Âme à la dérive sur les flots...

By FelicityLovegood01

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Des bonus, textes ou délires concernant "Pirates and Magic". Je doute que ceci vous intéresse si vous ne lise... More

Introduction
Âme à la dérive
Sur les flots de l'imagination
FAQ des 400 votes : épisode 1
FAQ des 400 votes : épisode 2
FAQ des 400 votes : épisode 3
FAQ des 400 votes : épisode 4
FAQ des 400 votes : épisode 5 (final)
Lola Jordan et le réveillon de Noël improvisé, première partie
De l'autre côté de Lola Jordan et le réveillon de Noël improvisé
Deux adolescentes [poème]
Welcome To The Black Parade (AU)
Blabla

Lola Jordan et le réveillon de Noël improvisé, seconde partie

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By FelicityLovegood01

Se retournant sous ses couvertures de manière incessante, Lola peinait à trouver le sommeil en cette nuit du réveillon. Dans son monde, il s'agissait du moins de la veille de Noël ; à Gwaohar, les 24 et 25 décembre demeuraient des jours comme les autres, sans festivité particulière liée à la fin de l'année. Ses amis et elles avaient malgré tout organisé une soirée pour l'occasion, expliquant à leurs camarades de classe peu familiers des coutumes de l'autre monde en quoi consistait cette célébration. Si elle était honnête, elle était certaine d'avoir convaincu la plupart d'entre eux aux mots « soirée clandestines » et non avec ses discours sur l'importance d'être réunis, mais le résultat avait été le même, au fond.

Un soupir silencieux s'échappa des lèvres de la jeune fille qui, au-delà de son insomnie passagère, craignait de réveiller Raven qui dormait dans le lit surplombant le sien. Elle était consciente de la chance qu'elle avait d'avoir rencontré sa camarade de dortoir, ainsi que Kwal. Alors qu'elle nageait dans la confusion la plus profonde, ils l'avaient aidée à rejoindre la surface et l'avaient soutenue lorsqu'ils lui apprenaient à voguer sur les flots tumultueux du raz-de-marée qui avait bouleversé sa vie. Un filet tissé d'or et d'acier s'était refermé sur eux dès leur rencontre, les enveloppant dans une relation aussi instantanée que ferme. Évidente et stable. Étincelante comme le soleil dans le ciel bleu, solide comme les falaises bravant la mer corrosive. Une amitié immédiate et pourtant infinie.

Malgré leur présence aussi réconfortante que nécessaire, malgré les rencontres magnifiques qu'elle avait déjà faites dans ce monde nouveau, Lola ressentait un gouffre dans son cœur, un vide qu'elle ne parvenait pas à combler dans cette Académie de magie. Sa famille lui manquait terriblement, et si elle essayait au quotidien de surmonter cette absence avec sourires et courage, cette période de Noël lui compliquait singulièrement la tâche. La belle soirée qu'elle avait passée avec ses amis et leurs invités n'avait apparemment pas suffi à balayer le souvenir des fêtes qu'elle aurait dû passer avec ses parents et son petit frère. Une tradition rassurante sertie d'un dôme d'amour et de bonheur.

Lasse de gigoter en tous sens, l'adolescente s'extirpa de son édredon et réprima un frisson induit par l'ambiance hivernale régnant dans le dortoir. Déposant ses pieds sur le plancher, elle remercia silencieusement Maëve de lui avoir offert des chaussettes en laine. Tricotées par le jeune homme lui-même, il les avait assorties au pyjama favori de Lola, constellé de petits moutons sur un fond gris clair. À peu près certaine qu'il ne dévoilait pas facilement sa passion pour la création de vêtements, elle avait été tout particulièrement touchée de cette attention qui lui permettait de se réchauffer pendant les nuits d'hiver.

Se glissant silencieusement hors de la chambre, elle grimaça lorsque la porte grinça sur ses gonds, mais un coup d'œil vers le lit en hauteur lui assura que le sommeil de Raven n'était pas si facilement perturbé. Après avoir refermé le panneau de bois avec délicatesse, la jeune fille marcha lentement dans le couloir des dortoirs et rejoignit l'alcôve aux fauteuils et canapés moelleux, à l'âtre accueillant et à l'avalanche de coussins et de plaids. Probablement un de ses endroits préférés de l'Académie. Confortable et accueillant. Chaleureux et douillet. Un véritable cocon pour s'évader de la vie, oublier le temps qui s'écoulait et se perdre dans une bulle d'insouciance et d'apaisement.

