VINGT-SEPT
Larissa Cohen se réveilla en sentant les bras de quelqu'un enroulés étroitement autour d'elle.
Elle se souvenait de tout de la nuit précédente.
De la dispute avec Pierre et Charles, de boire avec Nico Rosberg, de se saouler avec la carte de crédit de quelqu'un d'autre, de s'être fait agresser, de coucher avec quelqu'un.
Son téléphone vibra plusieurs fois lors de la réception de SMS, la Brésilienne vérifiant ses notifications pour voir que plusieurs personnes essayaient de la contacter.
Honey badger :
Yo Lara, je suis devant chez toi, où es-tu ?
Track star :
LIS RÉPOND À TON PUTAIN DE TÉLÉPHONE FEMME
Estie :
Zahra semble penser que tu es chez moi, elle est à ma porte, c'est comme si elle était une équipe complète du SWAT.
A l'aide.
Equal Machinery boy :
J'ai toujours ton sac à main
Alexander Hamilton :
Pourquoi tu buvais avec Rosberg ?
Pear :
Je suis vraiment désolé
Lord Perceval :
Je suis vraiment désolé, mais s'il te plaît, ne sois pas en colère contre Pierre.
Viking King :
T'ES OÙ CONNASSE
Sebby :
Pierre m'envoie des messages, ça va ?
Iceman :
Dis à Leclerc de foutre le camp de ma porte
Il est 6h du matin
Fernandinho :
Pourquoi Gasly me bombarde-t-il de messages vocaux en pleurant ?
« Hmmm. »
Une voix profonde retentit à côté d'elle, alors que la prise autour de sa taille se resserrait, sa main effleurant légèrement sa cuisse lui provoquant la chair de poule.
« Bonjour. » Larissa sourit doucement à sa compagnie, regardant ses yeux s'ouvrir lentement pour lui sourire paresseusement.
« Bonjour, Lis. »
George Russell lui sourit, le bleu de ses yeux pétillait alors qu'il fixait son visage.
« On doit se lever, j'ai la moitié du fan club qui se demande où je suis. » informa la Brésilienne à Russell alors qu'il hochait la tête en guise de remerciement, relevant son corps pour qu'il puisse prendre une douche et se changer avec des vêtements propres.
« Tu ne peux pas laisser ton fan club attendre maintenant, n'est-ce pas ? » George eut un sourire narquois, la regardant rouler ses yeux marron foncé car elle ne parvenait pas à cacher un sourire.
« Je t'enverrait par SMS les détails de la fête sur le yacht pour que toi, Alex et Lando ayez le temps de trouver des excuses pour expliquer pourquoi vous ne pourrez pas rendre visite à votre famille. »
Larissa se glissa hors du lit, trouvant ses vêtements éparpillés sur le sol de la chambre d'hôtel avant de se changer rapidement.
Elle attrapa son téléphone avant de se diriger vers la porte, jusqu'à ce qu'une main attrape son bras, la ramenant dans les bras de Russell.
Les douces lèvres de George se pressèrent contre les siennes pendant un moment avant de se retirer, voyant ses joues se teinter de rose alors que les siennes prenaient lentement la même couleur.
« Tu sais où je suis si tu as besoin de recommencer. »
George lui parlait doucement tandis que Larissa hochait la tête avant d'ouvrir la porte et de le saluer avant de partir.
« A plus tard, Georgie. »
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« As-tu une idée du nombre de fois que Leclerc a frappé à ma porte ? »
Kimi Raikkonen interrogea sa nièce en la conduisant à son rendez-vous chez le médecin, car elle subissait des contrôles réguliers de son poids et de son alimentation ainsi que de sa tête, vérifiant comment sa blessure de Shanghai à la tête avait guéri.
« Trop ? » Larissa fit la moue, regardant l'extérieur glacial de son oncle se briser instantanément, avec un sourire remplissant son visage.
