VINGT-CINQ
Daniel Ricciardo aurait souhaité que ses parents lui donnent un petit frère ou une petite sœur.
Cependant, il s'avéra qu'il n'avait pas besoin de s'inquiéter, son souhait se réalisa à la seconde où Larissa Cohen entra en Formule 1.
En la rencontrant et en passant du temps avec elle, elle devint la petite sœur qu'il voulait tant.
A ça s'ajoutait le fait qu'elle était la fille de Luiz Cohen, l'une de ses idoles et la raison pour laquelle il avait voulu piloter. Il avait voulu rivaliser avec l'homme Cohen et son meilleur ami, Jules Bianchi.
Les dégâts n'avaient jamais disparu après la mort de Jules, puisqu'il est décédé des mois après s'être crashé sur la piste pendant la course.
Il savait cependant que Jules veillait sur lui et était la raison pour laquelle il avait rencontré Larissa.
Ça devait l'être.
Il avait voulu affronter un Cohen avec son meilleur ami, et bien qu'il ait perdu Luiz et Jules, il continuait à vivre son rêve.
En compétition contre un Cohen, et avec sa meilleure amie, qui était aussi une Cohen.
La Cohen.
Et il pouvait dire avec confiance qu'il aimait sa nouvelle petite sœur et meilleure amie de tout son cœur.
« J'apporte de la pizza et de la bière, Danny boy ! »
Larissa Cohen entra dans sa chambre d'hôtel, car il lui avait donné un double de sa carte, avec des boîtes de pizza et une caisse pleine de sa bière préférée.
Il invitait généralement plusieurs pilotes dans sa chambre d'hôtel pour une soirée plats à emporter et bière, mais il avait opté pour une soirée avec sa petite sœur à la place.
« Lara, tu as apporté ma pizza ? » Daniel haussa un sourcil vers la jeune fille alors qu'elle s'asseyait à côté de lui.
« Oh, bien sûr que je l'ai. Je t'ai aussi acheté du pain à l'ail supplémentaire, du fromage supplémentaire et des ailes de poulet. » Larissa gloussa tandis que Ricciardo enroulait ses bras autour d'elle pour la tirer contre sa poitrine.
« Que ferais-je sans ma fille ? » Daniel sourit d'un air taquin, avant de l'embrasser sur la joue et de lui permettre de se blottir contre lui.
« Tu serais seul. » Larissa toussa, tournant la tête pour regarder autour d'elle, confuse. « Qui a dit ça ? »
« Hummm, je n'en ai aucune idée. » Daniel éclata de rire, lui chatouillant les côtes, l'écoutant crier.
Les deux commencèrent rapidement à manger leur nourriture, prenant parfois des gorgées de leurs bouteilles de bière, presque aucune son ne passant entre les deux.
C'était un silence confortable pour eux deux, car ils étaient tous les deux incroyablement à l'aise l'un avec l'autre.
« As-tu déjà rencontré Jules ? »
Larissa s'arrêta de manger, levant les yeux pour croiser les yeux marron miel de l'Australien.
« Oui. » Larissa hocha la tête, voyant l'expression de surprise sur le visage de l'homme à côté d'elle.
« C'est vrai ? »
« Ouais. » Elle lui sourit tristement, replaçant sa part de pizza dans la boîte, puisqu'elle pouvait dire que son ami était d'humeur à se remémorer et à penser à son meilleur ami.
« Je suis accidentellement entré dans le garage Marussia, au lieu de celui de Mercedes, parce que je ne me suis pas concentré sur le panneau, tout ce que j'ai vu était le 'M'. » Elle sourit tristement en voyant Daniel faire de même.
« C'était quand ? »
« Au Grand Prix du Japon 2014. » admit-elle timidement.
Les yeux de Daniel s'écarquillèrent jusqu'à la taille de soucoupes. « C'était- »
« La course où il s'est crashé, ouais je sais. » Larissa hocha la tête, fixant le sol.
« Il a su que j'étais perdu dès que je suis entrée dans le garage. » Larissa ferma les yeux, se souvenant de la journée comme si c'était hier.
« Perdue, non ? » Un homme aux cheveux bruns avec un accent français parla à sa gauche, faisant sursauter Larissa Cohen, quinze ans.