Dans la pénombre oppressante, Lola se repérait grâce à la lueur émanant des guirlandes lumineuses du sapin, électrisées par Zyria, et aux braises encore rougeoyantes dans le foyer de la cheminée, vestiges des flammes apaisantes invoquées par Raven. Frissonnant dans son pyjama, elle se frictionna les bras pour créer un semblant de chaleur et s'arrêta finalement devant l'arbre qu'elle avait elle-même fait pousser. Le souvenir de ses amis l'aidant à le redresser par la simple force de leur volonté s'immisça en elle et lui tira un sourire authentique, qui s'effaça pourtant sous les fragments des Noël passés qui s'assemblaient dans son esprit, tels les décombres d'une vie fanée, les reliques d'un monde qu'elle ne pouvait plus atteindre. Les échos perdus dans le vent d'une existence à laquelle elle avait été arrachée.

Sous la faible luminosité ambiante, contemplant les boules de verre que Raven et elle s'étaient débrouillées pour dénicher grâce à Kwal et à sa maîtrise de l'Espace, l'adolescente songea aux branches affublées de décorations en bois et d'étoiles couvertes de paillettes dorées, brillant de mille feux sous les lumières clignotantes et irisées enfouies dans l'arbre de son propre foyer. L'image de Liam Heyworth, le capitaine du Black Parade, appliquant la guirlande sur les épines avec le petit Puck, le plus jeune membre de son équipage, s'éveilla dans son esprit et attisa douloureusement le manque persistant qu'elle éprouvait face à l'absence de sa famille. Décorer le sapin pour les fêtes de fin d'année demeurait un moment privilégié qu'elle partageait avec Rafael, son petit frère, et se retrouver témoin d'un spectacle semblable à celui qu'ils devaient livrer à ses parents chaque année lui avait fait l'effet d'une myriade d'aiguilles se plantant dans son cœur.

Avec un soupir qui souleva une longue mèche de cheveux noirs tombant sur son visage, Lola tenta de se ressaisir : la soirée qu'elle avait passée avec ses amis, ses camarades de classe et les pirates qui collaboraient vraisemblablement avec l'Académie avait été chaleureuse et amicale, magique et libératrice. Un véritable réconfort qui, pour l'espace de quelques heures, permettait de se glisser dans l'euphorie et la légèreté, autorisait à oublier l'affliction et l'abattement pour se focaliser sur la joie et les délices de cette bienveillante réunion. Elle avait conscience qu'elle n'était pas à plaindre, que certains vivaient une situation bien plus précaire que la sienne. Mais est-ce que ce simple constat pouvait suffire à gommer la peine qu'elle ressentait ?

Alors qu'elle se baissait pour s'asseoir au pied de l'arbre, la porte d'un dortoir s'ouvrit dans un grincement presque imperceptible. Se faufilant dans l'interstice avant de refermer derrière lui, un adolescent à la haute silhouette et aux cheveux châtains se glissa dans le couloir, tiré du sommeil par le sourd craquement des lattes de bois sous des pas inconnus. Intrigué par la présence d'une personne dans le couloir, il avait longuement hésité à sortir de son lit, son esprit pesant le besoin de satisfaire sa curiosité contre la nécessité de braver le froid polaire régnant entre les murs au carrelage noir de l'Académie.

Décelant les contours d'une personne assise dans l'alcôve la plus proche, il invoqua un faible éclat de Lumière au creux de sa main, perçant les ténèbres avec pureté, comme l'innocente réflexion d'un enfant abat les parois de méfiance des âmes les plus endurcies. De longs cheveux ébènes se dévoilèrent aux yeux du jeune homme, encadrant un visage qu'il devinait d'une teinte cuivrée. Glissant son regard vert mêlé de marron le long de la silhouette, il s'infligea une claque mentale, sachant pertinemment qu'il devait faire quelque chose, n'importe quoi, plutôt que de rester immobile à l'observer et de passer pour une espèce de dérangé, voire pire. Alors, enfin, il se décida à avancer.