« Beaucoup trop. » Kimi hocha la tête. « Pourquoi est-il venu me voir de toute façon ? »
Les yeux de Larissa s'écarquillèrent, ne voulant pas parler à son oncle de tout ce truc de 'garçons, rencarts et romance', puisqu'il était son oncle et son parrain et incroyablement protecteur envers elle.
« Euh, je suis partie en trombe après une dispute avec lui et Pierre et il s'inquiétait de savoir où j'étais. » dit Larissa, ne mentant pas exactement mais ne disant pas toute la vérité non plus.
« Bwoah, fille stupide. » Kimi secoua la tête. « Tu aurais dû au moins leur dire où tu allais. »
« Eh bien, tu vois, oncle Kimi, j'étais en colère, tu sais, avec quelque chose qui s'appelle la rage et je ne voulais pas leur parler, alors je ne me suis pas vraiment arrêtée pour penser qu'ils allaient tous les deux contacter mes oncles pour lancer une équipe de recherche. » dit Larissa, sa voix remplie de sarcasme.
« N'utilise pas ce ton avec moi, gamine. Je ne t'ai toujours pas pardonné d'avoir ignoré les conseils de ton médecin. » prévint Kimi.
« Mais tu m'as assez pardonné pour tracer mon téléphone et m'ordonner de monter dans ta voiture ? »
Kimi la dévisagea. « Tu avais été kidnappée, c'est différent. »
Larissa haussa nonchalamment les épaules. « J'ai déjà été kidnappée avant, tu ne m'avais pas aidé, n'est-ce pas ? »
« J'ai essayé, mais ton stupide cul avait fui les ravisseurs dans les rues de São Paulo où tu aurais facilement pu être kidnappé à nouveau. »
« Eh bien, je n'allais pas rester assise à l'arrière du van et ne rien faire ! » Larissa éleva la voix.
« Ils avaient des armes, Larissa ! » Kimi aussi éleva la voix.
« Et ? Tu penses que je me soucie de me faire tirer dessus ? Tu le penses ? » Larissa pouvait se sentir se mettre en colère contre son oncle, juste au moment où ils s'arrêtaient devant les médecins.
« Nous en reparlerons au retour. » Kimi se mordit la langue.
« Ne t'en fais pas, je vais demander à Ginny de venir me chercher. »
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« Hé, oncle Micky. »
Larissa était près du lit de son oncle Michael, lui tenant la main.
Michael Schumacher, après son accident de ski, n'avait pas pu faire grand-chose, mais il était à peu près capable de sourire à sa nièce bien-aimée.
Mick se tenait derrière sa sœur, faisant des cercles sur ses omoplates car il ne pouvait dire qu'elle était stressée, puisqu'elle rendait toujours visite à son père chaque fois qu'elle était stressée.
Le voir lui sourire semblait toujours la calmer, même s'il ne pouvait pas la soulever comme il le faisait auparavant, ou l'emmener dehors pour une journée oncle et nièce, il était toujours là quand elle avait besoin de lui, et c'était pareil dans l'autre sens.
« Monza se rapproche, oncle Micky. Je ne sais pas si je peux faire ça. » La lèvre inférieure de Larissa commença à trembler, des larmes lui montèrent aux yeux.
Une petite pression sur sa main lui fit lever les yeux pour voir son oncle lui serrer la main, des larmes dans ses propres yeux bleu acier.
« Tu peux le faire, Lis. » Mick la rassura, voyant son père hocher légèrement la tête en remerciement d'avoir dit ce qu'il ne pouvait pas dire. « Tu peux le faire, parce que tu es la personne la plus forte qu'on connaisse. »
« Vraiment ? » Sa voix se brisa alors qu'elle commençait à se sentir submergée par les émotions qui étaient en elle.
« O-oui. » dit Michael du bout des lèvres, sa voix tendue parce qu'il était à peine capable de l'utiliser. Mais il sentait qu'elle avait besoin d'entendre sa voix.
« Ton papa veillera sur toi à Monza, et tu dois nous promettre à tous quelque chose. » dit Mick à sa sœur.