« Euh- » Elle regarda autour d'elle, réalisant que ce n'était pas le garage Mercedes. « -Pourquoi suis-je chez Marussia ? »
« Où devais-tu être ? » L'homme lui sourit doucement, voyant son visage remplit d'inquiétude.
« Mercedes, je dois rendre visite à mon frère pour la course. Je- eh bien- ce n'est pas mon frère de sang, mais il agit comme s'il l'était, et j'aimerais qu'il le soit, mais c'est compliqué. » dit rapidement Larissa, voyant le visage de l'homme se transformer en un sourire éclatant.
« Ok, c'est bon. » Il posa sa main sur son épaule. « Eh bien, je suis Jules, comment tu t'appelles ? »
« Larissa Cohen. »
« Quoi- tu es Larissa Cohen ? » Jules la regarda, choqué. « La fille de Luiz ? »
« Euh, ouais ? Je pensais que c'était évident d'après le nom de famille ? » Elle fronça les sourcils de confusion face à sa réaction.
« Je- ton père était mon idole ! » Le visage de Jules s'éclaira. « Oh mon Dieu, où est Daniel, il doit aussi te rencontrer ! Daniel est mon meilleur ami, nous voulions tous les deux entrer en Formule 1 pour affronter ton père. »
Larissa hocha la tête. « Ok, eh bien, je peux déterrer son cadavre et le mettre dans une voiture de course si tu veux toujours réaliser ce rêve. »
Elle sourit quand elle entendit le Français éclater de rire, trouvant ça apaisant pour ses oreilles.
« Tu fais la course ? » demanda Jules intrigué.
« Oui, je suis en Formule 3 en ce moment, mais je suis en tête du championnat donc je serai en Formule 2 l'année prochaine. » l'informa Larissa, voyant un regard affectueux sur son visage.
« Eh bien, j'ai hâte d'être la première personne à t'accueillir en Formule 1. Si tu as le choix entre Daniel et moi comme coéquipier, s'il te plaît choisis-moi. » Jules éclata de rire.
« Eh bien, dans ce cas, j'ai hâte de piloter avec toi en tant que coéquipier, Jules. Je dois trouver Lewis, mais bonne chance au Japon. »
Les deux se dirent au revoir et le Français s'arrêta net dès qu'elle disparut du garage.
« Putain de mer- Elle parlait de Lewis Hamilton. »
« Il te voulait comme coéquipière ? » Daniel Ricciardo sourit tristement alors qu'elle finissait de lui raconter à la fois où elle avait rencontré Jules, lors de sa dernière course avant son accident.
« Je veux dire, qui ne le voudrait pas. » Larissa fit un clin d'œil à l'Australien, regardant son visage s'illuminer d'un sourire éclatant. « Mais oui, il l'a fait. »
« Tu étais chez Mercedes pendant la course, pourquoi ? »
« J'ai eu un accident et je n'étais pas apte à piloter en F3, alors j'ai décidé d'ennuyer Lewis. J'ai fini par embêter Rosberg tout le long. » Larissa sourit affectueusement au souvenir de la façon dont elle avait agacé le coéquipier de son frère en accrochant une pancarte disant 'Lewis est le meilleur' à l'extérieur de la caravane de Rosberg.
Ce n'était pas mal, mais comme la pancarte était si grand qu'elle s'enroula trois fois autour de la caravane, elle pouvait voir pourquoi l'homme était tant énervé qu'il avait coupé la pancarte avec des ciseaux.
Elle devait encore remercier Mick et Gina pour leur aide dans la mise en place de l'inscription en premier lieu.
« Donc tu as vu- »
« Tout l'accident, ouais. Je ne me souviens pas de grand-chose après, je ne l'ai même pas vu se faire sortir du véhicule. » Larissa déglutit.
« Pourquoi pas ? » Daniel fronça les sourcils, l'inquiétude le submergeant.
« Je suis presque sûre que je me suis évanouie. Je me souviens de l'accident, puis je me suis réveillée avec Nico et Lewis qui me secouaient. » admit-elle avec un soupir.
Sa main se déplaça inconsciemment sur le côté près de ses côtes, ses doigts semblant tracer une zone, ce qui attira l'attention de l'Australien.
