après avoir franchi la ligne d'arrivée, le compteur de vitesse de sa voiture atteignit zéro alors que sa voiture s'était complètement arrêtée, en raison des graves dommages causés par celle de Max Verstappen.
Les deux autres voitures l'avaient déjà dépassée, obligeant la Brésilienne à sortir de la voiture et à commencer à la pousser vers la voie des stands où elle pourrait la rapporter à son équipe.
Alors qu'elle s'approchait de l'entrée de la voie des stands, elle sentit trois paires de mains différentes pousser la voiture pour l'aider à entrer dans la voie, jetant un coup d'œil pour voir trois visages très familiers qui lui souriaient.
« Quoi ? Tu ne pensais pas que nous allions te laisser te battre, n'est-ce pas ? »
Lucy Appleton sourit en aidant à ramener la voiture jusqu'au garage Toro Rosso, avec ses deux autres assistants.
« Lis, tu me dois une soirée cocooning après ça, bon sang, c'est comme dix séances d'entraînement en une ! » Zahra Bailey riait alors qu'elle poussait elle aussi la voiture, sur ses talons, entendant des rires bruyants à côté d'elle.
« Puis-je participer à la soirée cocooning ? » Pierre Gasly souriait à sa coéquipière tel un golden retriever, poussant la voiture autant qu'il le pouvait.
« Seulement les filles, Pierre. » Lucy fit un doux sourire au jeune garçon en remarquant le regard de chiot battu qu'il lui lançait.
« C'est une des filles, n'est-ce pas, docinho ? » Larissa rit alors que tous les quatre avaient finalement réussi à pousser la voiture de Formule 1 jusqu'au garage de Toro Rosso.
« Pour toi ? Ouais. »
Pierre aida soigneusement sa coéquipière à retirer son casque et sa cagoule alors qu'ils pouvaient se reposer après avoir poussé la voiture.
« Où es-tu placé, docinho ? » demanda Larissa tandis que sa meilleure amie lui tendait une bouteille d'eau très froide, car elle transpirait abondamment.
« J'ai fini neuvième. » Pierre fit un sourire fier à sa coéquipière car il était incroyablement content de son résultat puisqu'il avait pu grappiller quelques points.
« Alors, cocooning et fête le soir pour les points de Pierre ? » Zahra haussa les sourcils alors qu'un sourire éclatant et affectueux couvrait son visage.
« Pourquoi pas ? Ce n'est pas comme si j'avais quelque chose à espérer pour le mois prochain. »
Les trois personnes en compagnie de la Brésilienne la regardèrent avec incrédulité face aux mots qui étaient sortis de sa bouche avant qu'ils ne parlent à l'unisson.
« LIS, C'EST QUOI CE BORDEL ? »