Approchant de sa démarche maladroite, il maudit la croissance trop rapide qu'il subissait et qui ne lui laissait jamais le temps d'appréhender les dimensions de son corps avant d'encaisser de nouveaux changements. Depuis quand se retrouvait-il perché sur des jambes aussi grandes et aussi faciles à déplier que des perches inarticulées ? Quand ses bras étaient-ils devenus si longs, et comment était-il supposé les placer pour ne pas avoir l'air idiot ? Pourquoi ses épaules se recourbaient vers le sol malgré toutes les réprimandes internes qu'il s'infligeait ? Était-il vraiment obligé de se mouvoir comme un pantin dont les fils étaient maniés par un apprenti marionnettiste ?

Attirée par la douce lueur émanant du nouvel arrivant, Lola ne laissa aucune inquiétude l'effleurer, instantanément consciente de l'absence de danger : bien qu'elle ne fréquente l'Académie que depuis quelques mois, elle savait qu'une seule personne pouvait créer une clarté aussi douce et discrète, mélangeant à la fois sa générosité et sa crainte de déranger autrui. Une étincelle de bonté et de réserve, un miroitement de gentillesse et d'humilité. Une étoile brillant avec modestie en ignorant le chatoiement puissant qui l'animait.

-Sam ? chuchota-t-elle une fois le jeune homme à proximité du sapin. Qu'est-ce que tu fais ici ?

-Je... je t'ai entendue, répondit l'intéressé sur le même ton. Enfin, je ne savais pas que c'était toi quand je suis sorti, ajouta-t-il en baissant le regard.

Touchée par sa timidité naturelle, l'adolescente esquissa un sourire qu'elle espérait rassurant et tapota le plancher pour désigner une place à ses côtés.

-Viens t'asseoir, lui proposa-t-elle comme une évidence.

Répartissant son poids d'une jambe à l'autre, Sam hésita visiblement à céder à sa proposition. Il appréciait la jeune fille autant qu'elle l'intimidait involontairement : sa candide spontanéité et son optimisme sans faille l'incitaient à toujours outrepasser son malaise pour aller vers les autres et apprendre à les connaître, constituant à la fois un mystère et un exercice impossible pour lui. S'il ne se complaisait pas dans la solitude, il ignorait cependant comment transcender la gêne qui l'envahissait à chaque fois qu'il était amené à prendre la parole.

Mu par un étrange sentiment de nécessité, il accepta pourtant l'invitation de sa camarade de classe et s'installa à même le sol. Agitant sa main d'une brève secousse, l'éclat qui nichait dans sa paume s'éleva vers le plafond et s'étira jusqu'à ruisseler sur les murs, telle une cascade de clarté, une rivière de lumière chaleureuse s'écoulant le long du plâtre et des rideaux pour auréoler la pièce semi-circulaire d'un halo ambré et discret. Si le teint mat de Lola s'illumina lui aussi sous l'effet de l'affinité de Sam, son sourire, lui, rayonna d'un émerveillement teinté de simplicité, un bonheur découvert dans les plus humbles plaisirs que ses yeux pouvaient capter.

-C'est magnifique, souffla l'adolescente.

Ses iris verts aux ombres marron caressant la longue chevelure ébène de sa camarade de classe, Sam admira les reflets qui y dansaient comme les rayons du soleil perçant l'obscurité épaisse. Sa peau halée, soulignée par la luminosité dorée, et ses yeux acier brillaient tant en surface qu'en profondeur, étreignant le cœur du jeune homme qui se sentait incapable de faire preuve d'aussi peu de pudeur et de franchise quant à ses émotions, lorsqu'il se savait observé. Moins par méfiance que par gêne, il avait appris à dissimuler joie et peine dans l'ombre de son visage. Lorsque l'adolescente tourna la tête vers lui, plongeant son regard gris dans le sien, il baissa instinctivement les yeux et chuchota, embarrassé :

-C'est juste la Lumière.

-La tienne m'a toujours plus impressionnée que les autres, Sam, déclara Lola en lui offrant un sourire sincère.

Les joues s'empourprant, l'intéressé se demanda si l'adolescente se rendait compte de ce que ses simples phrases, livrées comme des évidences, provoquaient sur autrui. Il se demanda si elle se rendait compte de ce qu'elles provoquaient sur lui. Elle vantait la lueur du jeune homme, l'éclat qu'elle voyait en lui, sans même avoir conscience du fait que c'était elle, l'étoile. Scintillant dans la nuit avec ferveur, étincelant sans condition ni attente. Resplendissant pour son propre plaisir, mais surtout, pour celui des autres.

-Je suis désolée de t'avoir réveillé, c'est juste que... ma famille me manque, confessa-t-elle sans préambule, ses épaules s'affaissant légèrement.

