Death Lover : Retrouvailles (...

By lou_nisoh

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"Si je dois m'interdire de t'aimer pour te protéger, je le ferai" Ils se retrouvent après huit ans de séparat... More

Avertissements
Personnages
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Explications
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Vers un second tome

Chapitre 30

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By lou_nisoh

«Si tu prenais le temps de m'écouter, tu te rendrais compte que tu es à côté de la plaque. Ne pense pas à ma place et apprends à la fermer. Il vaut mieux parfois risquer sa vie en s'autorisant des écarts. Ensemble, nous sommes toujours plus forts»

Nombreuses étaient les personnes qui prenaient les devants, au point d'en oublier les autres, focalisées sur leurs propres opinions. Ces gens ne cherchaient pas obligatoirement à faire du mal. Celles-ci, n'ayant pas pris en compte les avis extérieurs, ne voyaient pas le mal que leurs actes faisaient autour d'elles. L'empressement ne menait pas toujours à de bonnes choses car on trouvait toujours de meilleures solutions. Nous avons tous notre manière de penser, mais il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas seuls.

Belle n'avait pas réfléchi à l'impact qu'auraient ses paroles sur lui. Elle se trouvait impuissante face à celui qui l'aimait. Elle se sentait égoïste de n'avoir penser qu'à elle, bloquée sur le fait qu'elle serait susceptible de causer sa perte. Elle se forçait à lui mentir, à fuir des responsabilités qui l'épuisaient à l'avance. Elle en avait oublié Vitali, ce que son ange gardien pouvait ressentir et faire. Il s'agissait du grand baron de la Kosilka, un homme profondément dangereux qui savait très bien se protéger de ses ennemis. Il ne recevait pas les coups, il les donnait toujours. Un russe très puissant, le Diable en personne.

Elle venait, encore une fois, de se prendre une claque en pleine face. Ce qu'elle pensait juste pour son bien ne causait que des dégâts et dissimulait ce qu'elle n'avouerait pas à voix haute. Vitali représentait un avenir qu'elle n'oserait jamais toucher du bout des doigts, car tous ceux qu'elle aimait mourraient par sa faute. Son ami ne pouvait donc pas éprouver de l'amour pour ce simple fait de s'exposer au danger. Belle ne croyait pas en ses sentiments, elle ne le désirait pas et même si elle aspirait à l'accepter, elle ne le souhaitait pas. La jeune femme s'interdisait tout bonheur, telle était sa punition pour tous les morts qu'elle avait laissés traîner derrière elle.

Prendre part à ses sentiments, la conduirait à revivre les mêmes choses, équivaudrait à perdre l'unique morceau restant de son pauvre cœur. L'aimer en retour tendait une perche à sa perte d'humanité. Au fond, elle espérait que ses sentiments ne soient pas réels, ou du moins pas aussi importants. Trop aveuglée par son désir de le mettre en sécurité, elle en avait oublié qu'elle ne pouvait fuir l'inévitable. Elle était entrée dans sa vie, il n'y avait plus de retour en arrière possible.

Le jeu débuta au moment où leurs yeux se croisèrent et peu importe sa place à ses côtés, la course contre la montre ne changerait pas l'issue. Les pions avançaient un par un, tel qu'il le prévoyait depuis toujours. Il savait qu'elle repasserait ses paroles en boucle. Il savait qu'elle se torturerait l'esprit de sa capacité de représailles. Il savait qu'elle penserait fuir l'inévitable. Il savait qu'elle ferait tout pour le dernier homme de sa misérable vie.

Il avait tout anticipé...

En recroisant le chemin de Vitali, elle avait commencé le jeu. Elle venait de briser l'homme qui fut présent pour elle depuis toute petite. Celui qui la protégeait au péril de sa propre vie. Celui qui prenait soin d'elle. Celui qui s'avérait être son pilier. L'homme qui était tout pour elle. Elle allait causer sa fin et elle ne s'en rendit compte que bien trop tard. Maintenant, elle n'avait plus qu'à espérer pouvoir contrer son bourreau.

Se sentant idiote et méchante, ses larmes se joignirent aux siennes. Elle posa sa main sur sa bouche, ne prêtant toujours aucune attention au fait qu'il lui manquait son haut, sanglotant le plus discrètement possible. La fin approchait, elle devait à tout prix éviter ce désastre. Pendant ce temps, Vitali ne bougeait pas, à la fois brisé et en colère. Ses quelques larmes traduisaient sa rage, sa déception, son désarroi, sa peine.

Il ne la pensait pas sincère et cela le tuait de même que ça le foutait en rogne. Palach ne mentait pas, il ne le faisait jamais et encore moins sur des choses aussi importantes. Il était tout à fait plausible de penser qu'il ne pouvait pas ressentir de véritables émotions, mise à part de la colère. Il restait l'un des hommes les plus dangereux au monde. Aucun homme sur cette terre ne lui arrivait à la cheville, outre son ami Belzébuth. Ces deux êtres démoniaques se connaissaient très bien et étaient en bons termes, pour le plus grand malheur de tous.