« Tes côtes te font encore mal ? » demanda Daniel, alors qu'il attrapait son téléphone, se préparant à appeler un médecin.
« Hein ? »
« Tes côtes. »
Larissa secoua la tête, soulevant légèrement sa chemise pour révéler quelque chose qu'il n'avait jamais remarqué auparavant.
Un tatouage.
« Est-ce que c'est ce que je pense ? » Daniel la regarda doucement, sa main se déplaçant pour prendre sa joue en coupe.
« Je l'ai rencontré une fois, mais j'ai fait tatouer son numéro de pilote à côté de celui de mon père et de mon oncle Michael. » Larissa baissa les yeux sur les trois numéros de pilote sur ses côtes.
17 pour Jules, 7 pour Michael, 70 pour son père.
« Soixante-dix c'est pour ton père, n'est-ce pas ? »
« Oui, et c'est aussi mon numéro de pilote. » Larissa sourit tristement à l'Australien.
Daniel remarqua ses yeux vitreux et lui tendit les bras.
« Maintenant viens faire un câlin à ton pilote préféré. »
Larissa n'eut pas besoin qu'on le lui dise deux fois, avant qu'elle ne se précipite sur sa poitrine et lui permette de la serrer dans ses bras jusqu'à ce qu'ils s'endorment tous les deux.
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« Grand Prix d'Autriche, nous voilà. »
Pierre Gasly parla alors que son bras était enroulé autour des épaules de sa coéquipière alors qu'ils entraient dans le paddock du Red Bull Ring.
« Ma Chérie, nous allons être incroyables dans ce Grand Prix. » dit Pierre avec confiance.
« Je ferai de mon mieux, docinho, mais je sais que tu t'en sortiras très bien. » Larissa sourit à son coéquipier, voyant ses pétiller au soleil.
« D'accord, je parie que tu finiras plus haut que moi sur la grille. » Pierre eut un sourire narquois, la main tendue vers elle. « Si j'ai raison, je t'invite à dîner. »
Larissa fronça les sourcils. « Attends, c'est une double perte pour toi ! »
« Je ne pense pas. » Pierre lui fit un clin d'œil.
« Ok, je parie que tu finiras dans les dix premiers et que j'aurai des problèmes mécaniques. » sourit-elle en tendant la main. « Si je gagne, tu dois m'offrir un dîner chaque semaine de course jusqu'à la fin de la saison. »
« D'accord. »
Les deux se serrèrent la main, tous deux avec des sourires gravés dans leur peau.
Ça allait être une course très importante.
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« Pour l'amour de Dieu. »
Larissa Cohen s'était qualifiée 19e, car il semblait y avoir un problème mécanique avec la voiture.
Une partie d'elle espérait que ce ne serait pas réparé juste pour pouvoir battre Pierre avec le pari.
Pierre s'était qualifié 12e, ce qui signifiait, espérons-le, qu'il dépasserait deux voitures et entrerait dans le top dix.
Du côté positif, son oncle Fernando partirait de la voie des stands, il était donc derrière elle, ce qu'elle apprécia.
Dès le début de la course, Ericsson se fit doubler par la Brésilienne, et elle rejoignit la Sauber de Charles Leclerc.
Le duo roulait ensemble, dépassant Sergey Sitrokin de Williams, Sergio Perez de Force India et Stoffel Vandoorne de McLaren, ensemble.
Il semblait que Charles voulait rester et piloter à ses côtés, mais il n'en eut pas l'occasion.
« Merda ! »
Larissa cria lorsque ses deux pneus avant de se détachèrent du véhicule, évitant de justesse de heurter Lance Stroll de Williams qui était devant elle.
Sa voiture sans pneus sur la piste fit apparaître des étincelles, alors qu'elle tentait de forcer sa voiture à s'écarter des autres pilotes.
« Gamine, tu vas bien ? Ta voiture est-elle à l'écart des autres ? »
Son ingénieur radio, Matthew lui parlait à travers sa radio.
« Qu'est-ce que tu en penses, connard ! »
Larissa cria parce que sa voiture n'était définitivement pas en sécurité.