-Je comprends, assura-t-il du bout des lèvres. Mes parents me manquent, à moi aussi.

-Comment tu fais pour passer au-dessus de ça ? l'interrogea-t-elle.

Une tension s'insinua dans les épaules de Sam, qui hésita de manière flagrante à répondre. Trop habitué à être moqué pour ses émotions, qu'il éprouvait avec une vivacité presque douloureuse, il voulut d'abord se rétracter et simplement ignorer la question. Et pourtant... lui murmura une petite voix dans sa tête, celle qui lui rappelait combien il aspirait à l'amitié et à la confiance, celle qui se souvenait de son enfance, avant qu'il ne soit trahi et malmené par ceux qu'il croyait le plus proches de lui. Il s'agit de Lola ; elle est trop authentique pour se jouer de toi. Alors, dans un véritable effort de volonté, il confia :

-J'ai Alex pour m'épauler. Si ma sœur n'avait pas été là... je ne sais pas comment je m'en serais sorti. Et j'essaie de me dire que, au moins, mes parents ne souffrent pas de notre absence, puisqu'ils ne se souviennent pas de nous. Je me repose sur une image d'eux heureux, et... ça me réconforte.

Après quelques battements de paupières, Lola baissa la tête alors qu'une culpabilité surgissant du néant s'abattit sur ses épaules. Vicieuse et opprimante. Omniprésente et terrassante.

-C'est... vraiment beau, comme point de vue, livra-t-elle, la voix serrée par l'émotion. Tu penses que c'est égoïste de ma part, d'avoir mal justement parce qu'ils n'ont aucun souvenir de moi ?

-Je crois surtout que tu es l'antonyme de l'égoïsme personnifié, Lola, lâcha-t-il avec douceur.

S'autorisant un regard en coin vers cette dernière, l'adolescent perçut ses traits se détendre, soulagée d'un poids qu'elle ignorait porter dans son cœur, ignoré comme une tumeur dont on refuse de reconnaître l'existence, tenu à l'écart comme un insecte agaçant dont le bourdonnement finit par passer au second plan. La satisfaction d'être la cause de ce relâchement l'envahit comme une bouffée d'air frais, qu'il réprima en secouant vaguement la tête.

-C'est Noël qui me fait tant penser à ma famille, expliqua-t-elle finalement, justifiant sa soudaine morosité. Je sais que c'était en partie mon idée de le fêter, et je suis heureuse qu'on ait pu faire ça tous ensemble. Mais ça a aussi fait remonter beaucoup de souvenirs à la surface.

-C'est normal, acquiesça le jeune homme. Mais c'était bien qu'on puisse célébrer cette tradition de chez nous. On apprend tant de choses qui nous sont inconnues en arrivant ici, alors qu'on apporte si peu de nouveautés à ceux qui sont originaires de Gwaohar.

Un mince sourire s'étira sur le visage de l'adolescente en guise de remerciement. Un simple frétillement de quelques muscles qui évoquait une reconnaissance immense. Une banale agitation des lèvres qui dérègla les battements du cœur de Sam en une frénésie de stupeur et de légèreté, d'ébahissement et de tendresse, inextricablement noués en un entrelacement qu'il préférait ne pas nommer pour l'instant. Et comme toute chose qu'il ne comprenait pas pleinement, il l'enfouit dans un coin de son esprit pour l'ignorer copieusement, telle une tache sur un vêtement fétiche que l'on refuse d'arrêter de porter.

-Je suis assez soulagée que ça ait été si différent des Noël que je passe avec ma famille, admit Lola. Et en même temps, j'aurais voulu que ça y ressemble un peu plus. Chez moi, à cette période de l'année, il neige presque à chaque fois, expliqua-t-elle en se détournant vers une fenêtre, pourtant obstruée par une tenture. Je sais que ce n'est que de l'eau glacée qui tombe du ciel, mais... ça reste magique de pouvoir observer les flocons se balancer jusqu'au sol.

Un tableau représentant la jeune fille, collée à la vitre pour contempler les étoiles givrées pirouetter dans les airs, se peignit dans son esprit. Ses yeux gris brillant d'enchantement reflétaient le sourire qui se dessinait sur ses lèvres, et ses cheveux noirs, ébouriffés par la course effectuée pour dévaler les escaliers, témoignaient de son impatience à observer la neige dégringoler de la voûte céleste pour nimber le paysage de sa blancheur scintillante. Une douce chaleur se répandit dans ses joues, alors que cette scène fictive s'estompait peu à peu, disparaissant dans les limbes de son imagination.