Avoir ces deux mafieux dans la même pièce, avec un ennemi commun, se résumait à déclencher la troisième guerre mondiale. Ils se ressemblaient en tout point, du moins, à quelques détails. Palach était un tortionnaire qui fonctionnait lentement, jouant sur le physique de ses victimes. L'alter ego de Lucifer n'avait pas la patience nécessaire de prendre réellement le temps de jouer avec ses jouets, non, il avait besoin de leur sang pour se calmer. Chaque giclée et chacun de leurs cris sonnaient comme une douce mélodie à ses oreilles, comparables à un poème d'amour.

Mais Belzébuth...

Cet homme, aussi tordu que son ami, s'amusait à entrer dans la tête de ses soumis. Il les observait pendant des jours, désirant connaître leurs moindres peurs et chacune de leurs failles. Les utiliser contre eux par la suite était jouissif. Tuer était naturel pour lui, cela faisait partie de lui depuis son enfance. Il ne savait faire que ça.

Songeant à son lointain ami, Vitali secoua légèrement la tête. Ce n'était pas le moment. Il reprit rapidement ses émotions, balayant d'un revers de main les gouttes de ses yeux. Le mafieux lui lançait un regard noir mais ne put le tenir bien longtemps. Malgré la colère qu'il avait contre elle, la voir dans cet état, coupait court à tout excès de haine. Il n'aimait pas la voir pleurer. Il se projetait dix ans en arrière, lorsqu'elle revenait constamment en larmes. Il se voyait la consoler comme un frère, lui murmurer que tout allait bien et qu'il ne la lâcherait pas d'une semelle.

"Ne pleure pas, moya kukla, ne pleure pas. Je ne supporte pas de voir ton joli visage ainsi mouillé" lui murmurait-il à chaque fois.

Étant proche d'elle, il se calma davantage. Il la prit dans ses bras et la souleva pour l'emmener sur le lit. Il poussa un grognement de douleur, son corps parcouru de pulsions lancinantes, mais continua d'avancer vers la couche. Près de celle-ci, il s'y installa tout en gardant sa belle sur ses genoux. Ses mains vinrent caresser les mèches de ses cheveux avant de descendre dans son cou.

— Cesse de pleurer moya kukla, veux-tu ? commença l'homme avec douceur tout en restant tendu.

Elle leva les yeux, les lèvres tremblantes. Il la fixait, le visage déformé par une colère à peine contenue. À cause de son ignorance et de son manque de réaction, il allait mourir.

— Je suis tellement désolée, pleura-t-elle contre son épaule.

Il ne répondit rien, embrassant avec dureté son front. L'homme peinait à la cerner.

— Je m'en veux, Vitali. Je n'ai pas su voir ce que tu éprouvais. C'était inenvisageable pour moi que tu puisses m'aimer aussi profondément. Cela n'arrange pas les choses pour moi, souffla-t-elle, désemparée.

Leurs fronts vinrent se coller l'un à l'autre. Vitali resserra sa prise sur sa taille. Son nez frôla celui de Belle. Elle ferma les yeux, en proie à un nouveau débat intérieur. Il lui fallait à tout prix connaître ses intentions dans le but d'éviter le pire pour eux.

— Je ne suis pas une personne insensible, Belle, je reste un minimum humain, fit durement Vitali.

Inconscient de son état, il continuait de lui caresser les cheveux. Pour lui, elle avait peur de ses sentiments.

— Je suis certes dangereux, mais j'ai un cœur qui bat. Les sentiments qui me traversaient ont toujours été de la fureur, or, depuis que tu es revenue, je ressens de l'inquiétude et parfois même de l'apaisement. Je lutte en permanence pour ne pas t'enfermer dans une pièce afin de te protéger du monde extérieur et de ses dangers.

Les lèvres du milliardaire caressèrent celles de la jeune femme, qui ferma brièvement les yeux, écoutant à peine ses paroles. Il ne comprenait rien. Il ne savait rien. Belle en soupira.

— Ce n'est pas exactement ça qui me pousse à te dire ça, moy angel. Je sais très bien que tu n'es pas aussi inhumain que les autres le pense. Je-, elle souffla, j'ai peur de ce qu'un homme tel que toi représente pour moi. J'ai peur de réagir trop tard au danger qui guette.

Les doigts de Vitali se crispèrent sur la taille de Belle, il sentit une vive colère monter en lui. Il n'appréciait pas d'entendre de telles choses. Elle ne cessait pas une fois de faire des sous-entendus auxquels il ne comprenait rien. Un vrai charabia.

— Un homme tel que moi...