Une safety car était censée être déployée, et les commissaires étaient apparemment sur le point de la faire sortir, mais elle ne voulait pas vraiment être une cible facile.
Elle sortit de la voiture et courut aussi vite qu'elle le pouvait, courant sur la piste pour se rendre à la barrière de l'autre côté, escaladant la clôture pour ne pas être heurtée par d'autres voitures.
Tout comme la Red Bull de Daniel Ricciardo et deux Mercedes firent le tour de sa voiture. Bon, étaient censés faire le tour de sa voiture.
Valtteri Bottas ne put éviter sa voiture qui était toujours au milieu de la piste, sans commissaires de piste aux alentours, car le drapeau jaune avait été retardé pour être déployé.
Les débris de sa Mercedes heurtant sa voiture mirent ensuite son coéquipier et Ricciardo hors de la course, et il ne pouvait qu'espérer que la Brésilienne était hors du véhicule.
Car sa voiture était littéralement en morceaux.
« Elle était dans la voiture ? »
Valtteri demanda à son ingénieur radio.
« S'il vous plaît dites-moi qu'elle n'était pas dans la voiture. »
« Elle n'était pas dans le véhicule. Elle est sortie du véhicule et est maintenant sur le chemin du retour vers le paddock. »
« Oh Dieu merci. »
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Pierre Gasly termina à la dixième place.
Alors qu'il retournait au garage, il remarqua que Franz criait après sa coéquipière, vraisemblablement pour être sorti de son véhicule et avoir couru sur la piste au lieu d'attendre les commissaires.
Mais si elle n'était pas sortie du véhicule, elle serait probablement morte.
« Ma Chérie ! »
Pierre cria en regardant sa coéquipière s'éloigner de leur directeur d'équipe avant de se diriger vers lui.
Il remarqua son sourire arrogant, ses sourcils contractés et ses traits de visage suffisants qui le fixaient.
« Docinho, tu me dois de la nourriture à chaque course jusqu'à la fin de la saison. » Larissa sourit en serrant son coéquipier dans ses bras pour le féliciter, sentant ses bras se resserrer autour de sa taille.
« Tu n'es pas triste de ne pas avoir fini ? » Pierre fronça les sourcils.
« Pas vraiment, tu as marqué des points et j'ai gagné le pari. » Larissa rit alors que Pierre secouait la tête avec un sourire en l'embrassant sur les joues.
« Eh bien, je vais t'offrir le dîner ce soir de toute façon, alors habilles-toi de ton mieux. » Pierre lui fit un clin d'œil avant de s'éloigner.
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Larissa Cohen était en or.
Littéralement.
Elle était vêtue d'une robe dorée scintillante qui moulait sa silhouette, avec une zone sur le côté de ses côtes montrant sa peau nue. Sa robe avait une fente à la cuisse, et elle montrait parfaitement sa poitrine.
Elle l'associa à des talons dorés, une pochette dorée et un bracelet doré. Son maquillage était simple, juste du fond de teint avec un gloss clair et du mascara, avec un peu de fard à paupières dans le pli de ses paupières juste pour ajouter de la définition.
Un coup retentit à sa porte, signalant qu'il était temps de partir, et alors qu'elle ouvrait la porte, elle se figea à la vue devant elle.
Ce n'était certainement pas Pierre Gasly.
« Coração ? »
La bouche de Charles Leclerc s'ouvrit et se referma plusieurs fois alors qu'elle le regardait.
Il avait un bouquet de fleurs à la main, un gros ours en peluche sous le bras. Dans son autre main, il y avait une boîte de chocolats, une bouteille de champagne ainsi que le ruban d'un bouquet de ballons.
« Ma princesse, je ne savais pas quoi t'offrir, alors je t'ai tout pris. » Charles lui sourit doucement alors qu'elle semblait figée.
Il portait un costume bleu marine, avec une chemise blanche et une cravate dorée.
Savait-il qu'elle allait porter de l'or ?
« Je, euh- » bégaya Larissa.
Elle était censée dîner avec Pierre, non ?
« Nous allons au restaurant ? » Charles rougit à son regard, la voyant hocher lentement la tête.
Pierre l'avait piégé.
Avec Charles.
Son meilleur ami.
Ce salop.