« Quoi ? »
Michael força son corps à sourire une fois de plus, ouvrant la bouche pour parler.
« Gagne. »
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« Jamais de ma vie, je n'aurais pensé voir la princesse de la Formule 1 porter une casquette Ferrari. »
« Ferme ta gueule, j'ai perdu ma Toro Rosso. » Larissa lança un regard noir en entendant un doux rire alors qu'elle entrait dans un café.
« Alors, ne porte pas de casquette ? » Mark Webber sourit à la fille.
Larissa fronça les sourcils, enleva sa casquette Ferrari et la jeta sur l'Australien, le regardant d'un air suffisant alors que ça le frappait au visage.
« Tu es l'Australien inférieur, Webber. Tu es toujours un connard. » Larissa s'assit à côté des deux hommes qui lui avaient envoyé un message lui disant qu'ils étaient dans le coin et qu'ils voulaient la voir.
« Onze ans et tu n'as toujours pas appris les bonnes manières, hein ? » Webber sourit tendrement à la fille.
« Blâme mon père, je suis sûr qu'il se ressuscitera pour me donner une leçon de manque de manières. » Elle roula ses yeux marron foncé tandis que l'Australien lui ébouriffait les cheveux.
« Hé ! Aucune affection, tu n'es pas mon Australien préféré. » Larissa repoussa ses mains.
« Qui l'es ? Ricciardo ? »
Larissa était sur le point d'acquiescer, mais s'arrêta avant qu'elle ne le puisse, juste au cas où il serait à proximité et l'entendrait. « Non... c'est Rebel Wilson. »
« Tu vas vraiment dire n'importe quel Australien ? Combien t'en reste-t-il avant d'en manquer ? » Jenson Button se moqua de la fille aux cheveux noirs.
« Genre trois, je vais avoir besoin de ton aide, Jensie. » Larissa sourit doucement à l'ancien pilote britannique de Formule 1, le voyant prendre sa joue dans sa main.
« Ah, petit pétard, je vais te donner une liste, juste parce que tu sais que je t'aime. » Jensen ébouriffa ses cheveux, constatant qu'elle n'avait pas repoussé ses mains comme elle l'avait fait avec Mark.
« Oh je vois. Je ne peux pas ébouriffer tes cheveux, mais lui le peut. » Mark roula des yeux avec un sourire taquin.
« Eh bien, elle m'aime vraiment. » Jenson tourmenta l'ancien pilote.
« Ouais connard, je l'aime vraiment. » Larissa haussa les sourcils vers l'Australien, le voyant ricaner.
« Comme ton père, n'est-ce-pas, Joey ? » gloussa Mark.
« Je veux dire, je ne suis pas morte... »
Les yeux des deux anciens pilotes de Formule 1 s'écarquillèrent, sachant qu'elle n'avait pas de filtre et qu'elle disait toujours les pires choses.
« NON ! »
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« Salut Monsieur Mercedes ! »
Zahra Bailey sourit en entrant dans le garage Mercedes pour voir le directeur de l'équipe de Formule 1 marmonner quelque chose à la fille Cohen avant que les deux ne se serrent la main.
« Bonjour, Zahra. » Toto Wolff sourit en retour à la fille à la peau foncée.
« Puis-je demander à un kinésithérapeute de vérifier mon dos ? Je pense que je me suis froissé un muscle en emballant des cartons dans mon appartement. » Zahra sourit, sa main gauche agrippant le bas de son dos.
« Bien sûr, vas-y. J'espère que tu vas bien. » Toto lui sourit alors qu'elle se dirigeait vers la kinésithérapeute de Lewis.
« Réfléchis à mon offre, Larissa. Réfléchis-y judicieusement. » dit doucement Toto, voyant la Brésilienne hocher la tête.
« Merci Toto, j'apprécie vraiment. » Larissa étreignit le directeur de l'équipe Mercedes, le trouvant la serrant doucement, son menton reposant sur le dessus de sa tête.