— Tu es un homme incroyable... craint par tous. Tu sais ce que tu veux et obtiens absolument tout... Malgré ton titre d'homme sanguinaire, tu peux avoir n'importe quelle femme à tes pieds. Ton charisme n'a d'égal que ta beauté, répète-t-on de toi. Et c'est vrai Vitali, même si c'est un peu bizarre pour moi de penser ça, tu es un homme très beau. Tu me plais beaucoup, peut-être même trop mais, je ne suis pas à la hauteur de l'homme que tu es. Je ne pourrai pas être avec toi plus longtemps... Je veux te protéger, tu le comprends ? Il faut que je m'en aille définitivement sinon, tu vas...

Belle baissa les yeux sous son regard torve, incapable de finir sa phrase. Elle avala difficilement sa salive, quelque peu stressée de son air menaçant. Elle le fut bien plus lorsque ses doigts prirent place sur son menton. Obligée de relever la tête, elle eut bien du mal à soutenir son regard sombre. La fatigue la gagnait. Cela l'épuisait de ne pas savoir quoi faire. Vitali ne remarqua rien, aveuglé par un sentiment qui la dépassait.

— Cela m'irrite énormément que tu me sortes une réplique à la con, si ce n'est pas complètement merdique.

— Vita...

— Je t'ai écouté alors fais-en autant, grogna-t-il. Depuis que nous sommes gosses, tu ne cesses de te dévaloriser alors que tu n'as pas à le faire. Personne d'ailleurs. Il faut que tu comprennes, moya kukla, que personne n'est digne de quelqu'un, nous le sommes pour tout le monde. Mon statut, mon argent, mon charisme et mon faciès ne sont que superficiels, ils ne font pas la personne que je suis véritablement. Tu dois arrêter de te trouver des putains d'excuses Belle car ça me fatigue. Vois les choses en face, accepte tout ce qui se passe et habitue-toi à ça.

— Mais tu ne comprends pas...

— Tu sais au fond de toi que l'amitié ne peut plus nous lier, ce qui se passe entre nous est bien plus fort.

— Vitali, je ne...

Elle ne put finir sa phrase, les lèvres de Vitali se posèrent sur les siennes. Le mafieux se montrait dur et violent, pour la première fois. Belle répondit tant bien que mal à cet appel empli de rage, trop affaiblie pour lutter. Elle ne mouftait pas, étrangement habituée au goût salé de ses lèvres. Sans aucune douceur, les deux amants basculèrent sur le matelas. Vitali écrasa le frêle corps de Belle. Il mordilla sa muqueuse inférieure, possessif. Leur baisé s'approfondit avec la même attitude. Il voulait lui montrer à quel point il était irrité par son manque de conscience. Elle était incapable d'assumer ses propres sentiments.

Mais en réalité, c'était lui l'être aveugle.

L'air leur manquant, ils cessèrent de s'embrasser, le souffle erratique.

— Admets-le putain, implora-t-il contre sa bouche.

— Je...

— Belle, avoue le à toi-même bordel !

Belle se poussa de la prise de Vitali puis se leva du lit en chancelant. La jeune femme se passa une main tremblante dans les cheveux, le regard vide.

— Ce n'est pas aussi simple que tu ne le penses Vitali ! s'exclama-t-elle, désespérée.

— C'est toi qui cherche à compliquer les choses !

— Mais tu veux que je te dise quoi sincèrement ?! Que je suis amoureuse de toi ? Que je suis complètement éprise de la brute que tu es ? Que je t'aime comme une demeurée ?! J'aimerai pouvoir te confirmer ça, mais je ne peux pas ! Je n'en ai pas le droit et puis tTu ne sais pas ce qui m'empêchait de connaître ce dont mes amis parlaient. Tu ne sais rien alors arrête ! Arrête... Je suis fatiguée Vitali, je ne peux plus continuer comme ça. Je ne peux pas rester ici, à ne rien faire. Je t'en prie, il faut que tu me laisses régler ce que j'ai causé. Après, nous pourrons reparler de tout ça, mais pas maintenant.

— Belle, murmura Vitali en faisant un pas vers la femme.

— Non c'est bon, ne dis rien. Cela m'épuise de me disputer avec toi Vitali, je ne supporte pas ça. Je veux simplement que ça s'arrête, OK ? Si tu veux tant m'épouser, eh bien, je l'accepte mais pas aujourd'hui, je... Il faut que je règle des choses avant. Il faut que je trouve un moyen de le contrer. Je veux te sauver.

Belle ne le laissa pas réagir qu'elle s'en alla de la chambre, à moitié nue, laissant un Palach béat. Il ne la reconnaissait plus, quelque chose avait changé et il ignorait quoi. Vitali fermait les yeux, laissant une ultime larme rouler sur ses joues. Lorsqu'il se rendit compte de son absence, il se releva brusquement. L'homme quitta la chambre et la chercha dans tout l'appartement de son cousin.

Mais c'était trop tard, elle était partie...

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