-Je ne manie pas suffisamment bien l'Eau pour faire apparaître de la neige, admit enfin l'adolescent. Mais je peux tenter quelque chose.

Perplexe, Lola pencha la tête pour l'interroger du regard, mais son interlocuteur s'était déjà levé sans noter l'incompréhension de sa camarade. Rappelant la Lumière à lui, qui se rétracta avec un écoulement contraire, il invoqua l'Obscurité qui s'empara de la pièce, grignotant les braises rougeoyantes de l'âtre et engloutissant les étincelles bordant le sapin décoré. Habituellement mal à l'aise dans les ténèbres, la jeune fille se surprit à n'éprouver aucune réticence, pour la simple raison que cette ombre opaque émanait de Sam. Et il était impossible qu'un élément découlant de ce dernier puisse lui paraître menaçant.

Une fois le sombre brouillard entièrement diffusé dans l'alcôve, des perles dorées suintèrent avec délicatesse du plafond, virevoltant sous l'effet d'une brise imaginaire. Dégringolant vers le sol avec lenteur et insolence, elles dansèrent librement pour diffuser leur lueur gracieuse en une valse éclatante et scintillante. L'adolescente se redressa à son tour, le nez levé vers le haut, un immense sourire suspendu à ses lèvres. Ses yeux emplis de rêves glissaient d'un orbe lumineux à l'autre alors que ses mains se levèrent pour tenter de saisir les grumeaux intangibles. L'impression de se tenir au creux du firmament et d'onduler entre les étoiles s'empara d'elle, la berçant dans une illusion douillette et féérique. Fabuleuse et impossible. Utopique.

-Sam, c'est... absolument sublime... souffla l'adolescente.

L'intéressé, confondant la lumière qu'il manipulait et celle qui émanait de Lola, ne sachant plus si elle décrivait le spectacle des flocons brillants ou celui de la jeune fille tournoyant avec légèreté au milieu des minuscules soleils, se contenta d'un vague hochement de tête en guise de réponse. Entre le remerciement et l'acquiescement, la gratitude et l'admiration. Confus à l'extrême, il se demanda s'il avait voulu rendre service à Lola par simple altruisme ou pour pouvoir contempler l'extase parcourir ses traits, le ravissement consteller son visage. À son tour, il s'interrogea sur l'égoïsme de son comportement, et les raisons véritables pour lesquelles il avait tenu à faire sourire l'adolescente. Et décida une fois de plus d'en faire abstraction.

-Joyeux Noël, Lola, lui souhaita le jeune homme dans un murmure.

-Joyeux Noël, Sam, chuchota l'intéressée en retour.

Dans la pénombre parsemée de cristaux de lueur, comme des flammes bienveillantes pirouettant dans un océan de ténèbres, l'adolescent se souvint que son affinité avec la Lumière n'avait pas pour but de moquer la réserve qui dissimulait le reste de sa personnalité, mais de lui souffler à quel point il pouvait illuminer les autres par de simples attentions. Lui rappeler qu'en fin de compte, c'était ce qu'il préférait dans la vie : avoir des amis, les voir heureux... et contribuer à ce bonheur irradiant de leur être.

Et au cœur de cette chute de perles dorées, cette pluie d'étoiles chatoyantes, cette valse de lucioles rayonnantes, Lola oublia tout ce qui n'était pas Lumière pour s'imprégner de l'élément scintillant, et elle chassa les zones ombragées de son âme pour accueillir en elle espoir et étincelle, joie et clarté. La félicité.

***********

NDA : Bonjour, tout le monde !

J'espère que vous allez bien.

Eh bien... voici la seconde partie de ce réveillon de Noël improvisé, écrit deux ans plus tard, à peu de choses près. Ça se sent, pas vrai ? Moi, je l'ai senti en relisant pour corriger, en tous cas.

Plus axé sur Lola et Sam, deux personnages que j'affectionne tout particulièrement, cette image de pluie d'étoiles, de danse des lumières, m'est apparue totalement par hasard. Et la concrétiser avec eux m'a fait tellement plaisir.

J'espère sincèrement que cette seconde partie vous a plu.

N'hésitez pas à laisser votre avis, comme toujours.

Prenez bien soin de vous, et j'espère, à bientôt <3

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