Larissa sourit en se retirant de l'étreinte, avant de se diriger vers sa meilleure amie.
« Yo, salope. Pourquoi fais-tu des cartons ? » s'interrogea Larissa alors qu'elle était assise à côté de sa meilleure amie qui était examinée par la kinésithérapeute de son frère.
« J'essaie de trouver un nouvel appartement, le loyer augmente chez moi et je ne peux pas me le permettre, alors Esteban m'aide à faire les cartons. » avoua timidement Zahra en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille.
« Ahhh, donc tu couches avec lui, et tu le fais t'aider avec les cartons. » Larissa rit alors que Zahra faillit s'étouffer avec sa propre salive.
« Lis ! Il y a une professionnelle ici, elle ne veut pas t'entendre parler de ça ! » siffla Zahra, son visage rosi.
« Ça ne me dérange pas. » Angela Cullen, la kinésithérapeute de Lewis sourit en riant. « Larissa est pratiquement de la famille ces jours-ci, j'entends toutes sortes de choses, chérie. »
Zahra poussa un profond soupir de soulagement. « Ok, oui, j'ai couché avec Esteban mais ce n'est pas le sujet. »
Larissa regarda sa meilleure amie droit dans les yeux, voyant la femme à la peau sourire immédiatement.
« D'accord, c'est peut-être le cas, mais ce n'est quand même pas le sujet ! » La paire de meilleures amies rit. « Le fait est que je n'ai toujours pas d'appartement et que j'ai déjà donné mon préavis. Peux-tu venir chercher un appartement avec moi ? »
« Non. » Larissa secoua la tête.
Zahra déglutit de surprise. « Oh- oh d'accord, eh bien- »
Larissa sortit une paire de clés de sa poche arrière et les tendit à la fille à la peau foncée, la regardant froncer les sourcils de confusion.
« Mon appartement à Monaco est désormais le tien. » Larissa sourit en voyant les yeux de sa meilleure amie s'écarquiller.
« Non, non je ne peux pas ! » Zahra secoua la tête.
« Tais-toi, idiota. » taquina Larissa. « J'ai la maison de mon père à São Paulo pour rester jusqu'à ce que je me trouve un autre endroit à Monaco. C'est à toi, sans loyer. »
« D'accord, tu es prête à partir ! » Angela tapota le dos de Bailey.
Zahra se précipita immédiatement vers sa meilleure amie, la serrant dans une étreinte qui les envoya toutes les deux au sol.
Larissa et Zahra rirent alors qu'elles étaient allongées sur le sol, avec Zahra au-dessus de la Brésilienne, jusqu'à ce que Bailey se lève et relève sa meilleure amie.
« Tu n'as aucune idée d'à quel point je t'aime en ce moment. Je paierai le loyer, je paierai les factures, je paierai tout ce que tu veux, tu me sauves la peau. » Zahra retint ses larmes en étreignant sa meilleure amie.
Elle avait été si inquiète de devoir dormir dans un hôtel, une auberge ou même de passer d'un canapé à l'autre parce qu'elle devait payer les funérailles de sa grand-mère, ce qui vidait son compte d'épargne et l'empêchait de payer le loyer de son appartement en France.
Elle ne pouvait pas croire que Larissa abandonnerait son appartement comme ça, et bien qu'elle sache que la Brésilienne était une personne attentionnée avec les gens qu'elle aimait, elle n'avait jamais pensé que Larissa remettrait les clés comme ça.
Elle était si fière d'avoir Larissa comme meilleure amie.
« Tu m'as littéralement sauvé le cul de nombreuses fois, le moins que je puisse faire était de te donner un endroit où rester, en plus, tu vas à toutes mes courses cette saison, je vais avoir besoin de savoir que tu es réellement capable de retourner quelque part. »
Larissa étreignit fermement sa meilleure amie, leurs bras étroitement enroulés l'un autour de l'autre.
« Je t'aime tellement, Larissa Kimi Cohen. »
« Et je t'aime tellement, Zahra Darya Bailey. »